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3.06/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Hochfelden , le 20/01/1830
Mort(e) à : Paris 8e , le 22/10/1914
Biographie :

Antoine-Auguste Laugel, est un ingénieur, administrateur, historien et philosophe français.

Élève de l'École polytechnique, puis ingénieur des mines chargé de la carte géologique et agricole d'Eure-et-Loir, il fut quelque temps secrétaire et confident du duc d'Aumale avant d'être nommé administrateur du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée. Outre des articles dans diverses revues, telles que la Revue des deux Mondes, où il fit notamment un compte rendu de L'Origine des espèces de Charles Darwin en 1860, et au Temps, où il assura la chronique scientifique sous le nom de Vernier, il est l'auteur de nombreuses études historiques et philosophiques. Son œuvre a inspiré Camille Flammarion qui se réfère à lui dans Dieu dans la nature p. XII.

Il épouse le 14 juin 1854 à Paris -10e arr- Elizabeth Chapman fille de Mary Weston Chapman, abolitionniste et féministe américaine qui vécut à Paris et mobilisa pour la cause abolitionniste de nombreux français dont Auguste Laugel.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Philippe était depuis son adolescence adonné aux plaisirs de la galanterie ; il fut accusé plus tard par le prince d'Orange d'avoir, avant son premier mariage, été marié déjà secrètement : « d'autant que du temps qu'il feignit épouser l'infante du Portugal, mère de don Carlos, il sçavoit estre marié à dona Isabella Osorio, de laquelle aussi il a eu deux ou trois enfans ». Quoi qu'il en soit, les relations avec Isabelle Osorio durèrent plusieurs années, ce qui n'empêcha point Philippe de se laisser emporter par sa passion pour les dames ; il connut à Bruxelles Catarina Lainez et en eut une fille qui fut enfermée dans un couvent. Il ne pouvait ressentir aucune inclination pour sa seconde femme, Marie Tudor, qui avait douze ans de plus que lui. Une sensualité extrême respire sur les traits du jeune prince, qui ont été reproduits par Titien : à vingt-six ans, dans toute la fougue de sa jeunesse, il allait épouser une fille de trente huit ans, usée déjà, ridée, couperosée, rousse, laide, toujours malade. Mais il fallait obéir à Charles-Quint: celui-ci, qui croyait se reconnaître dans son fils, avait en vain tenté de lui assurer l'empire; il ne pouvait contraindre les Allemands à se laisser gouverner par un Espagnol, il voulut du moins lui donner l'Angleterre avec l'Espagne. Philippe se résigna. Il laissa Charles-Quint entamer, conduire les négociations, faire sa cour. « Comme un autre Isaac, dit un écrivain espagnol, Sandoval, il se sacrifia sur l'autel du devoir filial. » Philippe quitta Valladolid, laissant sa sœur Jeanne régente avec un conseil. Il alla faire ses dévotions à Compostelle, où il signa son contrat de mariage et s'embarqua le 12 juillet à la Corogne, avec une suite dont faisaient partie les ducs d'Albe et de Medina-Coeli, le prince d'Eboli et les comtes flamands d'Egmont et de Horn. Que de choses dans ces seuls noms! Quelles tragédies ils renfermaient, que nul œil humain ne pouvait encore apercevoir !
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Cette guerre n’était pourtant que le dernier, le sanglant épisode d’une lutte politique et morale qui remontait à bien des années, et qui avait laissé sa trace dans l’histoire entière des États-Unis.
Deux questions fondamentales divisaient les combattants, une question constitutionnelle et la question de l’esclavage; mais la première fut d’abord posée seule. Sur l’un des drapeaux on lisait : Sécession ; sur l’autre : Union. D’un côté, on revendiquait pour les États le droit de se retirer à leur gré de la fédération ; de l’autre, on prétendait que la souveraineté réside seulement dans le pouvoir fédéral, et que les États ne peuvent se soustraire à leurs obligations envers l’Union.
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La continuité, le développement des phénomènes nous obligent à reconnaître qu'il existe des lois. Ce n'est guère la peine de discuter les systèmes qui refusent toute entité réelle aux rapports que nous saisissons entre les objets, ou aux termes mêmes entre lesquels nous établissons ces rapports et qui n'y voient que l'œuvre subjective de la pensée humaine.
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Au moment où la voix naît sur les lèvres tremblantes de la glotte, elle se compose d’une série de vibrations accordées sur une longue série d’harmoniques. Si rien ne la modifiait, les notes supérieures diminueraient graduellement d’intensité en s’écartant de la note fondamentale, et c’est bien ce qui arrive à peu près lorsqu’on chante la bouche grande ouverte, et que par conséquent le résonnateur buccal agit avec le moins d'efficacité ; mais lorsqu’on diminue l’orifice de ce résonnateur et qu’on en modifie la forme, soit à l’aide des lèvres, soit à l’aide de la langue, il se produit une véritable sélection parmi les harmoniques; celles dont la vibration peut s’accorder avec les dimensions nouvelles du résonnateur s’accusent fortement, les autres sont étouffées, et c’est ainsi qu’est modifié le timbre de la voix.
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La musique harmonique est une des conquêtes les plus récentes de la civilisation : l’harmonie, c’est-à-dire le mariage des consonnances et des accords, la polyphonie des instruments et des voix, n’est point le caractère des musiques primitives : il n’y a point d’harmonie véritable dans les concerts, si bruyants qu’ils puissent être, où un thème mélodique est simplement renforcé ou soutenu par des unissons, des basses-pédales, des sourdines, dont le murmure monotone échappe à la mesure et au rhythme. Dans un tel concert, et la musique non harmonique n’en peut produire d’autres, la mélodie est tout : seule, elle a des lois, des cadences, un mouvement ; les bruits qui l’enveloppent ne sont point un véritable accompagnement, ils ne sont que le fonds sonore, l’atmosphère lourde el immobile qui soutient les ailes de la pensée musicale.
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Il faut se hâter de voir Venise, qui se meurt d'une mort lente. Les Tedesci sont partis, les canons ne sont plus braqués sur la Piazzetta, les uniformes blancs ne passent plus sous les arcades de la place Saint-Marc; mais le commerce languit; la forêt de mâts du port s'éclaircit d'année en année. Les vieux palais demeurent inhabités, ou sont livrés à de viles industries; un teinturier tire son drap rouge hors de l'eau, où posait autrefois le pied des seigneurs et des dames aux robes traînantes. Le temps ronge et noircit de plus en plus les fenêtres de marbre, les balcons mauresques; les murs de briques, qui ne sont jamais recrépis, semblent rongés de la lèpre ; plus d'armoiries aux pieux bariolés, dont le pied aminci sort de l'eau.
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Qu’arriva-t-il cependant quand M. Lincoln fut appelé à la présidence ? En quelques mois, ce grand corps, qui semblait animé de tant de vie et de santé, entra en décomposition ; l’équilibre savamment établi par les auteurs de la constitution entre le gouvernement fédéral et les États particuliers fut violemment rompu ; deux armées se disputèrent la capitale ; les explosions de haine et de colère qui éclatèrent de l’autre côté de l’Atlantique égalèrent en violence tout ce qu’on peut attendre de deux peuples animés d’une inimitié historique et séculaire. L’Europe assista avec étonnement à ces déchaînements de la guerre
civile, et attendit que les événements se chargeassent
de résoudre ses doutes.
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Sortons des limites des sciences particulières, examinons-les seulement dans ce qu’elles ont de plus général, de plus universel : nous découvrirons bientôt qu’elles se rattachent entre elles et se lient toutes en semble à une science unique, plus vaste, plus compréhensive, qui n’est autre que la philosophie. Dira-ton qu’elles diffèrent par l’objet ou par la méthode? Mais l’objet de toute vraie philosophie étant de sa nature infini, comprend nécessairement tous les objets particuliers. Quant à la méthode, il faut qu’elle soit une comme la vérité elle-même, et les noms divers qu’elle revêt ne peuvent que voiler, non détruire cette identité fondamentale.
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Le divorce prononcé de notre temps entre la science et la philosophie est pourtant un fait nouveau dans l’histoire de l’esprit humain. La science jadis était considérée comme une branche même de la philosophie et les écoles idéalistes l’avaient même réduite à un état de complète subordination. Il est curieux, par exemple, de mettre en contraste les idées de l’époque actuelle avec celles que professait la philosophie platonicienne. Dans la République, Platon recommande l’étude des sciences, non pas à cause des avantages directs, pratiques, qu’on peut en retirer, mais parce qu’elles peuvent fournir de nouveaux éléments aux spéculations de l’esprit.
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il y a des hommes qui sont toujours comme enveloppés d’un nuage, et qui, littéralement, ont des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre. La vision interne leur cache la vision externe ; le tourbillon des réalités passe autour d’eux, sans pouvoir les distraire du rêve. Mais si leur conscience, enfermée en son centre obscur, ne laisse rien arriver jusqu’à soi, la sensation ne reste pas moins maîtresse des dehors, des centres nerveux secondaires qui en sont comme des ouvrages avancés.
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