Audrey Lardy

« Il n’y a pas de différence entre cette vie et la suivante, puisque nous sommes nés de la précédente… C’est un poème qui parle de l’ardent désir d’une âme qui en appelle à une autre. »
Dracula Untold.

- Oh non Rose, tu ne t'en sortiras pas comme ça. N'oublie pas ce que je suis, susurre-t-il en s'approchant d'elle. Je suis un vampire de presque 300 ans Rose. Je ne suis pas comme ton frère. Mais sens sont beaucoup plus développés, ne l'oublie pas. Mon ouïe me permet de savoir que ton coeur s'emballe à chaque fois que je suis près de toi, rajoute-t-il en l'attirant à lui, mon odorat me permet de sentir que ton corps réagit en ma présence, continue-t-il en collant son corps au sien, et ma vue, elle, me permet de voir ces magnifiques joues prendre cette teinte si particulière que j'aime tant voir sur toi, finit-il en caressant sa joue droite. Oh et bien sûr elle me permet aussi de voir ta sublime poitrine se soulever au rythme de ta respiration saccadée, rajoute-il en baissant le regard. Ne conteste pas le mot sublime que j'ai employé, dit-il en levant un doit pour interrompre Rose qui ouvre la bouche pour protester, nous avons une mémoire photographique et il t'est, heureusement pour moi, arrivée de perdre ta serviette en ma présence.

- Je te reviendrai et tu me reviendras, dans cette vie ou dans une autre.
- Dans cette vie… chuchote Rose.
- Dans une autre… petit chat, conclut-il en guise d’adieu avant de partir.

– D'ailleurs pourquoi petit chat ?
– Parce que je crois que ce petit tatouage sur ta hanche gauche est la première chose que j'ai vu, quand tu as malencontreusement échappé ta serviette, l'informe-t-il en souriant.
– Oh. Je vois, fait-elle en rougissant.

– Je ne supporterais pas de perdre tout ça. Te voir dans les bras d’un autre. Je regrette, je ne pourrai pas! annonce-t-il en serrant les dents. Je préfère ne pas voir ça.

– Je ne voulais pas t’effrayer, mais comme tu le vois, j’ai vraiment du mal à être maître de moi-même quand il s’agit de toi. Pourtant j’essaye autant que je le peux. Mais tu me fais vivre des choses que je ne pensais plus ressentir, Rose. Tu es tout simplement la personne qui ferait battre mon cœur s’il pouvait battre, avoue-t-il en comprenant que c’est la vérité.

– Comprends-tu seulement ce que j’essaye de te dire Rose? lui demande-t-il en l’attirant contre lui. Ce que je veux te faire comprendre, c’est que tu m’attires et me troubles au point qu’en 294 ans, pour être exact cette fois, je n’arrive pas à me contrôler, en présence d’une femme. Je n’arrive pas à réussir à être près de toi sans que le vampire qui est en moi intervienne. J’aimerai tellement te toucher, te caresser, t’embrasser sans que je doive lutter continuellement contre moi-même pour ne pas te blesser.

– […] Il est donc plus faible que moi. Même si je dois reconnaître que nous avons la même faiblesse.

– Tu es en train de dire que je suis sa faiblesse?

Oh oui…

– Tout comme la mienne…

Il se demande souvent depuis leur première rencontre pourquoi il a fallu qu’elle soit ainsi. Si intrigante, si attirante et si envoûtante. Dans ses rêves les plus fous, il espère qu’elle a le goût de son odeur…

Les sentiments qu’il ressent quand il se trouve dans la même pièce que la princesse dépassent le simple désir charnel. C’est de l’apaisement qui l’envahit à chaque fois qu’il s’approche d’elle. C’est une chose qu’il n’arrive pas à expliquer, c’est un peu comme si quelque chose le poussait inévitablement vers elle, le tout en dépit du bon sens.

- Tu es sûre qu'il a un diplôme lui ? demande Lucius.

- Tu m'as manqué, mais ton côté vampire autoritaire pas du tout.

Puis Lucius la regarde d’un air grave et lui dit :
- Reviens-moi Rose, je t’en prie.
- Je te promets Lucius.

Les minutes défilent, durant lesquelles le vampire essaye de reprendre le dessus et de ne pas se laisser envahir par son désir pour la jeune femme. Rose, quant à elle, oublie ses soucis et profite de ce moment unique avec l’homme qui a réveillé son cœur.

Lucius attrape Rose par la taille et sa cale dans le fond du canapé pour qu’elle se retrouve à califourchon sur lui. Elle laisse tomber la couverture qu’elle a mise, et colle son corps contre le sien. Et, sans perdre une seconde, Rose plonge ses mains ses cheveux et l’embrase avec fougue.