Donc cinq nouvelles sur la musique. Que ce soit celle d’un chanteur à succès en déclin, celle que deux amis appréciaient lorsqu’ils étaient étudiants, celle d’un guitariste qui cherche à percer avec son groupe puis se réfugie à la campagne…
Il est beaucoup question du succès bien sûr et de la difficulté à rester en haut de l’affiche lorsque l’on y est arrivé. Il ne faut pas hésiter à sacrifier ses amours, son visage…
J’ai été particulièrement interpellée par la dernière, Violoncellistes, dans laquelle un musicien débutant rencontre une virtuose qui lui propose des leçons. J’ai eu une réminiscence d’une nouvelle de Balzac un peu semblable mais concernant la peinture.
Même si Ishiguro nous laisse généralement sans réelle conclusion, libres d’imaginer la suite, je n’ai pas eu le sentiment d’être simplement spectatrice d’un moment de vie sans comprendre les tenants et les aboutissements, comme pour les nouvelles d’autres auteurs.
Un bon recueil tant pour le sujet que pour le traitement par l’auteur.
Challenge ABC 2015-2016
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D'après la quatrième de couverture , le suspens va crescendo, eh bien: pas avec moi...
J'abandonne p 305 , quand même!
j'ai été faire un tour du coté de la fin pour voir si j'aurais une surprise , un bouquet final, une révélation... 50 pages et rien , je m'ennuie toujours autant.
C'est un livre bavard (trop!),plein de descriptions (d'habitude j'adore ça), plein de circonvolutions ,de longueurs .L'auteur aborde trop de thèmes (meurtre, église, dépression , famille endeuillée, père absent, mère démissionnaire, , pauvreté, enquête, enfance solitaire...etc).
Le personnage d'Harriet était prometteur .
Je crois que ma phobie des serpents participe au rejet de ce livre, il y en a trop!
On dit que ce roman hésite entre le vaudeville, le thriller, la tragédie , et bien voilà :peut-être que le talent d'un écrivain , c'est de faire des choix, de tailler dans la masse de ses idées, d'orienter , de diriger , de doser, sinon on obtient: un gros gloubiboulga!
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"My professional life has been a constant record of disillusion, and many things that seem wonderful to most men are the every-day commonplaces of my business."
Harry Houdini
Et c’est bien là la phrase qui résume le mieux ma lecture de ce livre. Une flamboyante chronique pleine de promesses qui laisse pourtant en fin de lecture un goût de désillusion et d’inachevé.
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Encore une fois, un très bon roman de cet auteur.
Les 100 premières pages sont un peu "fades", comme dans ses autres romans, mais il faut se laisser embarquer.
J'ai eu du mal à le lâcher, car "les vies" d'Irina nous fascinent.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé, et j'ai hâte de lire "Big brother", dès sa parution en poche.
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On devine à travers la plume d'Ishiguro, son esprit d'analyse pointu, sur les personnes et les relations à autrui, sur l'ambition, et le désenchantement. Avec finesse, il cible des instants prosaïques d'une vie, qui réveillent d'intenses émotions chez le lecteur: l'excitation d'une course poursuite, la folie qui accompagne une dépression, la détérioration d'un couple, l'usure de l'amour... Il met en scène des musiciens, qui plus est ambitieux, et l'on pourrait s'attendre à ce que la réussite des protagonistes soit inévitable, or il n'en est rien. Ils sont plutôt rappelés à la réalité, finissent seul, ou à pratiquer un métier honorable mais sans gloire. C'est ce qui fait d'ailleurs, toute l'originalité de ces nouvelles. Le contenu de l'histoire est assez incroyable, mais la chute très réaliste. Ainsi, un musicien non-reconnu et sans histoire se retrouve dans la chambre voisine d'une grande star Hollywoodienne. Ils se lient d'amitié, vivent des aventures rocambolesques, elle lui promet reconnaissance et paillettes, or la chute est d'un réalisme déconcertant et, à vrai dire, assez triste.
La plume tendre d'Ishiguro se métamorphose parfois pour nous faire rire aux larmes devant des scènes volontairement grossières, exagérées mais hilarantes. On retrouve alors un homme imitant un chien, et un trophée de valeur "fourrée" dans une dinde. En revanche, aucune exagération de la part de l'auteur, sur les sentiments qu'éprouvent les personnages, et dans les relations à autrui notamment. J''ai peut-être regretté les redondances dans la structure narrative : pas assez de renouvellement dans les décors, dans les personnalités des personnages et dans les ambitions. Mis à part ce léger bémol, Nocturnes est une jolie réussite, mélodieuse et sentimentale.
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Autour de la reconstitution de l'histoire d'une précieuse haggada (catéchisme hébreu), il s'agit de la reconstruction d'une jeune femme et de l'histoire de la vie de multiples personnages : belle leçon de tolérance où juifs, musulmans et chrétiens s'entendent pour sauvegarder ce livre à travers les âges et les cataclysmes de l'Histoire à Sarajevo, Vienne, Venise et l'Espagne.
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J'aime beaucoup les romans de K.Ishiguro mais ai été un peu déçu par ces 5 nouvelles. L'atmosphère des romans, marquée par les souvenirs flous, les regrets, les possibilités de bifurcations des histoires individuelles et la finesse des relations entre les personnages n'a pas le temps de s'installer dans ces récits courts.
2ème lecture en juin 2019. ... et je fais le même commentaire
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C'est un beau voyage à travers le temps et des lieux que je connaissais mal. Instructif.
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Un crooner sur le retour offre une sérénade à sa femme. Un homme se fait surprendre dans une position délicate. Un compositeur se venge des humiliations que lui avait fait subir une professeur acariâtre. Un jazzman et une vedette se croisent après une chirurgie esthétique. Un jeune virtuose hongrois reçoit les conseils d'une violoncelliste de génie.
Je dois dire que j'ai été surprise. Vu le titre, et d'après les autres œuvres que j'ai lues du même auteur, je m'attendais à des histoires tendres, nostalgiques, mélancoliques. Or, il ne s'agit pas du tout de cela. Le ton est plutôt mordant et, dans chaque récit, on trouve un humour burlesque et décalé. Je dirais donc que ce titre porte à confusion et ne convient pas vraiment au recueil.
C'est pourquoi, même si les histoires m'ont plu et amusée, mon avis est mitigé.
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J'ai beaucoup aime "Le chardonneret " et "Le maitre des illusions " je n'ai malheureusement pas pu termine "Le petit copain",me suis arretee a la page 436.
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J'ai un immense respect pour Kazuo Ishiguro, pour la subtilité sans pareille avec laquelle il décrit les absurdités du comportement humain autant que les ambiances délétères dans lesquelles ce comportement s'exprime. C'est donc avec enthousiasme que j'ai emprunté ce recueil à la bibliothèque, recueil dont la parution avait échappé à mon attention. J'ai apprécié ces histoires un peu loufoques aux personnages souvent exclus de la réussite sociale, même s'ils sont bourrés de talent. Certains sont si naïfs qu'ils en sont touchants, d'autres au contraire sont manipulateurs; mais, même si leur description frise parfois la caricature, tous sont attachants. le format de nouvelle, en ce sens, est un peu déstabilisant, laissant souvent le lecteur un pied en l'air: on aimerait savoir plus, comment ils s'en sortent... Le recueil est cependant cohérent, les histoires étant comme les perles d'un même collier: indépendantes les unes des autres mais reliées par un fil commun.
L'humour un peu grinçant, l'absurdité des situations, l'écriture rappellent, dans une certaine mesure, les nouvelles de Roald Dahl (Bizarre, Bizarre ou Kiss Kiss), un autre anglais d'adoption.
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Ce roman c'est un peu 2 romans en un. C'est à dire qu'il y a la même histoire ( avec les mêmes personnages )racontée de 2 façons différentes, Celui qui est un perdant dans l'un ne l'est plus dans l'autre " roman ". C'est une façon très originale d d'écrire. Cette fois-;çi ce n,est le tennis qui est en jeu mais plutôt le snooker, un jeu anglais. Irina est prise entre 2 hommes qui sont complètement différents, et elle ne peut choisir car elle les aime tous les deux. J'ai mieux aimé ce livre que Double Faute que j'ai lu juste avant.
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Autant "Le maître des illusions" m'avait laissé un excellent souvenir, autant "Le petit copain" m'a déçu. Je me suis forcé pour le finir, Donna Tartt oblige. Mais alors, ces longues phrases alambiquées, comme son histoire ,d'ailleurs, ne m'ont pas facilité la tâche. De plus, je venais de lire une remarque d'un auteur qui disait que l'utilisation des parenthèses était une solution de facilité à éviter. Elle en parsème son roman comme je n'ai jamais vu. Alors, je viens de voir son dernier "Chardonneret" en rayon, moi qui suis bénévole LPO, j’hésite...
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Tout différent du précédent, le célèbre Maitre des Illusions, et pourtant des points communs : l’enfance/ adolescence ,la manipulation, la culpabilité, les lieux hypnotiques, un début violent, un crime à éclaircir…
Au début , en effet, un meurtre inexpliqué, d’une rare violence, sur la personne d’un petit garçon de 9 ans retrouvé pendu à la branche d’un arbre, dans une ville du Sud des USA.
Une dizaine d’années après le drame, la famille est détruite : les parents sont séparés, la mère a sombré dans la mélancolie, la sœur aînée lui emboîte le pas, la grand’mère est fermée et dure, ses sœurs, les vieilles tantes, fantasques et superficielles. Harriett, la sœur cadette, un vrai garçon manqué, est dans une grande solitude. Elle décide, douze ans après, de faire la lumière sur ce crime et de le venger.
Dure et déterminée, elle manipule son petit copain, Hely, tout à fait subjugué et amoureux d’elle, pour l’aider à accomplir son dessein. Elle a la conviction que c’est un certain Danny Ratliff qui a commis le meurtre, et dès lors sa route ne cesse de croiser celle de la famille Ratliff, une famille de Red Necks complètement dégénérés -Curtis, un petit garçon attardé qui est dans la classe de Harriett et Hely, son frère aîné, un prêcheur fou, Gum, leur grand’mère perverse , Farish, un autre frère, psychopathe drogué et Danny enfin, qui sort de prison, mais n’est pas un mauvais bougre…même si son environnement familial semble le vouer à de sombres destinées. Il a été dans sa petite enfance, malgré son milieu plutôt glauque et sa pauvreté, le « petit copain » de Robin, le frère disparu de Harriett, et profondément malheureux de sa mort. Ce que Harriett ignore, toute à son idée fixe de vengeance.
Avec une aveugle cruauté, lentement, les fils se tissent, et le projet fou de tuer Dany en le faisant mordre par un serpent conduit les deux enfants à commettre par erreur leur attentat contre la grand’mère de Danny qui en réchappe, ce qui provoque la paranoïa de Farish, le frère drogué, et allume une fureur meurtrière entre les deux frères. Danny et Farish se détruisent l’un l’autre.
Farish, abattu par Dany, Dany en prison, Harriett se retrouve à l’hôpital après une séance un peu trop prolongée dans l’eau contaminée d’une citerne. Hely s’est détaché de cette petite copine dangereuse et manipulatrice, Charlotte, la mère de Harriett a renvoyé Ida la bonne noire, seule figure maternelle dont Harriett acceptait la tutelle et l’autorité, Liby, la vieille tante douce et accueillante, la préférée des enfants, est morte dans un accident de voitures : Harriett est vraiment seule, cette fois, face à sa responsabilité dans le monde réel, un monde d’adultes où les actes pèsent de tout leur poids.
Elle comprend que toute sa vengeance a reposé sur une méprise. Trop tard. Elle entre dans la conscience et la culpabilité. L’enfance est finie. Cette enfance cruelle et sauvage la quitte comme tombe la peau du serpent. Elle va sans doute devoir quitter sa petite bourgade sudiste, ses rivières, ses arbres, ses routes écrasées de chaleur. Partir vivre à la ville, chez son père. Sauf si Edie, sa sévère grand’mère la prend sous son aile…mais avec Edie, rien n’est moins sûr. Elle ressemble tellement à Harriett…
Racontée comme cela l’histoire a l’air d’un récit plein de suspense et de péripéties : cependant il n’en est rien. Le récit musarde, s’égare dans la touffeur d’un Deep South envoûtant et magnétique, mélange les tonalités et les histoires, les graves et les folles, les dérisoires et les tragiques. Et surtout, comme dans la vie, on ne saura jamais le fin mot de l’affaire, qui a tué ce petit frère adorable et charmant, ni pourquoi. Le livre se clôt brusquement sur cette béance, et l’eau glauque des bayous se referme sur le mystère en même temps que Harriett est précipitée dans l’âge de raison.
Moins haletant, moins passionnant que le premier livre de Donna Tartt, mais à mon sens moins facile et plus abouti. Il y a du Faulkner dans cette atmosphère fiévreuse , dans ces personnages névrosés et fermés à eux-mêmes…Un style magnétique, des lieux et des personnages inoubliables, et une fin parfaite, qui tout à coup cesse de s’égarer dans les chemine de traverse et file inexorablement droit au but, - vers une question sans réponse, un avenir incertain.
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J'ai lu ce recueil, un peu par hasard, en anglais. Et, si je n'ai pas eu de peine à tout comprendre, je suis certainement restée en surface en ce qui concerne la poésie, la sensibilité et le romantisme que l'auteur a voulu insuffler dans ces 5 nouvelles. Dommage. Je lirai certainement d'autres oeuvres d'Ishiguro, en version française cette fois, pour y saisir toutes les subtilités.
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Un livre passionnant ! Au fur et à mesure qu'Hannah, restauratrice de livres anciens, travaille sur un célèbre manuscrit, à chaque élément détérioré, le lecteur part dans le temps pour comprendre dans quelles circonstances le manuscrit a été endommagé. Un livre fort, qui, une fois terminé, continue à vivre en nous !
Co
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j'ai abandonné le livre en cours de route tellement on s'emmele les pinceaux entre ce qui a été fait et ce qui aurait pu etre;
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C’est un beau pavé, avec un texte très dense. Cela rend la lecture malaisée. Au début du roman, j’ai eu beaucoup de difficultés à comprendre l’identité des différents personnages. Tout me semble un peu confus. On nous expose deux histoires possibles qui découlent d’une situation initiales. Je n’ai pas aimé passer d’une hypothèse à l’autre. Je n’ai pas réussit à entrer dans ce jeu d’alternance. Les personnages m’ont énervé. L’ensemble du récit ne m’a pas enchanté. La mise en page était trop dense, cela a rendu la lecture laborieuse. Ce roman décortique trop tout ce qui se passe. Je pense que l’auteur est surement talentueux, mais je vais passer à autre chose.
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