Anne Rabinovitch

Une enfant intrépide, un copain prêt à tout pour avoir l'assentiment de cette enfant, ajoutez à cela une histoire familiale endeuillée par le décès du grand frère lorsqu'il était enfant laissant planer le doute sur un éventuel homicide, il ne manque plus que la famille de voyous pouvant représenter cet homicide et voilà réunis les ingrédients de l'intrigue du roman de Donna Tartt.



Harriet élucidera-t'elle les circonstances nébuleuses qui entourent la mort du frère qu'elle n'a pas connu? Jusqu'où ira t elle pour obtenir des réponses ? Obtiendra t elle vengeance ?



Il faudra s'armer de patience pour le découvrir, Donna Tartt prenant bien son temps pour lancer l'action et s'amusant à alterner les points de vue pour nous mener jusqu'à l'ultime instant de vérité.

(mars 2010)



L'Histoire commence par "ce qui au départ n'avait été qu'une coïncidence était devenu une tradition : chaque année, le 6 juillet, ils dînaient avec Ramsey Acton pour son anniversaire".



J'ai aimé l'idée géniale de ce livre , celle d'écrire la double histoire d'une vie en fonction d'un choix de faire ou de s'abstenir. La grande subtilité de Lionel Shriver, que j'ai déjà eu l'occasion de vanter (Il faut qu'on parle de Kévin), fait qu'elle ne tombe jamais dans la facilité intellectuelle que, communs des mortels nous pratiquons à outrance quand nous devons faire des choix décisifs : Jamais dans La double vie d'Irina le contraire du choix emporte avec lui des conséquences inverses au choix …, il n'existe pas de symétrie des effets d'une décision par rapport à sa décision contraire, ce serait à la fois si simple, si prévisible, si ennuyeux … Il peut être terrible ou merveilleux de se souvenir à chaque instant qu'on ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir, qu'en vérité tout dans la vie se joue tout de suite pour la première fois, et sans préparation, car sans possibilité de comparaison avec le passé ni de rectification dans l'avenir …

Cinq nouvelles délicatement connectées, ayant en commun de mettre en scène des musiciens. Pas des vedettes - des musiciens de restaurant, des artistes qui tentent de percer, des animateurs de soirée, un crooner sur le retour... La musique comme horizon et comme terminus, comme lien et comme barrière entre les êtres. La musique qui incarne la limite de l'existence, qui charrie les espoirs déçus, les potentialités non abouties et les regrets douloureux.

Dans une langue fluide et finement modulée aux milieux sociaux et géographiques (on passe de l'Angleterre à la Californie en passant par l'Italie), Kazuo Ishiguro signe un bouquet de nouvelles parfaitement maîtrisé techniquement. C'est aussi la limite que j'y vois: l'impression générale est celle d'une mécanique littéraire finement ouvragée et bien huilée, rarement d'un souffle créateur qui vous laisse pantois.

Il s'agissait pour moi d'une première lecture d'une œuvre d'Ishiguro. Mes attentes étaient élevées car je n'ai entendu que du positif à son sujet et on m'avait dit qu'il avait remporté le prix Nobel de littérature.



J'ai apprécié ces nouvelles, qui tournent toutes autour de la musique, mais je les ai trouvées peut -être un peu trop simples. Une histoire simple peut tout à fait être un chef-d’œuvre mais, en l’occurrence, je les ai trouvées sympathiques mais manquant parfois d'intérêt.



Je prévois de découvrir un roman de cet auteur pour savoir si je n’accroche réellement pas à son style ou si c'est plutôt le côté "nouvelles", qui peut me plaire mais que j'aime lorsqu'elles me font rire ou me touchent, qui ne m'a pas permis de me plonger dans le monde d'Ishiguro et de l'apprécier à sa juste valeur.

Fin déroutante...

Je viens de tourner la dernière page de ce (très long) roman et mon avis est partagé. Après la lecture passionnée des deux autres livres de Tartt, le Maitre des Illusions et le Chardonneret, je me suis lancée à l'assaut du Petit Copain. Les premières pages, empreintes d'une atmosphère angoissante, étaient pleines de promesses. Cependant la première moitié du livre donne du fil à retordre. De nombreux personnages et intrigues mêlés nous amènent à ne plus comprendre où l'auteur souhaite en venir. Cependant, la chaleur étouffante du Sud et l'ambiance tragique, délétère et glauque qui règne dans la maison d'Harriet sont si élégamment et précisément décrites que je n'ai pas pu lâcher ce livre, malgré les longueurs certaines. J'ai dévoré la fin, tendue et inquiète du dénouement, que je ne révèlerai pas ici...

Mon conseil: je pense qu'il faut aborder cette oeuvre comme une formidable fresque de la situation sociale conflictuelle du Sud des USA post-guerre de Sécession, brûlant et à l'abandon, plus que comme une véritable thriller.

Dans cette fresque familiale plantée dans le Mississippi des années 70, nous suivons Harriet, une pré-adolescente intelligente au tempérament pragmatique et revêche qui chercher à venger son frère assassiné des années plus tôt. Embourbés dans la chaleur suffocante de cet été-là, nous ne pouvons que suivre les péripéties d'Harriet qui se confronte avec détermination et candeur au monde des adultes.



Attention à l'édition Plon (Feux Croisés), bourrée de coquilles et de fautes de frappes qui gênent la lecture...

Ce prix Nobel de littérature nous offre un recueil de cinq nouvelles de personnes à la recherche du bonheur, qui vivent tant bien que mal une situation conflictuelle ou difficile. La musique est présente dans ces histoires plein de sentiments avec des personnages aux psychologies maîtrisées. Néanmoins, je n'ai pas accroché à ces nouvelles.

Une écriture captivante !

desole, ebloui par lechardonneret...... j en attendais beaucoup..... ce fut pour moi un long chemin de croix de 607 pages.

Une écriture légère.

Un véritable talent pour décrire les lieux, les émotions, nous immerger au point de vivre les situations aux côtés des protagonistes.

De véritables nouvelles, avec une chute qui laisse un goût amer. Dommage.

La vie d'Eva est bouleversée lorsque son fils Kevin 16 ans massacre 7 enfants et 2 adultes.

La culpabilité la ronge,elle écrit de longues lettres à son mari et se livre à une introspection minutieuse de sa vie,l'enfance,la réussite professionnelle,le mariage la maternité.

Ce roman inspiré de la tuerie de Colombine aux États Unis est un ouvrage à la grande finesse psychologique.

Lecture fascinante,éprouvante,terrifiante.

C'est un beau voyage à travers le temps et des lieux que je connaissais mal. Instructif.

C’est un beau pavé, avec un texte très dense. Cela rend la lecture malaisée. Au début du roman, j’ai eu beaucoup de difficultés à comprendre l’identité des différents personnages. Tout me semble un peu confus. On nous expose deux histoires possibles qui découlent d’une situation initiales. Je n’ai pas aimé passer d’une hypothèse à l’autre. Je n’ai pas réussit à entrer dans ce jeu d’alternance. Les personnages m’ont énervé. L’ensemble du récit ne m’a pas enchanté. La mise en page était trop dense, cela a rendu la lecture laborieuse. Ce roman décortique trop tout ce qui se passe. Je pense que l’auteur est surement talentueux, mais je vais passer à autre chose.

Décidément Tartt et moi, ça ne colle pas

Retour sur un passé, sur une vie, sur des vies, ...Alter, le narrateur, nous raconte , par petites touches, la vie de son grand-père Aaron, juif lituanien, celle de ses parents, les exils en France, ses retours en Palestine, ses amours, ses impressions d'être d'ici et de nulle part, ...



Le temps et les images défilent....Chaque petit texte me fait penser à un tableau impressionniste qui permet à l'imagination de recréer le scénario.

Lecture saccadée... beaucoup de périphrases...



Ces tableaux sont si nombreux que j'ai perdu la vision d'ensemble de l'histoire familiale. Je me suis trouvée dans l'incapacité de reconstituer le parcours des personnages et notamment ceux d'Aaron et de son fils Lvov.



J'aurais aimé entrer davantage dans la complexité des liens entre les deux frères, Sacha et Alter.

Lecture conseillée aux relieurs, option restauration d'oeuvres d'art et férus de multiculturalité inter religion...

Un livre passionnant qui nous fait traverser plusieurs époque et nous montre combien la recherche historique peut être âpre entre savant.

Il y a comme une histoire dans l'histoire à travers la quête d'un parchemin qui nous permet de remonter le temps.

J’ai retrouvé à travers ce recueil de 5 nouvelles le style épuré et mélancolique d’Ishiguro, découvert avec Auprès de moi toujours dont j’avais aimé le roman et l’adaptation cinématographique.

L’auteur traite ici de plusieurs thèmes qui lui sont chers : la frustration, le décalage entre le désir et la réalité…

Le lien entre toutes ces nouvelles : la musique. En effet, la plupart des personnages sont musiciens ou ont une histoire particulière avec celle-ci. Il est bien souvent question de la difficulté à être un musicien reconnu d’ailleurs, la plupart des protagonistes jouant dans les bar ou les restaurants malgré leur talent. Il est ainsi question de quête de reconnaissance et de succès. L’un des personnages ira même jusqu’à recourir à la chirurgie esthétique pour (re)conquérir sa femme et un éventuel public. Des histoires somme toute assez légères, ou du moins basés sur des faits légers mais écrits non sans une certaine intensité.

Ces nouvelles explorent également bien d’autres thèmes tels que l’amour et le temps qui passe, et ce avec une certaine amertume. Les couples dont il est question sont tous sur le point de se séparer, si ce n’est pas déjà le cas.

Les relations entre les personnages sont ainsi mises au premier plan avec une grande justesse même s’il m’est arrivé de trouver les personnages très dur entre eux. Ils font parfois preuve d’une franchise qui m’a laissé perplexe. Notamment dans la nouvelle intitulée « Advienne que pourra » où les personnages, un couple de longue date et un ami d’enfance sont particulièrement durs les uns envers les autres, à la fois froids, distants et très critiques.

La nouvelle que j’ai préféré est « La colline de Malvern ». Dans celle-ci, Kazuo Ishiguro suit le parcours d’un jeune musicien qui n’arrive pas à percer. Il se retire à la montagne, travaille en tant que serveur chez sa sœur et tombe sur des clients irascibles, eux-mêmes musiciens ils sont les seuls à aimer sa musique. Il y a de l’humour dans cette nouvelle, des lieux et des dialogue qui m’ont plus.

Ce que je retiens de ce recueil c’est une certaine ambiance, des personnages forts, et des lieux magnifiquement décrits.
Lien : http://alittlepieceof.fr/noc..

Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..