On aurait cependant tort d‘imaginer que [la relativité] ou toute autre théorie puisse réellement se substituer a l‘œuvre monumentale de Newton, dont les idées puissantes et inspirées conserveront indéfiniment leur portée irremplaçable en tant que fondement de toute notre structure conceptuelle moderne dans le domaine de la philosophie de la nature.
Quels sont donc ces fantômes puissants que nous appelons l’espace et le temps, sans lesquels nous ne saurions concevoir notre monde ? Qu’est-ce que cette essence mystique, la matière, qui existe en nous et autour de nous et revêt tant de formes extraordinaires ; qui est à la fois le maître et le serviteur de l’esprit, et tient dans la hiérarchie de l’univers un rang éminent en tant que premier instrument de la création divine ? Et qu’est-ce que ce plus vif des messages célestes, la radiation, qui bondit à travers l’immensité vide de l’espace avec la vitesse de l’éclair ? (Avant-propos page 12)