Anne Poiré

Qu'a donc surpris le jeune Cyan au 15 rue de la Liberté ? Son imagination lui joue-t-elle des tours ?



Volubilis, sa confidente, saura l'aider, de mail en message électronique, à découvrir la vérité sur ce qu'il a aperçu derrière un mystérieux rideau arc-en-ciel. La relation à distance entre ces deux êtres solitaires et singuliers les conduira aussi vers la découverte de sentiments et d'horizons nouveaux.



Le récit explore avec justesse le monde de l'adolescence avec ses interrogations et ses doutes

à l'ombre de la différence.


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Livre d'art coloré et sympathique, album pour enfant, récit pour jouer avec les langues, français, anglais, espagnol, ce petit joyau donne le sourire.
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J'ai apprécié ce livre, qui rapporte l'histoire de Jérémy, schizophrène, par sa mère. Jérémy ne pouvant plus parler pour lui, s'étant suicidé.

Je trouve qu'il est très important de donner la parole aux patients et à leurs familles. Le parcours, le vécu, le chemin de croix qu'on subi Jérémy et sa famille sont des parcours malheureusement trop fréquents et que les professionnels qui les accompagnent devraient connaitre pour les aider à faire preuve d'empathie.

J'ai regretté la présence beaucoup trop importante de notes de bas de page, parfois pertinentes, certes, mais le plus souvent paternalistes, inutiles, voir fausses ou déplacées. J'ai rapidement arrêté de les lire. De plus cela pose un problème éthique: la parole des famille est publiée, mais sous contrôle médical.

Un témoignage émouvant - poignant -

du point de vue d'une mère,

sur un jeune schizophrène.



Biographie suivie par une réflexion

sur les différents aspects associés à la maladie (travail, logement, soins...)

à partir de nombreux autres cas.



L'originalité de l'ouvrage réside dans la parole donnée aux familles,

et dans le dialogue

qui se constitue au fil du texte

entre l'auteur, qui les représente, et le psychiatre.



Les difficultés rencontrées par les proches sont ici évoquées sans jamais être minimisées.


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10 nouvelles qui mettent en scène des petites filles, jamais les mêmes, parfois fille unique, parfois dotée d'une jumelle, ou d'une immense fratrie. Les cinq sens sont convoqués, à hauteur d'enfance et d'émotion.
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Violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge pourraient être les couleurs des jours de la lycéenne Emeraude-Stella.



Lorsqu'elle indique "trou noir" ou "bleu squelette", lorsqu'elle s'interroge sur son goût (ou son dégoût) pour les glaces, c'est sur l'histoire de sa famille qu'elle se penche, en réalité.



Pour retrouver la force de vivre, il lui faudra mener une enquête quasi-policière, remonter le cours des générations, afin d'en apprendre un peu plus sur ses ancêtres, et du même coup, sur elle-même...




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Actualité, droits de l’homme, émotion : "Le jeu de dominos" est un récit qui donne à réfléchir. Suite au démantèlement de Calais, en automne 2016, ont été ouverts partout en France des CAO, centres d’accueil et d’orientation et des CAOMI, pour les mineurs.

Une commune rurale, jusque-là totalement épargnée par la question migratoire est confrontée à cette arrivée. Ce texte d’un peu moins de 400 pages raconte quelles sont les réactions avant l’ouverture de la structure, ce qui se passe pendant, et un peu après ces quelques mois de mise à l’abri de 67 jeunes.

Hommage aux survivants, courageux, qui ont traversé les déserts et la Méditerranée pour arriver en Europe, témoignage aussi sur les générosités de centaines de bénévoles, investis, chaleureusement, impliqués dans cette aventure, ce texte dénonce enfin l’attitude de ceux qui, en semblant protéger, profitent du système, sans vraiment chercher ni offrir de réelles solutions.

Cette autofiction, ce documentaire, riche en anecdotes vivantes, précises, sur l’époque actuelle, est un texte sensible.

S’il a déjà été beaucoup écrit et publié sur les migrants, rares sont les ouvrages sur les bénévoles, les conditions d’accueil qui sont proposées à ces futurs demandeurs d’asile, et rien, sur ce phénomène, en France profonde, et en particulier sur les CAOMI, en principe lieux fermés et inaccessibles, du fait de la protection de la jeunesse.

Anne Poiré a d’emblée décidé de rendre compte, à chaud, de ce bouleversement, susceptible de transformer le quotidien, déranger autant que réjouir une population extrêmement clivée. Marqué par quelques scènes particulièrement inoubliables, comme la réunion publique de départ, violente, en raison de la présence du bloc patriotique, ce texte se construit sur la dénonciation de l’obscurantisme populiste, xénophobe, et de la nécessité de faire preuve d’aide, de compassion, dans une société hypocrite, qui feint de secourir, sans réellement tendre la main. Il souhaite sensibiliser à la cause des solidaires, et surtout à celle des dénommés migrants, à la recherche d'un lieu où se construire.


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Patrice en a marre de sa sœur. De quatre ans son ainée, elle est la chouchoute de ses parents, la chouchoute des professeurs, la chouchoute de ses amis. Bref, Julie est une horripilante et parfaite grande sœur. Mais aujourd'hui Julie n'est plus là. Elle a été fauchée par un bus alors qu'elle traversait la rue. Patrice alors découvre avec désarroi que sa grande sœur si horripilante lui manque terriblement. Et qu'il va devoir apprendre à vivre sans elle.

Un texte très court, très émouvant qui décrit avec justesse les relations familiales et la gestion d'un deuil. Larmes au coin de l’œil à prévoir.

Le journal de ma soeur

rédigé à la première personne, raconte comment un jeune adolescent peut vivre l'expérience de la mort de sa propre soeur.



Ce collégien, Patrice, a assisté en direct à un terrible accident, devant son établissement scolaire, juste avant de partir en vacances. La victime ne lui est pas étrangère : il s'agit de sa soeur, Julie... Ses parents lui paraissent bien lointains, soudain. Avant de comprendre ce qui est en train de se produire, il en veut beaucoup à sa soeur, de se débrouiller ainsi à leur gâcher le séjour prévu au ski.



Ce roman d'initiation débouche sur une thérapie familiale, en une reconstruction fort optimiste. Le héros n'est pas seul, dans cette émouvante aventure existentielle. Entouré d'un ami, Ismaïl, d'une amoureuse, Violette, et de l'ancien copain de sa soeur, Jonathan, il va apprendre à se reconstruire, aux côtés de ses parents, malgré ce traumatisme.










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Patrice en voulait à sa grande soeur de toujours tout réussir là où il n'était que moyen quand elle se fait renverser par un bus et meurt après quelques jours de coma, il culpabilise et en même temps pense que ses parents ne font pas attention à lui...

Un court roman qui m'a marquée. J'ai trouvé très forte l'expression du deuil qui est décrite très clairement.

Le postulat de départ est plutôt attrayant : une adolescente française à qui la vie sourit d'une manière générale échange des mails avec une autre jeune fille vivant dans un pays aux libertés bafouées, judicieusement (et pédagogiquement !) appelé le Lugubristan. Mais très vite, j'ai trouvé cette histoire lourde. L’héroïne passe son temps à comparer sa vie et celle de ses idiotes de copines avec celle de son amie épistolaire qui vit les pires maux qui soient. Elle rabâche perpétuellement la même chose, la même morale, ce qui alourdit considérablement l'histoire et la lecture. C'est dommage, car les illustrations et l'histoire en général sont pas mal.

Hugo, un jeune garçon va surprendre une conversation de ses parents, il va tout d'abord croire que ses parents vont divorcer puis rapidement il va comprendre qu'il est question de son grand-père. En effet, il faut vendre la maison de papi Jeannot afin de payer les soins et sa chambre à la Châtaigneraie. Son grand-père souffre de la maladie d'Alzheimer.

Hugo à du mal à comprendre ce choix, il a du mal à abandonner la maison de son aïeul et il ne va donc pas hésiter à aller aider sa mère qui va débarrasser la maison et il va découvrir de nombreux secrets.



Papi Jeannot est un roman jeunesse très complet, il va traiter de nombreux sujets parfois difficile comme la maladie, la mort et le passé, mais Anne Poiré, l'auteur ne tombe jamais dans la tristesse. C'est un roman émouvant accompagné d'illustrations originales de Laurence Schluth. C'est une histoire qui donne envie de retourner dans la maison de ces grands-parents et de plonger dans les souvenirs.

A noté un beau travail de typographie avec l'utilisation du gars, de l'italique et de différentes polices accompagnés de différentes tailles.