Anne-Marie Chapouton

Un mistouflon
du Luberon
ça ne mange
pas des melons
ni des croûtons
ni des bouts de carton.
Un mistouflon
du Luberon
ha ha ha
macati de macata
ça mange du TABAC.

Ah ! Quel printemps, cette année-là ! Les iris étaient plus beaux que jamais. Les cerisiers et les amandiers étaient comme de gros bouquets de mariée dans la campagne. Et quel parfum ! Le mistouflon et la mistouflette firent de longues promenades printanières.
Ils gambadèrent sous les cerisiers en fleur de chez M. Bourgues.
Ils firent des galipettes dans le verger des abricotiers de la Ferrière.
Ils rendirent visite à Henri Bosco, qui les caressa et leur parla très doucement.
Ils prirent des bains dans l'Aygue brun.
Ils croquèrent du trèfle, du serpolet, du thym, des boutons d'or,
ils croquèrent des mauves, puis des scabieuses bleues et des scabieuses blanches et encore des ombelles rondes comme des petits soleils. Et quand ils eurent fini de s'amuser, et de croquer des fleurs sucrées, alors ils se léchèrent doucement le museau, ce qui pour les mistouflons est un grand signe de tendresse et d'amour.

Ce soir, la clairière est toute belle pour la grande réunion des animaux. Durant la journée, les lapins ont balayé les pommes de pin; ils ont écarté et rongé des ronces et des argiras piquants. Puis ils sont repartis. Leurs queues ont disparu l'une après l'autre dans les fourrés, comme des boules blanches jetées au hasard dans les bois. Silence. La clairière attend. La lune monte, calme et blanche.

Alors, Duvet et tous les petits lapins font des cabrioles sur la mousse et des rondes dans la clairière. Ils ramassent des pommes de pin, ils jouent à se frotter les oreilles.

(p. 24)

L'idée des Beaux-Arts faisait son chemin. C'est fou ce qu'on a du courage quand l'autorité est à des milliers de kilomètres. Elle considérait sa petite colombe d'aspect si innocent, si déterminée à s'envoler vers des royaumes heureux, et se dit qu'au fond elle en était elle aussi à l'apprentissage du maniement de ses ailes.

Chers enfants,
Je m'appelle Biscotte,
Je suis une mulotte et j'habite dans le mur de votre classe. L'entrée de mon trou est juste sous l'armoire.
Souvent, je vous regarde et je vous écoute pendant la classe.
....
Bisous moustachus,
Biscotte Mulotte.

On veut garder le mistouflon.
Nous lui donnerons des bonbons.
Nous l'aimerons.
Nous le peignerons le matin.
Nous lui mettrons des rubans.
Nous lui astiquerons les cornes
Et nous lui brosserons la queue.
Et quand il aura soif, nous lui ferons de la picole tant qu'il en voudra.

Je cite Janus,Le chat des bois
Bien que décédée nous restons choqués ma fille et moi de certains termes employés par l'auteur dans ce livre!!
Pour ne pas citer le plus improbable dans un livre de poche pour enfants : Ta gueule le chat!!!!!
aux cotés de : c'est dégueulasse ou autre;
De la littérature????Au détriment de la politesse...bel exemple.
I.et Papa

Nous n'avons pas le droit d'avoir des légumes dans la classe comme élèves, dit la maîtresse.

Toc... ! Toc... ! Toc ! Qui peut frapper à cette heure-ci? Maman ouvre.
C'est un drôle de Monsieur tout vert. Mais non ! Ce n'est pas un monsieur ! C'est un haricot vert. Avec un chapeau à fleurs et des pantoufles roses aux pieds.

Glouglouriglou

Plic et ploc

Et flic et floc

L’eau dégouline

Sur la tête du coq.

Splatch et sploutch

Une goutte coule

Sur son bec.

Il louche, le coq !"

Le coq est trempé

Et son cocorico mouillé

S’étrangle dans la pluie :

Glouglouriglou ! Glouglouriglou !

Le coq se tait.

Il fait froid dans la salle de ferme au petit matin. La soupe fume dans les assiettes. Le printemps n'est pas encore là, la glace vient tout juste de fondre dans les ruisseaux.
- Paraîtrait qu'on a encore volé des bêtes dans les champs, du côté des sablières...
L'oncle Théo hoche la tête et porte une cuillère de soupe à sa bouche. Un fil de poireau s'accroche à sa moustache et lui pend au menton.

Là, juste devant l'école, dans un rayon de lune, la mistouflette faisait la révérence.(...)

-MISTOUFLETTE!
-MISTOUFLON!

Mes amis... Quelle joie! Ils se léchaient les yeux, le bout du nez, le menton. Ils se disaient des secrets à l'oreille, ils se racontaient des merveilles, ils dansaient, ils tournaient, ils sautaient, et recommençaient.
Jamais de mémoire de Lourmarinois, on n'avait rien vu d'aussi charmant. (...)

Ah quel printemps cette année-là. (...)
Les cerisiers et les amandiers étaient comme de gros bouquets de mariées dans la campagne.

Alors le mistouflon salua de sa patte gauche Gromeline la laie et lui parla en langage d'animal. -Bonjour à toi, Gromeline (...)! - Salut à toi, mistouflon!(...) Que font tous ces humains à mauvaise odeur dans notre Lubéron?
-Paix, Gromeline, ne t'inquiète pas! Ils n'ont pas de fusils.(...) Un des chasseurs se retourna et fit semblant de viser avec son bras, en disant: PAN PAN PAN!
- Qu'ils sont bêtes ces humains soupira la laie. Ça n'a que 2 pieds et ça veut faire la loi.
Mes enfants (...) n'écoutez jamais les hommes!
Et la laie fit la morale à ses petits qui avaient le hoquet car ils avaient trop bu de lait de laie.

Petit-Mouron répète doucement en regardant les vagues énormes, couvertes de mousse blanche :
- C'est bien plus grand que je ne pensais.
Quand Paulin voit la mer, il ne peut plus parler.
Tricontine s'assied à côté de Pota.
Solo et Mimi se tiennent par la main.

Trois Turlutins bien jeunes, des turlutenfants de sept ou huit ans, pas plus, sont en train de chuchoter sous les feuilles.
Il y a Gyp, il y a Laur et Frick.
Ils veulent faire un panier à livres pour Tricontine.

BRAVO!(...) cria Roger(...) Et maintenant, au galop! Le dernier qui arrive à l'école, je lui mords les OREILLES!

On vit alors trois flèches traverser le village. Et celui qui arriva le dernier, ce fut Roger, et il n'arriva pas à se mordre les oreilles...

Indiquez-moi où se trouve le mistouflon. (...) Après nous boirons volontiers un jus de courge à la cannelle. Mais le travail passe en premier!

Et Jimmy, qui passait par là, fit une chanson comme ça:

Un mistouflon
du Lubéron
ça ne mange
pas des melons
ni des croûtons
ni des bouts de carton.
Un mistouflon
du Lubéron
ha ha ha
macati de macata
ça mange du TABAC.

Le chef-magicien Petit-Mouron s'est assis sur son banc.
Il s'inquiète un peu : le printemps, ça fait souvent tourner la tête. Quelle folie feront les Turlutins cette fois-ci ?