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Critiques de Anne Rabinovitch (187)
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Le Livre d'Hanna

Le livre d'Hanna c'est le récit de l'incroyable épopée d'un livre religieux juif, une haggada, que le personnage principal, Hanna, est chargée de "restaurer" avant qu'elle ne soit exposée au sein d'un musée. On plonge ainsi dans l'univers de la conservatrice et au fur et à mesure de ses découvertes on touche du doigt l'Histoire du livre, rare témoin de l'histoire des juifs qui ont vu leur patrimoine pillé, dégradé voire détruit au fil des différentes persécutions dont ce peuple a été la victime.

Au delà de cette histoire, c'est un témoignage également de la communion qui a pu s'établir entre juifs, chrétiens et musulmans car certains de ces derniers ont permis à l'œuvre d'être protégée et d'échapper à sa destruction.

"Le livre d'Hanna" est donc un roman choral qui à travers la traversée dans les siècles de l'haggada nous permet d'approcher des vies diverses mais animées par un seul but : la transmission de cette œuvre sacrée.
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Tombé par hasard sur ce recueil de nouvelles, j’ étais impatient de retrouver Ishiguro d’autant que le thème principal est la musique

J’ avais apprécié Auprès de moi, toujours, livre subtil, complexe mais passionnant

J’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à ces nouvelles .Indifférence polie

Pas de chance pour Ishiguro: je venais de relire des nouvelles de Stefan Zweig

Il n’ y a pas photo

Je partage un conseil maintes fois donné : pour découvrir Ishiguro commencer par Les vestiges du jour ou Auprès de moi toujours
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Lorsque j'ouvre un livre et que la magie extraordinaire des mots me propulse à des lieux, à des moments, à des odeurs et à des impressions de déjà vu, c'est alors une plénitude bienfaisante que je classerais dans les petits bonheurs gratuits de la vie.



Ces 5 nouvelles qui ont comme thème principale la musique m'ont renvoyé à une sensation très précise, celle de me lever à 5h du matin tous les lundis du mois de juillet pour me rendre à Les Aubes musicales à Genève.

C'est un rendez-vous magique, hors du temps, qui démarre à 6h du matin et où des groupes de musique viennent jouer au bord du lac Léman. Cet événement célèbre autant la sortie de l'obscurité que le retour de la lumière et de la chaleur, dans l'insouciance d'une journée à naître.

Quelques aficionados courageux se retrouvent pour déguster ce moment suspendu .



Le langage universel de la musique est comme un ciment de connexion sociale.



Dans Nocturnes, recueil composé de cinq nouvelles, l'auteur japonais naturalisé britannique fait bruiter personnages et décors autour de la musique, avec cette précision et cette rapidité exigée par le genre littéraire, sans que cela ôte pour autant la profondeur.



Passionné de musique, dans ce recueil l'auteur nous fait part des thématiques liées aux changementx et à la difficulté de vivre dans un monde en constante évolution. 

Si le style d'Ishiguro est empreint de douceur et de calme, c'est pour mieux aborder les drames auxquels chacun fait face.



Ce recueil se picore comme des cartes postales qu'on aurait trouvé dans une vieille boîte dans un grenier, nous incitant à ouvrir grands les yeux sur le monde qui nous entoure.



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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Cela faisait longtemps que je voulais lire un livre de cet auteur et ces nouvelles sur la musique me semblaient être une parfaite porte d'entrée. J'aurais dû me poser un peu plus de question sur le titre. Dans mon imaginaire, crépuscule et nocturne sont deux mots plutôt connotés positivement mais apparemment ce n'est pas le cas pour tout le monde. Nous avons 5 nouvelles sur la fin d'un couple, 5 instrumentations de rupture. J'ai trouvé ce livre assez bien écrit même si les histoires sont un peu trop alambiquées à mon goût. Non, le plus gros souci, c'est que ces nouvelles m'ont au mieux mise très mal à l'aise (ce truc dans l'appart londonien) au pire mise le moral à zéro. Et comme mon ressenti a une grande influence sur ma note...
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Kazuo Ishigwo propose cinq courtes nouvelles centrées autour de la musique et des sentiments. Sentiments, pour la plupart, distendus, voulus ou non.



La musique tient également un rôle essentiel puisqu’elle et le lien ténu entre les personnages, soit en les rapprochant, soit les éloignant les uns des autres.



L’approche de l’auteur concernant la conception des différentes nouvelles est assez particulière. En effet, il n’y a pas vraiment de début, ni de fin. On plonge directement en plein cœur d’un épisode de la vie des ladite personnes, prenant ainsi partie que l’on les a déjà fréquentés auparavant et que l’on connaît tout d’eux. C’est une approche assez déconcertante mais on finit par s’y faire.



On ne peut pas dire que les divers individus soient « flamboyants ». Ils semblent plutôt éteints, pale. Ce sont surtout des personnes comme tout le monde, avec leurs propres soucis, des musiciens en quête de gloire ou sur le retour, désirant percés – où à nouveau – afin de se (re)trouver sur le devant de la scène.



Parfois un peu confus et/ou hermétiques à appréhender, mais, la curiosité aidant, cela se laisse malgré tout lire et à découvrir.

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Le Petit copain

Le petit copain / Donna Tartt

Dans une petite ville du Mississipi nommée Alexandria, Harriet Cleve Dufresnes grandit dans l’ombre de son frère Robin disparu alors qu’elle n’était qu’un bébé de quelques mois. Dans le prologue de ce curieux roman sont exposées les circonstances dans lesquelles on a retrouvé le garçon mort, pendu à un arbre du jardin. Les conclusions de l’enquête ont abouti à un meurtre dont l’auteur n’a jamais pu être identifié malgré les années et la famille, et surtout Charlotte la mère qui vit depuis comme un zombi sous tranquillisants, ne s’est jamais remise de cette tragédie.

Douze années ont passé et commence alors le récit proprement dit. Harriet, qui a toujours été un élément perturbateur au sein de la famille, a à présent douze ans. Elle a une sœur, Allison, qui a seize ans et qui elle aussi vit comme une ombre. Quant au père, Dixon Cleve Dufresnes, depuis le jour du drame, il est la plupart du temps absent en principe accaparé par son travail à Nashville dans le Tennessee. Un père qui n’a jamais été un père ni un mari en fait. Les tantes de Charlotte qui habitent dans le voisinage ont tout fait pour tenter de faire sortir leur nièce de la dépression, que ce soit Libby ou Tat.

Harriet, enfant intrépide et même parfois impolie, est donc le plus souvent livrée à elle-même. Excellente élève au collège, ses professeurs avouent ne pas savoir comment la prendre. Hautaine avec tous, dénuée de tout humour, tyrannique même elle exaspère son monde. Elle préfère la compagnie des garçons à celle des filles. Seule sa grand-mère Edie veille sur elle dans la mesure où elle le peut, en raison du caractère bien trempé de sa petite-fille qui a tendance à vivre dans un monde imaginaire, son frère Robin représentant le lien avec un glorieux passé qu’elle connaît seulement par des récits et des photographies entrevues dans les albums de famille. Farouchement déterminée et d’une précocité étonnante pour ses douze ans, elle est imprégnée de littérature d’aventure, dévorant Stevenson, Kipling et Conan Doyle. Elle a également une passion pour des personnages comme Jeanne d’Arc et Jésus, ainsi que pour l’archéologie. Elle s’est fixé un objectif bien précis, trouver l’assassin de Robin et exercer sa vengeance. Et son unique allié dans cette entreprise est son copain d’école Hely.

Harriet et Hely au cours de leurs investigations vont de découvertes en découvertes les plus surprenantes : ils découvrent le monde obscur des adultes où des prédicateurs illuminés viennent semer le trouble, et où des criminels et des trafiquants rôdent.

Tout semblait prêt pour passer un bon moment de lecture, mais il faut dire qu’au terme des 846 pages de ce long roman, on ne peut à mon avis qu’être déçu. Tout s’annonçait bien pourtant avec une énigme à résoudre. Mais l’auteure s’est perdue dans une narration de détails de tous ordres et des longueurs à n’en plus finir qui n’ont rien à voir avec le sujet et noient le lecteur dans une torpeur hypnagogique irrésistible. La quatrième de couverture était alléchante et prometteuse, on attendait un dénouement surprenant. Arrivé péniblement au bout de ce pavé indigeste, de cette logorrhée soporifique, je me demande encore qui a bien pu tuer le petit Robin tant les pistes se sont embrouillées pour arriver à une fin insipide et absurde. Même les personnages ne sont pas sympathiques. Ils sont même inconsistants.

J’avais tant aimé « Le Chardonneret » de Donna Tartt ! Puis moins aimé « Le Maitre des illusions » ! Alors là, je n’ai pas aimé du tout ! Une perte de temps !





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La double vie d'Irina

Le grand flop pour moi ! Arrivée à la page 255, j’ai lâchement abandonné le morceau, impossible de tenir jusqu’à la fin, càd p.790 !



Je m’attendais à un roman alerte, j’ai lu un roman larmoyant et vindicatif.

Je m’attendais à un roman psychologique mâtiné d’actions, j’ai lu un roman rempli de vulgarité et de psychologie forcée.



Pourtant, j’avais bien compris le système de narration : Irina, une dessinatrice russe, vit avec Lawrence à Londres depuis plusieurs années. C’est un couple « qui marche », quoique certaines de leurs façons de fonctionner posent de petits problèmes, sans conséquences.

Irina, alors que Lawrence est parti quelques jours pour son travail, se retrouve au restaurant avec un ami de leur couple, divorcé. Et là, ça dérape…ou pas : ils ont très envie de s’embrasser. Ceci est le chapitre 1.

Le chapitre 2 montre les conséquences du baiser, le chapitre (2) montre les conséquences du non-baiser.

Et ainsi de suite.

Cela aurait pu être marrant, mais pour moi c’était très pathétique, très américain, avec des conversations se voulant profondes mais que j’ai trouvées superficielles, cherchant la petite bête, et en plus, vulgaires.



Bref, au suivant ! J’ai sur mon étagère « Il faut qu’on parle de Kevin »… J’espère que j’en parlerai d’une autre façon qu’à propos d’Irina !

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Le Livre d'Hanna

J’ai hésité à lire ce livre. J’avais du mal à m’immerger dans l’histoire au départ. Puis j’ai insisté (et il en valait la peine).



Une jeune femme conservatrice de livres anciens se voit confier un ouvrage « la haggadah de Sarajevo ». Elle y découvre des traces insolites et là se révèle son histoire chapitre par chapitre, entrecoupé de la vie de la jeune fille.



C’est un recueil juif, donc vous devinez le récit qui tourne autour de ce livre de sa construction en 1480 jusqu’à son sauvetage en 1940. Roman entre réalité et romance, un très belle ouvrage.





Extrait :



— … Tu sais que je ne suis pas croyant. Mais, Hanna, j’ai passé de nombreuses nuits éveillées ici, dans cette pièce, à me dire que la Haggadah était venue à Sarajevo pour une raison précise. Elle était ici pour nous éprouver, pour voir s’il y avait des gens capables de comprendre que ce qui nous unissait était plus fort que ce qui nous divisait. Que le fait d’être un homme compte plus que d’être juif, musulman, catholique ou orthodoxe.



Bonne lecture !
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Le Petit copain

Le Petit Copain, publié en France en 2003 est le second roman de l’auteure. C’est encore un roman d’apprentissage, bien écrit, donnant des descriptifs excellents afin de nous plonger dans une ambiance luxuriante et étouffante du Mississippi, Deep South nord-américain, où dans les années 70 du siècle dernier existait encore de vraies castes avec les couleurs de peau, de rang social et de religion.



Le Petit Copain est une fresque familiale, un pavé de plus de 800 pages que j’ai eu beaucoup de mal à lire; je me suis ennuyée même si la trame me paraissait intéressante par moments et même si cette histoire de famille dysfonctionnelle était prenante. J’ai trouvé beaucoup trop de digressions, un rajout permanent de personnages, trop de personnages qui égaraient par moments la lecture. Aussi, je n’ai pas ressenti de l’empathie pour tout ce monde, y compris pour l’héroïne du roman, Harriet, une ineffable gamine de 12 ans qui a une psychologie impropre de son âge.



Nous sommes à Alexandria (nom fictif) chez les Cleve Dufresnes, une famille puissante autrefois, un peu sur le déclin dans les temps du roman. Cette famille a été détruite par l’assassinat il y a 12 ans du fils ainé, meurtre non résolu. A partir de cet acte atroce, cette famille va se disloquer et à l’âge de 12 ans (elle était bébé lors des faits), Harriet voudra retrouver l’assassin de son frère aîné afin de faire justice et de réparer en quelque sorte les dégâts psychologiques sur sa famille.



Cette gamine va se retrouver dans des situations complètement tirées par les cheveux et il n’y aura pas un adulte responsable qui pourra deviner le guêpier dans lequel elle va se fourrer.



Les 800 pages du livre serviront à faire progresser l’enquête de Harriet avec quelques moments de tension extrême comme par exemple les scènes avec des serpents venimeux. Il y a dans ce roman aussi, beaucoup de violence, et c’est souvent le cas dans la littérature nord-américaine.



Pour moi ce roman est devenu intéressant par les clivages tellement typiques de l’Amérique du Nord qu’il nous montre : le monde des nantis et des pauvres, l’hétérogénéité religieuse de ce pays où les gens sont étiquetés « baptistes » ou « mormons » ou autres, avant même d’être catalogués comme bonne ou mauvaise personne, le racisme sous jacent entre les races, les blancs très pauvres dits rednecks, donnant parfois de véritables zombies.



Un roman riche en atmosphères nous montrant un univers claustrophobique mais un texte trop long.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Le Petit copain

Il y a trop de descriptions, de détails qui n'apportent rien à l'histoire mais qui en plus font trainer en longueur l'arrivée de l'intrigue. Si on peut appeler ça une intrigue. D'où l'arrêt de la lecture de ce livre au bout de 100 pages. J'ai quand même voulu aller jusqu'au bout au cas où. Je 'ai reprise...Mais non, c'est vraiment décevant surtout la fin. A déconseiller!!! Quoi que si vous avez des insomnies, lire quelques pages et vous dormirez comme un bébé.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le Petit copain



Le petit copain.

Donna TARTT



Harriet était un petit bébé et sa sœur Allison une toute petite fille quand Robin leur grand frère de 8 ans a été tué.

Retrouvé mort suspendu à sa propre balançoire dans le jardin familial devant Harriet et Allison le jour de son anniversaire.

Rien vu.

Rien entendu.

Pendant des années cette famille va évoluer insidieusement.

Charlotte (la mère) vivra dans une dépression d’où elle ne verra plus rien de sa vie familiale.

Dixon (le père) préférera s’éloigner sous prétexte d’obligation professionnelle en délaissant sa famille.

Heureusement il y a Edith, la grand-mère à la main de fer qui régente cette famille entourée de ses 3 soeurs.

Puis un jour aux alentours de ses 12 ans Harriet entend de la bouche d’Ida la servante noire que l’assassin de Robin est un des sales types du coin, un des frères Radcliff.

Aidée de son seul ami, Ida va fomenter un plan pour obtenir la vérité et les aveux.

Mais à seulement 12 ans peut-elle espérer y réussir sans y laisser sa vie elle aussi ?

Dans une atmosphère moite et languissante propre au Mississippi j’ai beaucoup aimé la première partie puis la dernière.

Entre les deux j’ai trouvé beaucoup de pages plutôt lentes et sans grand intérêt.

Mais cette petite Harriet est une teigne, un pitbull qui ne lâche jamais.

Et Edith une force de la nature.

J’ai aimé y trouver un petit côté « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ».

Des décors un peu surannés des années 1960 et cette liberté qu’avaient les enfants de sortir en vélo ou à pieds sans surveillance…

Le temps béni de l’insouciance.y





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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Petite déception avec ce recueil de nouvelles, d'un auteur dont j'ai beaucoup aimé les trois romans que j'ai lus.

Ces cinq nouvelles, organisées autour des mêmes thèmes - la musique, le couple en déliquescence - et le même type de personnages - un narrateur à la carrière qui ne décolle pas, un peu banal, des femmes à la personnalité ambivalente...- finissent par se confondre une fois le recueil terminé; elles sont construites comme des variations dont les dénouements sont systématiquement en queue de poisson.

C'est vrai que certains passages, surtout dans la première nouvelle où un homme se retrouve dans une situation complètement absurde parce qu'il a froissé la page d'un journal intime de son amie et qu'il essaie de cacher son acte, certains passages comme celui-ci donc m'ont bien fait rire, mais dans l'ensemble, je me suis un peu ennuyée et je trouve que ce livre n'est pas du tout à la hauteur de ce que Kazuo Ishiguro a pu écrire d'autre. Ces nouvelles sont beaucoup plus terre-à-terre que ses autres récits, nimbés de mystère. Dommage!







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Le Petit copain

Une enfant intrépide, un copain prêt à tout pour avoir l'assentiment de cette enfant, ajoutez à cela une histoire familiale endeuillée par le décès du grand frère lorsqu'il était enfant laissant planer le doute sur un éventuel homicide, il ne manque plus que la famille de voyous pouvant représenter cet homicide et voilà réunis les ingrédients de l'intrigue du roman de Donna Tartt.



Harriet élucidera-t'elle les circonstances nébuleuses qui entourent la mort du frère qu'elle n'a pas connu? Jusqu'où ira t elle pour obtenir des réponses ? Obtiendra t elle vengeance ?



Il faudra s'armer de patience pour le découvrir, Donna Tartt prenant bien son temps pour lancer l'action et s'amusant à alterner les points de vue pour nous mener jusqu'à l'ultime instant de vérité.
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Le Petit copain

Ce livre est une déception. J'avais adoré le chardonneret le maitre des illusions mais là j'ai du "lâcher l'affaire" à la page 189. Je me suis perdu dans cette lecture. Pas passionné par l'histoire. Le livre est bien écrit mais le récit se perd dans des disgressions. C'est dommage car je retrouvais dans le personnage d'Harriet celui de SCOUT dans "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". La lecture est un plaisir lorsqu'elle devient un pensum je passe à autre chose.
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Le Petit copain

Retour de lecture sur "Le petit copain" deuxième roman de Donna Tartt, publié en 2003, 10 ans après son premier roman bien plus connu "Le maître des illusions". Ce livre raconte l'histoire d'une gamine de 12 ans qui vit dans l'état du Mississippi au cours des années 70 au sein d'une famille totalement disloquée suite à l'assassinat de son frère, cela peu de temps après sa naissance à elle. Elle décide de le venger et cette vengeance devient alors une quête initiatique au cours de laquelle cette jeune fille, Harriet Cleve, sera confrontée au monde des adultes et à sa dureté. Elle affrontera ainsi une famille de malfrats totalement disjonctés, très éloignée de son milieu habituel. Ce livre est particulièrement impressionnant par la qualité et la justesse avec laquelle l'auteure nous décrit cet endroit perdu du Mississippi. On a vraiment l'impression d'y être. Tout y est, les champs de coton, la torpeur du sud, les grandes bâtisses avec colonnes, le blues, la domestique noire, les friches abandonnées...On évolue dans un univers digne de Faulkner. Les personnages sont tous très bien travaillés et détaillés, avec une psychologie très riche, notamment pour le personnage principal, Harriet, qui malgré son comportement d'adolescente reste très attachante. L'écriture de Donna Tartt est très belle, poétique et envoûtante avec une qualité descriptive exceptionnelle. Le livre a néanmoins quelques passages à vide, clairement soporifiques, notamment après le premier tiers. Mais une fois passé ce cap, il se lit de manière très agréable, malgré le fait qu'il ne se passe finalement pas grand chose. Ces passages à vide semblent totalement assumés par Donna Tartt. Elle déroule son histoire sans vraiment s'occuper du lecteur. Aucune concession n'est faite, que ce soit pour la longueur du roman, le niveau élevé de détails, le peu de repères de datation ou pour l'intrigue principale, le meurtre du frère. Ce meurtre, qui est pourtant le point de départ de toute cette histoire, devient lui-même presque secondaire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire au début du roman, on n'est pas vraiment dans un polar mais plutôt dans un roman d'aventures. La principale force de Donna Tartt, est d'arriver à nous captiver avec juste un climat, un environnement, et des personnages tous magnifiquement bien travaillés. Au final, un livre un peu long, avec quelques passages ennuyeux, mais une expérience de lecture qui reste passionnante.
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La double vie d'Irina

(mars 2010)



L'Histoire commence par "ce qui au départ n'avait été qu'une coïncidence était devenu une tradition : chaque année, le 6 juillet, ils dînaient avec Ramsey Acton pour son anniversaire".



J'ai aimé l'idée géniale de ce livre , celle d'écrire la double histoire d'une vie en fonction d'un choix de faire ou de s'abstenir. La grande subtilité de Lionel Shriver, que j'ai déjà eu l'occasion de vanter (Il faut qu'on parle de Kévin), fait qu'elle ne tombe jamais dans la facilité intellectuelle que, communs des mortels nous pratiquons à outrance quand nous devons faire des choix décisifs : Jamais dans La double vie d'Irina le contraire du choix emporte avec lui des conséquences inverses au choix …, il n'existe pas de symétrie des effets d'une décision par rapport à sa décision contraire, ce serait à la fois si simple, si prévisible, si ennuyeux … Il peut être terrible ou merveilleux de se souvenir à chaque instant qu'on ne peut jamais savoir ce qu'il faut vouloir, qu'en vérité tout dans la vie se joue tout de suite pour la première fois, et sans préparation, car sans possibilité de comparaison avec le passé ni de rectification dans l'avenir …



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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Ces nouvelles sont la deuxième lecture que je fais de Kazuo Ishiguro, après "Les Vestiges du jour" qui a été un vrai coup de cœur. Par contraste, j'ai été un peu déçu par "Nocturnes" - pourtant, il s'agit factuellement d'un très bon livre.



En effet, l'auteur ne cherche pas à construire des récits spectaculaires avec des chutes renversantes, mais plutôt des émotions à l'instantané, des odes, des ballades chantées au clair de lune. Je ne reprocherai au recueil que sa répétitivité, j'avais l'impression de lire cinq variations plus ou moins inspirées d'une même histoire (surtout que certaines des nouvelles ont des personnages en commun). Heureusement, cela ne m'a pas empêché outre mesure d'apprécier ces nouvelles.



PS : Je n'ai pas reconnu le style d'Ishiguro qui m'avait tant plu dans "Les Vestiges du jour", j'ai même trouvé plusieurs formulations un peu maladroites - mais je pense que c'est la traduction qui ne m'a pas convaincu. Suis-je le seul dans ce cas ?
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Je me réjouissais de retrouver l’auteur des « Vestiges du jour », mais je ne reconnais pas dans ces nouvelles l’écriture qui m’avait tant séduite. Ici, le style est différent. La musique, l’amour, et le désenchantement s’imposent comme les thèmes communs à de courts récits. Ils mettent en scène de curieux personnages qui apparaissent bien désespérés.

Cependant j’ai bien fait d’aller au bout, car la dernière nouvelle, intitulée « Violoncellistes », est celle qui m’a plu.

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Le Livre d'Hanna

Le livre d'Hanna" de Géraldine BROOKS (Pocket 499 pages)







Suite à l'avis sur http://lastulu.fr, j'ai lu ce merveilleux roman historique. C'est l'histoire d'un vieux manuscrit l'Haggadah de Sarajevo.



Hanna, restauratrice de vieux manuscrits apprend qu'elle va restaurer ce fameux Haggadah à Sarajevo. Nous allons partir dans le passé grâce à une aile d'insecte, un poil de chat etc.. trouvés durant le travail minutieux d'Hanna. Impossible de reposer ce livre instructif et passionnant.



Vous découvrirez que des hommes sont capables de risquer leur vie pour sauver des ouvrages rares même s'ils sont d'une religion différente à la leur.



Et ce manuscrit existe ! j'ai recherché sur internet......



Un bon conseil, lisez Le livre d'Hanna.



Bonne lecture.

Mireine
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Je dois faire deux aveux.

Le premier c'est que je n'avais pas encore lu le Prix Nobel britannique d'origine japonaise - et oui on a tous des impasses - et c'était mon cas.

Le second est que j'ai commencé par ce recueil de nouvelles, trouvé dans ma Médiathèque, un peu par hasard, et que je dois avouer ne pas avoir été transportée.



Certes il y a un certain charme suranné dans ces cinq nouvelles d'un autre temps.



On y croise des couples, qui vont plutôt mal, des musiciens - connus et inconnus - et des lieux différents. Tous ont un lien avec la musique, soit qu'ils en vivent, soit qu'ils en rêvent, soit qu'ils en écoutent, tandis que le couple se défait dans une atmosphère de nostalgie et de mélancolie.

Je ne nie pas qu'elles aient un certain charme, mais je dois reconnaître que je suis restée sur le bord du chemin sans être embarquée réellement.

Je crois que cela arrive parfois - rien de grave au fond - et je pense que je réessaierais ultérieurement.



Je ne doute pas que "Les vestiges du jour" soit un grand livre (je suis fan de sa traduction en film avec Anthony Hopkins) et que Ishiguro soit un grand écrivain.



Mais ce sera pour une autre chronique - une autre fois.
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