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Citations de Arthur Adamov (13)


Arthur Adamov
Ecrire, c’est l’horreur. Ne pas écrire c’est la terreur.
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Mon père, venu spécialement me voir pour m’annoncer que mon sexe était une pierre noire, que cela voulait dire que je me masturbais. Si je continuais, je deviendrais fou.
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Arthur Adamov
Le seul courage est de parler à la première personne .
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Arthur Adamov
Les mots, ces gardiens du sens, ne sont pas immortels, invulnérables. Ils sont revêtus d'une chair saignante et sans défense. Comme les hommes, les mots souffrent.
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Arthur Adamov
L'église,,voila l'homme d'affaires des grands affaires durables .
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Le cabinet entomologique de Paolo Paoli.
Un bureau. Derrière le bureau, des étagères sur lesquelles sont disposées des boîtes à papillons.
A gauche, Paolo - trente-cinq ans, vif, corpulent, content de lui-même - et l'abbé Saulnier - quarante ans, timide, fuyant, la voix aigre - assis, face à face, dans des fauteuils.
(lever de rideau de "Paolo Paoli" dans l'édition parue à la Nrf en 1978)
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Note préliminaire
Avant chaque tableau quelques phrases éclairant et commentant les événements de l'année seront projetées sur un écran. En même temps que le spectateur les lira, il entendra des airs et des chansons datant aussi des années où se situe l'action. Certaines de ces chansons seront des rengaines bien connues ("Viens, poupoule, etc.), d'autres inspirées par l'actualité. Exemple : sur l'air de "Viens, poupoule", "Viens, mimile, V'là Édouard", chanson composée en 1903 à l'occasion de la visite d’Édouard VII au président Loubet.
Refrain :
Viens, Mimile, viens, Mimile, viens !
Viens serrer dans tes bras
Édouard VII gros et gras !
Ah !
Viens, Mimile, viens, Mimile, viens !
Viens r'cevoir les anglais
Sur notre sol français !
(Note insérée en début de la pièce "Paolo Paoli" dans l'édition parue à la Nrf en 1978)
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Prologue
NOIR. Musique grégorienne
Une voix Off dans le noir : "Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit."
Toujours le noir et, de nouveau, musique grégorienne.
Une voix Off : "C'est de votre feu, de votre feu bienfaisant que nous brulons et montons vers la paix de la Jérusalem céleste. Et nous ne désirons rien de plus que d'y demeurer éternellement."
LUMIÈRE. Une pancarte descend des cintres, sur laquelle on peut lire ce qui suit : Saint Augustin, livre III, Tome IX.
Puis NOIR à nouveau. Musique grégorienne toujours, mais cette fois pour très peu de temps, puis LUMIÈRE et, tandis qu'une pancarte descend : Saint Bernard, évêque de Clairvaux, promoteur de la seconde croisade, une voix Off.
La voix Off (Saint Bernard) : "Voici donc ceux qui, de toutes parts, affluent vers tes murs, miliciens, pèlerins...(quelques accords de musique grégorienne.) La mort du combattant chrétien est un triomphe, une consommation et un couronnement."
NOIR, et, une fois de plus, musique grégorienne, mais qui assez vite se transforme en un curieux alliage du "Deutschland über alles" et du "Chant des Africains". Puis LUMIÈRE et une nouvelle pancarte descend des cintres, où, l'on peut lire ce qui suit : Ordre du jour adressé à la L.V.F., le 12 décembre 1941, par le général lieutenant commandant la 7ème division d'infanterie : Freiherr von Gablenz.
Une voix Off (celle du général très certainement, mais cette fois dans la lumière. Donc la pancarte demeure visible) : " Vous êtes venus vous joindre aux armées du Führer pour combattre l'ennemi de notre culture européenne : le bolchevisme. Les vertus guerrières françaises vont pouvoir se manifester à nouveau....
(lever de rideau de "Sainte Europe" pièce parue dans le troisième tome du Théâtre complet d'Arthur Adamov aux éditions "Gallimard" dans la collection "Nrf" en 1978)
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TABLEAU I
Le 18 mars, vers 10 heures du soir. La terrasse du "cochon fidèle", place de la contrescarpe, cinquième arrondissement ; atmosphère joyeuse, on s'amuse, on fête la victoire inattendue. Un canon enguirlandé sert de table, lui aussi. A droite, un arbre auquel est suspendu un tronc ; sur le tronc une inscription : "pour les braves du 88ème, ils l'ont bien mérité".
Henriette, vingt ans, rieuse, coquette, et sa mère, surnommée Mémère, grosse bonne femme, cinquante ans, servent à boire, aidées par Riri, quinze ans, frère d'Henriette, le type même du Gavroche (ne pas craindre la convention) ; et aussi par Jeanne-Marie, vingt-cinq ans, visage fin, yeux vifs.
Parmi les buveurs, Charlot, vingt ans, uniforme de "lignard", pantalon rouge ; le vieil employé des chemins de fer d'Orléans, soixante ans, vêtements usés, rides profondes, le seul qui reste sombre ; l'hercule, colosse "bon enfant" ; Tonton, cinquante ans, corpulent, jovial, amputé d'une jambe.
Quelques autres peut-être, ouvriers, ouvrières.
Tonton, dos au public, un verre à la main, lit une affiche - gouvernementale - collée au mur. A côté de lui, Jeanne-Marie, debout, tient une bougie pour lui permettre de lire....
(lever de rideau et présentation des personnages du premier tableau)
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Arthur Adamov
L'homme ne saurait connaître la loi, mesurer ses limites, qu'en passant outre.

L'aveu, 1945
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Avant le lever de rideau un chant noir au loin :
Il a souffert sans murmurer
Et souffert sans peine avec le sourire des élus
Et l'ange du Seigneur a parlé.
Cher Tom, rentre à la maison, ne souffre plus.
Ne souffre plus.
Le tribunal d'une ville imaginaire, qui pourrait se situer, soit en Afrique du sud, soit dans un état du sud de l'Amérique du nord.
Une salle d'audience, austère, haute de plafond.
Au fond, sur une estrade, le Tribunal. Sur l'estrade, le Président, petit trapu, revêtu de la toge traditionnelle.
Les autres magistrats sont, eux, en tenue civile, de préférence vêtus de tweed clair, comme dans les procès américains, et, comme dans ces procès aussi, ils marcheront et fumeront même, à l'occasion.
Au pied du tribunal, le bureau du greffier, et le greffier.
A gauche, au fond, une table.
A cette table, l'accusé : Johnnie Brown, large, corpulent, et un policier debout derrière lui (tenue civile également).
A la même table, en face de lui, son avocat : la défense.
A droite, juste en face de la table de Johnnie Brown et de la défense, une autre table à laquelle sont assis l'avocat général, très grand, très maigre, et la partie civile.
A droite, tout au fond, une estrade très basse pour les témoins et pour l'accusé, en principe, dès qu'il prend la parole ; il est alors, toujours comme dans les procès américains, son propre témoin.
Ni box pour les jurés, ni jurés, ni public. Jugement à huis clos.
Tout à fait à gauche et très en avant, un podium surélevé, sur lequel se dérouleront les épisodes évoqués. Sur le podium, deux chaises, une table, un ventilateur, un cactus.
Sur un signe du Président, l'Avocat général se lève....
(lever de rideau de "La politique des restes" - Arthur Adamov "Théâtre complet - tome III" parue à la "Nrf" en 1978)
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Le sommeil n'est pas la mort. C'est encore un piège de la vie. Comment ai-je pu m'y laisser prendre ?
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Nous ne dirons rien de leurs femelles (celles des Communards), par respect pour les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes. Alexandre Dumas.
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