Bande annonce du film "tara road" adapté du roman de Maeve Binchy traduit en français sous le titre "sur la route de Tara".
Honnêtement, je ne sais pas comment on peut vivre sans amis. Des gens avec qui partager des secrets, des espoirs et des rêves. Des gens qui veulent même partager humiliation, honte et pertes...
L'amitié n'implique pas qu'on soit issus du même milieu, qu'on partage les mêmes intérêts. Une amitié peut s'épanouir sur le terrain le plus inattendu, le plus ingrat. -Maeve Binchy
- Ainsi, vous n'êtes pas catholique ? lui dit-il.
- Non, mon père. Mes parents appartiennent à l'église anglicane.
- Et après toutes ces années à l'école de nos excellentes religieuses et chez une bonne catholique comme Mrs O'Connor, rien ne vous a fait aspirer à vous convertir à notre foi ? Voilà qui est triste. Quelque part, nous avons failli.
- Oh, mon père, je ne le crois pas. J'en ai conçu beaucoup de respect, beaucoup d'admiration pour la religion catholique...
- Du respect, de l'admiration, certes. Mais à quoi bon si vous n'êtes pas capable de courber humblement la tête en disant " Je crois" ? Car toute l'Eglise est là, voyez-vous : courber humblement la tête.
- Oui, mon père, je comprends, dit docilement Élizabeth, tout en pensant que le père Riordan se trompait bigrement, l'église catholique n'étant pas particulièrement associée à l'humilité.
Un livre de filles. J'ai aimé l'ambiance générale du livre, la description de la société irlandaise qui m'a fait penser à celle du Québec à la même époque. Je n'ai pas lu l'original mais la traduction qui me semble bien faite. Un livre agréable à lire.
- Oh, oh, plus d'échappatoire, ce coup-ci, on dirait bien que le noeud se resserre, pauvre Red, fit Bart en riant joyeusement du tour que prenaient les choses.
- Vas-tu cesser de dire des absurdités ? Pauvre Red, mon oeil ! Il faudrait qu'une fille soit à moitié folle ou ait le courage d'un lion pour épouser n'importe lequel de vous trois, s'exclama Kennedy père d'un ton pessimiste.
- Tu penses qu'elle est folle ? demanda Kev. Je trouve qu'elle a beaucoup de classe et qu'elle est très gentille, au contraire.
- Bien sûr qu'elle est gentille, elle est même trop bien pour lui. La question, c'est: est-ce qu'elle s'en rendra compte à temps ?
Que t'importe ce que racontent les autres ? Ce qui compte, c'est ce qui nous touche vraiment. Le reste, c'est du vent, des paroles qui s'envolent.
"Écoute, fiston, j'aimerais bien savoir pourquoi on devrait sacrifier la vie de nos petits gars pour leur venir en aide ? C'est leur guerre, pas la nôtre, parfaitement, leur guerre ! Qu'est-ce qu'ils ont fait pour nous, sinon nous torturer et nous humilier depuis huit cents ans... Et nous laisser tomber quand ça les arrangeait... laisser le pays à moitié ravagé... depuis la Guerre Civile... et un bon quart est encore sous leur domination... Quand ils nous rendront le Nord, qui nous appartient de plein droit, quand ils nous dédommageront de tout ce qu'ils nous ont fait subir, alors je verrai en quoi leurs guerres peuvent nous concerner..."
Marilyn n'adorait pas les chats pas plus qu'elle ne les détestait ; elle éprouvait un vague sentiment d'affection pour tous les animaux. Mais Clément était un chat intuitif, il semblait deviner qu'elle n'était pas heureuse.
Jusqu'ici, elle s'était toujours sentie en sécurité parmi les siens. Mais l'inconvénient, quand on grandissait, c'est que ce sentiment de sécurité finissait par s'éroder.

Pendant des années, elle s'était vue dans le rôle de la compagne, de l'amie, de la femme idéale. Elle s'était imaginée l'épaulant dans sa carrière et s'accommodant de ses petites faiblesses.
Jusqu'à ce soir, elle n'avait jamais imaginé ce que vivre avec lui représenterait pour elle : une existence entière passée à supporter ses caprices et ses sautes d'humeur, à lui remonter le moral lorsqu'il n'était pas en forme, à mentir pour le couvrir, à faire semblant. Et surtout à fermer les yeux lorsqu'il lui prendrait la fantaisie de sortir avec ses amis pour faire le tour des boîtes et draguer les blondes.
Elle lui sourit affectueusement. Comme elle avait vu sa tante Maggie sourire à une foule d'hommes.
- Et vous, à quoi pensez-vous ? voulut-il savoir, boudeur.
Sa déclaration d'amour avait été à sens unique, elle était tombée à plat, on l'avait rejetée d'un sourire.
- Je pensais à Dublin.
- Pourquoi, que ferez-vous une fois à Dublin ? s'enquit-il avec empressement.
Lena se posa la question. Elle n'allait pas quitter son emploi sous prétexte qu'il lui avait fait une déclaration d'amour et qu'elle ne partageait pas ses sentiments.
(Voyage d'affaires)
A dix ans, Gregory déclara qu'il serait prêtre, comme son oncle. C'était bien mieux que de travailler dans un bureau comme papa, expliqua-t-il, sérieux. Un prêtre n'avait pas grand chose à faire, et les gens vous donnaient de l'argent pour dire des messes, et vous pouviez monter sur une tribune et dire aux gens ce qu'ils devaient faire sinon ils iraient en enfer.