AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Archie Goodwin (41)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Iron Man - Intégrale, tome 10

Proust n’a pas le monopole des madeleines, et la mienne vaut la sienne, si, si !



Cette intégrale de Iron Man me replonge au tournant des années 1970-80 quand je lisais mes Strange avec adoration. C’est avec une joie d’ado débordante que je l’ai engouffrée.



Je retrouve un Iron Man dessiné par Herb Trimpe et George Tuska. Les dessins de Trimpe ont un brillant, une allure qui rappelle Jack Kirby. Et je considère Tuska comme l’un des meilleurs dessinateurs d’Iron Man, même si je me rends compte que les connaisseurs ont raison quand ils disent qu’il bâclait ses décors. Cependant, il est inégalable pour montrer les personnages lambda fuir affolés devant un vilain qui démolit tout sur son passage.



Notre Iron Man est encore assez faible. Ses modèles d’armures défaillent ou alors Stark les a rendues plus souples, et du coup plus fragiles, pour pouvoir les porter sous ses vêtements (le casque de la première armure de l’intégrale a encore un nez, affreux). Résultat, il a du mal face a des adversaires qui ne feront pas un pli quelques années plus tard : Blizzard, le Fantôme rouge et ses singes, le Fondeur, et cette espèce de sous produit de Pirates des Caraïbes : le commandant Kraken.

Ceci dit, il combat quand même du gros gibier : les Frères de sang et surtout le Contrôleur (m’a toujours fait flipper celui-là) qui étaient des séides de Thanos dans le temps (dans des épisodes plus anciens d’Iron Man et de Captain Marvel).



Point de vue vie personnelle, rien de foufou pour Tony Stark. Pepper et Happy Hogan (ils sont mariés dans la vraie vie des comics, on est loin des films) s’éloignent définitivement car Happy a vu sa vie en grand danger une fois de trop. De plus Tony n’arrive pas à garder ses conquêtes qu’il néglige (encore une différence avec les films : à cette époque, personne ne sait qu’il est Iron Man et ce dernier est censé être son garde du corps). Et un flic essaie de prouver que Stark a tué son frère ; une longue histoire que je ne raconterai pas.



La traduction ne m’a pas heurté cette fois, même si elle diffère de celle des Strange. Elle a été mise à jour pour attirer les jeunes d’aujourd’hui. Les usines Stark développent par exemple du matériel pour les énergies alternatives, chose qui n’intéressait pas grand monde en 1976. Et on évoque les Avengers alors que dans le temps on parlait des Vengeurs.



Bref j’ai bien profité de ce plaisir simple de retomber en adolescence. N’hésitez pas à le faire à votre façon ; récompense plaisir garantie.

Commenter  J’apprécie          312
Essential Daredevil, tome 6

Ce volume comprend les épisodes 126 à 146 de Daredevil, l’annual n°4 ainsi que les épisodes 88-89 de Iron Man publiés aux US entre 1975 et 1977.



Malgré quelques tentatives louables, ce volume représente clairement un creux d’intérêt pour la série, entre les tops dessinés par Gene Colan en amont et Franck Miller en aval.



Dans le bon, on peut intégrer les épisodes typiques de l’âge du bronze des comics qui essaient de rapprocher les héros des problèmes sociaux de la société américaine : Daredevil et un autre gars super boosté détruisant la maison d’une pauvre famille noire dans la frénésie du combat, Daredevil confronté à la manipulation des masses par une télévision dévoyée, Daredevil recherchant un gamin hémophile et une mère junkie ayant disparu. On a aussi de bons épisodes en « team-up », plus rythmés et classiques, avec Iron Man, la Panthère Noire ou Ghost Rider. Et bien sûr les premières apparitions d’un ennemi Némésis de Tête à Cornes : Bullseye (le Tireur en français).

Le reste est assez convenu et assez fade. Un des gros échecs est ce super-vilain nommé « the Jester » (le Pitre en français) qui se révèle être une copie extrêmement délavée du Joker, à mille lieux du charisme de son modèle.



Du côté de Matt Murdock, il faut noter la création d’un cabinet d’avocats avec son éternel associé Foggy Nelson, destiné à aider les pauvres et démunis face au rouleau compresseur de la loi. Côté sentiments apparaît Heather Glenn, une brunette gentiment déjantée qui paraît pouvoir faire contrepoids avec le sérieux de Matt (sérieux qu’il abandonne quand il met son uniforme ; comme Spiderman, Daredevil adore faire des vannes quand il se bat). Malheureusement elle s’efface rapidement et devient trop potiche (apparemment elle finira par se suicider).



Signe d’un manque d’idée pour la série, les dessinateurs se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : Gil Kane, Bob Brown, John et Sal Buscema, George Tuska… c’est le défilé. Cela continuera ainsi jusqu’au n°157 et l’arrivée du sublime Franck Miller qui s’emparera du héros en rouge et le modèlera à son inimitable façon.



Malheureusement, la série Essential Daredevil s’arrête ici et il me faudra me diriger vers d’autres intégrales si je veux me régaler à nouveau avec Daredevil version Miller. Quant aux épisodes qui restent (147-157) j’ai peu d’espoir de pouvoir les trouver, sauf à l’unité, très chers.

Commenter  J’apprécie          290
Iron Man - Intégrale, tome 10

Je poursuis mon exploration des comics de l’univers Marvel avec le tome 10 de l’intégrale d’Iron Man. Celui-ci reprend les épisodes 82 à 93 (janvier à décembre 1976).



Stark a toujours des airs de Guy Williams. J’ai été surprise de lire que c’était Reed Richards (des 4F) qui avait optimisé son armure.



J’adore la scène où il « entrechoque ses poignets d’une manière spéciale... pour envoyer un signal ultrasonique avec son bracelet et sa montre… qui active à son tour l’unité de polarisation de son rayon pectoral… qui met ses anneaux d’épaules et de col en position tridimensionnelle… et fait descendre ses manches et ses collants de métal. » Trop fendard !



Du côté des super-vilains, j’ai fait la connaissance d’Ivan Kragoff (le fantôme rouge et ses singes), Greg Shapanka aka Blizzard, les Blood Brothers, le Contrôleur, le Fondeur et le commandant Kraken.



Plusieurs fois en bien mauvaise posture, Iron Man sera – entre autres – aidé par Dardevil.



Cela me fait toujours marrer quand je lis des répliques du genre : « Iron Man ! Mais tu es mort ! Je t’ai tué ! » Vous l’aurez compris, j’ai à nouveau passé un bon moment de lecture en compagnie de « Tête de fer ».







Challenge BD 2021

Challenge SFFF 2021
Commenter  J’apprécie          232
The Fantastic Four - Essential, tome 6

Le volume 6 des Essential Fantastic Four collecte les épisodes 111 à 137 de la série, publiés aux USA entre 1971 et 1973.



Il est plutôt de bonne tenue, mais pas pour des raisons typées « good baston de super-héros ». Bon, c’est vrai qu’il commence comme ça tant que Stan Lee reste au scénario. Les FF affrontent de puissants ennemis - dont un Galactus en petite forme je trouve (il parle aux humains au lieu de les ignorer ; il doit être enrhumé) – et sont souvent aidés par leur nounou sorcière Agatha Harkness qui rendrait des points au Docteur Strange.



Mais Stan Lee passe la main à Roy Thomas. Et Roy - je le connais mieux maintenant – veux utiliser les comics pour faire passer des messages et accompagner les transformations de la société.

Ainsi il évoque l’abomination de l’Apartheid dans un épisode où La Panthère Noire se retrouve emprisonné dans un pays imaginaire adepte de cette pratique, sous le simple prétexte qu’il est noir.



Puis il rend hommage au combat des femmes pour l’obtention d’une vraie égalité avec les hommes. Roy fait porter son message par Sue Richards qui veut être considérée par Reed, son génie de mari (pas génie en tout visiblement), comme un membre des FF à part entière et pas seulement la mère de son fils. Sue et Reed iront jusqu’à une séparation douloureuse qu’on espère temporaire. En attendant, la nouvelle fille de l’équipe s’appelle Médusa l’Inhumaine. Roy introduit aussi Thundra, une jeune femme bodybuildée qui traite les hommes de sexe faible et n’a de cesse de prouver qu’elle est bien meilleure que la Chose.



Enfin, Roy aborde le thème de l’esclavage en remarquant que les fameux Inhumains, haïs par les humains, ont eux-mêmes créé une sous-race, les primitifs Alpha, qui repassent leurs chemises et qu’ils méprisent. Les Alpha se révoltent et les Inhumains finissent par se rendre compte de leur odieux comportement.

Dans l’histoire, Johnny Storm la Torche perd sa superbe petite amie Inhumaine Crystal qui lui a préféré entre temps le beau mutant Vif-Argent. La nouvelle équipe des FF, avec Médusa, fête sa réorganisation en s’habillant désormais chacun avec un costume distinctif.



Mais, comme pour la série Daredevil, Roy Thomas finit par laisser la place à Gerry Conway et on retombe dans des histoires de peu d’intérêt.



Un bon cru, surtout grâce au travail de Roy donc.

Commenter  J’apprécie          210
Spider-Man - Intégrale, tome 13 : 1975

Vous vous doutez vu mon profil que j'aime... bien sur. Ce livre est hyper bien. Il est plein de combat mais toujours cool. Il est drôle et plein d'amour...
Commenter  J’apprécie          190
Wolverine - Intégrale, tome 2 : 1989

Cette collection d'intégrale de Panini Comics, nous permets de retracer l'histoire de manière exhaustive des différents personnages Marvel.

Si bien entendu il y aura des hauts et des bas, il sera possible aux fans hardcore de lire absolument tous les épisodes des personnages qu'ils affectionnent.



Cette intégrale Wolverine 1989 est la deuxième sur le personnage. Et si pour la première j'avais été content de lire les épisodes de Miller, j'avoue que pour cette deuxième intégrale, j'ai été un peu moins enjoué.

Nous avons affaire à pas mal d'auteurs sur ces épisodes, que des grands noms du comics, mais les épisodes sont pourtant assez moyens.

Si bien entendu il faut les remettre dans leur époque, il faut avouer que ce ne sont pas les épisodes les plus intéressants sur le mutant griffu.

Mais bon... Wolverine étant un de mes héros préférés, je me suis lancé dans l'idée de lire l'intégralité des épisodes et il faut bien en passer par la.



Une lecture correct mais qui sera a réservé uniquement aux lecteurs avides de tout lire d'un personnage.

Commenter  J’apprécie          80
Iron Man - Intégrale, tome 5 : 1969

« Iron-man, l’intégrale 1969 » constitue une intégrale dense et peu avare en aventures.



L’action est donc au rendez vous avec certains ennemis historiques d’Iron-man comme la caricature de chinois du Mandarin ou les bons vieux ex soviétiques Licorne et Fantôme rouge, aux pouvoirs du reste tout à fait crédibles.



Trimballant sa jolie potiche d’aventures en aventures, Iron-man frôle l’arnaque en combattant un faux Hulk, triomphe de super méchants aussi mégalomanes que caricaturaux avec mention spéciale pour la jolie petite copine chinoise du Mandarin, le servant par amour avant de le trahir pour le même motif ou pour les délires d’armée de super singes du Fantôme rouge !



On rira très fort de ces histoires de robot remplaçant le vrai Stark ou de l’usage à répétition de masques pour duper ses adversaires, mais trouvera beaucoup plus intéressants et crédibles des personnages révoltés et plus ambigus comme la Licorne , l’inquiétant Contrôleur, qui frôle l’exploit dans une aventure haletante ou le puissant Lucifer semblant nettement supérieur au simple mortel ingénieux constitué par Iron-man.



Beaucoup d’indulgence donc dans certaines histoires tirées par les cheveux, années 60 obligent mais chapeau bas à la créativité des auteurs et au style empli de dynamisme à défaut de finesse de Tuska !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          60
Batman : Des cris dans la nuit

Cet album vaut davantage pour ses images que pour l'histoire, néanmoins il reste aussi une lecture des plus agréables !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          60
Batman : Des cris dans la nuit

Il s'agit d'une histoire complète de Batman, initialement parue en 1992, indépendante de la continuité du personnage.



L'histoire s'ouvre sur une scène de nuit dans laquelle un groupe de chauve-souris prend son envol au dessus de Gotham. Ces 3 images sont accompagnées d'un extrait d'un guide sur la vie sauvage rappelant que ces animaux sont incapables de se diriger quand ils sont frappés de surdité. Il faudra attendre la fin du récit pour comprendre le sens de cette séquence. Dans cette histoire, James Gordon est l'équivalent du préfet de police pour Gotham. Il est accaparé par les relations avec les élus. En cette fin de soirée, il choisit d'échapper à cette pression pour se rendre sur les lieux d'un crime horrible : toute une famille massacrée, égorgée dans son appartement situé dans le quartier le plus défavorisé de Gotham. Il sait déjà que les rapports d'analyse mettront des jours à lui parvenir car l'élucidation de ce crime abject n'aura pas la priorité. Chez lui, il n'arrive plus à gérer ses responsabilités écrasantes et sa vie de famille, que ce soient les relations avec son épouse, ou avec son jeune fils. Cette même nuit, Batman envahit (à lui tout seul, c'est possible) un laboratoire synthétisant une nouvelle drogue appelée Boost, encore plus addictive que le crack. Il réfléchit en même temps à son apparence, à l'absurdité inhérente de son costume aux oreilles pointues et à l'effet que cela peut avoir sur les criminels qu'il attaque. Batman est en train de remonter, maillon par maillon, ce réseau de distribution de drogues. En parallèle, en tant que Bruce Wayne, il a décidé de prêter assistance à une oeuvre de charité qui gère un centre d'accueil pour enfants maltraités dans ce même quartier défavorisé. Il est directement en relation avec le chef de ce centre (Brian McLean, psychiatre) et sa sœur (Sybil McLean, administratrice). Un nouveau meurtre immonde chez un notable va réunir Batman et Gordon pour essayer de démêler les circonstances et trouver le coupable.



Fin des années 1980 et début des années 1990, DC Comics dispose de moyens et les emploie à diversifier le type de ses comics, en particulier en essayant de toucher un lectorat adulte. La plupart du temps les scénaristes augmentent juste le niveau de violence et de barbarie, et les dessinateurs troquent le crayon pour la peinture. La qualité du résultat n'est pas automatique. Et puis, parfois, le scénariste et l'illustrateur ne se reposent pas sur ces artifices, ils ont une vraie histoire à raconter et un vrai savoir faire. C'est le cas pour cette histoire.



Archie Goodwin est un vétéran des comics ; il a commencé à en écrire en 1964, et il a 55 ans quand il écrit cette histoire. Le début de l'histoire fait craindre un scénario prétexte à un thème (celui de la maltraitance) calqué sur une histoire mal équilibrée de Batman. En particulier, il est difficile de concilier les séquences très prosaïques de Gordon, avec celles forcément plus flamboyantes de Batman. Il faut attendre la moitié du tome pour que les différentes composantes s'agrègent plus harmonieusement. Passé ce point là, il n'est plus possible de refermer l'ouvrage avant la fin du récit. Le lecteur se trouve pris au piège d'un suspense psychologique diabolique et dépourvu de manichéisme. Goodwin a su trouver le bon équilibre entre les éléments de la mythologie de Batman, l'horreur des crimes et le roman policier sophistiqué. La fin est digne d'un roman très noir où l'espoir est réduit à sa portion congrue. On est très loin d'une solution assénée en 2 coups de poings bien placés.



Pour mettre en images ce récit poignant et terrible, Goodwin a bénéficié d'un illustrateur qui sait manier le pinceau : Scott Hampton (né en 1959, et frère de Bo Hampton). Hampton maîtrise bien la mise en place d'une ambiance par le choix des couleurs. Il a une préférence marquée pour les couleurs sombres qui nécessitent une bonne luminosité pour la lecture de cette histoire. Il y a plusieurs atouts dans sa technique. Chaque individu dispose d'un visage spécifique. Sa mise en page est très claire et facilement lisible. Il évite les clichés visuels simplistes pour des images qui montrent ou suggèrent selon les besoins du récit. Il réussit plusieurs décors marquant tels qu'une institution psychiatrique privée magnifique. Mais il reste encore un peu vert pour les expressions faciales qui provoquent l'empathie immédiate pour les plus réussies, ou un mouvement de recul incrédule devant des expressions peu réalistes pour les moins réussies. Il a également du mal à trouver le bon dosage entre les décors finalisés et les teintes uniformes derrière une tête en train de parler.



Malgré ces imperfections, cette histoire prend le lecteur à bras le corps pour l'enfoncer dans une horreur quotidienne immonde (Goodwin cite une statistique horrifiante) jusqu'à une fin réaliste et angoissante.
Commenter  J’apprécie          60
Creepy Presents Steve Ditko

Ce tome regroupe les 16 récits dessinés et encrés par Steve Ditko pour l'éditeur Warren Publishing, en 1966/1967. Ces récits courts (8 pages) sont initialement parus dans Crepy 9 à 16, et Eery 3 à 10. Tous les scénarios sont d'Archie Goodwin, sauf 1 (l'histoire intitulée "The sands that change", écrite par Clark Dimond & Terry Bisson). Toutes les histoires sont en noir & blanc, rehaussées (sauf 3) par des lavis de gris appliqués par Ditko lui-même. Cet album est au format européen (plus grand que les comics), ce qui correspond au format magazine original des parutions Creepy et Eery. Il comprend une introduction de 5 pages écrites par Mak Evanier donnant quelques éléments de contexte, sur Steve Ditko, les raisons pour lesquelles il a travaillé dans ces magazines, et quelques observations sur ses techniques de dessins.



Chacune des histoires est bâtie sur le schéma d'un récit avec une chute ironique, le plus souvent baignant dans une forme de justice poétique. Il s'agit d'un format directement hérité des EC Comics (par exemple Tales from the crypt volume 1). Ainsi dans ces 16 récits, le lecteur croisera des loups garous, découvrira des récits de vengeance, de possession, de voyage astral. Il y sera question de pratiques occultes, et de démons d'autres dimensions. Les protagonistes seront en butte à des pièces hantées, à des pratiques de sorcellerie destinées à ressusciter les morts. Plusieurs récits s'inscrivent directement dans le genre Sword & Sorcery, en filiation directe du Conan de Robert Erwin Howard, préfigurant l'avènement de sa transposition en comics en 1970 (à commencer par Tower of the Elephant and other stories).



À l'évidence, ce qui attire le lecteur potentiel vers cet ouvrage, c'est la promesse de découvrir des histoires réalisées par Steve Ditko libéré du cadre rigide que représentent les histoires de superhéros.



Né en 1927, Steve Ditko a commencé sa carrière professionnelle de dessinateur de comics en 1953. Il a co-créé Spider-Man en 1962 (38 épisodes, à commencer par The amazing Spider-Man 1 dans la collection Marvel Masterworks), et Doctor Strange en 1963 (à commencer par Doctor Strange 1, dans la même collection, ou Essential Doctor Strange 1 en noir & blanc). Suite à une différence artistique avec Stan Lee, il a quitté Marvel pour aller travailler chez l'éditeur Charlton (Blue Beetle, Question, Captain Atom, réédités dans Action Heroes archives, Vol. 2), et en même temps pour Warren Publishing (Creepy & Eery).



Par la suite Steve Ditko travaillera à plusieurs reprises pour DC Comics : The Steve Ditko omnibus Vol. 1 & The Steve Ditko Omnibus Vol. 2, The Creeper. Il retournera travailler épisodiquement pour Marvel (refusant de redessiner Spider-Man ou Doctor Strange), reprenant une série de Jack Kirby (Machine Man), créant une nouvelle série (Speedball avec Roger Stern en 1988, ou le personnage de Squirrel Girl en 1992). Depuis 1998, il réalise des comics en auteur indépendant, vendus par correspondance.



Si le lecteur est familier des histoires courtes à chute ironique, les scénarios d'Archie Goodwin ne recèleront pas beaucoup de surprises dans leur dénouement, et une utilisation superficielle du folklore des monstres classiques. La fin se sent venir assez rapidement. Celles les plus inattendues s'inscrivent dans le genre Sword & Sorcery, du fait qu'elles soient si proches de Robert E. Howard. Dans l'introduction, Mark Evanier indique qu'Archie Goodwin avait pour habitude de concevoir ses scénarios en fonction du dessinateur affecté à l'histoire. C'est ainsi que ce recueil comprend 4 histoires impliquant des voyages dans des dimensions astrales, rappelant fortement l'univers de Doctor Strange, avec ses représentations si particulières d'une réalité entre les dimensions à base de figures géométriques (ouvertures trapézoïdales, sphères flottantes, entrelacs non figuratifs, etc.).



Le lecteur retrouve donc une partie de ce qu'il attend des idiosyncrasies de Steve Ditko dans ces histoires. Et puis de temps à autres, un passage ou une histoire s'avère plus prenant que les autres. Dans la première, cela commence avec le ressenti intérieur du personnage principal. Les phylactères d'Archie Goodwin sont copieux, mais adapté à la bande dessinée (peu de redite de ce que montre le dessin, une écriture encore un peu trop livresque). Non, ce qui fait la différence, ce sont les expressions des visages. Un lecteur contemporain pourra juger qu'elles sont un peu exagérées, mais Ditko n'a pas son pareil pour transcrire la corruption morale et la veulerie d'une âme sur un visage, ce qui provoque une forte réaction du lecteur (une réaction entre le dégoût méprisant et le rejet hautain de supériorité morale).



Avec la deuxième histoire ("Collector's edition"), les dessins magnifient la dimension psychologique de l'addiction du collectionneur. Ditko l'a réalisée sans lavis, et il a compensé en augmentant le niveau de détails et la représentation des textures. Dès la première page, le lecteur constate la frénésie d'accumulation du libraire, par les amoncellements de livres qu'il n'a pas eu le temps de ranger correctement. Lors d'une simple case dans l'appartement du collectionneur, il peut admirer la décoration du cadre de la glace, le tableau abstrait sur le mur, la plante d'ornementation et le vase de décoration. Si le style de Ditko donne l'impression d'éléments représentés parfois de manière un peu simpliste, le lecteur s'immerge dans des endroits disposant de nombreux détails. Mais plus encore que les arrières plans, ce sont les visages qui impliquent le lecteur dans le récit. Les protagonistes sont littéralement habités par leurs émotions au point qu'elles déforment leur visage du fait de leur intensité. Enfin, il a ajouté une case de la largeur de la page en pied de page qui atteste de l'issue fatale du récit, pour un effet des plus saisissants.



Par la suite, le lecteur retrouve ses spécificités visuelles plus ou moins concentrées en fonction des histoires. Il a également le plaisir de voir Ditko innover le temps d'un récit. Ainsi pour "The sands that change", il délaisse les lavis au profit d'un encrage plus brut et épais qui se marie à merveille avec cette histoire métaphorique sur l'acte de création que représente le dessin. Pour "Isle of the beast", il utilise des lavis plus délayés rendant compte de l'intensité lumineuse, pour un résultat éthéré installant une ambiance onirique délicate.



Ainsi d'histoire en histoire, le lecteur appréciant Ditko retrouve sa façon particulière de représenter les émotions, de conceptualiser les dimensions psychiques, de développer une ambiance paranoïaque plus ou moins intense, et de rendre palpable l'anxiété et l'angoisse. Il retrouve aussi sa façon très personnelle de représenter les individus dans l'action avec des postures parfois empruntées, pour ne pas dire forcées.



L'appréciation du lecteur pour ce tome dépendra de ce qu'il est venu chercher. Pour un lecteur souhaitant découvrir Ditko, il lira des récits à la chute téléphonée, aux dessins datés par l'utilisation de codes visuels passés de mode, mais à la reprographie irréprochable (magnifique travail de remasterisation de Dark Horse Comics), 4 étoiles. Pour le lecteur s'étant déjà intéressé aux particularités de Steve Ditko, il aura le plaisir de retrouver son style unique, bien mis en valeur dans des histoires prenant en compte ses forces narratives, avec quelques histoires sortant du lot par leur qualité d'interprétation par Steve Ditko. 5 étoiles.
Commenter  J’apprécie          60
Batman : Des cris dans la nuit

Je découvre l'étendue de la collection "Batman". Ma surprise est de taille car c'est à chaque fois un style totalement différent que je trouve.



Je n'ai pas trop aimé le graphisme de celui-ci à cause sans doute de l'imprécision du trait. C'est volontairement flou et les personnages sont souvent dans la pénombre. Par contre, j'admets que cela donne un ton singulier à cette oeuvre.



Non, ce qui m'a le plus marqué, c'est le sujet traité à savoir la maltraitance des enfants et toutes les dérives psychologiques que cela implique. C'est très fort. J'ai rien à redire sur le traitement et le déroulement. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          50
Star Wars - Légendes, tome 2 : 1981-1983

C'est le deuxième des trois STAR WARS OMNIBUS qui publient l'intégralité de la première série Star Wars de Marvel. De 1977 à 1986

Cet album de plus de 1000 pages contient les épisodes Stars Wars (1977) 45 à 78 et l'annual 2. 

L'album se concentre entre l'empire contre-attaque et le retour du Jedi. On retrouve donc dans ses aventures tous les héros du film à la recherche de Han Solo qui a été emporté par Boba Fett.

Les histoires sont sympas à découvrir et plairont certainement aux fans de l'univers très étendu de la galaxie lointaine. Les autres peuvent faire l'impasse car cela n'apport rien de plus à la filmographie. 
Commenter  J’apprécie          40
Wolverine Classic - Volume 4

Ce tome fait suite à Wolverine Classic 3 (épisodes 11 à 16, scénario de Peter David & dessins de John Buscema) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Une connaissance superficielle du personnage de Wolverine suffit pour lire cette histoire. Il comprend les épisodes 17 à 23, initialement parus en 1989/1990, écrits par Archie Goodwin, dessinés par John Byrne, encrés par Klaus Janson (à l'exception de l'épisode 23 encré par Byrne lui-même), et mis en couleurs par Glynis Oliver.



Quelque temps dans le passé, Logan nu pourchasse un phacochère qu'il éventre de ses griffes et qu'il commence à manger cru, la chair encore chaude de sa chaleur animale. Il se souvient comment le seigneur Shingen Yashida l'avait ravalé à l'état d'animal. Il ressent alors une légère pluie qui le ramène au calme, merci Ororo Munroe. Au temps présent, Logan se trouve à Madripoor sous son identité de Patch. Il vient de traverser la vitrine du bar Princess, violemment éjecté par Roughouse. Il repart à la baston et calme rapidement Roughouse qui perd conscience dans une ruelle adjacente. Logan repart se prendre un verre au bar, pendant qu'un mystérieux individu (Geist) achète Roughouse au général et chef de la police Nguyen Ngoc Coy. Le soir même ce dernier est reçu par le prince Baran qui lui explique qu'il serait de bon ton qu'il s'arrange pour que la cocaïne saisie la veille puisse quitter le local de preuves de la police et être rendue au transporteur initial pour qu'il la remmène d'où elle venait. Après le départ du général, le prince Baran reçoit Geist qui vient payer pour la libération de son chargement de drogue et avertir le prince des agissements de Patch.



Le lendemain, Logan se réveille dans le lit de Tyger Tiger, la propriétaire du bar Princess, mais aussi la responsable d'une des 2 familles du crime organisé sur l'île de Madripoor. Il va prendre l'air sur le balcon et son odorat surdéveloppé lui indique qu'un camion transportant un chargement de drogue passe dans la rue en-dessous, le même chargement qu'il avait fait saisir par la police. Il suit le camion jusqu'au port et assiste au transbordement des caisses et de Roughouse (ligoté et neutralisé) sur un petit esquif ralliant un navire de l'armée américaine, sous la supervision de Geist. À New York, dans le quartier d'Hell's Kitchen, Daredevil essaye de maîtriser Hammer Cody, un ancien boxeur professionnel, pris d'une crise de fureur paroxystique.



En 1988, Chris Claremont finit par céder à la pression des responsables éditoriaux de Marvel, et il accepte de lancer une série mensuelle dédiée à Wolverine, dont il écrit les 10 premiers épisodes, avant de laisser la place à Peter David, voir Wolverine Epic Collection: Madripoor Nights. Pour pouvoir disposer d'assez de marge de manœuvre à l'écart des X-Men, Claremont installe Logan dans une île fictive à la frontière de la Mer de Chine occidentale et de la Mer de Chine orientale : Madripoor. Il crée 2 supercriminels de toutes pièces, assez génériques : Roughouse & Bloodscream. Le ton général des aventures évoque une forme d'hommage à Casablanca (1942) de Michael Curtiz, avec Humphrey Bogart. C'est l'époque où la série des X-Men est la locomotive des ventes de Marvel, et l'éditeur décide de capitaliser dessus en multipliant les séries dérivées. Claremont ne croît pas trop à une série portée uniquement par Wolverine, et le type d'aventures ne correspondant pas à ce qu'il souhaite écrire. C'est la surprise quand Marvel annonce que John Byrne va participer à la série, alors qu'il avait clairement annoncé qu'on ne l'y reprendrait plus, à tel point qu'il ajoute à sa signature de l'épisode 17 la mention : ne jamais dire jamais. Le scénario est signé par un auteur chevronné : Archie Goodwin. L'autre surprise réside dans le choix de l'encreur Klaus Janson dont le travail a évolué vers un rendu plus brut et grossier, dans une direction très différente des dessins de Byrne.



Effectivement en découvrant les planches, le lecteur constate que Klaus Janson plaque ses choix graphiques sur les crayonnés de John Byrne, au point de plus évoquer ses propres dessins. C'est un choix délibéré de Byrne qui souhaitait un rendu plus agressif, moins peaufiné. Le lecteur peut donc retrouver ces traits très courts et très secs qui délimitent certains contours ou qui viennent donner une texture abîmée ou usée aux accessoires et même à la peau des personnages. Il observe également les aplats de noir très irréguliers de Klaus Janson qui marquent une forme de désordre, d'absence de maîtrise des éléments matériels par les personnages. S'il le souhaite, le lecteur peut se livrer à une comparaison entre l'encrage de Jason et Celui de Byrne car ce dernier s'encre lui-même dans le dernier épisode. Il peut alors aussi relever le recours à de courts segments droits et rigides par Janson, alors que Byrne choisit systématiquement la courbe. Pourtant, le lecteur sent comme une dissonance visuelle dans l'encrage de Jason car pour certaines cases, il respecte les choix des crayonnés rapides (qualifiés de breakdowns dans les crédits) de Byrne, reproduisant ses traits avec fidélité, à commencer par les arrondis. Ainsi dans les 4 pages où il apparaît, Daredevil ressemble plus à sa version par Byrne, qu'à celle par Frank Miller dont Klaus Janson a régulièrement été l'encreur attitré, à commencer sur les épisodes de la série mensuelle de ce personnage.



Sous l'encrage très particulier de Klaus Janson, le lecteur retrouve la narration visuelle impeccable de John Byrne et son talent pour réaliser des images qui restent en mémoire. Parmi elles, le lecteur apprécie la férocité de Wolverine sur la couverture, le mouvement de ses griffes quand il éventre le pauvre phacochère, Wolverine en train de monter le long de la chaîne de l'ancre du vaisseau militaire, Nuke s'élançant à l'assaut avec une énorme mitrailleuse dans les bras, Tiger Shark regagnant l'eau de l'océan dans un saut d'une rare élégance, La Bandera s'élançant au combat, une bonne sœur décapitant Wolverine agenouillé dans la boue, etc. Comme à son habitude la narration visuelle de Byrne est impeccable le regard du lecteur passant d'une case à la suivante avec une grande fluidité. Il observe également que l'artiste a su reprendre les éléments visuels spécifiques de Madripoor, à commencer par un urbanisme de petite ville, avec des rues serrées et des constructions de quelques étages. Pour le coup, l'encrage de Janson apporte une texture qui rend les bâtiments moins factices et plus organiques. Le lecteur voit également que Byrne dose les informations visuelles des arrière-plans en fonction des séquences. Il prend le temps de décrire les bâtiments, les aménagements intérieurs, lors des séquences civiles ; par contre dès qu'il s'agit d'un affrontement physique de grande ampleur, les arrière-plans deviennent totalement vides. Du fait de l'époque de la parution de ces épisodes, Glynis Oliver applique encore des aplats unis de couleur, sans dégradé, sans possibilité de camaïeu, sans pouvoir atténuer cette absence flagrante de décor.



À l'évidence, Archie Godwin est lui aussi familier de la référence au film Casablanca, et il sait très bien en restituer l'esprit. Voilà Logan embarqué dans une histoire de trafic de drogue, d'expérimentations sur des cobayes humains pour créer un supersoldats, de de révolution dans un pays d'Amérique Centrale, d'égérie d'un peuple (La Bandera) et d'ennemis hauts en couleurs que ce soit le cyborg Geist ou le supercriminel Tigershark. Le scénariste fait même apparaître Hitler le temps d'une séquence dans le passé pour enfoncer le clou de cet esprit de serial movies, d'aventures un peu bon marché. Au cours du récit, le lecteur ne peut pas s'empêcher de remarquer que Goodwin s'acquitte des obligations de continuité avec l'univers partagé Marvel, que ce soit avec l'apparition de Storm le temps d'une planche, de Daredevil le temps d'une séquence, ou de Nuke le temps d'une case, ou encore la participation de Tigershark dans le cadre du crossover Acts of Vengeance. Il va même plus loin en évoquant à plusieurs reprises le statut un peu particulier des X-Men à cette époque : le monde entier les croit morts. Du coup, en apercevant Wolverine dans son costume, tout le monde pense qu'il s'agit d'un imposteur se faisant passer pour le héros décédé, et doutant que ce gugusse dispose des pouvoirs de l'original. Néanmoins le lecteur peut très bien lire ce récit en ignorant tout de ces éléments contextuels, Goodwin prenant bien soin que son récit reste intelligible pour le plus grand nombre de lecteurs.



L'intrigue peut parfois sembler un peu étirée, partant de la situation politique de Madripoor avec le prince Baran faisant tout pour conserver le fragile équilibre des pouvoirs (et sa position de chef du gouvernement), pour partir vers un trafic de supersoldat en Amérique Centrale, jusqu'à une menace trouvant son origine dans la guerre entre les Éternels et les Déviants, 2 races créées par Jack Kirby en 1976, lors de son retour chez Marvel. Le lecteur peut y voir la volonté d'Archie Goodwin de se conformer au genre superhéros, d'utiliser les conventions parfois infantiles propres à ce sous-genre, jusqu'à une peuplade d'indiens indigènes un peu trop nature pour être crédible. Dans le même temps, le lecteur se rend compte que Logan existe vraiment en tant que personnage, qu'il n'est pas juste un héros générique doté de griffes. S'il y prête attention, il se rend compte également que le scénariste parsème son récit de concepts ou de thèmes qui dépassent les stéréotypes de ce genre d'aventures. Comme le fait remarquer Logan, le principe du pouvoir de La Bandera (alimenté par ceux qui croient en sa cause) la hisse au niveau de l'allégorie.



Dans le même ordre d'idée, Archie Goodwin intègre à son récit un thème aussi classique que le prix payé par les civils en temps de guerre, lorsque le président fait détruire une mission religieuse à caractère hospitalier pour pouvoir arriver à ses fins. Il entremêle également des thèmes moins primaires comme la traque des criminels de guerre, les prises d'intérêt des États-Unis en Amérique Centrale avec la présence d'agents peu regardants sur les moyens (incarnés ici par Jack Bascomb). Il montre que les moyens utilisés par le président Felix Guillermo Caridad sont moralement abjects, et dans le même temps il devient un personnage tragique, pour qui la fin justifie les moyens dans le cadre de l'exercice du pouvoir, mais aussi de ses responsabilités. Son objectif est de parvenir à assoir sa nation sur une position de pouvoir lui permettant de sortir de la tutelle des États-Unis, et de l'exploitation des ressources de son pays par ce pays hégémonique qui en profite. Si le lecteur y est sensible, il peut aussi détecter une forme de sadisme discret avec l'obsession du rasage de Geist.



A priori, le lecteur vient pour une histoire d'un de ses mutants préférés, réalisée par des créateurs de renom. Il constate que l'encrage de Klaus Janson tire les dessins dans une direction notablement différente du rendu habituel de John Byrne, apportant une touche de noirceur cohérente avec le récit, et avec la nature violente du personnage. Byrne apporte tout son savoir-faire en termes de narration visuelle, et s'ingénie à conserver les caractéristiques visuelles de la série, que ce soit l'urbanisme de Madripoor ou l'apparence de Patch évoquant celle d'Indiana Jones. Archie Goodwin & John Byrne raconte une histoire qui utilise toutes les conventions classiques des superhéros, y compris quelques-unes des facilités inhérentes à ce sous-genre. Mais le scénariste incorpore également plusieurs thèmes adultes qui élèvent ce récit au-dessus du simple divertissement, sans parvenir totalement à gommer les rebondissements trop mécaniques.
Commenter  J’apprécie          40
Star Wars, Episode 6 (BD) : Le retour du Jedi

Dernier épisode de l’adaptation de la trilogie de la guerre des étoiles. Fidèle au film, la bande dessinée propose un récit assez édulcoré mais épique malgré tout. L’histoire est simplifiée par moment et ne donne pas vraiment toute la dimension de ce dernier épisode chargée.

Le graphisme est un peu mieux que le précédent volume avec une tentative d’ambiance plus présente en évitant des couleurs à tout va. Mais le résultat n’est pas encore probant. Malgré tout, le travail sur les personnages est bien réalisé et on se prend à s’imaginer les mouvements.

Un dernier épisode sympathique mais qui fracasse malheureusement pas des briques.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Batman - Black & White, tome 1

Ce tome contient les 4 épisodes de la minisérie parue en 1996. Il s'agit d'une anthologie, chaque numéro contenant 5 histoires de 8 pages chacune, toutes réalisées par des équipes artistiques différentes. Il n'est nul besoin d'avoir lu des histoires de Batman avant, pour comprendre ces récits. Tous les récits sont en noir & blanc (comme le titre l'indique). La liste des 20 équipes artistiques est la suivante (pour mémoire (s) = scénario, (d) = dessins + encrage).



1. Ted McKeever (s) + (d)

2. Bruce Timm (s) + (d)

3. Joe Kubert (s) + (d)

4. Howard Chaykin (s) + (d)

5. Archie Goodwin (s) & José Muñoz (d)

6. Walter Simonson (s) + (d)

7. Jan Strnad (s) & Richard Corben (d)

8. Kent Williams (s) + (d)

9. Chuck Dixon (s) & Jorge Zaffino (d)

10. Neil Gaiman (s) & Simon Bisley (d)

11. Klaus Janson (s) + (d)

12. Andrew Helfer (s) & Liberatore (d)

13. Matt Wagner (s) + (d)

14. Bill Sienkiewicz (s) + (d)

15. Dennis O'Neil (s) & Teddy Kristiansen (d)

16. Brian Bolland (s) + (d)

17. Jan Strnad (s) & Kevin Nowlan (d)

18. Archie Goodwin (s) & Gary Gianni (d)

19. Dennis O'Neil (s) & Brian Steelfreeze (d)

20. Katsuhiro Otomo (s) + (d)



Outre ces 20 histoires, il y a également des illustrations pleine page réalisées par Jim Lee & Scott Williams, Frank Miller, Barry Windsor-Smith, Alex Toth, Michael Allred, Moebius, Michael WM. Kaluta, Tony Salmons, P. Craig Russell, Marc Silvestri & Batt, Alex Ross et Neal Adams.



Pour un lecteur disposant d'une culture comics, la liste des créateurs suffit à le convaincre de plonger dans ce recueil de nouvelles. Mark Chiarello et Scott Peterson (les responsables éditoriaux du projet) ont réussi à convaincre le gratin des comics de participer : pour une histoire (Katsuhiro Otomo, le créateur d'Akira, ou Neil Gaiman le créateur de Sandman) ou pour une page (le légendaire Alex Toth, ou Moebius).



Pour un lecteur occasionnel de comics, la question est de savoir si ces histoires sont bonnes. La nature même d'une anthologie conduit au regroupement d'histoires de nature très hétéroclite, dont le seul point commun est de faire intervenir Batman, soit comme personnage principal, soit comme simple dispositif narratif, permettant de raconter une histoire plus personnelle. Il existe malgré tout un deuxième point commun : la haute qualité des dessins. Chaque artiste s'exprime dans un registre graphique qui lui est spécifique, avec de grands écarts d'approche entre le très descriptif (Brian Bolland), ou le très expressionniste (José Muñoz).



Chacun des artistes appose son identité visuelle sur Batman et son environnement. Ces histoires reposent sur le principe clairement établi de d'une narration la plus personnelle possible. Même les auteurs les plus conventionnels apportent leur vision et leur idiosyncrasie sans chercher à faire du Batman consensuel. Ainsi Walter Simonson propose une vision mythologique dans un futur totalitaire, et Joe Kubert propose un Batman très urbain à Gotham pendant la seconde guerre mondiale.



Parmi ces 20 histoires, certaines proposent une expérience visuelle irrésistible de séduction graphique sophistiquée et fluide. Matt Wagner est magnifique dans une savante mise en page, avec une utilisation du noir & blanc rehaussée par des trames à base de points (de type mécanographiées). Les personnages de Chaykin ont toujours autant de classe et de morgue. Kevin Nowlan montre une réalité aux contours étranges, légèrement anguleux. Richard Corben montre des personnages charnels, comme modelés dans une pâte. Gary Gianni retrouve la méticulosité des gravures de Gustave Doré. Bruce Timm raconte un petit roman noir, avec des dessins mêlant naïveté apparente et fausse candeur. Jorge Zaffino semble arracher chaque forme aux ténèbres primordiales à grands coups e burin.



Chuck Dixon réalise un bon polar en 8 pages. Klaus Janson évoque le lien père-fils, et père d'adoption à partir de la mythologie de Batman (avec Alfred Pennyworth). Bruce Timm réalise un bon polar. Walter Simonson développe la dimension mythologique du personnage. Jan Strnad propose un bon polar et une incursion dans le bizarre.



Certaines histoires dépassent le cadre de la nouvelle sympathique, dotée d'illustrations et d'une mise en page mémorables. Ted McKeever raconte une histoire à la fois macabre et lumineuse à partir d'un cadavre non identifié, évoquant l'anonymat d'une grande ville. Howard Chaykin creuse à sa manière goguenarde la question du droit moral, à travers de menues incivilités, avec un humour cynique des plus retords. Neil Gaiman écrit une fantaisie bien troussée sur la base de Batman et Joker en tant qu'acteurs de leur rôle, qui peut également se lire comme une métaphore des créateurs réalisant leurs histoires.



Quelques créateurs utilisent le personnage à bon escient (en respectant sa nature) pour un questionnement complexe et très personnel, rehaussé par un traitement graphique exceptionnel. Ainsi Kent Williams utilise des formes primordiales, à la limite de l'abstraction pour transfigurer Batman en figure totémique de la cité. Archie Goodwin et José Muñoz transporte le lecteur dans une ambiance de jazz sordide et vital, aussi glauque qu'habitée par une vocation et une inspiration irrépressible.



Brian Bolland semble raconter une histoire sans intérêt d'un jeune introverti tuant Batman en pensée. Son histoire au dénouement plat prend une autre dimension si l'on imagine que c'est une métaphore de l'auteur essayant de tuer cette figure emblématique du divertissement et de la propriété intellectuelle d'entreprise.



À première vue, Bill Sienkiewicz réalise une histoire particulièrement inintéressante de Batman discutant avec un père de famille peut-être indigne, peut-être pas, avec des dessins griffés et brouillons (des sortes d'esquisses nerveuses), et des dialogues envahissants. De case en case, le lecteur prend conscience que Sienkiewicz s'attaque au cœur d'une justice rendue par soi-même, au principe fondamental de Batman, redresseur de torts au dessus de la loi. Les expressions du père sont irrésistibles, entre dignité outragée et mauvaise foi patente, ainsi que l'impassibilité marmoréenne de Batman.



En fonction des goûts esthétiques du lecteur, il trouvera une ou plusieurs illustrations pleine page qui le ravira, que ce soit le Batman énigmatique et solitaire de Moebius, ou le dos couturé de cicatrices de Bruce Wayne par Alex Ross, ou encore l'élégance légère du Batman de P. Craig Russell.



Avec cette première minisérie, les responsables éditoriaux ont réussi leur pari d'attirer des créateurs de premier plan, pour qu'ils racontent une histoire de Batman, qu'ils enrichissent la mythologie du personnage. Le succès de cette entreprise tient à 2 choses. Primo : la brièveté des histoires (8 pages) a assuré que chaque créateur (même les plus lents et les plus rares, oui, je pense à Brian Bolland) envisage son histoire comme un projet réaliste et réalisable dans un temps raisonnable. Secundo : la liberté de ton donnée (il est facile de reconnaître les thèmes favoris de plusieurs créateurs) et la possibilité d'utiliser Batman à sa guise ont abouti à un investissement personnel de ces créateurs sur un personnage qui n'est pas le leur. Ce dispositif a été reconduit dans Batman: Black & White - VOL 02 (recueil d'histoires initialement parues en fin d'épisode de la série "Gotham nights").
Commenter  J’apprécie          20
Star Wars, Episode 5 (BD)  : L'empire contr..

Ce deuxième tome reprend le récit du film qu’il adapte. Découpée en plusieurs parties suite aux sorties successives des épisodes dans le commerce, l’histoire propose des moments tout aussi héroïque que les scènes mythiques du film. Le graphisme est assez typique du début des années 80. Avec des cases colorées et des planches sans ambiance. L’ensemble fait réellement penser aux comics de cette époque.

Mais certains passages sont bien menés et les instants les plus marquants sont assez bien réalisés. Cela reste bien sûr une adaptation vieillotte dont le graphisme a mal vieilli.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
Batman : Des cris dans la nuit

Une réussite, un sans fautes, un moment fort, engendrant une œuvre sombre et prégnante qui devrait être considérée comme l’un des plus beaux récits de « Batman » jamais réalisés… Pas moins !
Lien : http://bdzoom.com/99630/comi..
Commenter  J’apprécie          20
Nick Fury and Wolverine: The Scorpio Connec..

Il s'agit d'une histoire complète parue initialement en 1989, en 1 seul tome (format "graphic novel").



Au milieu des ruines du Machu Picchu, une ombre observe un campement du SHIELD (organisation secrète des États-Unis chargée de maintenir la paix). Cette équipe recherche des preuves d'activité terroriste dans la région. Elle est décimée par l'observateur qui laisse un jeton portant le sceau d'un scorpion sur l'un des cadavres. David Nanjiwarra (le responsable de cette équipe) était un ami de Nick Fury et de Logan (Wolverine). Les 2 se retrouvent dans un bar et décident d'enquêter pour retrouver le meurtrier. Il s'avère que cette exécution s'intègre dans un plan plus vaste pour discréditer le SHIELD et abattre Nick Fury. Logan et lui vont devoir se rendre dans la cordillère des Andes, puis à Venise, à Istanbul, en Grèce, pour remonter la trace de cette machination.



Cette histoire ne parlera pas à tout le monde. Il faut déjà avoir rencontré le personnage de Jacob Fury (dans Who Is Scorpio?, ou dans Essential The Defenders 3) et avoir une idée de ce qu'est la Clef du Zodiaque, pour l'apprécier. Archie Goodwin et Howard Chaykin rendent hommage aux épisodes de Nick Fury mis en scène par Jim Steranko (une autre partie a été rééditée dans Nick Fury, Agent of S.H.I.E.L.D.). Il s'agit d'un hommage dans le sens où il réutilise le personnage de Nick Fury et ils injectent un parfum d'espionnage qui emmène les héros d'un bout à l'autre de la planète. Il ne s'agit pas d'un plagiat car cette histoire se déroule à l'époque contemporaine. Cette histoire comprend la première apparition de Mikel Fury que le lecteur peut retrouver dans Secret Warriors 3, en tant que chef d'une équipe des Secret Warriors.



Archie Goodwin prend un malin plaisir à souligner l'âge de Nick Fury. Ce dernier a bénéficié dans une histoire précédente d'une injection d'un produit baptisé Infinity Formula qui retarde les effets du vieillissement. Toutefois au début de cette histoire, il ressent sa fatigue physique, ses performances moindres par rapport à celles d'agents plus jeunes. Il est contraint de s'entraîner pour garder ses muscles, ce qui donne une scène assez savoureuse dans laquelle il soulève des poids dans la même salle de gym que la comtesse Valentina Allegra de la Fontaine qui elle aussi souffre pour maintenir sa silhouette. Ce type de réflexion l'amène à réfléchir sur ses choix de vie et son manque de descendance.



Bien vite l'action reprend ses droits, et Logan et Fury travaillent chacun de leur coté ou ensemble pour des scènes d'actions qui s'apparentent plus à des aventures de type James Bond qu'à des aventures de superhéros.



Cette aventure est également l'occasion de retrouver Howard Chaykin en très grande forme dans sa fonction d'illustrateur. Il est aidé par son équipe de l'époque : Richard Ory et Barb Rausch pour la mise en couleurs et Ken Bruzenak pour le lettrage. Malheureusement ce dernier n'a pas souvent l'occasion de se lâcher, si ce n'est dans les bruitages. Richard Ory a plus de travail à effectuer car Chaykin lui de mande de compléter ses dessins en les enrichissant par les couleurs (pratique courante depuis les années 2000, mais novatrice pour une bande dessinée de 1989). Ory s'en tire bien en intégrant une ou deux photographies retouchées (les ruines du Machu Picchu par exemple).



Quant à lui, Chaykin utilise son style si caractéristique et sa mise en page efficace, avec une attention plus importante que d'habitude pour les décors. De ce fait, chaque nouvel endroit transporte le lecteur dans une nouvelle ambiance (avec une mention spéciale pour Istanbul et une autre pour l'île grecque). Comme d'habitude sa façon de dessiner des visages très marqués permet de donner de la crédibilité au fait que les personnages ont dépassé la quarantaine. Par contre, cette approche graphique se marie mal avec le costume de superhéros de Wolverine et les X-Men n'ont jamais été aussi moches que dans la seule case où ils apparaissent. Pour le reste, la mise en page est sophistiquée et le visage de chaque individu respire un mélange de railleries et d'autodérision.



Au final, cette histoire ravira les amateurs de l'histoire de Nick Fury et contentera les amateurs d'action dans l'univers partagé Marvel. Par contre elle est à déconseiller aux amateurs de superhéros qui n'en auront pas pour leur argent.
Commenter  J’apprécie          20
Tomb of Dracula - Volume 1

Ce tome en couleurs regroupe les épisodes 1 à 12 de la série "Tomb of Dracula" paru d'avril 1972 à mars 1973.



Frank Drake a hérité d'un château en Transylvanie et il s'y rend en compagnie de son ami Clifton Graves et sa dulcinée Jean. Une fois installés au château, après avoir été pourtant bien prévenus de sa réputation par les villageois, ils explorent et Clifton découvre le cercueil de Dracula du corps duquel il arrache le pieu fiché à la place du coeur dans un geste de bravade. Il faut peu de temps pour que la fiancée finisse vampirisée.



Frank Drake décide alors de rentrer en Angleterre avec le cercueil de Dracula espérant l'avoir ainsi neutralisé en le privant de sa couche. Dracula a suivi et bientôt la pauvre Jean meurt sous les rayons du soleil. Alors que Drake s'apprête à se suicider pour échapper aux conséquences de l'existence des vampires, il est arrêté dans son geste par Rachel van Helsing et Taj Nital qui sont des chasseurs de vampires. Une actrice vieillissante réussit à piéger le comte et à l'envoyer dans une autre dimension d'où il ressort à un autre endroit et à une autre époque avec Nital en remorque.



Après un retour en bonne et due forme à notre époque, le comte Dracula retrouve son ennemi de toujours : Quincy Harker. Ce dernier dispose d'un arsenal très efficace contre les vampires et il est un combattant qui compte bien qu'il soit en chaise roulante. Un autre chasseur de vampire va faire son apparition dans l'épisode 10 : Blade (qui sera incarné à l'écran des années plus tard par Wesley Snipes dans Blade Trilogie).



En 1971, l'autorité de censure des comics (Comics Code Authority) accepte de tolérer l'existence d'histoires d'horreur incluant la présence de monstres diverses et variés dont les vampires. Marvel Comics décide de lancer un titre en s'appuyant sur un personnage bien connu du grand public et libre de droits. Les 2 premiers épisodes sont écrits par Len Wein. Les épisodes 3 et 4 sont écrits par Archie Goodwin et les épisodes 5 et 6 par Gardner Fox. Les épisodes 7 à 12 sont écrits par Marv Wolfman qui restera scénariste de la série jusqu'à sa fin au numéro 70 en août 1979.



Les 4 premiers épisodes forment un tout logique d'une étonnante cohérence. Wein et Goodwin savent où ils vont et il n'y a pas de solution de continuité entre leurs 2 histoires. Ils ramènent à la vie Dracula dans le monde moderne, tout en établissant ses adversaires récurrents. Gardner Fox raconte une histoire de transition divertissante. Par comparaison Marv Wolfman semble tâtonner dans les épisodes suivants. Ses histoires sont poussives avec des invraisemblances dures à avaler. Il se désintéresse du folklore vampirique pour se contenter de jouer sur quelques éléments d'horreur (les enfants hypnotisés, l'homme prisonnier de son caisson respiratoire, etc.) pour aligner les affrontements successifs. Chacun des 4 scénaristes dépeint Dracula comme un noble empli d'une grande fierté et mordant à belles dents. Ils établissent la peur de la croix, l'impossibilité de supporter la lumière du soleil, la soif de sang comme une addiction, la force surhumaine, la capacité de se transformer en chauvesouris et de commander aux rats. Mais l'horreur reste limitée à montrer comment ces monstres mettent fin à des vies prometteuses juste pour étancher leur soif inextinguible. Il y a encore quelques épisodes à venir avant d'arriver à l'horreur gothique de la série.



Dès le premier épisode, les dessins sont confiés à Gene Colan (encore appelé Eugene Colan à l'époque). Et c'est lui qui donne une identité graphique si forte à la série. Gene Colan n'est plus un débutant quand Marvel lui confie la série, il est dessinateur professionnel de comics depuis 1948. Son style présente 2 particularités très marquées. Tout d'abord il a recours à de gros à-plats de noir qui noient certains détails, mais qui donnent un poids aux éléments vestimentaires ou décoratifs. Avec ces surfaces noires, la nuit se peuple de créatures qui se tapissent dans l'obscurité, dans des recoins non éclairés. Ensuite il a développé un mode de représentation du mouvement qui lui vaudra le qualificatif de dessinateur cinématique, c'est-à-dire à la fois de représenter la vitesse, mais aussi dessiner un personnage au milieu d'un geste, d'un bond, d'une chute avec une sensation de déplacement irrésistible. Dans ces 12 épisodes ses dessins sont alternativement encrés par Vince Colletta, Ernie Chua, Jack Abel et Tom Palmer (pour 6 épisodes). Les différences entre les encreurs sautent aux yeux : en particulier Tom Palmer est le seul à respecter et à accentuer les lourdes ombres des crayonnés de Gene Colan. Les autres sont dans un registre d'encrage plus traditionnel avec des à-plats de noir allégés. Dès ces premiers épisodes, le travail de Gene Colan est remarquable par sa vie et son mouvement. Il a conservé quelques raccourcis empruntés à Jack Kirby : les zones de choc non dessinées et signifiées par des traits d'ondes de chocs. Il a une tendance marquée à l'exagération : la taille improbable des canines des vampires. Il mélange les styles architecturaux dans une bouillie parfois indigeste, souvent peu crédible. Mais sa maîtrise du mouvement avec une fluidité incomparable est déjà en place et transfigure les scénarios un peu bancals en des aventures nocturnes périlleuses et effrayantes. Sa capacité à résumer un vêtement, un lieu par deux ou trois détails frappants marque l'imagination.



Tout n'est pas encore en place dans ce début prometteur : scénario sans direction pour la deuxième moitié, valse des encreurs diminuant l'impact des dessins de Gene Colan. Cependant les forces de cette série apparaissent déjà et prendront plus de force dans Tomb of Dracula - Volume 2.
Commenter  J’apprécie          20
Blazing Combat

Blazing Combat est un comics compilant 29 récits sur les nombreux conflits qu’ont traversé les États-Unis. Un recueil anti-guerre bien loin des stéréotypes de glorification de l’époque. Un livre nécessaire sur des faits du passé mais ô combien toujours d’actualité.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Archie Goodwin (162)Voir plus

Quiz Voir plus

QUIZ SOUS LE VENT (titres à compléter)

Fred Vargas : "................. les vents de Neptune"

Dans
Sous

12 questions
25 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , ventsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}