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Citations de Annick de Souzenelle (87)


Retrancher une partie du corps, c’est mutiler l’unité de l’Homme, son harmonie. Arracher une dent, procéder à l’ablation des amygdales, quoi de plus bénin en apparence ?
Oui, apparemment. Il est certain, et je l’ai déjà signalé, que lorsque je parle d’un organe, je ne parle pas uniquement de cet organe en soi mais essentiellement de sa fonction qui se rejoue au niveau de chaque cellule du corps, en tant que celle-ci est un corps potentiel total.
Lorsqu’on procède à l’ablation d’un organe, sa fonction ne disparaît pas totalement, mais on ne peut nier qu’elle est considérablement blessée jusque dans sa dimension la plus subtile.
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Voilà le corps tel que je l’ai vu, tel que je l’ai ressenti. J’ai conscience des lacunes importantes que comporte l’étude que je viens de faire, lacunes dues pour une bonne part, certes, à l’étendue des domaines que j’ignore, ou dont je n’ai pas l’expérience, mais aussi aux nombreuses « circoncisions » auxquelles il m’a fallu m’astreindre en écrivant ce livre.
Il a, lui aussi, poussé comme un arbre et, pour que la sève puisse jaillir assez drue, sans se laisser boire par les nombreuses branches secondaires qui la sollicitaient, j’ai obéi à la loi selon laquelle l’arbre doit être taillé pour être mis à fruit. Le danger était grand de faire de chaque branche un arbre en soi et d’offrir au lecteur l’inextricable taillis d’une forêt vierge.
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Je compris que dans cette aventure grandiose, chaque membre et chaque organe du corps a un rôle dont la fonction physiologique immédiate est la manifestation. J’entendis le nom de chacun de ces lieux du corps résonner du sens de sa fonction et je sus pourquoi les premières vertèbres sont dites « sacrées », pourquoi le cervelet est appelé « arbre de vie », les couches optiques « couches nuptiales », etc.
Perturbé, désorienté par rapport à cette vocation fondatrice, le corps souffre ; il parle au niveau de l’organe signifiant l’origine du trouble, et le manifestant.
Il parle, il vit, ce corps ; il transmet l’exigence de croissance du noyau de l’être dont chacune de ses cellules est porteuse et dont chacune est faite pour en libérer l’énergie. Sa finalité est le « corps divin », son modèle, que Moïse a vu et dont il nous a transmis la mémoire sous le dessin de l’Arbre des Sephiroth.
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Et je vécus alors la jubilation de l’un des aspects de ce « jour un » de la Création où, soudain, « la Lumière est ».
Joie, ivresse même ! Tout était relié. Tout prenait un visage signifiant. Tout vivait. Tout ! Y compris le corps.
Et je découvris le corps de l’Homme, image du « corps divin » dont la Tradition rapporte que Moïse en vit la « forme » (Nb 12, 8), image appelée à retourner au modèle dont elle procède, dans un mariage ineffable image dimension symbolique du corps !
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Il est interdit de l'interdire¨, s'écriait la jeune génération de Mai 68. Derrière cet oxymore écrit sur les murs de la Sorbonne pendant le séisme, cette génération exprimait son refus de se référer aux valeurs conventionnelles - bien et mal, permis et défendu - que lui imposaient ses aînés. Consciemment ou inconsciemment, elle manifestait une exigence de sens et de liberté, dont elle ne sentait encore que confusément, chez les plus éveillés, que la vraie liberté est obéissance à d'autres valeurs, ontologiques celles-là, libérantes et donnant sens. Mais personne à cette époque ne sut leur apporter ce trésor.
p 26 -AdS
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L’amour c’est quelque chose d’immense qui donne une force incroyable. C’est vraiment la clé de la vie.
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L’humanité crève de peur. Elle a peur de manquer et de mourir, c’est terrible, et elle en meurt véritablement ! Alors que lorsque nous sommes cette qualité d’amour, il n’y a que la paix
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L'amour se renouvelle, s'ouvre de lui même et ne fait pas dépenser de force, tandis que le courage fait dépenser une force énorme jusqu'à en mourir.
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Je n'ai aucun courage! Le courage est une vertu tensionnelle qui craque un beau jour. Etre courageux, ce n'est pas la vie. La vie c'est l'amour, l'Amour seul.
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P 111 – à la vérité, si notre relation à la terre, aux plantes aux animaux, à tous les éléments du cosmos n’est pas consciente de cette dimension, si nous n’écoutons chanter en chacun d’eux l’ange qui le porte et qui résonne dans un cœur à cœur avec notre cosmos intime, nous créons la peste.
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P 110 – J’ai déjà parlé de cette respiration frémissante de la Présence de « JE SUIS » qui embrasse toute chose créée, visible ou invisible pour nous, audible ou inaudible, selon les différentes longueurs d’onde de leur être, mais qui nous rend attentifs à sentir, entendre et voir le rire du moindre brin d’herbe derrière sa silencieuse façade. Tout vibre et tout chante, en ce cosmos, une hymne étrange qui tisse l'harmonie de l'univers. La disharmonie vient de ce que l'Homme n'entre plus dans ce chant, il déchire l'univers et "chosifie" tout dans un réductionnisme meurtrier. Lorsque chaque élément du monde est relié au Verbe qui le crée, il est vécu en tant que "symbole", étymologiquement "ce qui est lancé ensemble" et donc relié. Le "diable" sépare, squelettise chaque chose d'où la sève se retire ; il conduit à la mort. Il est cette peste.
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P 98 – on peut facilement comprendre que les eaux jouent sur deux plans : ou bien l’Homme, avec Noé, assume ses eaux intérieures, son inconscient, et, dans un travail de retournement, elles deviennent du sec, de la conscience. Ou bien, avec les hommes de violence, il n’assume pas son inconscient qui bientôt le submerge (la violence), et les eaux du déluge en sont l’objectivation extérieure. Car s’il ne voit pas l’horreur de sa violence, il est obligé de voir l’eau dans laquelle il se noie ! Cette objectivation a force de loi :
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P 72 - Le vrai mariage de l'Homme avec son cosmos intérieur (car il peut y avoir là aussi tant d'illusions) l'ouvre à la connaissance naturelle du cosmos extérieur puisqu'ils sont les deux pôles d'une même réalité dont le secret est au plus profond de l'intériorité, mais dont on peut très vite faire l'expérience. L'inverse : la connaissance du monde extérieur, si elle conduit parfois à celle du cosmos intérieur lorsque le cœur reste ouvert, est beaucoup plus souvent un chemin labyrinthique, sans issue, épuisant, voire mortel ! (…) il est cependant, je crois, une authentique troisième voie, celle de l’art et de tout travail manuel en tant qu’il se vit en rapport direct avec la matière qui travaillée, aimée, peut jouer comme la grenouille…
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P 45 – Toute force opposante, dans nos vies, tout adversaire, voire toute adversité joue ce rôle (nous libérer de notre potentiel inaccompli).
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Aujourd'hui il ne s'agit plus de croire ou ne pas croire, mais de devenir.
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Comme les Hébreux qui aimaient leur esclavage et regrettaient l'Egypte lorsqu'ils se croyaient abandonnés au désert, l'Homme d'aujourd'hui aime son exil qui pourtant le rejette de toutes parts, ne pouvant même plus le sécuriser ! Poudre aux yeux, décors en trompe-l'oeil, monde hérissé d'idoles auxquelles l'Homme s'asservit, mais aussi menace de destruction totale par tous les monstres déchaînés, tel est notre monde à l'intelligence fabuleuse mais sans conscience ; il s'essouffle, suffoque, s'asphyxie.
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D'une façon plus générale, chacun mâchonne comme un chewing-gum ses soucis, ses problèmes, ses peurs, ses ténèbres qu'il épaissit et auxquelles il donne une telle consistance qu'il les actualise et que lui-même s'en nourrissant, se détruit.
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Elles (ndr : les spiritualités "new age") proposent des expériences de globalité d'autant plus recherchées que l'Occident n'offrait jusqu'ici que des philosophies desséchantes ne concernant que la pensée et n'ouvrant que sur du parcellaire. Cependant, les techniques employées, privées des milieux religieux ou culturels normatifs, desquels elles ont été extraites, peuvent conduire à des illuminations dont les sujets sont bien incapables de discerner s'il s'agit d'illusion ou de réalité. Les maîtres spirituels connaissent bien l'immense danger de ces pratiques scindées de leur humus traditionnel, qui peuvent conduire à la folie. Dans le meilleur des cas, il peut s'agir d'une expérience numineuse qui, selon les lois ontologiques, précède nécessairement le chemin des morts-renaissances intérieures, mais dans ce cas, l'expérience exige aussi nécessairement de prendre ce chemin, et, le sujet ne le sachant pas, non seulement ne le prend pas, mais se croit arrivé ! Le germe du "Fils" est alors stérilisé.
Les faiseurs de miracle affluent.
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Tout vibre et tout chante, en ce cosmos, une hymne étrange qui tisse l'harmonie de l'univers. La disharmonie vient de ce que l'Homme n'entre plus dans ce chant, il déchire l'univers et "chosifie" tout dans un réductionnisme meurtrier.
Lorsque chaque élément du monde est relié au Verbe qui le crée, il est vécu en tant que "symbole", étymologiquement "ce qui est lancé ensemble" et donc relié. Le "diable" sépare, squelettise chaque chose d'où la sève se retire ; il conduit à la mort. Il est cette peste.

En toute chose-Dabar (ndr : en hébreu) est le Verbe-Dabar qui, non reconnu, fait de cette chose la peste-Deber.
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Le vrai mariage de l'Homme avec son cosmos intérieur (car il peut y avoir là aussi tant d'illusions) l'ouvre à la connaissance naturelle du cosmos extérieur puisqu'ils sont les deux pôles d'une même réalité dont le secret est au plus profond de l'intériorité, mais dont on peut très vite faire l'expérience.
L'inverse : la connaissance du monde extérieur, si elle conduit parfois à celle du cosmos intérieur lorsque le cœur reste ouvert, est beaucoup plus souvent un chemin labyrinthique, sans issue, épuisant, voire mortel !
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