Citations de Anne Morrow Lindbergh (15)
Une bonne communication est aussi stimulante qu'une tasse de café et empêche aussi bien de dormir après.
Et pourtant les heures de solitude comptent parmi les plus importantes de la vie. A certaines sources nous n'avons accès que dans la solitude. L'artiste sait qu'il doit être seul pour créer, l'écrivain pour diriger le cous de ses pensées, le musicien pour composer, le religieux pour prier. Et c'est dans la solitude que les femmes peuvent retrouver l'essence véritable de leur être, ce fil résistant qui sera nécessaire à toute la toile des relations humaines. (p. 49 / Pocket, 2003)
On peut préparer en soi la réserve de paix nécessaire à une journée surchargée en arrangeant un vase de fleurs le matin, de même qu'en écrivant un poème ou en disant une prière. Ce qui importe, c'est de prêter un moment d'attention à sa vie intérieure. (p.56)
Car les rapports humains doivent, eux aussi, être des îles. Il faut les aimer dans les limites du présent: des îles que la mer entoure et interrompt, que les marées baignent et abandonnent sans cesse. Il faut accepter cette forme de sécurité qui est celle de la vie ailée, celle du flux et du reflux, de l'intermittence (p.117 /Pocket, 2003)
Je ne crois pas que la pure souffrance enseigne. Si la souffrance seule enseignait, le monde entier serait sage, puisque tout le monde souffre. À la souffrance doit s'ajouter le deuil, la compréhension, la patience, l'amour, l'ouverture et la volonté de rester vulnérable.
En d’autres temps, se tourner vers l’intérieur, c’était obéir à l’esprit de son époque, et l’on pouvait avoir le sentiment de faire comme tout le monde. Aujourd’hui, au contraire, une telle attitude est devenue révolutionnaire, car presque toutes les influences que nous subissons nous orientent vers le dehors.
Les mères de famille sont les seuls travailleurs qui n'ont jamais de vacances.
« Et dans la solitude que les femmes peuvent retrouver l’essence véritable de leur être, ce fil résistant qui sera nécessaire à toute la toile des relations humaines »,
« Je me moque de ses bosses, je suis agacée parfois de ses excroissances, mais sa ténacité, son aptitude à se transformer sans cesse, infatigablement sont pour moi un sujet constant de surprise et d’admiration et il m’arrive même d’en être touchée aux larmes ».
Mais si vous dites : " Non , je regrette, c'est mon heure de solitude", on vous taxera de mauvaise éducation, de narcissisme, de bizarrerie. Quel jour cela jette sur notre société, où la solitude paraît suspecte, où il faut s'en excuser, la camoufler, la traiter comme un vice secret ! (p. 48 / Pocket, 2003)
Je ne coupe plus les fils blancs de ma chevelure et je n'arrache plus les toiles d'araignée.
Car il n'y a rien qui nous épuise comme notre manque de sincérité.
Ce qu’on apprend d’abord sur la plage, c’est l’art de déposer le superflu. On n’énumère plus tout ce dont on a besoin, mais tout ce dont on peut se passer.
Ce n’est pas une vie simple, c’est cette vie multiple contre laquelle les sages nous ont mis en garde. Car elle ne nous conduit pas à l’unité, mais à la fragmentation.
C’est une véritable libération d’écrire jusqu’à s’oublier soi-même, jusqu’à ne plus savoir où l’on est ni ce que l’on va faire ensuite, sombrant dans le travail comme on sombre dans le sommeil ou dans la mer.
La femme doit parvenir à la majorité par elle-même. Etre majeur, c’est précisément cela : avoir appris à s’appuyer sur soi-même.