Aurélie Swan

Simultanément, nous croisâmes les bras dans les airs et, paumes levées vers le ciel, nous avons conjugué notre puissance, en la concentrant dans nos mains.
Il y eut une grande sphère qui encercla le champ de bataille, puis peu à peu les combattants ralentirent, les flèches et les haches furent fixées en plein vol et enfin tout se figea. (p. 186-187)

Nous pouvons communiquer avec les animaux. Plus particulièrement avec les panthères blanches avec lesquelles nous vivons en harmonie. Pour les protéger des chasseurs humains nous avons choisi de nous installer près de la vallée Falty. (p. 36-37)

Autour d’elle, les flammes dansaient. Elle qui était entourée de tant d’amis, d’alliés, se retrouvait désormais seule. Le désespoir l’envahissait tandis que l’ombre prenait le pas sur l’horizon…

Elle entendait son cœur battre dans ses oreilles, contre ses tempes, son souffle s’accéléra. Les images de sa défaite défilèrent devant ses yeux, ravivant la douleur des pertes subies.

La trahison, la mort étaient au bout du chemin. Malgré ses dons, elle n’a pas pu l’anticiper pour changer le destin. Pourtant la prophétie parlait d’une élue des dragons mettant fin au règne maléfique de la Prêtresse d’Orénor…

Que s’était-il passé ? Où s’était-elle trompée ? Ne parvenant pas à comprendre comment elle en était arrivée là, elle tomba à genou sur le froid glacial du sol auparavant immaculé et à présent tâché de sang. Le sang des siens. Versé par celle qu’elle avait tant attendue de retrouver. Par celle qui lui avait donné la vie et à présent ne semé que la mort.

Elle ferma les yeux, vaincue, prête à tomber dans l’oubli quand elle sentit un coup au creux de son ventre...

Et puis une nuit, Akil et Laska nous sont apparus pour nous expliquer la vérité afin d'empêcher à tout prix que cela ne se reproduise. Nous sommes leurs héritiers en quelque sorte. ( p. 163-164)

En l'ouvrant, je découvris le portrait de celui que je reconnus comme étant mon père dans une face et dans l'autre celui de deux bébés qui jouaient ensemble. (p. 66)

Je possédais le pouvoir de la terre. Je pouvais donc ressentir la nature et ses êtres vivants, j'étais sensible à leurs esprits et je pouvais invoquer les pouvoirs de la terre si j'en avais le besoin. Je possédais aussi le don de guérison et d'empathie. D'après Phœnix, d'autres pouvoirs dormaient en moi et pourraient se réveiller notamment à la suite du pacte pourpre faisant de lui mon lié. (p. 23-24)

Sans sourciller, la jeune femme avança d'un pas et glissa ses deux mains dans celles offertes de la déesse. A l'instant où leurs main se serrèrent, Maïwen ferma les yeux et elles furent entourées d'un halo étincelant. La jeune élue sentit les verrous en elle s'ouvrir les uns après les autres. Une vague de magie déferla dans tout son être et la souleva. Ses mains se délièrent de celle de la déesse et elle lévita dans une lumière éblouissante. Ses cheveux devinrent dorés et auréolèrent son visage. Le tourbillon de magie s'intensifia et entra en elle par tous les pores de sa peau libérant la source de son pouvoir qui répondit à l'appel. Elle ouvrit ses yeux dans lesquels des filaments d'or ondulaient puis elle vit son artefact se dessiner sur le haut de son bras.

Sélène s'approcha davantage du mercenaire, puis elle prit son visage entre ses mains. Comme la première fois où elle l'avait touché, un halo de lumière les entoura sauf que cette fois ils ne se dérobèrent pas.

– Je suis bien le roi du clan de Cylaria mais notre société n'est pas régit par les mêmes lois que celles de nos semblables. Tu l'as sans doute remarquer mais nous ne vivons pas dans les montagnes, préférant le confort et l'intimité des clairières. Néanmoins ce choix ne relève pas seulement d'un soucis de confort. Nous avons une particularité qui nous empêche de vivre avec nos semblables.
– Laquelle ? demandai-je ma curiosité piquée au vif.
_ Nous pouvons communiquer avec les animaux. Plus particulièrement avec les panthères blanches avec lesquelles nous vivons en harmonie. Pour les protéger nous avons choisi de nous installer près de la vallée Falty.
– Vous connaissez la vallée Falty ? Sursautai-je persuadée jusqu'ici que l'existence des dragons était ignorée de tous.

Ce n'était pas le moment d'être nostalgique ! Puis, je pris soin de plier ma robe blanche avant de la poser sur le lit. Cette robe que mon père avait fait faire pour l'heure où je deviendrais reine du royaume sylvestre... Un destin dans lequel j'étais incapable de me projeter. Je contemplais un instant le diadème dans le coffret à côté du sceptre et je le fermais avant de reprendre mon épée.