Aurélie Giustizia

Avant de vous écrire ces quelques mots au sujet de « Vent debout », j’ai fait quelques recherches sur Internet à son sujet. Ne sachant pas réellement comment le qualifier, j’ai remarqué que plusieurs chroniqueurs en parlaient comme d’un « OVNI littéraire ». Et je me permets de leur reprendre cette expression car elle qualifie exactement ce qu’est ce premier livre original d’une auteure belge, Aurélie Giustizia.



Cette dernière nous évoque la vie de Léonie à la première personne du singulier. Léonie est ce que la société n’aime pas mettre en avant, de ces gens qu’on évite du regard, qu’on préfère changer de trottoirs au lieu de les frôler. Née dans une pouponnière, elle nous évoque cette vie semée de mille et une embûches, sans pourtant s’apitoyer sur son sort.



Écrit avec un style très particulier à la fois étonnant et détonnant, ce livre se différencie aussi par la lueur d’espoir qui en ressort. Cette héroïne de Léonie est loin d’avoir été gâtée par la vie et pourtant elle n’abandonne jamais, ne baisse pas les bras et fait face dignement aux difficultés de la vie.



Ce n’est pas vraiment une histoire, telle qu’on peut la lire dans une pléthore de bouquins. Non, on évolue avec son héroïne, tout comme le style d’écriture, même si les rebondis-sements ne sont pas forcément nombreux. Car oui, la solitude et l’envie d’aimer se retrouvent au fil des stades de la vie de Léonie.



Le brin de fantaisie dont l’auteure fait preuve est rafraîchissant, dans cette période morose et terne aux confins de l’hiver. Finalement, après cette lecture, nos bobos à l’âme nous paraîtront bien dérisoires.
Lien : https://www.musemaniasbooks...

L'arrivée de Léonie dans le monde est pour le moins chaotique. Elle est de ceux qu'on ne voit pas, voir même de ceux qui font peur...tant son regard est noir. Noir couleur malheur.

Mais Léonie est courageuse, elle essaie encore et encore de s'en sortir. Elle garde l'espoir ...jusqu'à quand ?



Premier roman pour cette auteure belge. Une écriture très particulière , un brin surréaliste. Mais le moins que l'on puisse dire c'est que son roman est original !



Personnellement, j'ai beaucoup aimé le début du livre, la manière dont l'héroïne raconte son histoire, sa naissance. Et puis, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs..et aux trois quarts du livre, j ai été un peu lassée .Dommage car la fin est elle aussi brillante!

Une lecture un peu mitigée du coup même si la plume de l'auteure est très originale ! ceci dit il s'agit de son premier roman et j'ai tout de même envie de découvrir ce qu'elle nous proposera par la suite !

Un grand merci à Babelio pour cette découverte pour le moins étonnante !



"Vent debout" c'est l'histoire de Léonie, une enfant abandonnée, au physique ingrat qui va écrire sa propre histoire, suivre son chemin singulier et dévoiler l'univers des "autres".

L'univers des laissés pour compte, ceux et celles qui n'ont pas de chance dans la vie, ceux et celles qu'on ne regarde même pas dans la rue, celles des oublié-es et des écorché-es vifs qui suivent leurs routes malgré tout.

Et pour qui la vie est un cheminement tortueux, déprimant, violent et si souvent injuste !



C'est la vie aussi d'une personnalité hors sol, singulière, qui a force de claques depuis son enfance, s'est construite un univers propre où le plus banal des boulots peut devenir la panacée, où les ombres des autres rodent en empruntant des chemins dérangeants et vils.



C'est incisif, déroutant, très souvent cinglant pour ne pas dire grinçant mais il y a dans l'écriture d'Aurélie Giustizia quelque chose d'envoutant.

On ne reprend pas son souffle, on suit d'une traite cette vie totalement dépouillée, on sourit jaune très souvent, on lève des sourcils inquiets car derrière ce récit, se dévoile aussi la facette de chacun et chacune où les ténèbres ne demandent qu'à surgir....

C'est un voyage puissant dans la psyché d'une femme qui pourrait paraitre banale mais qui ne cesse de nous apostropher sur les dérives de la nature humaine, et qui dans sa folie nous pose des questions rationnelles sur la psychologie humaine !



C'est passionnant en un sens de nous tenir en haleine sur un si court récit et de nous plonger dans un univers aussi simple et pourtant si violent !

Un "ovni" effectivement et qui pour le coup a su capter toute mon attention.

Sélectionnée dans le cadre de Masse Critique, je remercie Babelio et l’éditeur « Cent Mille Milliards » pour l’envoi du livre ainsi que le petit mot accompagnant l’envoi.

Récit écrit à la première personne du singulier, dont Léonie, sera le personnage principal.

Léonie est d’une grande tristesse et repoussante, par son regard noir que tout le monde fuit.

Son départ dans la vie commence par l’abandon par sa mère ; élevée dans un orphelinat, elle y passera son enfance et sera adoptée par un couple d’aveugle (quelle ironie).

Elle va déjouer sa solitude avec ces parents adoptifs, le voisinage, elle fera des rencontres insolites comme Louis. A sa majorité, elle s’enfuit et poursuit sa vie seule dans la rue jusqu’à ce qu’elle rencontre, Maryse, qui l’aidera à affronter la rue et la peur. Elle finira à trouver un travail auprès d’un lunetiste qui l’engagera pour ranger le stock des lunettes.

En manque d’amour et d’assurance, elle va créer sa propre « famille » avec ses lunettes en pensant qu’elles lui répondent ou qu’un échange imaginaire s’opère en leur parlant. N’ayant pas eu de manuel à sa naissance pour survivre dans ce monde qui l’entoure.

Je ne suis pas arrivée à rentrer dans l’histoire et à comprendre l’idée de l’auteur derrière ce personnage, je passe mon tour.

C'est un petit ovni littéraire de qualité que nous propose Aurélie Giustizia. Un premier roman très bien écrit, maîtrisé, brillant. Il y a de la fantaisie, c'est parfois loufoque en apparence mais cette pépite permet de se mettre réellement dans la peau de quelqu'un hors normes, quelqu'un d'invisible pour notre société.



Il suffira de lire la première phrase pour être emporté dans l'univers d'Aurélie.



C'est l'histoire de Léonie qui nous est contée. Léonie n'a pas eu de chance à la naissance, abandonnée à sa couveuse, puis à l'orphelinat, sans amour, elle va très vite devoir apprendre à survivre.



Elle sera finalement adoptée à l'âge de sept ans par un couple d'aveugles, logique somme toute il n'y a qu'eux qui peuvent s'intéresser à elle car on ne la voit pas !



Elle croisera bien Louis à la maison de retraite mais il y a toujours l'abandon, c'est sa marque de fabrique.



Pas facile de survivre, d'exister lorsqu'on est transparent. Tant d'amour à donner qu'elle va devoir s'inventer un monde parallèle pour ne plus rien percevoir de la réalité bien sordide parfois ! Elle parle aux objets qui le lui rendent bien ou pas !



Léonie c'est un peu quelqu'un qui se sent à côté de sa vie, qui n'a jamais reçu le mode d'emploi et qui ne sait comment faire pour se sentir vivante.



'Vent debout' dénonce aussi le patriarcat, parle de solitude, de manque d'amour, de trahison et surtout d'amour à donner à tout prix.



C'est fantaisiste, différent, une liberté de narration, une ambiance, un style à découvrir.



Alors soyez curieux !



Ma note : 9.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..

Voilà un roman que je n'ai pas dû acheter : un couple de visiteurs belges me l'a offert. On parlait d'un certain chat (de gouttières bruxelloises), et le monsieur m'a dit qu'il avait fait son temps (il m'a semblé regretter qu'il ne se soit pas encore fait écraser). Il a ajouté que le nouvel humour belge, c'était ce livre-ci qu'il est allé chercher dans son camping-car.

Ma lecture fut rapide parce que les mots ne sont pas compliqués, l'écriture accrocheuse et l'histoire de plus en plus inquiétante, prenante, décalée. Mais j'ai craint d'être passée à côté de l'oeuvre, et je l'ai donc relu plus posément. Et là, j'ai vu (!).

Vent debout, c'est une histoire singulière racontée à la première personne du singulier, par une meuf un peu cinglée, Léonie. Léonie est-elle moche ? En tout cas, elle est repoussante ; en fait elle repousse parce que ses yeux font peur. Abandonnée par sa mère, personne ne veut d'elle. Son regard dérange, brûle, tue (les plantes, métaphoriquement ?). Mais sa vision intellectuelle est d'une rare lucidité. Dès le berceau, elle sait son drame et s'y résigne : elle vivra dans la solitude. Logiquement, c'est un couple d'aveugles qui l'adoptera, qui ne croisera donc jamais son regard qui ne réclame pourtant que de l'amour. Léonie trouvera un travail : dans une cave, chez un marchand de lunettes. Ça ne s'invente pas ; si ! justement, ça s'invente : c'est une fable en fait que nous donne à lire l'auteure qui fait intervenir une sorte de merveilleux qui brouille la représentation de la réalité et fait pénétrer le lecteur dans un monde d'entre deux. Léonie fait honneur à son prénom : elle est courageuse, forte, sait faire face. Elle résistera et se créera une sorte de double vie.

Le récit prend la forme d'un long monologue au style cash. Pour introduire les propos d'autres personnages, l'auteure recourt donc au discours indirect libre. J'en pointe un (voir citation), plein d'un comique contenu, que j'intitulerai « le discours de la soutane ».

Vent debout, c'est un fragment de mythe terre à terre des temps contemporains d'où l'Olympe a foutu le camp. Léonie, c'est « la belle Méduse » dans un univers désenchanté.

Il me reste à espérer que l'éditeur (pressé sans doute de publier cette pépite) a corrigé les coquilles restantes (facile puisque l'impression se fait à la demande), fautes d'inattention d'une auteure épique en froid avec l'accord du participe passé (ce sur quoi je n'ai moi-même pas à la ramener).



Post scriptum. Ma critique a été lue par quelqu’un de bien informé qui m’a fait savoir que les coquilles restantes ont été corrigées. Le texte est donc clean : allez-y ! foncez ! achetez-le !

Entretien avec Aurélie Giustizia dans Le Cour(r)ier recommandé, sur BX1, le 11 octobre 2021.

« La nuit de ma naissance, les fées ne sont pas venues me voir. Elles étaient trop occupées à donner de la chance, de la beauté et de la grâce aux gens qui le méritent, aux gens qui naissent à l’heure. Couchée sur le dos, j’ai espéré me faire poudrer d’un talc perlé, mais rien de rien. Ni baguette, ni robe en crinoline, ni voix angélique. Seulement les bips stridents de mon cœur défaillant, enfermé dans une boîte d’ouate et de capteurs, au creux de mon corps mal fini. »
Lien : https://bx1.be/emission/lcr-..