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Critiques de Anne-Sophie Moszkowicz (50)
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N'oublie rien en chemin

Pour ceux qui me connaissent, glisser une allusion à la Seconde Guerre Mondiale et paf, je saute dessus! C’est un réflexe pavlovien sûrement!



C’est un roman très court mais intense dans le témoignage pudique d’une femme juive qui a échappé à la mort, a perdu des êtres chers, s’est vu spoliée de ses biens mais qui, pourtant, a toujours gardé le sourire, la joie et l’optimisme de la vie.

Mais Rivka n’est plus. Et c’est à travers ses carnets de Moleskine, qu’elle veut transmettre à sa petite-fille, Sandra, ce qu’elle a tu toute sa vie.

Sandra ne le sait pas encore mais elle est liée à sa grand-mère de bien des manières…



C’est un roman poignant, tout en pudeur et émotions. Cette histoire aborde bien des sujets. Bien entendu, c’est avant tout les épreuves que Rivka a enduré durant la Seconde Guerre Mondiale du simple fait d’être née juive.

Mais c’est aussi l’après, le besoin de témoigner, de laisser une trace pour les victimes de la barbarie nazie car les générations qui suivent en portent toujours le poids, par les paroles mais aussi, souvent, par les non-dits qui posent une chape de plomb sur des familles entières.

C’est le devoir de mémoire dont nous avons tous la charge. Dans l’espoir que certaines horreurs ne se reproduisent jamais mais aussi en l’honneur des souffrances et des sacrifices des êtres humains ayant vécu ses événements.

La grande Histoire est une affaire de dates, de titres et de chiffres mais elle est faite d’individualités, des histoires de chacun, qui ne stoppent pas le jour de l’armistice. Il y a les blessures qui doivent cicatriser, des traumatismes qui marquent à jamais, des vies à reconstruire. La guerre est une ombre qui traîne son fardeau bien des années après le silence des armes.



Pour Sandra, retourner à Paris, sur les traces de son amour de jeunesse est une épreuve car l’incompréhension de sa rupture est demeurée intacte jusqu’à la lecture des Moleskine. Et là, c’est le thème des regrets et des remords qui fleurit, le souvenir parfois fantasmé de certaines amours qui nous accompagne toute notre existence. Et parfois, il est nécessaire, même des dizaines d’années après, d’affronter ce passé pour enfin laisser ce bagage sur le bas-côté de notre route, remettre les souvenirs à leur véritable place.



Pour Alexandre, c’est un autre poids qui pèse sur ses épaules. Celui d’être l’héritier bien malgré lui d’une histoire familiale nauséabonde. Est-on responsable du péché de nos pères? Peut-on s’amender d’une faute commise par un autre que soi? L’histoire d’Alexandre est tout aussi touchante que celle de Rivka mais quand elle, a trouvé une certaine paix, cela ne semble pas être le cas d’Alexandre.



C’est un roman sur l’absence aussi, le vide laissé par un être cher qui s’en va. La mort d’un être jeune nous attriste en particulier pour tout ce qu’il n’a pas eu le temps de vivre. Mais lorsque c’est un parent plus âgé, c’est cette existence bien remplie qui reste souvent un mystère qui pèse sur notre douleur. Si l’affection dans notre cœur prolonge un peu la vie de celui qui n’est plus, ce sont des pans du passé qui disparaissent à jamais.



Ce roman est un joyau de tendresse, de douceur et d’émotions, un retour sur le passé et sur la mémoire, collective ou individuelle mais c’est surtout une leçon de vie:

« (…) n’oublie rien en chemin, ni remords ni regrets. »
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N'oublie rien en chemin

J’aime être surprise par un auteur et à fortiori lorsqu’il s’agit d’un primo romancier.

Plonger dans l’inconnu en littérature ouvre le champs des possibles et quel plaisir au fil des ans de voir « grandir » un écrivain en pensant qu’on le connait depuis le début.

Et, figurez-vous qu’en refermant ce livre, j’ai bien l’impression que l’on n’a pas fini de parler d’Anne-Sophie Moszkowicz.



Et si je vous disais deux mots de l’histoire ?

Sandra a entre les mains des carnets de moleskine qui racontent une vie, celle de sa grand-mère, notamment pendant la période douloureuse de l’occupation.

Peu à peu, au fil de sa lecture, Sandra se souvient de son histoire à elle. Celle d’une rencontre qui a bouleversé sa vie.



J’ai trouvé dans « N’oublie rien en chemin » tout ce que j’espère d’un premier roman : une écriture élégante, une histoire originale et intéressante ou plutôt deux histoires que l’auteure tricote mots après mots pour les rassembler comme les pièces d’un même ouvrage.



En abordant l’importance du travail de mémoire, Anne-Sophie Moszkowicz nous donne à lire un roman pudique, profond, émouvant que j’ai adoré.





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N'oublie rien en chemin

Hantée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale, je me faisais une grande joie de découvrir ce roman. Une couverture touchante dans la nostalgie qu’elle évoque, un titre lyrique, il ne m’en fallait pas davantage. Après « Un goût de cannelle et d’espoir » et « Lettres à Stella », j’ai plongé dans ce roman avec un peu d’appréhension, comme toujours lorsque je descends dans cette atroce période de l’Histoire.

Mais j’ai découvert un roman subtil, tout en élégance et pudeur. Et j’ai été séduite.

L’écriture est douce, tendre et d’un grand raffinement, très épurée, parfois presque feutrée, si bien qu’on aurait presque la sensation d’être lové dans un fauteuil et d’écouter la voix de cette femme qui raconte, près d’un feu de cheminée. Cette voix gracieuse est celle de Sandra Klein, 40 ans, qui hérite des carnets personnels de sa grand-mère à la mort de celle-ci. Pénétrer ce passé douloureux la renvoie avec une grande violence à son propre passé. Un kaléidoscope d’émotions cogne sous sa chair et lui larde le cœur : il est temps aujourd’hui. Vingt ans après. Il lui faut retourner à Paris et retrouver l’homme qui l’a blessée pour que cesse de saigner la plaie.

Se mêlent alors l’ombre de Rivka, la grand-mère, et celle d’Alexandre, l’amoureux de 1997. Les souvenirs de Sandra rejaillissent par sursauts, rôdent et susurrent. En parallèle, nous découvrons par bribes le contenu des petits carnets de Rivka, une confession aussi déchirante que magnifique, qui débute en juillet 1942 lorsqu’elle échappe aux policiers français qui défoncent sa porte. A la fin du dernier carnet, elle révèle à sa petite-fille le lien si particulier qui l’unit à son ancien amour de jeunesse et qui nous fait reconsidérer leur histoire malheureuse sous un angle totalement différent. L’énigme est résolue, le passé peut dénouer ses griffes et la vie peut poursuivre.

Ce roman, tout en délicatesse, aborde un pan de l’Après-guerre que l’on connaît peu. Dès la première ligne, je n’ai pas pu le lâcher avant de l’avoir refermé. Et même si j’aurais aimé percer davantage les carnets de Rivka, découvrir son vécu durant la guerre, j’ai été touchée par la beauté gracile émanant de cette histoire et la plume exigeante et soignée de Anne-Sophie Moszkowicz.

C’est un roman sur la Mémoire, sur la transmission et la rédemption. Comme l’écrit avec affolement Rivka dans son journal, « que fera la jeunesse de nos pires souvenirs ? Les enterrera-t-elle pour renouveler la "mémoire collective" comme je l’ai entendu aujourd’hui même de la bouche de ce jeune sociologue qui soutenait que nous ne pourrions rien souhaiter de mieux pour une société apaisée. "Quand tous les survivants de cette époque auront disparu, l’air sera plus léger, plus respirable", a-t-il conclu. » Un roman indispensable pour contrer ce genre de propos, et d’autant plus important en ces temps accablés où le monde semble perdre la tête.

Merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour ce beau moment de lecture.
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N'oublie rien en chemin

J'ai toujours un peu d'appréhension en ouvrant un roman bâti autour du thème de la seconde guerre mondiale. De plus en plus d'ailleurs, au fur et à mesure que mes lectures s'empilent sur ce thème. Alors il y eut d'abord un soulagement en constatant que d'emblée, l'écriture me portait, le ton était juste, mon intérêt était capté. Passé ce moment de soulagement vient le plaisir d'avancer dans une intrigue bien menée, avec juste ce qu'il faut de dramaturgie pour donner envie de tourner les pages. Une prose agréable à suivre, des personnages qui se dévoilent peu à peu, le poids des secrets, des silences, des non-dits qui vient peu à peu étoffer l'atmosphère... Petit à petit le plaisir se double d'une conviction. Ça marche. Et plutôt bien même.

L'auteure parvient à nouer les fils entre passé et présent à travers la belle figure de Rivka, la grand-mère de Sandra qui joue le rôle essentiel de passeur. Pour ne pas oublier de se souvenir mais ne pas oublier de vivre non plus.

J'ai beaucoup aimé cette façon d'aborder les désastres du passé sous l'angle de la réconciliation, avec finesse et légèreté. Le témoignage que livre Rivka à sa petite fille est celui d'une belle femme décidée à tout faire pour ne pas faire peser sur les générations suivantes le poids des horreurs de la guerre. Bien sûr, d'autres ont écrit sur le sujet mais l'angle adopté offre une accessibilité bienvenue à un thème qui mérite que l'on continue à en parler longtemps. Les héritages sont aussi faits de cela. Et il n'est pas étonnant que les petits-enfants s'emparent des questions que leurs parents n'ont pas eu le coeur de poser à leurs propres parents.

Bref, ce premier roman est une agréable surprise portée par une écriture qui sait ne pas en faire trop sans toutefois négliger de plaire. Joli coup d'essai.
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N'oublie rien en chemin

Sandra récupère les carnets intimes de sa grand-mère à la mort de celle-ci. Rivka était une jeune femme juive enceinte en pleine seconde guerre mondiale et n'a jamais voulu aborder le sujet de son vivant. On suit ici le destin de ces deux femmes pour lesquelles la période de vie parisienne a été compliquée.

Arriver à aborder cette période et via des carnets est un exercice difficile mais parfaitement réussi ici. Parler de la seconde guerre mondiale c'est être sur un terrain glissant où tout est toujours question d'équilibre entre émotion et horreur, vécu et ressenti, besoin d'oublier pour continuer et devoir de mémoire... Trop souvent, l'horreur, l'opportunisme et la passivité sont au coeur des événements. Ici tout est abordé de manière douce, épurée et ça rend le message d'autant plus poignant.

J'ai vraiment aimé la plume de l'auteure qui est vraiment belle et arrive à faire passer les événements avec une pudeur qui touche plus que les descriptions souvent froides et détaillées. Tous les événements sont là, il n'y a pas de tabou mais la façon épurée de les présenter marque la conscience plus surement que les textes "crus" qu'on peut souvent trouver sur cette période. Tout est abordé avec délicatesse, poésie et philosophie.

Une excellente lecture que je vous recommande chaudement.
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N'oublie rien en chemin

Sandra, la narratrice de ce roman, va soudain se voir confrontée à son passé ainsi qu’à celui de sa famille. À quarante ans, mariée, mère de trois filles et menant une vie sans histoires dans un bel appartement de Lyon elle est destinataire d’un courrier posthume de sa grand-mère adorée. Une lettre qui résume le propos du livre et en explique le titre: « Je n'ai jamais voulu m'épancher en grands discours, mais, vois-tu, je ne peux me résoudre à ce que tout disparaisse avec moi. Tu trouveras dans cette enveloppe le récit chronologique des événements qui ont constitué ma longue vie. Tu y liras les étapes de ce destin aux sinuosités incroyables qui aura été le mien. De la bête traquée que j'étais à mes vingt ans à la grand-mère respectée, il y aura eu un sacré chemin parcouru, j'en ai bien conscience, malgré l'amertume qui n'a jamais pu me quitter. Bien sûr, tu ne mémoriseras pas tout et beaucoup de choses ne seront d'ailleurs pas dignes d'intérêt. Pardonne-moi d’avance. Mais plus que transmettre, il sagit pour moi de consigner. Consigner les choses. Consigner les choses, les faits, les noms des rues et des gens qui ont compté au cours de mon existence. Un peu comme toi et tes petits Moleskine... J'ai toujours eu la même manie que toi, tu le sais, et le jour est venu de te donner les miens, écrits tout au long de ma vie. Ils ont été mes confidents, quand parler m'était impossible. Tu en trouveras aussi trois neufs pour toi. Vois-tu, j'ai besoin de savoir que la vie continuera après et que l'on ne cessera de remplir des Moleskine. Tu les rempliras plus vite que tu ne le penses.

Voilà ma chérie, je te quitte sur ces mots. Sache que je suis très fière de toi, très heureuse d'avoir connu tes merveilleux enfants. Continue sur cette voie car je ne doute pas qu'elle soit la bonne et n'oublie rien en chemin, ni remords ni regrets. J'espère que ces carnets que je te laisse te permettront d'apprendre sur toi aussi, et sur la vie en général. »

En refermant cette lettre bouleversante, nous voici conviés à remonter le temps, à suivre le parcours de Rivka et son combat contre les forces obscures, mais aussi celui de cette relation privilégiée avec sa petite-fille quand «ne comptaient que les heures passées à discuter, dormir, visionner des films, écouter le silence du vide».

Car Sandra rêve, s’imagine un destin et se voit héroïne d’une histoire exaltante. Elle quitte Lyon et son ami Paul, sage, attentionné et raisonnable, pour Paris où l’attend Alexandre, fougeux, imprévisible et torturé et se voit bien continuer ce parcours entre deux pôles qui ont chacun leurs attraits: «tous deux me satisfaisaient, l'un pour son immédiateté, l'autre pour sa solidité. L'éphémère, le durable». Seulement voilà, il arrive toujour sun moment où la dure réalité, le poids du réel vient se heurter aux constructions illusoires. Où il faut faire un choix.

Un lourd secret va ici faire voler en éclats cette double vie et relier ene fois encore la grand-mère à la petite-fille.

Anne-Sophie Moszkowicz a choisi pour son entrée en littérature de retracer un épisode douloureux de la Seconde Guerre mondiale. À l’instar de plusieurs autres auteurs de sa génération, elle a ressenti la nécessité impérieuse en cette période troublée, de ne rien oublier en chemin. Un roman très émouvant construit de main de maître. Bref, une jolie réussite!
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N'oublie rien en chemin

Une histoire qui nous parle de la grande histoire, une histoire où se mêle pudeur des sentiments, élégance de l’écriture, subtilité de la construction, délicatesse de la narration, bref un premier que je qualifierais d’époustouflant.





La grand-mère de Sandra Klein vient de décéder. Un grand choc et une grande douleur pour cette quadragénaire somme toute heureuse dans sa vie et qui pourtant, on l’apprendra au fil des pages, cache une douleur profonde et lancinante, une rupture sentimentale brutale et inexpliquée qu’elle n’a toujours pas acceptée. Il a bien fallu qu’elle se reconstruise, mais au fond de son cœur, elle sait qu’elle reste bancale, comme inachevée....

A sa mort, sa grand-mère lui lègue des petits carnets de Moleskine dans lesquels, de sa jolie écriture, elle a noté une vie de souvenirs. Sandra se plonge dans la lecture de ces carnets et nous raconte. C’est une immersion dans un passé douloureux, un pan d’histoire d’horreur et de sang qu’il nous faut jamais oublier. Rivka a été plus rapide que son mari, elle a échappé à la mort en sautant d’une fenêtre lors d’une rafle. C’était en 1942. Elle s’est sauvée, elle et l’enfant qu’elle portait, elle ne reverra jamais son mari mort dans un camp de concentration.

Ces pages d’écriture la touchent violemment d’autant qu’elles la renvoient à son propre passé. Ses propres souvenirs s’imposent par sursauts, se mêlent à ceux de sa grand-mère. Il est temps pour elle de retourner à Paris, le lieu maudit où vit Alexandre, cet homme qui l’a cruellement blessée il y a 20 ans. Il lui faut faire face, enfin !

Sandra remonte le temps de Rivka grâce à ses petits carnets sans savoir qu’ils vont dérouler l’énigme du présent… Grâce à la longue confession de sa grand-mère, elle va comprendre, elle va pouvoir pardonner, elle va vivre car libérée.

C’est un magnifique roman sur la mémoire et la transmission, le poids du passé de nos ascendants qui parfois pèsent sur nos épaules, la question est : peut-on expier une faute commise par un autre que soi et dont le sang coule dans nos veines ?


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N'oublie rien en chemin

"N'oublie rien en chemin" est l'histoire de la quête de Sandra à comprendre les échecs du passé et, en parallèle, à retracer le parcours de sa grand-mère au temps de l'occupation et des rafles.

A Paris, en juillet 1942, en pleine guerre, Rivka et son mari sont installés dans un appartement rue Lepic et attendent leur premier enfant. Un jour, des coups sont portés à la porte et la police française entre de force. Rivka saute par la fenêtre mais son mari est menotté et emmené dans le fourgon. Elle apprendra plus tard qu'il a été transporté à Auschwitz. Il ne reviendra jamais.

Rivka trouve alors refuge chez un couple de fermiers en région parisienne qui la cache. Là-bas, elle mettra au monde son fils, le père de Sandra, qui sera reconnu sous le nom des fermiers afin qu'il ait des papiers français.

En 1997, alors en couple avec Paul, Sandra décide de partir suivre des études de droit à Paris. Elle y rencontre Alexandre, qui est le portrait opposé de Paul. Elle mène ainsi une double vie amoureuse durant trois mois jusqu'au jour où Alexandre décide de mettre brutalement un terme à leur relation. Elle quitte alors Paris définitivement.

Dans la lettre transmise après son décès, Rivka encourage Sandra à retourner dans la capitale sur les traces de son amour de jeunesse et lui laisse ce message : "n'oublie rien en chemin, ni remords, ni regrets."



Les chapitres du livres sont courts et vont à l'essentiel en alternant l'expérience de Sandra durant ses études à Paris en 1997 et les souvenirs de Rivka consignés dans les carnets laissés par sa grand-mère.

[...]

Par ses carnets, Rivka transmet l'histoire familiale à Sandra. A la lecture du roman, on se balade dans les rues de Paris, de la rue Montparnasse au jardin du Luxembourg, en passant par les grands boulevards. Paris demeure et reste une ville dynamique et active, toujours en mouvement, comme dans ses souvenirs.

En lisant son histoire, on ressent la nostalgie de Sandra face à l'échec de sa relation en 1997 qui se termine sur un sentiment d'inachevé. Une foule d'interrogations refait surface et la lettre de sa grand-mère fait remonter en elle tous ses souvenirs. Entre non-dits et remords du passé, nous suivons l'héroïne dans la recherche de réponses qui conduiront aux retrouvailles avec Alexandre.

Un premier roman réussi.

Une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.

Une auteure que j'ai hâte de relire.
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Maison libre, sans toit ni cloison

Après un premier roman remarqué aux éditions Les Escales, N'oublie rien en chemin, Anne-Sophie Moszkowicz publie Maison libre, sans toit ni cloison aux éditions Héloïse d'Ormesson en ce mois de mai 2022.

Outre l'envie de lire Anne-Sophie Moszkowicz dont j'ai entendu et lu le plus grand bien, le titre et la couverture de cet opus m'ont séduit. Qu'entend l'auteur par maison libre, sans toit ni cloison ? Quel rapport avec cette plage de sable fin et cette jeune femme bondissante ?

"Au fond, les cafés sont comme les librairies : des lieux de vie qui soignent les âmes, où les solitudes trouvent refuge. le café d'Irène était devenu un repère dans cette nouvelle vie. L'océan, le café. Et septembre dévalait la pente des derniers jours d'été."



Le deuil



Comment soigner les âmes ? Et plus particulièrement celle de Claire qui a l'immense douleur de perdre son père Boris ? Elle était si proche, elle l'aimait tant. C'est bien connu, les meilleurs partent trop tôt.



Le jour des obsèques de celui-ci, Claire décide de fuir. Sans prévenir qui que ce soit, elle quitte sa famille, son métier de librairie, sa maison. Elle n'a qu'une idée en tête : voir l'océan pour retrouver son père. Pour autant, ce n'est pas un simple coup de tête. Elle a une boussole : une vieille carte postale retrouvée évoquant une petite ville sur la côte Atlantique.



C'est ainsi qu'Anne-Sophie Moszkowicz nous ramène en mai 68, à l'époque où Boris était étudiant en architecture. Lui dessine des maisons pendant que d'autres manifestent et jettent des pavés. Lui a un rêve fou : celui d'une maison libre, sans toit ni cloison.



"Boris inventait des couleurs pour tous les événements de la vie, les humeurs, les sentiments. Tout était matière à image, à poésie. Ainsi, quand elle était enfant, il avait baptisé la première nuit passée dans un endroit nouveau: les « nuits émeraude » portaient en elle la couleur de l'intrigue, de la profondeur, de l'inconnu, des rêves éveillés. Vert pâle de l'océan. Il disait que l'on finissait toujours par s'endormir, qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Dès le lendemain, les craquements seraient familiers à l'oreille, on s'habituerait. On s'habituait à tout."



Authenticité et sensibilité

Anne-Sophie Moszkowicz a fait le choix d'alterner les récits. Elle navigue entre le passé, des années étudiantes jusqu'au dernier souffle de Boris, et le moment présent, celui des interrogations et des recherches de Claire. Ce ping-pong offre au lecteur les clés pour comprendre la quête de Claire mais aussi la vie et les choix de son père. Un point commun: les rencontres.



Anne-Sophie Moszkowicz effleure ou aborde plus en profondeur de nombreuses thématiques fortes : la transmission, la filiation, la construction, la vie… avec deux fils rouges : l'amour et la liberté.



La liberté de faire, la liberté de se mouvoir, la liberté de choix.



L'amour de la nature, l'amour du travail, l'amour familial.



Page après page, Claire découvre, Claire ose, Claire s'enivre, Claire fait des rencontres. Claire change, Claire comprend… et Claire se libère.



"Courir, car marcher, c'était encore risquer de rester, laisser à la raison le loisir de les retenir. Vite, courir et plonger. le sable qui brûle les pieds. le soleil qui dépêche la sueur sur le front. Vite. Ne pas risquer de se perdre en restant sur la rive une minute de trop. Se perdre dans l'immensité de l'eau pour mieux la trouver, cette idée de liberté que nous finissons tous par chercher un jour, et la ressentir dans tout son corps, du plat de la main repoussant le courant, jusqu'aux orteils chatouillés par les fines bulles d'écume."



Beauté et délicatesse

Le lecteur vogue dans un océan parfois calme et doux, parfois déchaîné et terrifiant.



L'écriture d'Anne-Sophie Moszkowicz est remarquablement belle, ciselée, poétique. Elle décrit avec délicatesse les paysages, les sentiments, les doutes, les envies de Claire, les rêves les plus fous de Boris.



Elle est touchante et authentique. Elle rend la lecture fluide et agréable.



Enfin, elle émeut, tant la dernière partie du livre est aussi forte qu'inattendue. Comme beaucoup de lecteurs je pense, j'ai tourné les pages les yeux de plus en plus humides, les frissons de plus en plus présents.



Si liberté je chéris ton nom, racines je ne me départis et amour je revendique.



"Telle est la vraie question, au fond, qui nous occupe toute notre existence: trouver un moyen d'habiter ce monde"



J'ai lu et relu quelques semaines plus tard Maison libre, sans toit ni cloison avant de produire cette chronique. Pourquoi ?



Pour ne pas faire de recension à chaud tant il m'a profondément marqué et ému, tant les thématiques abordées résonnent en moi.



Pour ne pas avoir cette sensation d'écrire sous le coup de l'émotion alors même que ce livre regorge de thèmes passionnants et incite à la réflexion.



Pour être en mesure enfin de rendre réellement hommage et faire honneur à cet excellent opus. J'espère y être parvenu.



Fuir pour cacher, fuir pour réfléchir, fuir pour comprendre, fuir pour oser vivre et se libérer.



Puis, à son tour, perpétuer le souvenir, poursuivre l'oeuvre et offrir le plus beau témoignage d'amour en transmettant à ses enfants.



Merci Anne-Sophie Moszkowicz.



4,5/5
Lien : https://www.alombredunoyer.c..
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Maison libre, sans toit ni cloison



✨ MAISON LIBRE, SANS TOIT NI CLOISON ✨

Anne-Sophie Moszkowicz



Ce roman m’a beaucoup touché, il est beau et émouvant ❤️



Claire quitte tout, son métier de libraire, sa famille, sa vie… Elle part voir l’océan. Elle s’enfuit le jour de l’enterrement de son père, ivre de chagrin, voulant connaître davantage son père qu’elle aimait tant, parti sitôt.

Elle n’a comme point de départ, qu’une carte postale qui l’a conduit sur la côte atlantique face à l’océan dans une petite ville où elle ne connaît personne.

Cette carte postale va l’emmener en 1968, son père était alors un étudiant en architecture avec des rêves plein la tête dont ce rêve fou de construire une maison libre, sans toit ni cloison. Ses rêves de construction, de vie, de liberté mais aussi d’amour…

Le passé mais aussi le présent, cette carte postale va lui faire rencontrer Irène….et Julien…..et nous faire réfléchir sur la transmission.

C’est parfois difficile d’expliquer les émotions, c’est assez subjectif, mais une chose est sûre, les mots de l’auteur nous touchent, ils sont remplis d’authenticité et d’amour…..

Et nous aussi, on rêve de voir cette maison libre sans toi ni cloison.

Il y a vraiment quelque de très touchant et d’authentique dans l’écriture d’Anne-Sophie Moszkowicz, c’est un très beau livre sur l’amour d’une fille pour son père…..

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N'oublie rien en chemin



Un roman émouvant qui m’a touchée.

Celui d’un amour de jeunesse : bref mais intense , ou intense mais bref.

Sandra avait vingt ans, il y a vingt ans de cela.

Les souvenirs sont indélébiles quand une circonstance dramatique vient les réveiller. « Il avait suffit d’un instant pour que ces souvenirs enfouis refassent surface, plus réels que jamais. »

Cet instant, c’est l’annonce de la mort de la grand-mère tant aimée, quand « le temps s’était arrêté. »

« Avant, je buvais mon café

Ces quelques minutes du « juste avant » sont restées gravées dans ma mémoire », tout son monde avait disparu.

Rivka a légué ses carnets de Moleskine à sa petite fille préférée. Des tranches de vie dont elle ne parlait pas. Laquelle petite-fille ressent le besoin impérieux de retourner à paris sur les traces d’Alexandre, le jeune étudiant séduisant et magnétique.

Tout est distillé en douceur : l’intrigue se déroule parfaitement entre lecture du carnet et résurgence des souvenirs.

Au fil des pages une tension s’installe : que va-t-elle chercher ?

On sait que la rupture fut douloureuse mais un mystère demeure : le comportement d’Alexandre n’était pas clair.

Ce roman délicat, pudique, est servi par une belle écriture.



Je ne pouvais pas en lire un autre tant que je ne m’étais pas acquittée d’une chronique.

Une seule remarque : les six pages que j’ai trouvées inutiles.

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N'oublie rien en chemin



📒 Lyon. Été 2017. Après la mort de sa grand-mère, Sandra reçoit de son père une lettre, ainsi que de nombreux carnets tenus par son aïeule. Rivka est une survivante de la Shoah, pourtant elle n’en a jamais parlé, elle a toujours tu ce douloureux passé, considérant que ce qui n’est pas dit n’existe pas... n’existe plus. En livrant par écrit tous ses secrets, son quotidien sous l’occupation, ses craintes et ses peurs, mais aussi ses espoirs, Rivka amène sa petite-fille à Paris.



📒 Paris. Automne 1997. Sandra, alors âgée de 20 ans, quitte sa ville natale pour se rendre à la capitale afin d’y étudier le droit. Elle y rencontre Alexandre , avec qui elle vivra trois mois de passion intense, de fougue, il arrive tel une tornade dans le paysage si calme de la vie de Sandra. Et de Paul, son amoureux. Que faire ? Écouter son coeur ou sa raison ? Suivre l’instinct ou réfléchir ? Sandra n’aura pas à prendre de décision. Alexandre la quitte.



📒 N’oublie rien en chemin est un roman d’une délicatesse et d’une élégance inouïes. Comment vivre avec son passé, avec celui de sa famille, que l’on porte parfois à bout de bras, que l’on traîne parfois sans le savoir, ou que l’on découvre par hasard, après une question innocente ?



📒 Le passé définit le présent, et l’on ne peut s’en détourner. Et quand bien même on tenterait d’y échapper, il nous rattrape, impossible à fuir, telle une ombre malveillante. Qu’il prenne la forme d’une lettre ou d’un banal coup de téléphone ...
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N'oublie rien en chemin

À la mort de sa grand-mère qu'elle adorait, Sandra, quarante ans, se voit remettre des lettres et des carnets de son aïeule. Rivka y livre un témoignage poignant sur sa jeunesse dans le Paris de l'Occupation, les rafles, la terreur, le chaos. Mais il y a plus. Par-delà la mort, la vieille femme demande à sa petite-fille d'accomplir une mission.

Une mission qui obligera Sandra à retourner à Paris, ville maudite, sur les traces de son amour de jeunesse, Alexandre. Un homme étrange, hypnotique et manipulateur dont Sandra ne pensait plus jamais croiser la route... Pour elle, l'heure est venue d'affronter ses démons.

Un livre gommage aux générations passées, à la transmission, au devoir de mémoire.. Un voyage initiatique où Sandra devra affronter son passé et celui de ses aïeuls

Je n'ai apprécié que moyennement ce livre car j'ai trouvé qu'il se perdait en chemin et les avancées étaient lentes... Je m'attendais à autre chose...
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Maison libre, sans toit ni cloison

Le livre nous fait partager le destin de Claire, libraire d’une trentaine d’années qui décide, dans la foulée de l’enterrement de son père, de tout plaquer et de s’enfuir. Elle va trouver refuge dans une petite ville face à l’océan auprès d’une ancienne amie de son père. Là, elle devra s’interroger sur elle-même sa vie et ses choix, en même temps que ceux de son père pour parvenir à faire son deuil et reprendre le fil de son existence.





« Maison libre », sans toit ni cloison » est un très joli texte qui fait alterner la vie de Claire au présent et celle de son père de sa jeunesse d’étudiant en architecture à son décès. Petit à petit, les personnages se dévoilent et se développent. Leurs zones d’ombre apparaissent également. Le lecteur se retrouve happé par ce récit bien construit qui va explorer très finement les thématiques du deuil et de la transmission. Son héroïne est touchante avec sa manière de trouver refuge face à l’océan pour affronter la recherche des mystères laissés derrière lui par son père en même temps que le ressac de la marée de ses émotions intérieures. Le personnage de son père n’est pas en reste avec sa quête de liberté axée autour de l’architecture et de la construction de cette fameuse maison sans toi ni cloison qui donne son titre au livre.



Malgré quelques petites facilités narratives, le résultat est touchant, les émotions et les sentiments venant vague après vague éclabousser le lecteur et l’emporter.
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N'oublie rien en chemin

J'aime bien aller à la rencontre de nouveaux auteurs, ouvrir des premiers romans. Celui-ci fut une belle découverte.



La narratrice, Sandra, la quarantaine, nous ouvre les portes de ses souvenirs. Vingt ans déjà que ses trois mois passés à Paris sont derrière elle. Des souvenirs lointains et si forts qu'ils ont été remisés dans sa mémoire, cachés depuis longtemps derrière le quotidien d'une vie installée à Lyon.

Mais voilà qu'à sa mort, Rivka, sa grand-mère, lui a laissé son vécu de juive, consigné dans des petits carnets jaunis. Sandra est désormais dépositaire du passé de sa grand-mère. Un legs émouvant qui lui demande également de partir vers son propre passé, vers Alexandre, son amour parisien.



L'histoire est davantage axée sur la recherche de Sandra pour tenter d'éclaircir les zones d'ombre qui ont entouré sa relation avec Alexandre. Cette relation particulière et grisante qu'elle a vécue comme un tourbillon dans sa vie bien ordonnée.

Mais à travers les carnets de Rivka, quelques extraits émouvants parsèment ce chemin pour ne pas oublier, notamment lorsqu'elle écrit avoir « quitté sa vie » un jour de juillet 1942.

J'ai été très sensible au passage de sa peur de voir revenir des prénoms juifs au sein de sa famille…



Dès les premières pages, l'auteure a su poser de jolis mots sur le vivre « sans » laissé par la disparition de Rivka.

Rivka, la gardienne des souvenirs de guerre dont elle n'a jamais pu parler à ses enfants et petits-enfants pour ne pas assombrir leurs propres vies.



C'est un retour sur le chemin du passé pour ne rien oublier, pour démêler les fils tissés ou non tissés du destin d'une famille.



J'ai aimé aussi les lieux et la façon dont Anne-Sophie Moszkowicz nous fait ressentir ces rues de Paris et leur atmosphère attirante et si particulière.



Un petit roman qui se lit vite, dont les révélations ne sont pas inattendues mais qui exploite avec brio l'importance de la famille et des transmissions intergénérationnelles.

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N'oublie rien en chemin

Ce roman traite de deux histoires de femmes pas comme les autres à travers les époques avec comme dénominateurs communs : le lien du sang et la ville de Paris. D’une part, nous avons Rivka, la grand-mère polonaise juive qui a connu les affres de la seconde Guerre Mondiale, la haine des autres et la douloureuse fuite vers une vie meilleure. De l’autre, nous avons Sandra, une quadragénaire installée dans la vie, mais avec un jardin secret bien rempli qui revient la tourmenter.

C’est la mort de Rivka et le legs de ses souvenirs à travers ses écrits qui vont venir remuer les non-dits familiaux. En effet, Sandra va prendre part, un peu malgré elle, au passé de ses grands-parents alors même qu’il s’agissait d’un tabou infranchissable au sein du foyer.

Par ce chassé-croisé des souvenirs de Rivka et Sandra (qui finiront par s’entrechoquer), on voit surgir le thème du devoir de mémoire et les questions qui l’entourent. Doit-on oublier pour survivre? Comment honorer les absents si l’on en parle jamais? Peut-on se construire sans passé? Et est-ce souhaitable?

La citation (qui donnera le titre du roman) « n’oublie rien en chemin, ni remords, ni regrets » apparaît comme le leitmotiv de cette histoire qui traite de façon intelligente et poétique d’un vaste sujet.

Le livre est assez court et peut se lire d’une traite. Les mots d’Anne-Sophie Moszkowicz sont toujours bien choisis, les phrases très douces et la narration est bien rythmée entre flashbacks et présent. La plume d’Anne-Sophie fait vivre l’histoire et on a aucun mal à se figurer les scènes, les personnages, la bande-son de ce livre.

La chute de l’histoire ne m’a pas vraiment surprise car je m’attendais à ce genre de révélation, mais cela ne m’a pas dérangé pour autant car j’ai trouvé le cheminement pour en arriver à ce point du roman plus intéressant que LE secret en lui-même.

En revanche, j’aurais apprécié entendre un peu plus la voix de Rivka qui, quoique toujours présente en arrière-plan, manque d’un peu d’espace. En effet, elle parle souvent à travers le personnage de Sandra, mais j’aurais bien aimé en savoir plus sur sa fuite, ses conditions de vie durant la guerre et son ressenti. Au final, c’est comme si ces sujets étaient encore une fois un peu tus.

En bref : une histoire touchante et poétique qui donne à réfléchir sur la place du passé et le devoir des nouvelles générations. C’est une histoire qui m’a donné envie de poser des questions à mes grands-parents pour en découvrir davantage sur leurs vies.

Pour la petite histoire, le personnage de Rivka est un personnage « puzzle » inspiré du destin des grands-parents d’Anne-Sophie Moszkowicz et de ceux de son conjoint. Certains faits sont donc directement inspirés d’événements réels.
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N'oublie rien en chemin

La Seconde Guerre Mondiale est un thème que j'affectionne énormément et j'ai été ravie de découvrir ce roman dont l'intrigue m'avait interpellée.



Ce récit évoque l'histoire de deux femmes : celle de Rivka qui, à travers ses carnets de Moleskine, nous raconte les terribles années de guerre qu'elle a traversé. Sandra, sa petite-fille, à la lecture de ces notes, voit alors remonter son passé et décide de partir à Paris à la recherche de la vérité.



J'ai beaucoup aimé cette lecture qui mêle habilement passé et présent. L'écriture est douce, fluide et m'a charmée tout au long du récit. Au fil des pages, les secrets se dévoilent et les souvenirs remontent à la surface.



Mon seul bémol concerne la longueur du roman. J'aurais vraiment aimé en découvrir plus sur l'histoire de Rivka, personnage abordé un peu trop brièvement à mon goût.



Malgré tout, j'ai passé un agréable moment avec ce récit qui aborde le thème de la transmission et des regrets.



Une belle surprise avec ce premier roman prometteur qui nous livre le portrait de deux femmes liées par le poids du passé.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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N'oublie rien en chemin

Dans une atmosphère empreinte de souvenirs, Anne-Sophie Moszkowicz nous livre un petit bijou de douceur. Malgré un passé assombri par la guerre, Sandra mène une vie calme jusqu’au jour où Rivka lui transmet ses fameux carnets Moleskine. Ce sont de véritables boîtes à trésors qui rouvrent un chapitre de la vie de Sandra qu’elle aurait préféré garder enfoui dans son cœur. À travers ses yeux, nous découvrons ou redécouvrons Paris. La ville d’aujourd’hui, mais aussi celle d’il y a 20 ans, lorsque Sandra était une jeune étudiante amoureuse.

Ce roman invite à nous remémorer des faits historiques douloureux, que nous partageons par la force des choses. Il nous invite aussi à ne pas avoir peur de remuer le passé, à accepter de jeter des coups d’œil en arrière pour mieux savourer le présent. La vérité livrée dans ce roman est la fois personnelle et universelle. C’est celle des Juifs. C’est aussi celle de Rivka, cette femme qui a un jour sauté par la fenêtre pour sauver sa vie. C’est celle d’une mémoire collective, pas toujours partagée. C’est aussi celle d’une petite-fille qui préfère garder pour elle les secrets enfouis et auxquels seuls les lecteurs ont accès.

Le récit alterne entre trois narrations : celle au présent où Sandra remonte à Paris, celle au passé avec les souvenirs de Sandra, et enfin les lettres de Rivka, reflets de l’Occupation. L’auteure a une plume simple, naturelle. Elle tisse son roman avec dextérité sans se départir d’une sincérité bouleversante.

Les événements s’enchaînent, les souvenirs prennent place et, sans s’en rendre compte, le lecteur parvient à la fin du roman. Une fin belle, ni heureuse ni malheureuse, mais en cohérence avec ce que nous savons des personnages.
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N'oublie rien en chemin

À la mort de sa grand-mère, Sandra, hérite de carnets et de lettres écrits par son aïeule. Un moyen pour elle de replonger dans le passé douloureux de sa famille, dénoncée pendant la seconde guerre mondiale car juive. Cependant passé et présent se rapprochent plus qu'elle ne le croit.



Le portrait d'une famille brisée par l'Histoire, les blessures invisibles sont pourtant les plus cruelles. Un beau roman triste, doux et fort. Une histoire d'amour impossible aussi.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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N'oublie rien en chemin

En bref, si ce roman avait tout pour me plaire, j'en ressors légèrement frustrée à cause d'une Rivka trop absente et un contexte de Seconde Guerre Mondiale trop peu développé. Anne-Sophie Moszkowicz se concentre sur la partie actuelle avec Sandra et Antoine en personnages principaux. La fin est bien trouvée mais des pages supplémentaires auraient peut-être été nécessaires.
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