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Critiques de Benoît Rivière (54)
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Identités troubles - Intégrale

Au dos de la couverture, il est précisé que cela se passe en 2030 à Los Angelès mais en commençant les premières pages de lecture, on s'aperçoit que cela se passe en réalité en 2050 soit 20 ans de plus. Encore une fois, j'ai envie de hurler « faites attention à ce que vous dites car vous entraînez les lecteurs dans la confusion la plus totale ». C'est quoi ces publications de BD où ils ne se relisent même pas pour éviter ces grossières erreurs. Pour moi, c'est tout à fait inadmissible car cela relève de l'amateurisme.



Ceci dit, on va suivre une enquête de meurtre d'une femme ayant plusieurs identités différentes. L'originalité repose sur cette double identité avec deux maris différents. Cela se termine vulgairement par la traque d'une bande de trafiquant de drogues. On se dit que c'est tout ça pour ça.



Cela joue la carte du thriller d'anticipation sur fond d'enquête avec ses effets de mise sur la vérité. Le trait graphique n'est pas forcément le plus abouti que j'ai vu mais cela reste acceptable avec une approche d'ailleurs assez cinématographique.



J'ai été indulgent dans ma notation car cela se laisse plutôt bien lire ce qui démontre déjà un certain savoir-faire. Et puis, il y a tout un univers ultra-connecté assez intéressant à découvrir même si cela ressemble quand même à notre présent. Je dirai pour conclure : classique mais efficace.
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Missy

Missy, la belle, la tendre et voluptueuse Missy... Des formes plus que généreuses qui attirent les hommes, des seins au creux desquels ils aiment se réfugier, une chute de reins vertigineuse et une paire de fesses arrondies. Malheureusement, une fois cette première nuit passée dans ses bras, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de claquer la porte derrière eux lorsque la belle est dans son bain. Et celui de la nuit passée ne déroge pas à la règle... La pauvre qui ne vit que de rencontres sans lendemain se désole de cette attitude si grossière. Pourtant, elle sait les attirer vers elle, cette strip-teaseuse qui officie tous les soirs chez Dud. Des poses suggestives, un déshabillage coquin, une danse sexy, ils en redemandent et l'applaudissent. Elle est une véritable star. Mais, cela ne la satisfait plus, elle se languit d'une vraie histoire d'amour. Aussi décide-t-elle de changer...



Benoit Rivière nous offre un album atypique tout en rondeur. Malgré l'absence de visage, le trait rond suffit à exprimer malgré tout les sentiments et les émotions qui habitent la plantureuse Missy. Dans ce cabaret où les hommes affluent et admirent son show, elle n'est plus rien une fois les portes fermées. L'on comprend aisément ce sentiment d'abandon qui la submerge plus que tout et cette fragilité si présente. Alors, elle décide de rentrer dans les normes. N'en déplaise à certains... Ce sujet grave est rondement mené, sans pathos, et l'on suit pas à pas le destin de cette effeuilleuse avec une certaine tristesse. Original aussi bien sur le fond que sur la forme, cet album laisse la part belle aux courbes et aux non-dits.



Missy... déshabillez-la...
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Missy

Rituel incontournable.

Le soleil vient de se lever. Non, pas d'ami Ricorée à déplorer. Missy se lève, sans bousculer son amant d'un soir qui, du coup, ne se réveille pas. Se lave, comme tous les matins, jusqu'à ce que ne résonne froidement le bruit de la porte que l'on claque lâchement, la laissant encore et toujours seule et éplorée avec ses kilos en trop...



Pourtant, qu'elle est belle, Missy, en femme callipyge.

D'ailleurs, Dud ne s'y est pas trompé en l'embauchant dans son cabaret de nuit et la présentant comme reine de l'effeuillage. Le clou du spectacle, l'Everest de sensualité inaccessible si convoité par tous ces mâles, en mal d'émotion, qui au petit matin se font courageusement la malle.

Arf, y aurait bien le gars Mario, apparemment différent de tous ces immondes salopiots égoïstes mais totalement transparent à ses yeux. Régulièrement, Mario se brosse...



Une BD sans visage, fallait oser. C'est fait.

Alors que l'on pouvait justement craindre un déficit d'émotion, Paluku fait parler les corps avec une justesse émouvante.

Effrayant d'être l'idole des foules en délire et de ressentir un tel vide.

Missy aurait connu un tout autre destin sous les coups de maillet d'un Botero à l'oeil expert et appréciateur. Elle ne sera que la star bankable du monde de la nuit jouisseur aussi prompt à brûler les idoles qu'elle vénérait encore la veille.



Un récit touchant sur la différence, la solitude et l'acceptation de soi.

Missy saura vous émouvoir, laissez-vous charmer...

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Identités troubles - Intégrale

2050, une ville immense, des quartiers pourris, où trafics de drogue, violences et meurtres, sont le quotidien de ses habitants et des différentes sections de police qui se tirent dans les pattes.

Milo assiste, en pleine rue, au meurtre d'une jeune femme, sans qu'il puisse intervenir. À la morgue, l'identification se révèle assez étrange : l'analyse rétinienne indique deux identités différentes. Et ce sont deux maris qui la reconnaissent comme étant leur épouse !

Bien que se déroulant en 2050, ce polar n'a rien de futuriste. L'environnement l'est effectivement, mais l'enquête est tout ce qui est classique. Attention, pas classique au sens péjoratif du terme ! C'est au contraire un réel plaisir à découvrir. Le scénario et les dessins prennent vie et donnent vie à des personnages hauts en couleur. 

Milo, flic intègre fait son boulot, sans chercher à en mettre plein la vue, ni à jouer au super flic, ou au justicier. Et il y a tous les autres : des flics ripoux aux trafiquants de drogue. Une BD où toutes les scènes des séries des années 70 ou 80 se retrouvent. 

J'ai beaucoup aimé les planches très visuelles et aux couleurs variées. La colorisation de chaque planche est le reflet de l'intrigue.

Quelques coquilles parsèment certaines bulles, et même si cela n'entache pas la lecture, c'est assez surprenant !

Une autre manière de lire des thrillers que j'apprécie également.


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Missy

Etonnante bande dessinée dans laquelle les personnages n'ont pas de visage, donc leurs sentiments ne peuvent être détectés qu'au travers de leur gestuelle et du poids des images que j'ai trouvées très réussies.



Missy est une danseuse de cabaret dont les hommes admirent les formes généreuses, mais lorsque l'un d'eux accède à son lit, il la quitte aussitôt, la laissant à sa solitude et à ses doutes sur ses espérances déçues.



Jusqu'au moment où... quelque chose de différent semble se produire, mais elle n'y croit plus assez pour penser le mériter... Les dernières pages, dramatiques m'ont beaucoup plu malgré la tragédie qu'elles illustrent. Plus besoin d'expression sur les visages, tout est consommé et l'irrémédiable incontournable quand le doute submerge tout.



Cette BD est très forte dans son expression de la solitude et de la détresse de celle qui croit que l'amour ne lui sera jamais offert, les couleurs vives des planches donnent un contraste saisissant avec la teneur de la triste histoire de Missy.

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Captifs

« Captifs » est un One-shot sorti chez Les Humanoïdes Associés il y a un petit mois et signé par Benoît Rivière au scénario, Olivier Ormière au dessin et Silvia Fabris au couleur. L’histoire fait songer incontestablement à l’univers du « Dernier des Mohicans » de Fenimore Cooper. « Captifs » se déroule deux années avant le début de la Guerre de Sept Ans opposant la France de Louis XV à la Grande-Bretagne de George II, nous sommes donc en Nouvelle-Angleterre en août 1754. La famille Johnson habite non loin du fort anglais dirigé par le père de Susanna. Elle a pour époux James et ils ont eu trois enfants ensemble : Sylvanus, Elizabeth et Polly. Il faut savoir que le scénario de cette BD s’inspire librement des mémoires de Susanna Johnson qui a donc réellement existé et écrit « Récit d’une captive en Nouvelle-France 1754-1760. » Susanna et sa famille furent enlevés par des Indiens Abénaquis qui étaient des alliés des Français. Les illustrations m’ont énormément plu, le scénario ménage des moments d’émotion et d’action bien senti rendant la lecture divertissante et agréable. On est dépaysé et personnellement cette période me passionne, ces récits de coureurs des bois avec le commerce de la fourrure, aventuriers partageant leur vie avec les Autochtones est riche en imaginaire. Au final, on obtient une BD très réussie tant sur le plan du scénario que des illustrations. L’appel des grands espaces, des forêts giboyeuses, le tout avec un récit qui tient la route. Je vous recommande vraiment la lecture de « Captifs. » Dépaysement garanti.
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Identités troubles - Intégrale

Une trilogie devenue one-shot en intégrale :



« Identités troubles » est une BD parue en 2020 chez Les Humanoïdes Associés. Les 140 pages qu'elle contient reprennent dans l'ordre chronologique de parution les trois tomes d'une série intitulée « Milo » parue chez Delcourt*. le cycle comprenait alors « Un jour de plus » (2008), « Retrouvailles » (2009) et « Soldats à terre » (2011).

Chaque nouvel épisode est la stricte suite du précédent. En intégrale, on ne perçoit aucune rupture dans la continuité graphique, dans celle scénaristique, la manière d'utiliser les couleurs reste inchangée.

Y a-t-il eu retouches ?

Le passage d'un épisode à l'autre se fait sans heurts, comme allant de soi. La présente réédition s'abstient d'inclure deux des unes de couv d'origine, la première et la dernière. L'intégrale présentée ne se contente pas d'aligner les tomes mais les emboite, les fond l'un dans l'autre.

L'objet lui-même est, comme d'habitude chez les Humanos, conçu grand luxe et ne dépareille pas sur des étagères consacrées à la bande-dessinée.



Un background techno futuriste :



En filigrane graphique apparait Los Angeles en 2050. La mégapole est richement détaillée. de nombreuses et belles vignettes muettes lui sont consacrées : gratte-ciels, noeuds autoroutiers inextricables, zones interlopes, bords de mer ... La ville est propre, semble curieusement déserte ou du moins peu peuplée. On est loin de la vision du Los Angeles de 2019 entrevue par Ridley Scott dans Blade Runner. Un clin d'oeil est néanmoins adressé au film en haut de la page 59 : une fenêtre de gratte-ciel s'inscrit dans la pupille d'une gigantesque pin-up en publicité.

Les personnages utilisent de nombreux objets connectés : écrans tactiles translucides, hologrammes parlants, casques de réalité virtuelle recréant des scènes idylliques de vie au grand air … On sent les nanotechnologies omniprésentes derrière nombre d'objets et peut-être même à l'oeuvre dans les corps. Dans les rues, figures récurrentes, circulent des voitures racées relativement futuristes. Certaines font l'objet d'un court portfolio en postface.

L'emballage graphique futuriste est soft mais se suffit à lui-même.



Un techno polar d'anticipation:



A la morgue, deux identités rétiniennes différentes sont retrouvées sur le corps d'une femme assassinée, deux maris reconnaissent le corps comme étant celui de leur épouse. le criminagent Milo Deckman (le héros de Blade Runner se nommait Rick Deckard) mène l'enquête et se glisse peu à peu au coeur d'une intrigue complexe, sa hiérarchie semble ne guère vouloir l'aider, voire le pousse à abandonner…

Les flingues règnent et font parler la poudre, la mort règne et prend son du : entre les mains de policiers et militaires matelassés de gilets pare-balles ; d'agents des stups en filature ; de narco-trafiquants accompagnés de belles et plantureuses pépées ; d'hommes de pouvoir, troubles et inquiétants, à la solde de groupuscules politico-economiques indéfinis ; d'homme de mains en costard-cravates ; de deux femmes intrigantes : une belle eurasienne et une charismatique héroïne dont je ne dirai rien ici … la suite appartenant à la BD.

Chaque personnage semble sonder psychologiquement son voisin, à la recherche vaine de ce qu'il cache au-delà de ce qu'il montre ; il en résulte des réalités mouvantes presque dickiennes attachées à chaque personnage. Chaque individu sait de quoi il est fait lui-même, n'ignore pas ses buts et objectifs, mais doute de tous ceux qu'il côtoie. le scénario, naviguant de plus en eaux troubles, offre un jeu dickien avec la réalité non pas tant des choses mais des êtres.



L'art et la manière:



Les dessins, leurs mises en page sont classiques. Précision de trait, cadrages efficaces. Chaque vignette offre un background qui n'est pas sans importance quand il s'agit de décrypter la suite des évènements. Les phylactères sont peu nombreux, leurs contenus peu bavards. Ils sont au service des images. Les deux s'entremêlent efficacement ; le décryptage est assez aisé même si, parfois, la difficulté à différencier un personnage d'un autre demande de l'attention. Un défilé presque cinématographique des vignettes offre un rendu pragmatique des situations. le travail de colorisation est remarquablement précis et inspiré dans les tons choisis, il ne gâche pas les dessins mais les rehausse.



Quand une bonne histoire est en marche, quand les dessins qui la complètent sont en osmose : on peut s'attendre à passer un bon moment.



Merci Babelio, Masse Critique, Les Humanos et les auteurs : Benoit Rivière et Philippe Scoffoni.



*A noter que le passage d'un éditeur à l'autre s'est accompagné d'un renommage. La trilogie titrée « Milo » en première intention devient « Identités troubles » en seconde. Ce n'est pas plus mal dans la mesure où Milo Deckman ne tient pas le rôle principal, loin de là. le casting se fait à égalité de participation de chaque protagoniste.
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Captifs

Un matin d'août 1754, des abenaquis attaquent une ferme isolée capturant la famille Johnson. Ils vont leur faire traverser la forêt jusqu'au lac Champlain.

Inspiré d'histoires vraies, ce récit de captif anglais au main d'amérindiens est assez poignant. J'ai déjà lu des témoignages de cette époque difficile de la colonisation du Canada, et j'y retrouve cette même souffrance de ces colons qui perdent tout, qui de comprennent pas ce qui leur arrivent et qui sont rarement capables de comprendre leur geôliers. Les amérindiens sont à la fois compatissants et cruels, protecteurs et tourmenteurs.

J'ai bien aimé la construction de cette famille avec Suzanna qui est une femme très forte, déterminée. Son mari est plus prudent, plus pondéré et sa situation à tendance à le sidéré. Sin geste lorsqu'on bébé naît traduit bien son état d'esprit alors que sa femme est dans le combat. Chaque personne réagit de façon différente aux événements, le tout paraît très réalistes.

Le dessin est très fin, très bien réalisé, avec de beaux décors. Un soin particulier est donné aux détails, aux parures des amérindiens, et avec cette joli colorisation c'est une belle réussite.
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Captifs

"Captif" est une bande dessinée nous narrant les mésaventures d'une famille de pionniers anglais établie en Nouvelle-Angleterre au milieu du XVIIIe siècle. Elle est librement inspirée du témoignage de la mère de famille qui a été publié aux Etats-Unis et au Canada.



Elle met la lumière sur une pratique employée par les Français et les Anglais lors des années précédant le déclenchement de la guerre de Sept Ans : la capture d'otages dans le camp adverse par des alliés amérindiens. Ici, la famille anglaise et leurs voisins sont enlevés par les Abénaquis pour les vendre aux Français, mais les Iroquois en faisaient de même pour les Anglais contre les Français.



Cette bande dessinée est en fait le parallèle inversé de la série "Les pionniers du Nouveau-Monde" des époux Charles, dans laquelle les héros sont des pionniers français installés au XVIIIe siècle en Nouvelle-France et en butte aux Anglais et à leurs alliés amérindiens.



Les deux œuvres, en plus de faire la part belle aux sublimes paysages des forêts canadiennes, tournent autour d'un personnage féminin fort. Malgré les vicissitudes rencontrées, elles font preuve d'une incroyable résistance et permettent à leur famille de rester debout, se substituant aux personnages masculins défaillants.



Si la période, le XVIIIe siècle, et le lieu, les forêts du Canada naissant, vous intéressent. Si vous avez toujours été attiré par les récits de Fenimore Cooper, les histoires de coureurs des bois, de trappeurs. Si les peuples autochtones du Canada (Crees, Abénaquis, Hurons, Iroquois, Mohawks, Algonquins...) vous fascinent. Alors "Captifs" est pour vous (ainsi que "Les pionniers du nouveau monde" ou l'œuvre de Patrick Prugne).
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Chasseur d'héritiers, tome 1 : Les Sept Vierges

Chaque année, plus de 10000 personnes décèdent en laissant toute leur fortune à l'Etat. On pourra dire que ce sont de bons patriotes qui contribuent à ce que les caisses de l'Etat soit mois vides. Il faut bien payer le train de vie d'un Etat ou distribuer des aides sociales à des millions de personnes en difficultés. Pour autant, l'autre solution serait de dénicher des héritiers cachés qui peuvent se retrouver à la tête d'une petite fortune de manière soudaine comme s'ils avaient gagné à l'euromillions.



La première scène paraît assez pathétique à cet égard puisque c'est un jeune trafiquant de drogue en difficulté qui a la chance d'hériter et qui mégote pour lâcher les honoraires pourtant bien mérités. On aurait franchement préféré l'Etat !



Ceci dit, on va se concentrer sur le petit groupe de chasseurs d'héritiers qui sont confrontés à une enquête qui se révèle passionnante car elle renvoie à l'occupation allemande en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. Certaines femmes ont ainsi succomber aux charmes des officiers nazis en faisant des bébés. Bref, un fond d'amour interdit...



Malgré ses incohérences, on se laisse embarquer par le récit mené tambour battant. On ne s'ennuie pas et c'est bien là l'essentiel. L'éditeur a indiqué que chaque tome serait une histoire indépendante Or, celle-ci nous laisse sur notre fin. On peut se demander s'il y aura bien une suite. Si ce n'est pas le cas, c'est loupé.
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Captifs

Je me suis passionnée pour cette libre adaptation des mémoires de Susanna Johnson. Ce roman graphique suit la capture de sa famille par les indiens puis les années de captivité en Nouvelles-France entre 1754 et 1760. Au moment de sa capture, Susanna est enceinte. Elle est enlevée avec sa famille et celle de sa sœur. Ils s'enfoncent dans le labyrinthe feuillu et inconnu de cette nouvelle terre. A cette époque s'affrontent les français et les anglais pour l'accaparement de ce nouvel espace. Après de nombreuses péripéties et de drames, ils sont vendus aux anglais comme esclaves. Puis rachetés et libérés.

J'ai pris plaisir à découvrir cette histoire. Les dessins sont réalistes. L'époque du milieu du 18e siècle est restituée et les costumes fidèles. La dureté de la vie des pionniers est manifeste. Les relations familiales, les circonstances politiques et historiques sont reconstitués. La lecture est agréable.
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Identités troubles - Intégrale

Milo enquête toujours sur le meurtre d'une femme à double identité. Réussira-t-il a démêler les fils de l'intrigue et à voir clair dans le jeu de chacun ? J'ai apprécié le style de cette série qui se passe dans un futur proche avec des avancées technologiques et scientifiques, mais qui en même temps diffuse une ambiance à la "Inspecteur Harry".
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Chasseur d'héritiers, tome 2 : Secrets de fam..

Une BD bien décevante qui part d’une recherche d’héritier pour bifurquer vers la spoliation d’œuvres d’art par les nazis durant la deuxième guerre mondiale. Le sujet, intéressant, est à peine développé.

Les auteurs y ajoutent l’amour impossible durant la guerre entre une française et un officier allemand. Histoire tragique, à laquelle la résistance se mêle, et qui conduit à la naissance d’un malheureux enfant.

Ces thématiques auraient pu faire une belle histoire. Mais cela manque de fond.

La partie contemporaine se déroule en partie à Venise. De magnifiques décors en perspective ? Non, le résultat graphique est faiblard, tout comme les dessins en général.

Beaucoup de bonnes intentions, des sujets qui auraient pu retenir l’attention, mais à l’arrivée un produit banal, qui n’enthousiasme pas.

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Missy

Missy dévoile chaque soir ses formes généreuses dans un cabaret parisien tenu par un homme sans scrupule. Elle est le clou du spectacle, l'attraction qui fait fantasmer, celle qu'on montre parce qu'on sait que son corps révulse et fascine tout à la fois ces messieurs qui se pressent chaque soir. Malgré cette ferveur, Missy se sent seule. Malgré les hommes qui s'endorment souvent à ses côtés, Missy est mal aimée. Elle va un jour décider de casser son image en transformant son corps, sans avoir idée des conséquences... et sans voir la seule personne qui ne demande qu'à la comprendre...
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Missy

Mais quelle horrible histoire ! J'en suis encore tout retourné. Quelques fois, on voudrait pouvoir changer les choses à notre guise. Le doute ne devrait jamais être permis dans une relation de confiance. J'ai adoré le concept et j'ai adoré ce récit.



Il est intéressant de voir qu'on peut être une star dans un domaine précis mais revenu dans la vie quotidienne, n'être plus rien. On peut également souffrir de cette situation. C'est bien ce qui arrive à notre Missy, une jeune femme aux contours plus que généreux qui officie dans un cabaret.



Le dessin est épuré et les visages sont volontairement absents. Cela confère un cachet particulier à ce one shot pas comme les autres. C'était un exercice plutôt périlleux que de laisser s'exprimer les corps plutôt que les visages dans une histoire de déboires amoureux. C'est un pari réussi. La force d'expression réside tout simplement dans l'absence de visage !

On pourra y mettre le visage qu'on imagine. C'est une véritable interaction avec le lecteur.



Missy mérite votre attention. N'hésitez pas à la découvrir si vous tombez dessus !
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Missy

Une fille très sexy, dont le travail repose entièrement sur l'apparence, enfermée dans un milieu archi-superficiel et qui collectionne les coups d'un soir avec des amateurs de strip-tease, sombre dans la dépression parce qu'on n'en veut qu'à son cul. Mouaif. Ca me donne assez envie de le lui botter, moi, son cul - par ailleurs superbe, nous sommes bien d'accord - pour qu'elle en sorte un peu la tête, et mette en oeuvre trois neurones pour analyser sa situation au lieu de jouer les drama queen.

Elle aurait pu me toucher, pourtant, Missy - il s'en est fallu d'un cheveu. Mais elle est définitivement trop ancrée dans l'émotivité, pas assez intelligente pour moi, et ce genre de personnage a tendance à me rendre plus cynique que compatissante.

Du coup, la fin - percutante mais un peu facile - a sur moi manqué son effet.



Reste un beau dessin, stylisé et très sexy, et un sujet intéressant - celui du corps qui enferme, du complexe qui ronge et pousse un individu à s'enfermer de lui-même dans le domaine des apparences, dans ce qui le détruit.

Dommage que ces questions ne soient pas mieux développées, dans une histoire peut-être moins incisive mais plus subtile et complète, que j'aurais mieux appréciée.
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Missy

Missy est une BDou plutôt un roman graphique que j'aurais pu adorer.

En effet, il s'est fallu de peu pour que cet ouvrage passe de 4 - 5 étoiles à finalement 1 étoile, et ce juste à cause de la fin, à cause des 3 -4 dernières pages.

Les sentiments que j'ai pu avoir en arrivant à cette fin est le dégout, la déprime, qui a laissé place à l'énervement et l'agacement.

Je ne m'attendais pas à une "happy end" à la bisounours à faire vomir, mais là j'ai trouvé que cette fin (attention spoil) horrible, n'était franchement pas nécessaire. Je l'ai trouvé facile, gratuite, inutile et tout autant à vomir qu'une happy end dégoulinante de bonheur. Si le but de l'auteur était de mettre les lecteurs en mode dépression, il ne pouvait mieux s'y prendre. Je ne cautionne pas ce genre d'histoire.

C'est vraiment dommage car, bien que spécial, les dessins sont agréables, bien dessinés, la lecture y était agréable et fluide.

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Identités troubles, Milo, Tome 1 : Un jour de..

Dans un futur proche, Milo mène l'enquête sur l'assassinat d'une femme dont il a été le témoin, en pleine rue. Cette dernière possédait apparemment deux identités. Ce premier tome établit les faits, et nous laisse sur notre questionnement : qui est cette femme ? Pour qui travaillait-elle ? Que trafique son premier mari ? Autant de questions qui encouragent à lire le prochain tome.
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Identités troubles - Intégrale

Los Angeles, dans un futur proche, le criminagent Milo Deckman est témoin d'un meurtre. Une femme, épouse d'un chercheur en chimie. Deckman apprend vite que cette femme a une double identité, sous un autre nom, elle est aussi l'épouse d'un dentiste.



Un duo de flics des stups demande à Milo d'arrêter son enquête car il file le mari chimiste et un autre duo louche semble lui aussi suivre ce chimiste.



Polar futuriste qui se suit sans pouvoir ou vouloir s'arrêter grâce au scénario de Benoît Rivière et aux dessins de Phlippe Scoffoni. Tout est fait pour que ce futur ne s'éloigne point trop de nos repères actuels, quelques détails sautent aux yeux pour nous le rappeler. Milo Deckman ne sait pas dans quelle histoire il s'embarque, contrairement à nous qui en savons un peu plus que lui, suivant les stups et le duo trouble. C'est très plaisant à lire et ce gros volume qui regroupe trois tomes précédemment parus se lit assez vite, sans temps mort. Assez classique dans son ensemble, le classique quand c'est bien fait, c'est bien. C'est le cas avec cette bande dessinée.
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Identités troubles - Intégrale

Cette intégrale est une ressortie de la série Milo, parue en trois volumes chez Delcourt entre 2008 et 2011. Le format est plus compact que les albums d’origine, ce qui n’est pas gênant. Une illustration originale plutôt inspirée et dans l’esprit de l’album habille la couverture et la page de titre reprend la couverture du tome deux d’origine. Le volume se termine par quatre pages de recherches graphiques poussées. Une plutôt belle édition, qui aurait pu être un peu plus aboutie en matière de bonus mais qui propose pour vingt-cinq euros un très agréable one-shot. A noter que le renommage de cette trilogie est une très bonne idée tant le héros éponyme est loin d’être central dans l’intrigue.



Los angeles 2050, lors d’une patrouille de routine, le criminagent Milo Deckman assiste à un assassinat en pleine rue. Balancé malgré lui dans une enquête qui lui glisse entre les doigts, il va devoir résoudre la double identité d’une jeune femme au destin tragique, alors que barbouzes et truands semblent s’intéresser également à ce dossier…



Dans un bon polar il faut un mort, un mystère et des truands tête de con. Identités troubles a les trois, et trois de très bon niveau… Si l’environnement est futuriste c’est à dose très homéopathique et très sincèrement cette histoire aurait pu être transposée en époque contemporaine tant elle est classique. Attention, d’un classicisme qu’on aime! Celui des villa de Mulhollande drive, des femmes mystérieuses et des amours contrariées. Celui des flics ripoux et des incorruptibles. Celui des agents d’Etat qui ont moins de morale que les barons de la drogue. Dans ce maelstrom, Milo, une gueule qui vous attire la sympathie (non sans rappeler la gueule d’ange de Slots paru chez Delcourt), une ténacité qui en font un bon flic, aussi prêt à se jeter dans les emmerdes que oralement tenu de ne jamais laisser tomber. Le personnage n’est pas central mais il est absolument réussi en ce que l’on a envie de l’accompagner et de lui souffler à l’oreille d’aller voir derrière le rideau. Les auteurs maîtrisent suffisamment leur création pour éviter les fausses bonnes idées comme celle d’une histoire d’amour à laquelle on ne croirait pas. Non, Milo est un flic, juste un flic. Pas un super-flic. Pas un justicier. Juste un type payé pour résoudre des crimes et qui ne parvient pas à recoller les morceaux de cette histoire de morte à deux noms. [...]



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