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Critiques de Bapsy Sidhwa (11)
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La fiancée pakistanaise

Véritable pépite... coup de coeur redécouvert dans ma bibliothèque...



Les grands tris de nos rayonnages sont souvent émotionnants... car l'air de rien, c'est comme si nous revisitions nos vies... On retrouve des ouvrages choisis, aimés et simultanément tel ou tel souvenir de l'époque remonte , et nos centres d'intérêt du moment...!



Ce roman acquis en 1996 est un texte très fort d'une auteure pakistanaise, toujours fortement engagée dans la cause des femmes. Dans cette fiction,

elle nous raconte l'histoire violente de l'Inde dans les années 1947, la naissance du Pakistan, les massacres interethniques...les différences gigantesques d'existence entre les "gens des plaines" et "les gens des

montagnes"...



On débute le récit avec le petit Quasim, enfant des montagnes du Kohistan,à qui son père annonce à la fois qu'il va le marier avec une jeune fille ( en règlement d'une dette du futur beau-père), et lui offre un fusil. Le petit Quasim, tout juste âgé de 10 ans , est surtout sensible au fusil... dont il est très fier !!!



Quasim ... au fil du temps fondera une famille avec cette jeune fille, mais il les perdra brutalement... Désespéré, perdu, il quitte ses montagnes chéries... rejoindra Lahore, sauvera une petite fille,Zaïtoon... où ses parents sont massacrés lors d'une attaque sauvage, alors qu'il est dans un train pour rejoindre la ville...Il rencontrera un couple qui deviendra ses amis, l'aideront à élever, prendre soin de la petite orpheline !







Des années plus tard, trop nostalgique de ses montagnes natales, Quasim repart au village, avec sa fille adoptive, pour lui faire connaître sa terre, et la marier à un homme de sa tribu...

le drame, la violence, le choc de culture et d'usages surgiront immédiatement.. ils vont emmener cette très jeune fille vers une vie quotidienne cauchemardesque..tout près de la mort...

De nombreux rebondissements... d'une rare violence, dans ce lieu montagneux... complètement coupé du monde...Je n'en dirai pas lus...juste qu'une lueur d'espoir finit par pointer son nez !!



"Avec l'instinctive clairvoyance des damnés, elle devinait la sauvagerie des gens qu'elle venait de rencontrer. Elle savait que la pauvreté et l'âpreté de leur lutte pour la vie les avaient faits ce qu'ils étaient, et son âme se révoltait à l'idée qu'à partager leur vie, elle ne pourrait que devenir pareille à eux. [ p. 180 / Actes Sud, avril 1996 ]

.

Comme dans tout pays aux soubresauts politiques, ou en conflits multiples... les premières victimes sont en premier les femmes... en plus des mentalités primaires et sexistes des pays ou des régions coupées de la civilisation !!



"Elle doit l'avoir cherché ", n'était-ce pas ce que Faruk avait dit ? Partout dans le monde, depuis toujours, les femmes cherchaient à se faire assassiner, violer, exploiter, réduire en esclavage, engrosser, battre, brutaliser et déshériter. C'était une loi de la nature, une loi immuable. Qu'avait fait la jeune montagnarde pour mériter cet horrible châtiment ? "[p. 261 ]



Une lecture bouleversante..., captivante, qui m'a de surplus appris de nombreux éléments de l'histoire complexe de l'Inde et du Pakistan. Cette auteure a une oeuvre prolixe... mais il n'existe en traduction française que deux ouvrages édités par Actes Sud...que nous remercions toujours, en passant...pour leur catalogue extraordinaire !



J'ai repéré avec joie que ma médiathèque possède le deuxième roman traduit, "Mister Candy" (1999) que je vais emprunter dès aujourd'hui !!
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Mister candy

Une déception quasi inévitable...après avoir été captivée, emportée

d'enthousiasme pour le second texte de cette auteure, traduit par Actes Sud [1999] "La Fiancée pakistanaise"... déception qui n'est mesurable qu'à l'aune de mon coup de coeur pour ce dernier...



"Mister Candy" est intéressant mais trop de longueurs, ou du moins une impression statique, de non-mouvement, pas de véritable action;

seulement les observations de la vie quotidienne indienne d'une petite fille, Lenny, atteinte d'une polomyélite, malformation qui l'aura fait atrocement souffrir, alors qu'on essayait de l'appareiller. ..

Cette petite fille ralentie par ce "handicap" développe par ailleurs une

certaine maturité, et un sens de l'observation aiguë !...Et la narration se fait

à des âges différents...



Pour Lenny, Lahore est comme un passionnant théâtre, riche en détails, usages pittoresques dont certaines, à l'insu de l'enfant, sont déjà annonciateurs des menaces qui pèsent sur une ville où se côtoient pour le meilleur - puis pour le pire - une multitude d'ethnies et de religions différentes.



"L'heure, douloureuse, va bientôt sonner qui verra la partition de l'Inde et la création du Pakistan, mais aucune des grandes figures politiques de l'époque - pas même ce fameux Gandhi à l'étrange regard que sa mère lui fait approcher un jour - ne saurait durablement détrôner dans les pensées de la fillette les personnages familiers qui fascinent son enfance"



Mais si la narratrice est cette petite fille qui grandit et assiste aux multiples bouleversements de son pays... le titre de l'ouvrage, "Mister Candy" fait référence à un personnage, haut en couleurs, qui traverse l'enfance de Lenny, conteur sans pareil et "spécialiste en ragots" !!! , marchand de glaces , l'été, et oiseleur, l'hiver !!...



Je suis toujours très triste, et en colère contre moi lorsque j'abandonne un livre [*ce qui est relativement rare, heureusement !]...Cette déception présente n'est pas définitive, elle pourrait évoluer aisément... à un autre moment...



Là, j'étais tellement sous l'enthousiasme entier de ma lecture de "La Fiancée pakistanaise" que je me suis réjouie d'emprunter sur la lancée[ à la médiathèque ] son précédent roman, "Mister Candy" [1997], mais nous n'étions pas dans le même rythme, ni dans une quelconque dynamique, mais plutôt dans une suite d'observations, constatations sociales, politiques , religieuses...





Je l'emprunterai de nouveau dans le futur, car ce livre de qualité reste très précieux, ainsi que fort instructif pour tous les passionnés d'Histoire, et plus spécifiquement de l'histoire très complexe de l'Inde...

J'ai ainsi fait connaissance et appris beaucoup de la personnalité de Jinnah, le fondateur du Pakistan (en 1947), personnage charismatique et très respecté , qui était en désaccord avec Nehru.

la postérité semble avoir été ingrate et assez "mensongère" à son égard... ce qui semble être la conviction de notre auteure, Bapsi Sidwa...



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La fiancée pakistanaise

Un montagnard, exilé à Lahore à la suite de la mort de sa femme et de la partition de l'Inde et du Pakistan, recueille une jeune orpheline. A ses 16 ans, nostalgique, il la marie à un homme de sa tribu. Ce sont 2 mondes qui se heurtent : celui violent et fier de la montagne, l'autre policé et éduqué de la ville.

Le roman fait pénétrer le lecteur d'abord dans l'intimité des femmes musulmanes de Lahore, dans les arrières-cours, libres des hommes et où elles règnent sans partage. C'est ici qu'a lieu l'éducation domestique des jeunes filles, entre mariage et ragots. C'est aussi le temps des assassinats et des troubles politiques dans une jeune nation qui se cherche entre tradition et aspiration à la modernité (même si une fille à l'école c'est pas trop trop bien vu). Puis la découverte des tribus montagnardes, fusils et fierté en bandoulière, où être une femme signifie la soumission totale. Le "déshonneur" est largement puni par la mort de celle qui aurait osé poser les yeux sur un autre homme que son mari. Même avant le mariage... Le lecteur comprendra aisément que la romantique vision du mariage cultivée par les femmes de Lahore se heurtera violemment au granit des montagnes de l'Indus...
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Mister candy

En 1944, à Lahore, Lenny, une petite fille parsie touchée par la poliomyélite, est heureuse. Elle raconte ses bons moments, entourée de ses parents, son ayah, Marraine, Mister Candy, ce drôle de marchand de glace qui drague constamment son Ayah. Mais, en 1947, cette vie tranquille est bouleversée par la multiplication des heurts entre différentes communautés, musulmane, sikh et hindoue. Un nouveau pays est en train de naître, le Pakistan.

Beau récit d’une fillette raconté par un esprit mûr. Serait-il un peu autobiographique ? En tout cas, on prend plaisir à découvrir ce monde cosmopolite. Malheureusement, tout n’est pas joyeux, les peuples se déchirent encore sur leurs différences… Une auteur à découvrir absolument !
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La fiancée pakistanaise

"La fiancée pakistanaise" de Bapsi Sidhwa (344p)

Ed. Actes Sud

Bonjour les fous de lectures..

Avec cette lecture, je valide une auteure pakistanaise pour mon défi.

Cette histoire se passe à la fin des années 1940.

Le pakistan ne fait plus partie de l'Inde, il a acquis son indépendance de haute lutte.

Hélas, rien ne reste facile pour les habitants, du joug des anglais, ils sont passés à celui des véreux et corompus qui les gouvernent.

De nombreuses guerres interethniques font rage dont celle entre les gens de plaines et ceux des montagnes.

Quasim est un enfant des montagnes qui a fui sa région en espérant mieux vivre ailleurs. Il a perdu sa famille lors d'un masacre et a pris sous son aile Zaaïton dont la famille a également disparu.

Ils vont vivoter des années dans la pkaine.

Mais Quasim a la nostalgie de ses montagnes et quand Zaaïtom entre dans l'adolescence, il décide le la marier à un homme "de chez lui", de sa tribu.

Pour la jeune fille l'enfer va commencer ...

Contrairement à ce que son titre pourrait laisser imaginer, ce livre n'est pas un roman à l'eau de rose style "bollywood".

Outre l'histoire assez attractive, on y évoque surtout la condition des femmes en grande partie musulmanes dans le Pakistan de l'époque.

Leur soumission , le peu de valeur qu'elles représentent aux yeux des hommes, les violences qu'elles subissent que ce soit morales ou physiques.

Et cela en contraste avec la vie de femmes américaines qui affichent leur liberté.

Roman intéressant du point de vue historique *

Roman glaçant du point de vue humain.

Très bon "Page turner"

En 1991, Bapsi Sidhwa a reçu le "Sitara-I-Imtiaz", distinction nationale au Pakistan.
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La fiancée pakistanaise

Quasim habitait un pays montagneux, le Kohistan.



Son père le maria à l’âge de 10 ans à Afshan 14 ans, la fille d’un ami. Ils eurent beaucoup d’enfants, tous moururent ainsi que Afshan. Quasim se retrouva seul de sa famille. Un homme de son clan persuada Quasim de descendre dans la plaine à Jullundur. Il lui trouva un travail de gardien dans une banque anglaise. En 1947, les terres chaudes et fertiles du Panjab furent déchirées en deux territoires : hindou et musulman, Inde et Pakistan. Ce fut l’exode de milliers de musulmans vers l’ouest dont un train fût attaqué par des sikhs. Banalisée par le carnage de plus d’un million de gens, la mort était devenue routinière et quotidienne. Tuer était facile. Quasim sauta du train et couru dans l’obscurité. Une petite fille orpheline courût. Quasim prit de pitié la recueilli et l’adopta. Il lui donna le nom de Zaïtoon.



Dans un camp de réfugier à Lahore, Quasim rencontra Nikka et son épouse Miriam à qui il confia la garde de Zaïtoon.



Quasim rencontra à Lahore son cousin Misri Khan un Kohistanais. Ils furent d’accord pour donner en mariage Zaïtoon au fils de Khan, Sakhi, En vue du mariage, Zaïtoon et son père partirent à la montagne Kohistannaise. Dès le tout début du mariage, Zaïtoon ne pouvait accepter d’être asservie par son mari et s’enfouilla seul dans la montagne pour rejoindre Lahore et y retrouver une vie plus paisible.



Le roman décrit essentiellement la condition de la femme au Pakistan majoritairement musulman.



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La fiancée pakistanaise

Né en 1910 au Kohistan, une région du nord du Pakistan actuel, Qasim a quitté ses montagnes après la mort de sa femme et de ses enfants. En 1947 il échappe à un massacre inter-religieux de la Partition et recueille à cette occasion une fillette dont les parents ont été assassinés. Il l'adopte et la prénomme Zaïtoon, comme sa propre fille disparue. A Lahore, Qasim se lie d'amitié avec Nikka et Miriam. Le couple n'a pas d'enfant et Zaïtoon va être comme une fille pour eux aussi.



Zaïtoon grandit heureuse. Lorsqu'elle atteint 16 ans Qasim, qui a toujours gardé la nostalgie de ses montagnes, la donne en mariage au fils d'un cousin. Séparée de ceux qu'elle aime elle découvre une vie rude. Alors que l'organisation tribale paraît menacée par l'avancée du monde moderne sur leur territoire, les hommes des montagnes se replient sur une application rigide des traditions. Sakhi, le mari de Zaïtoon, considère que son honneur serait bafoué s'il ne dominait pas sa femme aux yeux de tous.



Ici le faible opprime le plus faible. Les perdantes sont toujours les femmes. Bien peu de solidarité entre elles. Sous les coups on se range vite du côté du manche. Zaïtoon n'est certainement pas une rebelle. Elle accepte le choix de son père et est prête à beaucoup pour plaire à Sakhi mais, parce qu'elle vient de la plaine et de la ville, elle symbolise pour cet homme aigri la modernité qu'il faut mettre au pas.



Je n'ai pas trouvé que ce roman soit très bien écrit (ou est-ce un problème de traduction ?). D'un paragraphe à l'autre il y a des changements de temps qui m'ont surprise. Cependant je l'ai lu sans difficulté car il s'y passe plein de choses. L'histoire de Zaïtoon est un prétexte pour tracer un large portrait du Pakistan de cette époque.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Mister candy

L'histoire se déroule à Lahore, des dernières années de la seconde guerre mondiale à l'indépendance (1947). La narratrice, Lenny, est une petite fille parsie. Les parsis sont des zoroastriens, adorateurs du feu, originaires d'Iran et qui ont émigré en Inde au début du Moyen-âge, au moment de l'islamisation de leur pays d'origine. Lenny est toute jeune. Elle a huit ans au moment de l'indépendance. Bapsi Sidhwa est née en 1938 et ce roman est (au moins en partie) autobiographique.



Atteinte de la poliomyélite quand elle était bébé, Lenny est restée légèrement handicapée et de santé fragile aussi ne va-t-elle pas à l'école. Le résultat est une grande liberté. Elle est confiée à la garde de son ayah (sa nounou) avec qui elle passe ses journées, entre les quartiers des domestiques et le jardin de la Reine. Ayah est une belle jeune femme de 18 ans aux nombreux prétendants dont Masseur et Mister Candy, le vendeur de glaces. Lenny est le témoin de leurs stratégies de séduction.



Lenny grandit dans une société mélangée. Les amis d'Ayah sont musulmans, hindous ou sikhs. A la maison ses parents reçoivent des anglo-indiens et des couples mixtes. Petit à petit, alors que l'indépendance approche, tout cela va voler en éclats. L'annonce de la Partition, les tractations pour fixer le tracé de la frontière entre Inde et Pakistan entraînent tensions et désaccords entre les amis d'hier :



"C'est soudain. Un jour, tout le monde est soi-même -et le lendemain, ils sont hindous, musulmans, sikhs, chrétiens".



La violence n'est pas loin. La situation va servir aussi à certains à régler des conflits personnels. C'est là que se noue le drame du livre.



J'ai beaucoup aimé ce roman. Les événements sont vus à travers le regard d'une enfant qui ne comprend pas tout ce qui se passe et qui imagine des explications erronées, ce qui est amusant. Mais la petite Lenny peut aussi être très clairvoyante. Ces événements extraordinaires se croisent avec ce qui fait la base de la vie de Lenny : les soins médicaux, les visites à la famille proche : Cousin, Marraine... Bapsi Sidhwa s'est très bien mise (ou remise) dans la peau de sa jeune narratrice.
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La fiancée pakistanaise

Une histoire magnifique et violente de courage, d'honneur et de jalousie, à Lahore et dans les montagnes sauvages du Pakistan à la suite de la partition de l'inde et du Pakistan... Hindous et musulmans, massacres, l'histoire compliquée du départ des anglais et du partage entre les deux pays est évoquée et sert de très belle toile de fond à une histoire familiale délicate, faite d'amour et de blessures, autour de Zaïtoon. Après Lahore où elle passe une enfance heureuse, elle arrive dans les hautes montagnes de son père, pays fier aux traditions abruptes, pour être mariée à un beau jeune homme. Mais ce ne sera pas une histoire facile, et la condition de la femme pakistanaise est largement évoquée au travers de la saga de Zaïtoun si naïve et attachante. Tous les personnages sont passionnants, plus ou moins esquissés mais joliment, sans parti pris, et j'ai vécu avec eux une aventure puissante.
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La fiancée pakistanaise

j'ai vraiment envie de lire ce roman. Je suis intéressée par la culture pakistanaise surtout ce qu concerne les traditions et les mariages
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La fiancée pakistanaise

C'est dans les rudes montagnes du Kohistan, au pied de l'Himalaya, que Qasim grandit, se marie, construit son foyer et élève ses trois enfants. Mais la maladie lui ravit sa famille et, inconsolable, il décide de quitter ses montagnes pour aller travailler dans la plaine, loin de ses racines. En 1947, la Partition l'oblige de nouveau à l'exil et c'est sur la route du tout nouveau Pakistan qu'il adopte une petite fille dont les parents n'ont malheureusement pas échappé au massacre. Arrivés à Lahore, ils sont pris en charge par un couple ne pouvant pas avoir d'enfant, Nikka et Miriam. Grace à l'amitié de Nikka, Qasim jouit d'une certaine aisance financière et sa fille Zaïtoon grandit dans un foyer aimant, va à l'école et dispose d'une certaine liberté d'action. Lorsque Zaïtoon atteint ses 16 ans, son père la promet en mariage à un montagnard, seul, selon lui, capable de garantir le bonheur de sa fille. En effet, pour Qasim, rien ne peut égaler la vie dans les montagnes et c'est le coeur serein qu'il laisse sa citadine de fille en plein coeur du Kohistan, avec un rude inconnu devenu son mari.



La fiancée pakistanaise est un roman rude qui démontre à quel point les femmes sont si peu libres dans certains pays ! Suivre aveuglément les ordres de son père (surtout lorsqu'il s'agit de lier le reste de sa vie à un homme que l'on n'a jamais vu!), puis ceux de son mari, ne pas donner son opinion en public, ne surtout pas rencontrer les yeux d'un homme, encore moins lui parler et si on peut rester cloitrée chez soi, c'est encore mieux !! Si à cela on ajoute l'honneur exacerbé des hommes qu'un rien offense, la femme n'a qu'à bien se tenir ! En tant que femme occidentale, je ne peux qu'être révoltée à la lecture de ce roman. Certes, l'histoire se déroule il y a plus de 50 ans mais les choses n'ont malheureusement que peu évolué dans une région où les Talibans exercent leur pouvoir !



Bapsi Sidhwa dépeint avec justesse et précision un Pakistan peuplé de personnages attachants et courageux et nous emmène dans la merveilleuse région du Kohistan où les montagnes sont grandioses, les cours d'eau glacés, le soleil chaud et apaisant, les sentiers inexplorés et la nature intacte à peine écorchée par de toutes nouvelles routes. Mais cette beauté sauvage semble bien peu attrayante considérant les habitants rudes, sauvages, harnachés de fusils et prêts à tout pour que l'honneur des hommes reste intact même si, pour cela, des femmes doivent être sacrifiées.



Un roman à lire, ne serait-ce que pour se rappeler de la chance que nous avons de vivre en Europe !!
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