Aurélie Coleen

– Max arrête !
Max ? Mais, c’est le type à qui j’ai parlé par message, ma colère monte encore lorsque je comprends que c’est son ex !
Je me jette sur lui et nous nous battons, nous tombons entre deux rangées de sièges et je me retrouve sur lui, je le tiens bien et je lui assène une pluie coups de poing quand quelqu’un m’attrape d’un coup les bras pour me retenir. J’ai juste le temps de voir Jake avant de lui en mettre une à lui aussi. Je n’ai jamais eu une montée d’adrénaline comme celle-là.
– Espèce d’enfoiré, tu ne la touches pas.
– Ferme ta gueule, elle ne t’appartient pas.
Nohella me regarde et je vois sur son visage qu’elle n’a pas envie que j’en dise plus. Je force Jakeà me lâcher.
– C’est bon !
Je roule des épaules et je lance un dernier regard vers Nohella, je n’ai pas envie de la laisser là, mais j’y suis forcé, je ne veux pas attirer l’attention sur elle. Je lance un dernier regard menaçant vers la merde qui est par terre et je descends pour aller me calmer dans les vestiaires. Je passe devant les autres et je lève la main en guise de réponse à leurs questions, je suis dans l’impasse quand Candy s’approche de moi.
– Ça va Marwan ?
– Qu’est-ce que ça peut te faire à toi occupe toi de tes affaires.
Jake me suit de près et quand j’arrive dans le vestiaire, je frappe de mon poing de rage dans un
casier.
– PUTAIN FAIS CHIER !
Je balance mon casque et je tire sur mes cheveux. J’espère qu’il sera parti quand je sortirais d’ici,
sinon je risque vraiment de l’envoyer à l’hôpital ce connard. D’où il se permet d’embrasser ma nana ? C’est ma putain de nana ! Je commence à faire les cent pas et Jake pose une main sur mon épaule.
– Hé mec calme-toi ! Qu’est-ce qu’il y a ?
– Rien ! J’étais sur le terrain et quand j’ai vu ce mec emmerder un peu trop Nohella j’ai vu rouge.
– Ce n’était pas tes affaires, pourquoi tu as réagi comme ça ?
– Laisse tomber !
En voyant la tête qu’il fait, je sais qu’il a déjà compris pourquoi j’avais réagi comme ça. Jake me connaît trop bien !
– Ne me dis pas que tu sors avec elle ?
Je pose mon front sur le métal froid du casier que je viens juste de frapper. Je suis grillé de toute façon, je ne peux pas mentir à mon meilleur pote.
– Non ce n’est pas vrai tu sors avec elle c’est ça ?
Je me remets droit et je le plaque sur le mur en face.
– Si jamais tu l’ouvres, je t’envoie à l’hôpital, elle ne veut pas que ça se sache pour le moment alors, s’il y a une bavure je saurais que c’est toi.
– D’accord d’accord ! Lâche-moi, je ne dirais rien.

Le film est lancé depuis au moins trente minutes et je m'ennuie horriblement. J'ai froid, il faut que j'attrape la couverture sur le pouf à côté de moi, j'y parvient sans trop déranger mes congénères. Je la déplie et l'étale sur moi, Théo et Scott ne font même pas attention à moi, trop concentrés sur le match de Boxe de Balboa. Je pose ma tête sur l'accoudoir et je ne peux réprimer un bâillement, je n'arriverai pas à lutter c'est sûr. Je suis dans un demi-sommeil quand je sens une caresse sur ma cheville, merde!
Scott est en train de ma toucher!
Je fais semblant de dormir et savoure le contact de sa main un moment, après tout, je me fais tripoter par le sosie de Nick Bateman. Il passe son index le long de mon pied, j'essaie de garder mon self-control car ça chatouille vraiment. Je soulève discrètement une paupière et regarde Théo, il est à fond dans le film, je risque un coup d'oeil vers Scott, je n'aurai pas dû, ce mec est magnifique. Il a une barbe de trois jours qui le rend encore plus viril avec un nez fin et des lèvres qui donnent envie de mordre dedans. Ses cheveux sont coupés court sur le côté et son un peu plus long sur le dessus.
Un mec parfait qui n'est pas gay, alléluia!
Je sens qu'il déplace mon pied doucement... Oh mon dieu! Il a posé mon pied sur son entrejambe! J'essaie de le retirer, mais il me retient fermement, un sourire se dessine sur le coin de sa bouche. L'enfoiré, il sait que je ne dors pas! OK petit malin, tu veux jouer, on va jouer!
Je fais glisser délicatement mon pied sur la bosse de son pantalon et le vois fermer les yeux bloquant sa respiration. Il me caresse délicatement lui aussi, c'est un jeux dangereux, en plus les deux vodkas que j'ai bues ne m'aident pas vraiment à arrêter.
Si jamais Théo s'aperçoit de quelque chose, ça ne va pas le faire. Je continue mon petit manège pendant quelques minutes puis Scott relâche mon pied, j'en profite pour le retirer et me mettre en boule. Je suis pliée en deux et mes jambes sont bientôt sur Théo. Le générique de fin apparaît à l'écran pour mon plus grand soulagement, il ne faut plus que cela se reproduise, nous avons été trop loin, nous ne nous connaissons pas. Je refais mine de dormir.

- C'est trop cool d'avoir regardé un vieux classique! s'exclame Théo.
- Ouai mec, c'était cool!
- Elle s'est endormie, ça ne m'étonne pas d'elle, c'est une vraie marmotte. Bon, je vais me servir un truc à boire, tu veux quelque chose?
- Ouai je veux bien un coca, s'il te plaît.

Merde, Théo se lève. Il essaie de ne pas faire de mouvements brusques et soulève mes jambes, je ne fais rien pour lui venir en aide. Je garde les yeux fermés, je ne veux surtout pas affronter Scott après ce qu'il s'est passé.
Mais dès que Théo quitte la pièce, je sens Scott bouger, j'ouvre les yeux d'un seul coup, il est juste au-dessus de moi.

- Alors ce film? me demande t-il?
- Je ne sais pas, je me suis endormie.
- Ah bon?
- Oui, je vais aller me coucher, je suis claquée, dis-je d'une voix rauque.

Il sourit en me fixant et murmure :
- Tu es certaine que tu ne veux pas rester sur le canapé?
- Non merci!
Je lui fait mon plus beau sourire et me lève.

Il se met debout lui aussi et attrape ma main pour la plaquer contre son érection. Nom d'un cochon d'Inde frisé! Respire Julia! J'essaie de dégager ma main, mais il me tiens avec force.

- Tu ne vas pas me laisser comme ça quand même?
- Si, malheureusement pour toi.

La tête de Julia sur mon torse et ses cheveux qui sentent la noix de coco m'aident à tenir le coup. Je ne trouve pas le sommeil. J'ai vraiment été con d'embarquer Théo dans mes problèmes. Même q'il portait une cagoule pour éviter d'être reconnu, je n'aurai pas dû. Maintenant Julia est fâchée contre lui aussi et je ne voulais pas que cela arrive. Je débarque et fous la merde dans leur vie tranquille, s'il ne m'en colle pas une quand nous serons tous les deux j'aurai de la chance. De toute façon ils sont beaucoup trop impliqués maintenant, c'est impossible de revenir en arrière. J'ai eu ce que voulais et même plus. Je suis lié à Julia à présent, et sans le vouloir je ressent des choses que je ne pensais plus jamais éprouver après la mort de Lana.

Je ne pensais pas que c'était possible d'aimer une autre femme. Mon cas n'est plus autant désespéré depuis que je suis arrivé ici. Chaque fois que je pose les yeux sur elle, j'ai cette sensation. Vous savez, celle qui vous attrape le cœur et vous le tord tellement c'est puissant. Mon passé est bien loi derrière moi maintenant, il faut juste que je l'enterre dans un trou profond pour ne pas qu'il resurgisse. Il ne manque plus que la vérité pour atteindre le paradis.

– Tu es merveilleuse, Sarah.

Je rougis sous ce compliment qui me réchauffe. Je me penche vers lui et pose mes lèvres sur les siennes. Sa bouche suit le mouvement. Lorsqu’il m’attrape par la taille, je me retrouve sous lui en une fraction de seconde. Il dévore mon cou.

Le feu se rallume sous ses baisers. Brent caresse lentement ma cuisse : mon souffle s’accélère. Je tire sur la racine de ses cheveux. Il grogne. Je pense que je vais avoir le droit à un deuxième round avant de rentrer chez moi.

Il allonge le bras pour attraper un préservatif avant de se redresser. Son sexe gonflé pointe devant moi. Je mords ma lèvre inférieure avec envie. Ma libido n’a jamais autant fonctionné que ces derniers jours.

Le prof fait enfin son entrée, mais personne ne daigne faire le silence et ça n’a pas l’air de le déranger. Je sens qu’il va falloir avoir un bon mental pour écouter les cours cette année. Le prof commence l’appel quand tout d’un coup un nom retient mon attention « Marwan Coleen ». Tiens ça ne serait pas? ...
Je lève le nez et je regarde dans la direction de l’intéressé qui n’est d’autre qu’un beau brun canon qui fait partie de l’équipe de football, je comprends maintenant pourquoi Helya a jeté son dévolu sur lui. Je soupire à l’avance, je ne vais pas être tranquille de toute l’année, si ma sœur lui met la main dessus, je suis condamnée à en entendre parler en plus de le supporter tous les jours...

Après une douche froide, je me retrouve à la cafétéria et mes yeux se posent sur cette petite Nohella, elle m’intrigue trop et cela me rend complètement parano. Pourquoi elle ne prête pas attention à moi ? Je ne dois pas lui plaire ! Non impossible, je plais à tout le monde.
Je vois Helya au loin et elle par contre me bouffe des yeux, c’est flippant quand même. Et son haut !
Mon Dieu, elle devrait rien mettre, ce serait pareil. Je peux voir ses petits seins de là où je suis. Je regarde encore une fois vite fait sa sœur, j’y crois pas quand même elle est si simple et beaucoup plus belle, mais soudain la vérité me frappe de plein fouet, c’est sa sœur qui me veut et pas elle.

J’ai passé la pire nuit de toute mon existence. Je n’ai pas arrêté de faire des cauchemars. Je me lève en traînant les pieds. Le vide autour de moi est insupportable. Je regarde partout, mais me rends vite à l’évidence : tout ça n’est pas un rêve, c’est réel. Je rallume mon portable dans l’espoir d’avoir des nouvelles, mais je ne reçois rien de sa part. Il faut que je prévienne mes parents. Je prends mon courage à deux mains et sélectionne le nom de ma mère dans mon répertoire.

Je ravale ma salive. Pour être mouillée, je suis mouillée ! Ma petite culotte doit même se demander ce qu’il se passe ! Ses mots m’électrisent. Sobre, je suis beaucoup moins à l’aise. Savoir qu’il peut me donner du plaisir à m’en arracher les cheveux me pousse à tenter un pas vers lui. Je pose ma paume Je ravale ma salive. Pour être mouillée, je suis mouillée ! Ma petite culotte doit même se demander ce qu’il se passe ! Ses mots m’électrisent. Sobre, je suis beaucoup moins à l’aise. Savoir qu’il peut me donner du plaisir à m’en arracher les cheveux me pousse à tenter un pas vers lui. Je pose ma paume sur sa joue. Il ferme les yeux. Quand ses paupières se relèvent, le feu et la noirceur ont pris possession d’eux. Il est chasseur ; je suis sa proie. Sans aucune retenue, il fait sauter les boutons de mon chemisier. L’air quitte mes poumons. Je suis impatiente qu’il me touche. Ses doigts traversent mon cou pour venir dessiner le contour de mes seins. Ils poursuivent leur chemin vers mon ventre qui se contracte de désir.

Je soupire, je n’aime pas le savoir dans cet état. Il est si froid et si distant, comme s’il avait honte que je le voie comme ça. Je suppose que pour lui, c’est encore plus difficile. Marwan est un homme fort et cette dépression est en train de le rendre faible. Il ne va pas tenir longtemps et j’ai si peur pour lui… Je repense à Rick. Je lui en veux tellement, à lui et cette satanée plaque de verglas... La vie est injuste, Marwan est un homme extraordinaire, il ne méritait pas de se retrouver orphelin du jour au lendemain. Surtout qu’avant la mort de son père, nous avons aussi appris qu’il avait un fils caché. J’ai toujours du mal à digérer la nouvelle, mais j’aimerais que ce petit garçon rencontre son père.

La passion prend le dessus, nous sommes comme possédés et reliés par une forme d’amour étrange. Un amour que lui seul peut me donner et dont lui seul a le secret. Nous sommes complices, mon corps est dompté par le sien. Les muscles de Marwan roulent sous mes doigts, je m’accroche ! Il me rappelle à l’ordre en me ramenant vers lui brutalement. L’orgasme est proche, sa friction devient de plus en plus rapide et il attend que je jouisse pour déverser lui aussi son plaisir. Soudain, la douce chaleur s’installe, je me contracte et sans attendre, je hurle mon plaisir qui résonne à travers la pièce, puis mon homme se lâche à son tour dans un grognement.