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Citations de Bec McMaster (41)


Quand il était devenu évident qu’elle n’avait plus rien à faire à Whitechapel, elle avait supplié sa sœur, Honoria, de la laisser saisir cette occasion. Elle l’avait implorée pendant des semaines de la laisser retourner à son ancienne vie, et de tenter de décrocher un contrat d’esclavage. Curieusement, elles avaient trouvé un allié inattendu en la personne de Leo Barrons, son demi-frère. En tant qu’héritier du Duc de Caine, Leo ne pourrait en aucun cas révéler la vérité sur leurs liens – et sur sa propre illégitimité – mais il avait proposé de la prendre comme pupille. Lena s’était empressée d’accepter et de lui témoigner sa reconnaissance. Quand son père était encore en vie, ils avaient côtoyé le monde de l’Echelon, mais aujourd’hui, avec un gardien aussi puissant que Leo, elle était totalement adoptée. Pourtant, elle ne s’était jamais sentie aussi seule.
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Elle avait entendu parler des mécaniques, ceux qui troquaient leurs années de service au sein de l'Echelon contre des membres biomécaniques ou des organes à mécanismes. Cantonnés en ville dans des enclaves inondées de vapeur, on les traitait à peine mieux que des animaux. On ne pouvait faire confiance à un homme qui était à moitié fait de métal. En effet, de nombreux aristocrates de l'Echelon argaient qu'en se greffant des membres mécaniques il se rabaissaient à un niveau plus bas que celui d'humain et que, par conséquent, ils n'avaient plus les mêmes droits qu'un homme à part entière.
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Ces années passées en cage lui avaient appris à tenir en laisse la bête qui vivait dans son corps, à contenir sa colère. Il l’enfermait soigneusement derrière de solides barreaux de fer – un rappel de la cage dans laquelle il avait passé tant de temps. Personne ne pouvait entrer là-dedans. Jusqu’à l’arrivée de Lena dans sa vie. Elle avait failli le rendre fou. Ce n’était qu’un jeu pour elle, un flirt, des taquineries. Une manière de tester sa féminité bourgeonnante sur quelqu’un avec qui elle pensait pouvoir se comporter en toute sécurité. Mais il n’était pas quelqu’un de sûr. Et il n’était pas du genre à se livrer à des jeux quelconques. Après deux années passées à vivre ainsi, les bords de sa cage avaient commencé à se corroder. Si Blade avait percu l’agitation de la bête en lui, si Honoria aussi….alors à quel point avait-il frôlé la perte de contrôle ? Depuis combien de temps le surveillaient-ils ? Depuis combien de temps ne lui faisaient-ils plus confiance ?
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Cela faisait des mois qu’il ne l’avait pas vue. Des mois que son visage s’estompait dans son esprit et menaçait de disparaître entièrement. Et la voilà, plus belle et plus vibrante que jamais, sa jupe rouge étalée sur le sol comme une mare de sang. Le désir et l’avidité qui le consumèrent aussitôt teintèrent ses yeux d’une couleur dorée de loup. Sa vue d’aiguisa et il fut en mesure de saisir en détail le moindre petit cheveu qui tombait sur ses épaules, la moue de ses lèvres, la lumière qui se reflétait sur l’extrémité de ses cils. Elle est à moi, gronda la créature au fond de lui.
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Lena hurla contre la paume de la main qui la bâillonait tout en continuant de donner des coups au tibia de son ravisseur. Le sourire de prédateur de Will s’effaça. Il avait bien eu l’intention de lui faire un peu peur, mais la terreur qui émanait d’elle réveilla tous ses instincts les plus dangereux.
-Chut, murmura-t-il contre son oreille, la faisant frissonner. Lena, c’est moi. C’est Will. La nervosité la quitta subitement qu’il dut la retenir contre lui. Elle se tourna avec un sanglot, et posa la tête contre son torse. Elle haleta, à l’étroit dans son corset, et enfonça ses doigts dans sa chemise, tout près de son cœur. Will se figea, la main en suspens au-dessus de ses cheveux. Qu’est-ce qui avait bien pu l’effrayer autant ? Ce n’était certainement pas son propre comportement ; à sa manière de s’effondrer contre lui, elle avait dû s’attendre à quelqu’un d’autre. Cette pensée lui fit voir rouge. Les poils se dressèrent sur sa nuque et un grognement monta dans sa gorge.
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Il se glissa en silence dans la pièce et se retrouva dans un petit salon plongé dans la pénombre. Le clair de lune qui filtrait par la fenêtre illuminait les cheveux brillants de la duchesse de Casavian. Elle était collée contre une porte communicante, la tête penchée, comme si elle écoutait.
-Tu cherches quelque chose ?
Un léger cri de surprise s’échappa de ses lèvres. Elle pivota et lui jeta un regard glacial.
-Ou quelqu’un ? Il s’appuya contre la porte fermée et croisa les bras.
-Ca ne te regarde pars, Barrons.
Elle s’approcha furtivement de lui, la chair blanche de son décolleté exposée de manière aguicheuse. Un stratagème, bien sûr, destiné à attirer les regards masculins, pour les écarter de ses mains. Il n’avait jamais été si bête. Cette femme était dangereuse, et Leo le savait. Rien ne lui plairait plus que de le voir mort, lui ainsi que le duc de Caine, et regarder leurs Maisons tomber dans l’oubli. Malgré tout…le spectacle était tentant.
-Ote-toi de mon chemin, ordonna-t-elle. Elle fit encore un pas en avant et ses jupons frôlèrent les chevilles de Barrons. Comme si elle pensait qu’il allait lui obéir.
-Pourquoi ? (Leo s’avança à son tour. Elle leva le menton). C’est une nuit magnifique et tu es une femme magnifique. (il tendit la main pour désigner la pièce avec un sourire railleur). Et nous sommes tout seuls. Le geste fut rapide. Il lui saisit le bras et le clair de lune illumina la poignée incrustée d’une dague. Leurs regards se croisèrent. Elle n’affichait aucun signe de confusion. Rien d’autre que le haussement d’un sourcil. Une princesse de glace .
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Aramina retint son souffle.
-Ne t’imagine pas que je suis moins dangereuse pour autant.
-Ca ne me viendrait pas à l’esprit, murmura-t-il.
Son parfum lui monta aux narines. De la cannelle épicée. Séduisant. Presque assez pour lui faire desserrer son emprise et coller son corps au sien.
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Lynch se redressa.
-Retrouvez les humanistes (le prince tourna les talons et se dirigea vers la porte). Rapportez-moi leur tête. Quand les portes claquèrent derrière le prince et ses hommes, Barrons poussa un profond soupir.
-Bon, dit-il, ça s'est bien passé, il me semble. Il ne s'est pas trop inquiété de savoir qui a abattu Colchester. Lynch s'agenouilla et eflleura le bout de tissu. Le sang macula ses doigts et une sensation de chaleur tourbillonna derrière ses paupières.
-Ils lui ont sûrement épargné cette peine. Il lécha son doigt. Le goût explosa sur sa langue, l'extase d'une soif longtemps refoulée. Sa bouche s'assécha et il dut se forcer à calmer les réactions de son corps. D'après le faible parfum du tissu, il déduisait que celui-ci avait appartenu à une femme.
-Qu'est-ce que vous avez découvert ? Lynch frotta la traînée de sang entre ses doigts. L'odeur de résidus de poudre lui parvint aux narines.
-Un mystère. (il releva les yeux). Il y avait quatre personnes dans cette pièce. Colchester, deux loups-garous et celle-ci. Une humaine.
-Où est le mystère ?
-Celle-ci....Celle-ci était l'humaniste, déclara-t-il. Celle qui a tiré le coup de feu. Et il avait bien l'intention de lui mettre la main dessus.
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Honoria ! Il n'eut pas besoin de la prévenir. Elle releva son visage. Une silhouette indistincte était accroupie sur le rebord du toit et humait l'air. Les griffes enfoncées dans la gouttière, son corps pâle et nerveux se pencha en avant quand il sentit son odeur. Honoria sentit ses poils se dresser sur sa nuque et un frisson glacé la parcourir. Une peur primitive chassa ses dernières brides de désir. Elle resta là, le souffle coupé, partagée entre l'envie de s'enfuir et l'incapacité de bouger d'un millimètre. Quand il huma son parfum, ses yeux rouges s'agrandirent de plaisir. Il ressemblait...presque à un sang bleu, mais qui aurait muté de manière absolument horrible. Chauve, sa peau blanchâtre était recouverte de plaques squameuses et sa bouche ouverte laissait apparaître une série de dents pointues. Elle comprit soudain ce dont il s'agissait. Et poussa un hurlement.
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Elle lui jeta un petit coup d'oeil.
-Vous me dévisagez.
-Peux pas m'en empêcher, répondit-il. T'es faite pour être dévisagée.
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-Un baiser. Pour les carnets. Tu as promis et j'ai rempli ma part.
-Ah, mais il y en a deux, non ? J'ai promis un carnet en échange d'un baiser. (tout ça l'amusait fichtrement trop). Et t'y connais que dalle quand il s'agit d'embrasser un homme, ma belle.
Honoria releva la tête en fronçant les sourcils.
-Ca n'a pas eu l'air de te gêner. Ca parait assez simple. J'appuie ma bouche contre la tienne et tu me malmènes.
Il serra les poings dans sa chevelure avant de la relâcher. Une lueur dangereuse passa dans es yeux.
-C'est ce que tu penses ? Tu crois que je suis qu'un tas de chair qui s'attaque à une colombe comme un chien en chaleur ? (il fit glisser sa main sur sa gorge). Laisse-moi te dire une chose. J'ai plus d'un demi-siècle. Ca fait un max de temps pour m'entrainer, Honor. (un sourire envahit lentement son visage). Maintenant, t'es dans la mouise.
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Les pays scandinaves étaient gouvernés par les loups-garous ; les Etats germaniques les contrôlaient et les utilisaient dans l'armée. Mais les sang bleu et les loups-garous ne se mélangeaient pas très bien. Cependant, quand l'Echelon était arrivé au pouvoir, la première chose qu'il avait faite fut de s'attaquer aux clans de loups écossais et de détruire la plupart d'entre eux à Culloden. (....).
-D'où vient-il ? Demanda-t-elle.
-Il a été vendu par sa mère dès qu'il a montré les premiers signes de transformation, expliqua Blade. Je l'ai découvert sur une scène, dans l'East End, enfermé dans une cage. Ils lui donnaient des coups de couteau pour essayer de l'enrager afin de distraire le public. Il devait avoir quatorze ou quinze ans. Il était brisé.
-Je croyais que c'était l'ennemi naturel des sang bleu ?
-Un ennemi est ce que tu en fais. La seule raison pour laquelle les sang bleu et les loups-garous ne s'entendent pas, c'est parce que les loups-garous sont les seuls à pouvoir mettre un sang bleu en pièces, et sans effort. Ils sont une menace, dit-il, avant d'ajouter doucement : Et j'imagine que j'aime pas trop les cages. Je pouvais pas le laisser là, à me regarder avec ses yeux jaunes et sauvages.
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Elle en vaut pas la peine. Blade savait pertinemment pourquoi son lieutenant manifestait un tel dégoût. Will méprisait la plupart des femmes ou les évitait carrément. Après que sa mère l'avait vendu pour cinq livres, il les maudissait toutes jusqu'en enfer. Et puis, ensuite, il y avait eu cette confusion, deux ans plus tôt, quand les deux hommes avaient passé leur accord concernant l'alimentation. Will était un jeune mâle dans la fleur de l'âge, avec peu d'expérience sexuelle, voire aucune. Les moments où il offrait subsistance à Blade l'avaient profondément secoué, et avaient fait naître en lui des sensations auxquelles il n'aurait jamais été enclin. Il avait fallu un moment à Blade pour comprendre ce qui se cachait derrière la manière soudaine dont son lieutenant se mettait à éviter son regard. Puis, il y avait eu cette soirée désastreuse, quand Will avait fait un geste vers lui et avait brisé toutes les règles. Ils avaient résolu le problème.
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Malgré ses préjugés, elle se surprit à le dévisager avec curiosité. Les seuls sang bleu qu'elle avait connus appartenaient à l'Echelon ; nés dans les Grandes Maisons, ils se voyaient proposer de l'hémoglobine contaminée au cours de rituels de sang qui se déroulaient lors de leur quinzième année. Seuls les membres de très bonnes familles ou des plus influentes étaient autorisés à accéder à ces rites, mais les accidents étaient évidemment inévitables, quand on sait que le virus pouvait se propager par la moindre égratignure ou la moindre goutte de ce fluide vital. Blade lui-même était considéré comme un sang bleu renégat, un hors-la-loi au statut non reconnu et dont l'existence même était une insulte. Si l'Echelon avait pu le tuer, il l'aurait fait.
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Elle n'avait jamais rencontré de sang bleu renégat auparavant. Les seuls autres qui survivaient devenaient des Engoulevents, une guilde de chasseurs et de chasseurs de primes, ou bien, s'ils pouvaient revendiquer des relations aristocratiques ou une hérédité, avaient des chances de se voir offrir une place chez les gardes de l'élite, les Coldrush, qui assuraient la surveillance de la Tour d'Ivoire. Elle n'était entrée en contact avec aucune de ces deux catégories quand elle travaillait à la lisière de l'Echelon. On ne l'avait pas considérée comme de race suffisamment élevée pour accéder aux fonctions de la Tour d'Ivoire, ni suffisamment roturière pour croiser les Engoulevents.
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Quarante ans s'étaient écoulés depuis que le prince consort avait pris le contrôle, et étant donné qu'il avait dès le départ imposé ses règles répressives, très peu de choses avaient évolué. Les murs de la ville maintenaient l'Echelon à l'intérieur et les pauvres à l'extérieur.
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— Tais-toi, avant de t’étouffer, dit-elle sèchement. Elle n’est pas si belle que ça.
Elle regarda autour d’elle, consciente qu’il continuait de l’observer. La chaleur de son regard s’attarda sur sa peau et elle se surprit à accélérer le rythme de son éventail.
— T’es jalouse ? Je croyais que c’était seulement un jeu.
L’éventail ralentit. Elle plongea dans l’intensité brûlante de ses prunelles. Il avait prononcé ces mots avec légèreté, mais l’expression sur son visage était tout autre.
— Je ne suis pas jalouse. Tu peux la regarder tant que tu veux. Je m’en fiche. Mais mon but est de te faire paraître un peu plus distingué qu’une espèce de plouc élevé dans les colonies qui reste bouche bée, tu ne crois pas ? Tu veux les impressionner ?
Tandis qu’elle, de son côté, voulait les écarter.
Accablée par un sentiment de culpabilité, ses doigts se crispèrent sur son éventail.
— Ne me dévisage pas comme ça, susurra-t-elle.
— Tu restes la plus jolie femme sur laquelle j’ai posé les yeux.
Un coup au cœur.
— Tu ne devrais pas dire de telles choses.
Il haussa les épaules. Comme si ça ne signifiait rien pour lui.
Alors que c’était tout pour elle.



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Quelque chose de chaud coula sur la joue d’Esme et elle l’essuya promptement en espérant qu’il ne l’avait pas vu.
— Laisse-moi tranquille, dit-elle d’une voix rauque.
Rip se raidit.
— Esme ? Tu pleures ?
— N-non.
Soudain, il posa sa main sur sa joue. Esme ferma les yeux quand il la força à relever la tête tandis qu’une dernière larme coulait en silence sur sa pommette. Elle ne voulait pas qu’il la voie pleurer, mais la fermeté de sa main ne lui laissait pas le choix.
Un pouce rêche essuya la larme.
— Bordel de merde, dit-il sur un ton perplexe et essoufflé. Mince, ma belle. Pleure pas. Je t’en prie, pleure pas. J’en vaux pas la peine.
— Si, murmura-t-elle. Ne te rabaisse pas.


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- Tu vas être tonton, tu le sais?
Il baissa aussitôt les yeux sur le ventre de Lena avant de les détourner.
- Pas moi, corrigea-t-elle en riant.
L'incrédulité prit le dessus sur son attitude toujours si convenable.
- Doux Jésus. Il se reproduit.
- C'est de ton beau-frère que nous parlons, lui rappela-t-elle. Avec un peu de chance, leur bébé lui ressemblera.
Son horreur céda la place à une expression calculatrice.
- Oui, dit Leo avec un sourire aux lèvres. Il y a donc une justice.
Il éclata de rire et son hilarité les accompagna jusqu'à la carriole.
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- C'est un drôle de truc, les secrets, dit-il. On devine jamais ce que l'autre sait exactement.
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