Annie Barrows

Coup de coeur !



J'ai eu un coup de foudre absolu pour ce livre, dès les premières pages, et la première impression a été la bonne, car le roman a été dévoré à une vitesse folle.



D'emblée, ce roman à plusieurs voix m'a séduite. Juliet, par son ton résolument mordant, sous lequel affleurent l'humanité et une certaine fragilité, mène le bal et introduit dans la danse toute une bande de personnages bien différenciés. On vogue au milieu de pépites d'humanité, entre autres Isola, l'originale excentrique, Dawney, taiseux (et irrésistible, de mon point de vue !), Elisabeth, le grand coeur du roman, et quelques autres figures antipathiques, mais bien campées, comme Adélaïde, la bien pensante de l'île, ou le riche Américain qui veut exhiber Juliet en trophée.



Et puis, il y a tout, dans ce roman. L'horreur de la guerre, sur laquelle on ne s'apitoie jamais, l'héroïsme de tous les jours, l'humour (tellement d'humour !), une pointe de critique sociale et, enfin, l'amour. Pour les amoureux d'Agatha Christie, l'un des personnages se piquera même d'imiter Miss Marple dans un début d'enquête pittoresque.



C'est riche, c'est bien vu, c'est émouvant et ça finit bien. Un rayon de soleil qui illumine le quotidien !

J'avais ce livre depuis longtemps dans ma PAL et quand je l'ai vu dans le Bookhaul d’Adélaïde, de la chaîne A comme Adé , j'ai eu envie de le lire. J'ai apprécié plein de choses dans ce livre. Tout d'abord, j'ai aimé le format original de l'histoire. En effet, c'est un roman épistolaire, donc nous lisons un échange de lettres, de télégrammes, voire même des extraits de pensées. L'histoire de Juliet et du cercle littéraire est une histoire où se mêle amitié, solidarité, humour, de joie de vivre. Les membres du cercle (formé sur un coup de tête pendant l'occupation allemande) sont touchants, drôles, humains, et forment une vraie et belle famille. J'ai beaucoup aimé deux personnages. Celui de Juliet et celui d'Isola. Juliet est spontanée, fraîche, indépendante, généreuse tout comme Isola qui en plus est aussi un peu loufoque (une hippie avant l'heure).

Il y a pourtant deux personnages que je n'ai pas du tout aimé: Miss Adélaïde Addisson et Mark Reynolds. Miss Addisson m'a fait pensé à Miss Oleson ( La petite maison dans la prairie), c'est une femme bien pensante, qui a des principes religieux, qui pense que le cercle littéraire n'est composé que de gens immoraux. Je n'avais qu'une envie c'est de lui mettre une baffe. Mark, quant à lui, pense que tout lui est dû, il fait tout son possible pour obtenir ce qu'il veut et ne supporte pas les refus (entre autre).

Même si ce livre ne fut pas un coup de coeur, je trouve que c'est un livre généreux, avec une belle philosophie. On a envie de connaître les membres du cercle et de se faire adopter par cette communauté. C'est un livre qui fait du bien au moral.

Guernesey : une île que beaucoup d'aficionados de la lecture connaissent surtout parce que Victor Hugo s'y est exilé.

Du moins, en ce qui me concerne, je sais que si on me demandais de développer je passerai très rapidement pour une ignorante.



Avoir choisi cette île pour parler de ce qui s'y est passé pendant la Seconde Guerre mondiale m'a donc paru une bonne façon de sortir des sentiers battus. Il en va de même pour le choix de la forme épistolaire. Un choix d'écriture qui permet de lire ce roman très facilement.



Malheureusement, Le Cercle Littéraire des Amateurs d'Epluchures de Patates est un succès de librairie qui gardera tous ces secrets pour moi !

Autant j'ai trouvé la première partie "instructive", autant j'avais hâte d'en finir avec la seconde.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à leur histoire à cause du ton parfois trop doucereux et parfois trop surfait qu'a utilisé l'auteure. Et ce qui m'a vraiment le plus ennuyé - pour ne pas dire plus .. - ce sont toutes les intrigues secondaires !! les petites histoires de coeurs et les personnages caricaturaux qui m'ont donné l'impression de lire une chronique de potins d'après-guerre !!



Les idées de bases étaient bonnes et originales pour certaines, mais le fond ne m'a vraiment pas transportée.

Toutefois, je tiens à remercier mon amie Malivriothèque sans qui je n'aurais sans doute pas lu ce roman ! ::wink::

J'avais beaucoup entendu parler de cet ouvrage - et en bien. Aussi, lorsqu'on me l'a prêté, ai-je été ravie de faire enfin la connaissance de cette histoire !

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est un roman épistolaire. Nous suivons la correspondance de l'auteur Juliet Ashton, avec son éditeur, sa meilleure amie, un soupirant... et, surtout, les membres du fameux Cercle qui a donné son titre au livre.

Ce Cercle littéraire rassemble des personnages disparates. Ce qui les a réunit ? La guerre. Sise à Guernesey, une île anglo-normande, l'intrigue nous révélera comment, après un dîner de cochon rôti (cochon dissimulé aux Allemands qui réquisitionnaient la viande), ils durent inventer ce Cercle pour éviter l'arrestation.

On l'aura deviné, la littérature (et les plaisirs de la lecture) ainsi que la Seconde Guerre Mondiale (l'action se situe à la fin de celle-ci), sont au coeur de l'histoire. Et, surtout, l'île de Guernesey !

Une charmante histoire qui se lit avec plaisir, des personnages attachants, un sujet qui ne pouvait que me plaire (la lecture !), sans compter le délicieux portrait fait de l'île (ça donne envie de s'y rendre), voilà comment j'ai passé un très agréable moment en compagnie de Juliet, Dawsey, et les autres, malgré les tragédies de la guerre. Quelques retournements de situations sont un peu cousus de fil blanc mais l'histoire est si charmante qu'on le pardonne.

Délicieux petit roman épistolaire dont le cadre est l'île de Guernesey durant la 2de guerre mondiale. Des voisins et amis se sont réunis pour déguster un cochon de lait, malgré l'Occupation et le couvre-feu. Arrêtés au moment de rentrer chez eux, ils inventent le subterfuge d'un club littéraire, pour le moment imaginaire, qui leur vaut l'indulgence de l'officier allemand. Mais il faudra lui donner une existence et accompagner chaque réunion d'un gâteau convivial, malgré les privations. Les ingrédients de cette pauvre gâterie expliquent le titre. On suit avec plaisir la vie quotidienne d'une petite communauté soudée face à l'adversité. Amitiés, amour, sont là pour réchauffer les cœurs. L'auteur, une Américaine grande lectrice et conteuse hors pair, est tombée par hasard amoureuse de l'île de Guernesey et transmet avec élégance son affection pour l'île, même si sa nièce a dû finir le livre après sa disparition.

IL fallait que je le lise, au risque de tomber sur un succès commercial plesblicité par une grande majorité ...



J'ai passé d'excellents moments, le sujet est touchant, original, léger et grave à la fois.



Pour ceux qui craindraient le style épistolaire je n'ai qu'un mot à dire faites abstraction de ce qui vous semblerait une difficulté l'auteur manie à merveille ce style .



Ce roman est à lire tout simplement.

Je dois être la dernière parmi les lecteurs-blogueurs à avoir lu ce livre, et je dois dire que, si, au tout départ les avis enthousiastes qui ont fleuri un peu partout m'ont donné envie de le lire, leur nombre croissant a fini par me refroidir un tantinet. C'est mon esprit de contradiction, quand on parle trop d'un livre, au bout d'un moment cela produit chez moi l'effet inverse et m'ôte toute envie de le lire. Bref, c'était mal parti pour les amateurs d'épluchures de patates, et puis finalement... je l'ai lu, dégusté, et adoré !



Premier point fort, j'aime particulièrement les romans épistolaires, je trouve que ce style confère à l'écriture un petit plus, un je-ne-sais-quoi qui charme le lecteur (en tout cas la lectrice que je suis)... Deuxième point fort, le personnage central, celui de Juliet, qui est absolument irrésistible. Une jeune femme drôle et originale, entière, indépendante, en avance sur son époque, libérée et pleine de charme, bref une héroïne délicieuse.

Enfin, dernier point fort et pas le moindre, l'histoire qui mêle avec subtilité réalité historique et fiction. Les détails qui renvoient à la période de l'occupation allemande durant la seconde guerre mondiale donnent de la profondeur au récit sans toutefois sombrer dans la gravité.



J'ai pris un plaisir immense à partager quelques heures durant le quotidien des ces habitants de Guernesey. J'ai plongé avec facilité dans leur univers, partagé l'entrée de Juliet dans leur cercle et me suis remémorée avec eux la guerre. Non, je ne suis pas atteinte de dédoublement de la personnalité ni très vieille, simplement cette image pour vous dire à quel point je me suis imprégnée de cette histoire avec délice. Mary Ann Shaffer a su dresser avec beaucoup de finesse le portrait des ces hommes et ces femmes qui ont côtoyé l'horreur mais n'ont pas perdu de leur humanité.



Au final, ce qui me restera de ce livre, c'est le calme des îles, la douceur des relations entre amis et l'espoir, cet espoir qui ne les a pas quittés et les a rendus plus beaux.



Un magnifique roman.



Deux extraits qui m'ont touchée (le choix était difficile) :



" C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur. "



" J'ai tiré une table près de la plus grande fenêtre du salon pour écrire. Le seul problème, c'est que je suis sans cesse tentée d'aller me promener au bord de la falaise. Le mer et les nuages sont en perpétuelle métamorphose, j'ai peur de manquer quelque chose en restant à l'intérieur. Quand je me suis levée ce matin, la mer semblait pleine de piécettes d'or. Et maintenant, on la croirait recouverte de dépôts de citron. Les écrivains ont intérêt à vivre au coeur des terres ou près d'une décharge publique, s'ils veulent réussir à travailler un peu. Ou à se montrer plus persévérants que moi. "



Merci à Babelio et à l'éditeur Nil pour cette superbe découverte.





Nil - 390 pages

Je ne suis pas fan des romans épistolaires. J'ai du mal à m'y plonger généralement.

Celui-ci était parfait. Je n'ai pas pu m'arrêter, en 3 jours je l'ai terminé. Je le lisais en marchant, en cuisinant, en mangeant (même en montant les escaliers. Résultat : gros BOUM et j'ai un bleu sur la jambe, bravo...).

Il est devenu un de mes romans préférés qui va rester pour toujours dans ma bibliothèque et qui sera relu une deuxième, troisième, énième fois. Je l'apporterai même dans une île déserte si jamais j'y échoue ! ;)

Je mets 5 étoiles car je ne peux pas en mettre plus. Autrement j'en mettrais environ 9456854.

Après 925 critiques, il paraît un peu dérisoire d'en rajouter une 926e qui n'apportera a priori rien de plus...





J'avais emprunté ce roman par curiosité quand ma médiathèque l'avait présenté en nouveautés sans être totalement enthousiasmée par un style épistolaire... et puis je n'avais eu le temps d'en lire que quelques pages avant de devoir le rendre en me disant que je le réemprunterais bien un jour. Ce que je n'avais jamais fait.... quelle erreur ! Parce que j'ai vraiment adoré ce roman qui non seulement permet de rencontrer une galerie de personnages très sympathiques (à quelques exceptions près....) mais aussi apporte un éclairage vraiment intéressant à la fois sur l'après-guerre mais aussi le sort des îles anglo-normandes, et plus particulièrement Guernesey, durant l'Occupation.





Si je n'aurais qu'un seul petit reproche à faire c'est le style des lettres si peu différencié entre les différents personnages, alors qu'en toute logique chacun écrit d'une manière différente. Mais hormis ce détail, j'en ai vraiment apprécié la lecture.

Après en avoir beaucoup entendu parlé mais n'avoir jamais osé acheter ce livre, on me l'a finalement prêté et n'en déplaise!



Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates (ouah quel titre original et long!) est un roman épistolaire qui retrace des correspondances entre Juliet écrivain londonienne et des insulaires de Guernesey. L'objet de cette correspondance? L'histoire de cette île sous l'occupation allemande, mais pas que...



Après les premières pages, le roman épistolaire m'a quelques peu dérangé: ce n'est pas un style de littérature que j'ai l'habitude de lire. Mais on se prend finalement vite au jeu!

Le contenu des lettres? Précis, simple, explicite et plein de contenu qui embarque le lecteur dans cette histoire prenante.

Les personnages sont attachants et ce n'est pas qu'une simple histoire sur l'Occupation mais aussi d'hommes et de femmes qui vivent comme une communauté et c'est ce qui fait leur charme.



Bref, que du bonheur et quel attachement! Ca me donnerait presque envie d'aller à Guernesey pour relire ce roman!

Quand, j'ai vu le nombre de critique sur différentes plate formes livresques , je me suis dit que ce livre avait du avoir beaucoup de succès .

Pour moi, il est un véritable coup de coeur !

Je commence à vraiment apprécier les livres écrit sous la forme de correspondance après les mails de Quand souffle le vent du nord , je retrouve l'ambiance d'après guerre avec les lettres et télégramme .

Le contexte est tout autre de mes lectures habituelle mais il fait partie de sujets qui me passionne telle que la 2ème guerre mondiale (ou Louis XIV, entre autres ) ! Le sujet parait froid mais nous emmené dans une folle aventure à Guernesey (si je ne me trompe pas ...) en compagnie de Juliet .

Pour tout vous dire, le titre m'enchantait grâce à son côté son côté étrange . Epluchures ? Patates ? Je ne voyais pas le rapport entre la littérature est ces deux mots .

Tout commence avec une lettre envoyé à Juliet d'un habitant de cette petite île , une simple lettre. Puis tout s’enchaîne, elle parle à d'autre membre du cercle et décide d'écrire un article sur celui-ci .

Ce fut une lecture dès plus agréable qui m'as mit de bonne humeur alors que je ne me sentais plus au top en ce moment . C'est frais et même le contexte est une bonne idée pour le récit !

Une nouvelle idée pour votre liste d'envies ...

J'avais déjà repéré ce livre à sa sortie mais j'ai attendu la "version" poche pour l'acheter. Autant le dire tout de suite c'est un vrai coup de coeur. J'ai dévoré ce roman en une seule journée. Avant de l'acheter, j'ai longuement hésité car j'ai du mal avec les romans épistolaires, c'est un genre de roman que je ne lis jamais et les grands succès littéraires sont souvent décévants. Finalement, on ne s'y perd pas malgré le nombre de personnages qui interviennent. On arrive à les relier les uns aux autres. Les histoires s'entremêlent, on va de surprises en surprises. Certains éléments de l'intrigue sont parfois inattendus sauf peut être la fin du roman qui est trop convenue à mon goût. C'est vraiment bien écrit. Je suis une passionnée d'Histoire et tout ce qui se rapporte à la Seconde Guerre Mondiale suscite mon intérêt. C'est vrai qu'en tant que Normande je ne m'étais jamais posée la question de savoir comment nos voisins les habitants des îles anglo-normandes avaient vécu cette partie de l'Histoire. Je pense que les auteurs se sont documentées du moins je l'espère. Ce qui m'a vraiment plu c'est : Comment un cochon roti amène des personnes totalement étrangères au monde littéraire à la lecture. Cela me renvoie à ma grande tante qui me dit souvent qu'elle adorait lire mais que cela lui était interdit puisqu'elle devait s'occuper de la maison et de la ferme et qu'à présent elle rattrape le temps perdu. Faire venir une déportée de Ravensbrück sur l'île est un peu maladroit mais cela permet de justifier les faits. Depuis quelques temps, j'ai envie d'aller visiter Guernesey pour voir entre autres la maison de Victor Hugo. Finalement, c'est une bonne idée de s'impregner de l'île de cette façon. Je le conseille à tous les passionnés de lecture

Je débarque après tout le monde pour donner mon avis sur ce livre.

Très bon roman épistolaire difficile à lâcher quand on a commencé. Tout en racontant une histoire d'amitié entre une auteure et un groupe littéraire de Guernesey on en apprend beaucoup sur l'occupation de cette île pendant la seconde guerre mondiale. On se prend à attendre avec impatience la prochaine correspondance.

L'écriture est fluide et très agréable, les pages se tournent à une vitesse folle.



J'ai mis du temps à le commencer car je me méfie toujours des titres "à rallonge" mais là j'ai été conquise.

Une belle découverte.

Le genre épistolaire n'est pas ma tasse de thé, mais il faut avoir ouvert le roman, et commencé la lecture pour ne plus la lâcher. Sans être un coup de coeur, ce roman est rafraîchissant, drôle, parfois émouvant, surprenant, bouleversant, on nous confie les secrets de Guernesey pendant l'Occupation allemande, malgré la tragédie, on se serre les coudes, on arrive à garder l'espoir et à sourire.



Les lettres sont datées de janvier à septembre 1946, Juliet Ashton, écrivaine à succès en mal d'inspiration, se retrouve immergée dans le passé de l'Île, grâce à Dawsey Adams qui lui donne l'idée de ce roman, et aux membres d'un certain cercle littéraire avec qui elle va correspondre...

Et après votre lecture, vous aurez une envie folle d'aller découvrir Guernesey tant les descriptions sont superbes.

Dans l'immédiat après-guerre, Juliet cherche un thème pour écrire un nouveau roman. Elle correspond alors avec une parfait inconnu, de l'île de Guernesey, qui lui parle du "cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", comme une bande d'amis qui se retrouvent entre eux autour de livres et de tourtes faites aux épluchures de patates, comme pour faire un pied de nez à l'occupant nazi.

Ce roman n'est pas qu'épistolaire, il nous fait découvrir un univers très particulier au milieu de cette île, et il est également bercé d'évocations historiques. Un très agréable moment de lecture, un très beau livre avec lequel on rit et on est ému aussi.

J' ai découvert un livre- boîte avec de nombreux courriers à l'intérieur. Ai lu trois ou quatre lettres chaque soir afin de me plonger dans une belle histoire.

Celle de Juliet Ashton ,

ses amis, et ses nouvelles connaissances du club de lecture des amateurs d'épluchures de patates de l'île de Guernesey.

C'était très intéressant car je ne connaissais pas ce pan de l'histoire de cette île, et j'ai apprécié tout particulièrement les échanges chaleureux et amicaux entre les différents protagonistes .

A lire absolument, vous ne serez pas déçu.

Première chose qui (m'a) fait plaisir, le format de cette histoire : l'épistolaire. Je n'avais pas rencontré ce genre romanesque depuis longtemps et lire cette succession de lettres m'a fait vraiment plaisir. Tout est dévoilé par petites touches, tantôt discrètes, tantôt par le biais d'une révélation fracassante. Et on ne peut pas vraiment s'attendre à ce qui sera raconté, contrairement à la forme classique du roman.



Le background de l'histoire, ainsi que celui qui occupe l'intrigue est très intéressant. On retrouvera en effet la vie quotidienne des habitants de l'île de Guernesey, en particulier durant la Seconde Guerre mondiale. Pas de fascination morbide, mais cette période m'intéresse particulièrement, surtout sur l'aspect social. La cohabitation forcée entre les autochtones et les soldats allemands et leurs relations est un point qui m'intéresse beaucoup ! Et là, je suis servie. Les habitants s'en donnent à cœur joie et dévoilent cette petite Histoire à travers des moments du quotidiens ô combien plus révélateurs que ce que peuvent nous apprendre les manuels.



L'amour de la lecture. Vous vous doutez que j'ai beaucoup apprécié cette thématique. Les personnages ont formé un cercle littéraire certes, mais c'était surtout pour éviter la prison pour cause de non-respect du couvre-feu. Alors, ils ont lu, un peu forcés. Mais ils y ont pris goût et leur fameux cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de pommes de terre a continué et pris de l'ampleur. Au risque de paraître niaise, je trouve ça beau. Et chaque protagoniste y va de sa petite lettre dans laquelle il décrit quelle lecture il a faite et ce qu'il en a retiré. C'est beau, non ?



Retrouverez le reste de mon avis sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..

Je savais que j’allais apprécier ce livre avec tout le bien que j’avais pu lire et entendre à son propos. Ce que je ne savais pas, c’est que j’allais l’aimer profondément, le chérir comme un objet précieux que pour rien au monde je n’abandonnerais.

Mon dieu, mais quel coup de cœur ! Quelle passion m’étreint lorsque je songe à ce chef d’œuvre ! Il se classe désormais au niveau de ma deuxième lecture préférée de tous les temps.

J’ai pris mon temps pour le lire. J’avais peur d’aller trop vite, peur de ne pas assez bien le lire. Les nuits où je devais m’en séparer pour dormir, j’en rêvais. Dans le monde onirique où j’atterrissais, je vivais à Guernesey avec Juliet, Dawsey, la délectable Isola et tous les autres. C’est fou comme l’immersion dans l’univers de ces fabuleux personnages est facile et agréable. Un roman sous forme de correspondance me paraissait à l’origine moins apte à happer le lecteur mais ce fut tout le contraire avec celui-ci. C’est si naturel, c’en devient déroutant lorsque l’on s’en rend compte en terminant ce roman. Même déprimant si j’ose dire. La séparation est rude. Au point où je m’imagine parfaitement le relire d’ici quelques jours, juste pour pouvoir attraper un peu de cette ambiance si magique.

Ce qui est surprenant c’est que le thème du roman en lui-même est loin d’être joyeux. Les ravages de la guerre sont terribles à lire, à s’imaginer. Certains passages m’ont scandalisée, d’autres m’ont horrifiée et provoqué en moi des peines intenables. Pourtant, je voulais continuer, aider ces habitants, ces survivants même, à se reconstruire et à vivre dans le bonheur et la quiétude qu’ils méritent.

L’écriture de ce roman est d’une poésie sans nom. Avec une maîtrise formidable, on passe de l’humour au drame, de la joie évidente au tragique. Les émotions se succèdent au gré des souvenirs des personnages, au fil des découvertes présentes.

L’amour de la littérature est le moteur du texte, il le transcende. Cela m’a donné une folle envie de lire et découvrir tous les livres qui y sont cités (sauf Sénèque, je n’aime pas Sénèque, traumatisme de lycée…).

Je reste à travers mon avis dans le ressenti, le vécu de cette lecture parce que tout vous dire, j’ai lu ce roman sans avoir la moindre idée de ce dont il parlait. Fort heureusement pour moi, j’ai ainsi pu découvrir de bout en bout cette magnifique histoire sans jamais me douter de quoi que ce soit, sans appréhender la suite. Me laisser embarquer par les pages de cette manière m’a procuré un réel bonheur et je vous souhaite de ressentir la même chose lorsque vous l’aurez lu. C’est pour cette raison que contrairement à d’habitude, je ne m’arrête pas sur chaque personnage (ils sont tous géniaux), je ne précise pas certains détails. Je vous dis juste : Lisez-le !


Lien : http://www.casscrouton.fr/le..

A ce stade, quand on ajoute une 710e critique à un bilan entendu et coulé dans le béton du succès littéraire, il est de bon ton de s'épancher sur "pourquoi y vais-je de mes 2 cents"... car une 710è critique noyée au milieu de la prose des babéliotes, cela vaut à peine 2 cents...



Je n'ai pas le sentiment d'avoir traîné à lire ce roman épistolaire. Et pourtant, quand je l'ai commencé la semaine dernière, le tableau de chasse ne comptait que 707 critiques. Deux en une semaine. Et on passe allègrement de 9900 lecteurs (et quelques miettes) à 10017...



Un bref coup d'oeil m'a montré que les misérables comptaient 120 critiques et que le Vieil Homme et la Mer, 149... pour respectivement 14022 et 5944 lecteurs...



Comme il fait bon être un succès de librairie, un livre "que tout le monde s'arrache", un peu comme le dentifrice dans une BD de Sprirou et Fantasio. Même si dans 3 ou 5 ans, ce livre retombe dans un oubli relatif (chose acquise, à mon avis), il restera cet engouement "de mode".



Et cet appétit, cette curiosité, j'y ai succombé également. Je voulais aussi percer les mystères de ce cercle littéraire qui s'enfile des tourtes aux épluchures de patates...



Et alors? Et alors? Hè, hè, Zorro n'est pas arrivé. Pas pour moi.



Le malheur a voulu d'une part que je connaisse bien la période d'occupation nazie des Îles anglo-normandes. Cette occupation n'est qu'effleurée par les auteures. En 400 pages, on n'a pas énormément de choses concrètes, profondes, détaillées. Superficiel, c'est le mot. Si une oeuvre littéraire avait des cheveux, celle-ci serait "blonde". Sans même parler des approximations dans certains détails de l'île.



D'autre part, le malheur se prolonge... j'ai lu un autre roman épistolaire simultanément... et pas des moindres: Inconnu à cette adresse, de Kressmann Taylor. C'est un peu comme si on comparait une tourte d'épluchures des patates à un châteaubriand, fondant et moëlleux. Dans le chef d'oeuvre de Kressmann Taylor, avec une chute digne des meilleures nouvelles, le parler est vrai, le style, les expressions, les convenances... autant de détails qui ne m'ont pas convaincu dans les lettres de Juliet à Sidney, et consorts.



J'ai retrouvé dans Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ue forme d'esprit commun au film La Vie est Belle. Je ne peux pas vraiment l'expliquer, cette insouciance, cette superficialité... cela m'a gêné.



Je lis des critiques où il est question de secrets enfouis et patiemment découverts par l'héroïne... il n'y a rien de tel, même avec la meilleure volonté du monde.



Ce livre contient pourtant des dizaines de pistes. Celle avec Oscar Wilde, par exemple. Rémy, les camps, l'occupation nazie, les petites compromissions, les tahisons, les histoires de famille... tout cela n'est qu'effleuré. Et (au risque de me répéter) le livre atteint quand même les 400 pages...



J'en viens à me dire que la forme 100% épistolaire n'est sans doute pas le meilleur choix. Un mélange des deux aurait été plus judicieux, de manière à dynamiser le tout, à le tonifier. Sans compter que toutes les lettres ne sont pas là, contrairement au roman de Kressmann Taylor. Dès lors, les notes d'Isola qui concluent le Cercle littéraire tombent comme un cheveu dans la soupe (de navets...?).



Au final... je n'ai pas cru aux personnages, ou à peine. J'ai souri, un peu, je ne me suis pas pris d'amitié pour Kit, je n'ai pas pleuré sur Rémy... Je suis passé à côté.



Ce n'est que mon ressenti de lecture... Et pourtant ! Cette mise en abyme du livre où une auteure cherche un sujet, alors que le livre s'écrit sous ses yeux, au gré des lettres échangées, c'est une idée intéressante, même si elle n'est pas totalement originale. Mais, en ce qui me concerne, la clé du flop est fournie aux alentours de la page 308, quand Sydney dit à Juliet qu'elle n'écrit pas un roman mais additionne les anecdotes, les historiettes, et qu'il manque un fil conducteur, une trame, un récit, quelque chose qui emporte le lecteur... Il a raison, et sa critique s'applique tout à fait au Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, à mon avis. Cela papillonne, mais cela ne développe rien de puissant.

Juliet est une jeune femme écrivain qui au début du roman arpente l’Angleterre d’après-guerre, vers 1946, pour rencontrer ses lecteurs, puisque son dernier ouvrage a un franc succès. On la découvre petit à petit à travers les courriers et diverses notes qu’elle envoie soit à Sydney, son éditeur et ami, soit à Sophie sa meilleure amie. Puis, un jour, elle reçoit une lettre d’un habitant de Guernesey, île Anglo-normande ; il y évoque un cercle littéraire très surprenant tant par ses membres, son histoire, particulièrement celle de sa création, que par les sujets qui y sont débattus. Juliet en quête d’inspiration pour son prochain livre est progressivement happée par l’ambiance qui semble régner au sein de ce cercle littéraire bien incongru, par la chaleur des lettres que ses membres finissent par lui envoyer un à un… Leur histoire est en fait tout à la fois une histoire de voisins, d’hommes, de guerre, de survie, d’amour et de lecture.



J’espère que vous tomberez amoureux comme moi de chacun des personnages de ce roman épistolaire ; des êtres aux parcours uniques et communs à la fois. Un excellent roman plein d’humour et d’émotions dont l’arrière-plan historique, celui des conditions de vie d’après-guerre, ne peut laisser indifférent.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..