Marie-Hélène quitte les Îles-de-la-Madeleine pour s'installer à Montréal. Sur le bateau qui l'éloigne de son île natale, elle est pleine d'espoir, de joie mais aussi de crainte. Dans cette grande ville inconnue, elle y a trouvé un appartement pas trop éloigné du Conservatoire mais malheureusement proche du viaduc et face à une manifacture. Un lieu bien en-deçà de ce que le propriétaire vantait dans son annonce. Dès les premiers jours, elle se rend compte que le comportement des Montréalais est bien différent des îliens. Un brin naïve et candide, elle devra composer avec. Jusqu'ici habituée au climat rugueux et vif des îles, elle devra aussi s'adapter au climat chaud, voire caniculaire de la capitale et à son côté sombre, d'autant qu'elle a croisé un dangereux criminel dans les rues. Heureusement les liens tissés avec sa vieille voisine et son collègue ainsi que sa rencontre fortuite avec un flic vont l'alléger de sa solitude mais aussi de ses démons du passé...
Pour son premier album graphique, Anne Villeneuve nous entraîne dans les pas de Marie-Hélène, native des Îles-de-la-Madeleine qui va installer ses nouveaux quartiers à Montréal. De disconvenances en déconvenues, la jeune femme va peu à peu s'acclimater à sa nouvelle vie mais aussi à cette période de longue canicule à laquelle elle n'est pas du tout habituée. Ce roman graphique aborde avec sensibilité et douceur divers thèmes tels que l'amitié, l'amour, le déracinement, la solitude, la tendresse, l'entraide... De par leur sincérité, leur véracité et leur humanité, la galerie de personnages se révèle très attachante, de Marie-Hélène à sa vieille voisine qui souffre de solitude en passant par ce policier qui veut assurer sa protection. L'on a envie de découvrir leur part d'ombre ou leurs secrets et l'auteure lève habilement le voile sur chacun. L'on déambule avec plaisir, malgré cette ambiance caniculaire et suffocante, dans les rues de Montréal d'autant que, graphiquement, le trait est souple et les aquarelles empreintes de sensibilité et d'émotions.
Un album à la fois drôle, touchant et intimiste...
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Pris au hasard, à ma bibliothèque, ou peut-être bien le titre qui m'a interpellé, pour lutter un peu contre ce froid qui s'installe... Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Quelle découverte !!!
Marie-Hélène quitte ses Iles natales pour partir vers la grande ville... Ses yeux ont besoin de voir autre chose que le large et cette mer qui l'avale peu à peu... C'est qu'elle lui aura pris beaucoup de choses à cette fragile Marie-Hélène. Seule, elle part... le sable devient le goudron, l'écume devient le smog, le vent devient la canicule... et la solitude reste, les démons aussi... Mais à mesure que le temps se rafraîchit... Marie-Hélène s'ouvre, s’épanouit... Au contact d'une voisine, d'un policier, d'un collègue de travail, elle (re)vit, se construit, s’affranchit...
Un très beau roman graphique qui illustre l’apprentissage de la vie... il m'a retourné et terriblement marqué... j'en ai encore le motton (comme on dit chez moi)
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Voilà une belle histoire riche en émotions! Ce roman graphique est un très beau moment de lecture! Il nous fait plonger dans l'univers d'une jeune femme originaire des Îles-de-la-Madeleine qui quitte celles-ci pour s’établir à Montréal. L’histoire se déroule en été, lors de quelques jours (voire quelques semaines) durant lesquels sévit une canicule. Devant s'adapter à la métropole, la jeune femme fait face à la solitude, à la peur, à un appartement miteux mal situé, à des rencontres parfois belles, parfois moins...
On s'attache rapidement à ce personnage qui se sent seule au monde, mais qui fait tout de même face aux situations et qui réussit malgré elle à attirer l'attention d'une voisine, d'un policier, de clients de bistro du quartier et d'un collègue de travail qui en tombera amoureux. Elle, toutefois, se sent complètement invisible et insignifiante.
En apprenant à travers ses conversations quel est son passé, nous nous attachons encore davantage à Marie. Malgré le propos un peu dramatique, il y a beaucoup d'humour, de sensibilité et de joie dans ce récit. J'ai rigolé plusieurs fois! Et, à la fin, il reste au lecteur une impression d'avoir lu quelque chose d'extraordinairement beau! Une véritable magie a opéré!
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Un petit roman jeunesse sans grande qualité, dont le titre et la couverture ne collent pas franchement avec l'histoire. On se penche sur les mythes de notre enfance (petite souris, père-noël...) avec un père qui n'y crois pas du tout et son fils qui essaye de refaire entrer un peu de magie dans sa vie en glissant ici une pièce, là un cadeau.
Les actions s'enchaînent sans cohérence ni transitions et l'on peine à
plonger dans le récit. Mais surtout, les personnages ne sont pas très bien construits : certains éléments sont posés là sans aucune raison, on insiste par exemple lourdement sur le métier de clown du père en début de récit... Puis plus rien de pertinent à ce sujet ! Et que dire du fait que celui-ci passe tout le roman à démonter les croyances enfantine de son garçon, et même pire : à rire de lui à se sujet !
Pas une grande réussite...
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Un petit bijou de douceur. Dessins très expressifs et magnifiques. Une très belle immersion dans Montréal. Très représentatif tant au niveau du langage que de la vie de tous les jours. J'en suis encore toute bouleversée. Bravo!
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Je suis plutôt déçue par ce mini-roman. On dirait que je n'ai pas compris l'humour qui est supposé s'y trouver. Je n'ai pas non plus particulièrement aimé les illustrations, qui sont des pastels. Je ne sais pas pourquoi, mais ce procédé d'illustrations ne vient pas me chercher. Reste maintenant à voir ce que les enfants en pensent !
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Un album avec de superbes illustrations dans lequel on nous parle de la guerre et de ses absurdités vues à travers des yeux d'enfants.
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Fin mars 9°C, vite j'en profite pour me caler au soleil sur mon balcon montréalais. Je me plonge dans cette BD se déroulant lors d'une longue canicule à Montréal et me retrouve propulsée en plein été !
Marie-Hélène quitte son Ile-de-la-Madeleine natale pour découvrir les joies et les peines de la ville à Montréal. Avec juste son petit sac sur le dos et son passé douloureux, elle va plonger dans le grand bain et soigner ses blessures d'enfance au fil de ses rencontres : Marguerite la petite mamie du balcon voisin, Bruno le policier et Nestor le maudit français !
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En tant qu'intervenante au préscolaire, je trouve ce livre fantastique pour initier les enfants aux jeu symbolique et à l'imaginaire. De nos jours, les enfants ont moins tendance à faire ce type de jeux que dans le passé. Alors, ils ont besoin qu'on leur montre comment. Lire cette histoire est une belle manière de leur expliquer comment jouer à faire semblant!
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Le décor est primordial dans Une longue canicule. L’une des idées fondatrices du récit est le choc ressenti par Marie-Hélène, la protagoniste, lorsqu’elle quitte les Îles-de-la-Madeleine pour déménager à Montréal. Le contraste entre la région et la ville est mis en évidence par la grandeur des cases et le niveau de simplicité du paysage. Les Îles sont évidemment représentées par l’eau, mais aussi par l’étendue du ciel; ces deux éléments occupent presque tout l’espace. Lorsque Marie-Hélène se situe à Montréal, les cases sont significativement plus chargées. On y trouve des bâtiments, des personnes, des objets et beaucoup plus de texte. C’est d’ailleurs à Montréal que l’histoire se déroule; c’est dans cette ville que Marie-Hélène est confrontée à de nouvelles aventures et qu’elle rencontre des gens qui vont changer sa vie. L’environnement est très concret, le médium de la bande dessinée permet à l’autrice d’illustrer fidèlement le décor dans lequel ses personnages évoluent. Cela m’a plu; j’ai reconnu des lieux comme le canal de Lachine et le Monument-National. J’ai aussi apprécié l’attention portée aux détails et à la continuité: les lieux récurrents comme l’appartement de Marie-Hélène sont représentés de façon constante. On y retrouve des éléments de décor spécifiques comme le sofa ou même les lattes du plancher qui permettent de reconnaître facilement l’endroit illustré. Anne Villeneuve maîtrise aussi très bien les ombres et le contraste ce qui distingue les scènes de jour des scènes de nuit. Il est agréable de ne pas avoir à se questionner lors de la lecture.
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Marie-Hélène quitte ses Îles-de-la-Madeleine pour s’installer sur la « grande terre ». Montréal connaît alors la plus grande canicule de son histoire. Marie-Hélène doit s’adapter à la chaleur, mais également à son voisinage, tout en vivant à l’ombre de ses vieux démons. Au rythme de ses rencontres, son estime de soi grandit et ses traumatismes s’affaiblissent. Cette bande dessinée, une fois refermée, vous laissera une douce chaleur dans votre cœur.
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