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Citations de Audur Jónsdóttir (31)


Audur  Jónsdóttir
Son esprit devient de plus en plus silencieux, et bientôt elle décèle un premier signe de progrès. les mots s'échappent de son inconscient nuageux, ils luttent pour garder leur cap au cœur de la conscience et plongent - mais d'aucuns parviennent à flotter, là, preuves que dans les méandres de l'esprit se dissimule un mystère. Elle attrape la main de ceux qu'elle aime et les prie de bien s'accrocher, car il leur faudra traverser toutes sortes de climats et de vents sur le chemin menant à cette histoire. Des évènements des dires, des hasards. des incidents de sa vie s’apprêtent à se dérouler une seconde fois, à l'intérieur d'un roman dont l'héroïne n'est plus elle mais une personne de bien plus grande ampleur. Ils se réunissent en un tourbillon ressuscité qui aspire et remet chaque chose à sa place lorsqu'elle pose ses doigts sur le clavier.
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Son esprit devient de plus en plus silencieux, et bientôt elle décèle un premier signe de progrès. les mots s'échappent de son inconscient nuageux, ils luttent pour garder leur cap au cœur de la conscience et plongent - mais d'aucuns parviennent à flotter, là, preuves que dans les méandres de l'esprit se dissimule un mystère. Elle attrape la main de ceux qu'elle aime et les prie de bien s'accrocher, car il leur faudra traverser toutes sortes de climats et de vents sur le chemin menant à cette histoire. Des évènements des dires, des hasards. des incidents de sa vie s’apprêtent à se dérouler une seconde fois, à l'intérieur d'un roman dont l'héroïne n'est plus elle mais une personne de bien plus grande ampleur. Ils se réunissent en un tourbillon ressuscité qui aspire et remet chaque chose à sa place lorsqu'elle pose ses doigts sur le clavier.
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S'il t'est véritablement impossible de prendre soin de toi, veux-tu au moins me faire le plaisir de t'occuper de ton roman ?
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Eyja expliqua ne pas avoir eu envie de se rendre au travail et s'être mariée pour obtenir un congé. Et des cadeaux. Elle n'avait pas assez d'argent pour se payer des clopes.
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J'écris parce que j'ai passé ma vie entourée de gens souffrant d'une soif insatiable. Ils se gorgent d'alcool comme les nourrissons de lait maternel. Et je voudrais comprendre pourquoi.
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Mets ton bras autour de moi ! ordonna-t-elle. Elle voulait qu'elles se réconfortent l'une l'autre. Elle avait quelque chose à dire.
Rongée de culpabilité, Eyja obéit à cette injonction. Elle se serra contre elle, prête à écouter. Elle sentit son souffle court, comme si la Fille était sur le point d'éclater en sanglot. Entendit un murmure : Quitte le !
Eyja sursauta. Elle se redressa et soupira.
Je ne peux pas.
Si, chuchota la Fille. Fais-le pour moi !
Eyja se leva d'un bond et observa son amie. Pensait-elle vraiment qu'elle quitterait son mari juste pour lui faire plaisir ? Pour qui se prenait-elle ? La princesse du village ? Finalement, le Coup de Vent avait peut-être eu raison, elle n'était qu'une peste pourrie gâtée.
Tu ne comprends donc pas que ça m'est impossible ? cracha Eyja.
Pourquoi ?
Tu ne comprends rien.
Toi non plus.
Elles se regardèrent , l'air mauvais, échouées, sans la moindre lumière à l'horizon. Que dire après ça ? L'autre rompis le silence : Tu le quitteras. Un jour ou l'autre.
Je ne peux pas, répéta Eyja - elle entendit sa voix se briser.
Pourquoi ? Dis-moi ! Pourquoi ?
Il...
Oui ?
Il m'apporte toujours une tasse de café au lit le matin.
Tu plaisantes ?
Non. Je veux dire quand il est à la maison. Il m'apporte du café quand il est à la maison. Tu ne comprends pas ? Je ne peux pas le laisser seul, il ne lui restera plus rien.
La Fille se précipita dans un coin comme une enfant. Elle enfonça son visage dans un oreiller et pleura de colère. Mais Eyja ne pouvait la réconforter.
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- Alors j'ai continué d'écrire. Mais il y avait beaucoup de chose à changer. C'est devenu un autre histoire que ce que j'ai écrit cet été-là.
- Bon, tu as réussi à le finir ou quoi?
- J'ai réussi à terminer un roman et à le publier, mais ce n'est pas le même. Il est similaire, cela dit.
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" Elle devrait faire preuve d'un peu de bon sens, elle qui possédait tout ce dont elle avait besoin. Quelle idiote ! A présente, l'enfant était venu au monde et lui était rentré dans la maison. le printemps battait son plein, avec les cris de joie du pluvier et du courlis corlieu, les couches blanches comme neige dans la brise de juin glaciale et pourtant baignée de soleil ; la truite, que le fermier de Thingvelli avait lâchée à l'aube, rissolait dans la poêle ; tout était à sa place - sauf que rien n'y était. "
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Trop tard.
Pardon.
Elle a envie de dire pardon.
Mais alors, les mots sont si nombreux qu'ils s'enroulent les uns autour des autres, muets et vides. Elle dit : Pardon.
Maman répond : Cesse donc ces manières ampoulées d'écrivain.
Et de ça, elle est reconnaissante envers sa mère pour l'éternité.

Merci.

Dit-elle, bien plus tard.

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...lorsque Eyja eut publié un roman à l'étranger, un journaliste littéraire dépressif lui demanda si elle écrivait grâce à son aïeul.
Elle réfléchit. Etait-ce le cas ? Etait-ce ainsi que tout avait commencé, s'était-elle mise à l'écriture parce que tout le monde voulait toujours rencontrer son grand-père ?
Elle se rappelait vaguement avoir reçu deux ou trois bonbons en récompense de son ascendance, mais elle n'avait tout de même pas passé toutes ces années à écrire juste pour des sucreries. Le journaliste savait-il ce que c'était qu'écrire ?
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Les accidents surviennent, dit grand-mère, d'un ton aimant et plein de sagesse. Mais le reste, c'est nous qui le décidons.
Le reste?
Nous sommes les décisions que nous prenons. Tu es une jeune fille merveilleuse, mais tu fais toujours le mauvais choix. Encore un peu de thé?
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Lorsqu'une femme écrit sur sa vie intérieure, on appelle ça de la chich-lit, du roman de bonne femme ; quand un homme écrit sur sa vie intérieure, c'est de la littérature existentialiste.
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Runa l'examine. Elle hausse le sourcils, louchant presque dans sa candeur en disant : Ma petite Eyja, notre mère, c'est notre mère. Une femme qui n'énerve pas contre sa mère a quelques chose qui ne tourne pas rond, tu vois.
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Elle embrassa sa mère, chaude, affectueuse, parfumée - source d'empathie et estuaire de vérité.
D'entre tous, probablement la plus à même d'accepter ce qui ne peut être changé.
Elle avait participé à la première marche des femmes à son époque. Jeune mère, alors qu'elle avait tout juste commencé à vivre la vie de sa propre mère, sans la sécurité financière procurée par un mariage à un poète national dans la quarantaine. Puis, elle avait eu d'autres enfants et jeté ses écrits aux toilettes, avec le contenu du pot de chambre - elle n'était pas assez romantique pour écrire, de toute façon, avait-elle affirmé dans un gloussement.
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Le Mari à venir habille leur fils, âgé de six mois, de vêtements chauds pour sortir pendant qu'Eyja est assise sur une pile de linge et écrit : Lorsqu'une femme écrit sur sa vie intérieure, on appelle ça de la chick-lit, du roman de bonne femme ; quand un homme écrit sur sa vie intérieure, c'est de la littérature existentialiste.
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La bière au degré d'alcool supérieur à 2,25 à été interdire en Islande jusqu'en 1989. Les Islandais avaient pris l'habitude de verser du brennivin, eau de vie nationale à base de pommes de terre, dans leur bière dite "sans alcool".
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Ce genre d’hommes part toujours à la quête de femmes innocentes.

Oui.

Qui souffrent de mégalomanie, tu vois. Ces femmes. Parce que, naturellement, ce n’est rien d’autre que de la mégalomanie, de se croire capable de changer toute une vie par sa seule présence.

(p. 307)
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Après tout, elle vient de rencontrer son Fernando.
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Je sais seulement que la passivité est une manifestation du désespoir, bien que l'on se convainque du contraire, répondit-il avec candeur.
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Ses parents s'étaient en réalité égarés bien avant leur séparation. Il n'avait que trois ans quand il avait été envoyé chez sa tante dans le Nord, pendant qu'eux se laissaient porter par l'esprit du temps à l'étranger, conscients de bénéficier d'une occasion en or, comme c'était le cas des gens qui savaient que le monde ne se limitait pas à l'Islande -avant que les spécialistes ne viennent rappeler à la société que pour l'enfant, le parent est bien plus grand que le monde.
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