Petit Trailer du livre : Mirage's Memories - La dernière Cité
Il était une fois, un lointain pays fabuleux, au paysage fantastique, merveilleux. Une cascade, à l’écume d’un blanc pur, se jette dans I le lagon émeraude entouré d’une verdure chatoyante. Des arbres feuillus, verdoyants, des fleurs colorées et odorantes, des petits animaux qui courent en tous sens. Serait-ce le paradis ? Le son d’un tambour se propage dans l’atmosphère feutrée. Des voix chuchotent. Un groupe d’indigènes discute auprès d’un feu. À l’abri derrière des broussailles, Sokorie, aventurière reconnue dans le Royaume d’Adalmar, est là et tend l’oreille.
Le réveil sonne et te réveille en sursaut. D’un geste brusque, tu l’éteins. Tu as mal dormi. Quelque chose ne va pas. Ton front L est trempé de sueur, tu es essoufflé(e), comme si tu venais de courir. C’est alors que ce rêve étrange te revient en mémoire : celui de la petite fille et de ces étranges cavaliers noirs. Et quel rêve ! Les yeux encore lourds de fatigue tu te rends dans la cuisine. Rien de mieux qu’un bol de chocolat chaud pour se mettre en route.
"Mirage...
Mémorable cité".
Son nom venait de rentrer dans l'histoire.
Qui aurait pu croire que dans cette ville au nom si désespéré, se cachait en réalité, le coeur même de l'espoir de toute une humanité déchue?"
Spacieuse, avec de grandes baies vitrées décorées de lourds pans de velours, une immense table ronde se trouvait en son centre. Le sol était couvert d’une moquette épaisse. Tout semblait indiquer une certaine opulence, pourtant, il n’en était rien. La véritable richesse, la plus noble de toutes, venait de l’eau. Source de vie, ou plutôt ici-bas de survie, elle était rare, précieuse. La moindre gouttelette concédée par la nature était stockée, emmagasinée, redistribuée avec précaution en évitant tout gaspillage inutile pouvant conduire la Cité au désastre.
« Une lueur blanche hachure l’horizon chargé de nuages sombres qui n’apportaient aux hommes qu’une maigre fraicheur, triste distinction d’un espoir fugitif. L’air se chargea de particules électriques. La cité embauma un instant la terre humide.
Un autre claquement.
Une autre lueur.
Une rafle. Un râle céleste. Une rage charnelle.
Voir éclater ces embonpoints chargés. Les admirer déverser une bonne fois pour toute leur cargaison vitale. Sentir le rideau du ciel se déchirer jusqu’à eux. »
Orianne… sans amour, la vie est un soleil sans éclat, un horizon sans couleur, une terre sans saveur !
« Les yeux perdus dans le vide, Orlane regardait la tombe de sa mère. Elle ne prêtait attention à rien d’autre qu’aux battements affolés de son cœur. Des souvenirs lui revenaient en tête au rythme lancinant d’une mélodie datant d’après son père du Monde Ancien, que sa mère, de son vivant, ne cessait de chanter.
Aussi loin que remonte ma mémoire
Les souvenirs accourent par milliers.
Ces mots si doux, ceux que tu murmurais.
Tu feras toujours partie de mon histoire.
Loin de ton amour et de ta lumière,
Je me suis perdue dans ce désert.
Je t’en ai tant voulu de m’avoir laissée
Pourtant, je n’ai pas cessé de t’aimer »
Sans amour la vie est un trésor enfoui que l’on ne découvre jamais.
Oui, il fallait être fort, et Andrew possédait toutes les qualités requises pour se tenir en leader. Il avait mené leur petit groupe rebelle avec intelligence et stratégie, ce qui leur avait permis de quitter la Forteresse en toute discrétion, mais surtout en un seul morceau. Grâce à lui, ils s'étaient défaits de l'emprise du despote et se retrouvaient là, à quelques kilomètres à peine du cœur même de la rébellion : Mirage, la dernière Cité des Hommes.
« Ainsi se trouvait être Mirage : Cité irrémédiablement pleine d’espérance, souffrant dans sa chair de ne savoir mieux protéger ses enfants.
Mirage, dernière des Cités.
Dernier centre de rébellion.
Dernière perspective pour la Terre de retrouver la paix.
Comme dans ces écrits, elle plie mais ne rompt pas.
Seule, au milieu du désert.
Seule face à Amos.
Seule... mais libre !
Pour Andrew, cette cité représentait tout cela en même temps. »