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Critiques de Bernard Viallet (26)
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Expresso Love

Original. Septième roman de l'auteur, un nouveau livre se situant dans l'univers de Bienvenue sur Déliciosa.





Dans un empire galactique, nous suivrons deux fils : Celui de Kader Moktari dit François Régis d'Autun, son ascension et sa déchéance dans le monde des médias de divertissement et celui de l'agent secret J.B Lenoir, en mission sur Terre, à la recherche d'un gros bébé, qui semble être la clé d'une ténébreuse affaire d'état.





Sur la forme : le livre est beau et agréable à tenir en main, mais c'est la première fois que je lis un livre ne disposant pas de pagination. Donc, marque page obligatoire...

Sur le fond : le destin de la terre, devenue poubelle de l'humanité, laissée aux mains des bandes mafieuses, des miséreux et des pouilleux, berceau devenu fosse septique de l'humanité, est intéressant à suivre. Par contre, j'ai trouvé que le développement du background galactique faisait cruellement défaut. (quid de ce trio Metzouki, des interactions entre les différentes planètes, du système totalitaire qu'on sent en filigrane (l'auteur a-t-il effectué ce travail dans son roman précédent?)

Disons qu'il se concentre sur l'histoire de ses deux personnages, même si celui de Lenoir manque un peu de consistance.

J'ai mal commencé le livre, le style trop simple, familier voire vulgaire me rebutait avant de comprendre (rapidement quand même) qu'il s'agissait d'un exercice de style pour coller aux personnages. Je pense qu'il aurait fallu l'introduire progressivement au lieu de nous y jeter dedans les deux pieds en avant au risque de décourager le lecteur.

Le sujet du livre (à ce propos d'ailleurs la quatrième de couverture en dévoile un peu trop et ne correspond pas réellement à l'atmosphère du livre) et son traitement est original. A la manière de Peter Hamilton (mais pas avec le même style), l'auteur développe ses deux histoires, sans rapport à priori entre-elles, sans nous dire de quoi il retourne, avant de les faire se rejoindre au trois-quart du roman ou tout s'accélère, tant au niveau des explications que du rythme et en profite pour donner son avis, avec humour, sur des thèmes divers et variés (télé-réalité, sites de rencontre, drogues, grossesse ect...).





Au final (une fin trop vite expédiée d'ailleurs), une sf populaire, un sujet un peu survolé, une sensation d'amateurisme, mais une lecture divertissante, assez drôle et un traitement original.

Pourquoi pas ?

(Obtenu des mains (et de la poste) de l'auteur, merci à lui).
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Expresso Love

Je suis toujours admirative devant l’écriture donc lorsqu’un auteur me fait l’honneur de me soumettre l’une de ses œuvres, j’accepte avec plaisir et curiosité. Certes, je ne suis pas encore une grande experte en science-fiction, loin s’en faut, et il est probable que je passe à côté de certains codes du genre mais je suis assez curieuse par nature et éclectique dans mes choix pour m’aventurer dans un univers totalement nouveau comme ce fut le cas ici.



Passons au roman et à mon ressenti.

Nous sommes en plein XXVème siècle et ce qui devait arriver est arrivé : les hommes ont détruit leur planète-mère, la Terre. A force de pollutions et d’inconséquences, la planète Bleue est devenue une poubelle géante où vivent les rejetés, les criminels, les pauvres, bref tous ceux qui n’ont pas pris part au Grand Déménagement qui a permis d’exiler les nantis sur des planètes hi-tech plus vivables voire carrément luxueuses. Voilà pour le décor, très prometteur.



J’ai beaucoup aimé le début du roman avec son parfum de dystopie, et je me suis cru tour à tour dans le film de Jaco van Dormael « Mr Nobody » ou dans le déjà vieillot « Waterworld » de Kevin Reynolds. Le rythme m’a paru bon même si suivre deux fils rouges avec des personnages très dissemblables m’a un peu surprise au départ, donnant un côté un peu haché à la narration, surtout que le lecteur fait finalement rapidement (et un peu facilement) le lien entre les deux, sans que l’auteur donne l’impression de vouloir particulièrement ménager le suspense.



Tout au long de ma lecture, j’ai alterné chapitres qui m’ont intéressée et chapitres qui m’ont davantage ennuyée (car je ne voyais pas ce qu’ils apportaient à la finalité du récit). J’ai été particulièrement curieuse et attentive pour tout ce qui touchait la Terre mais j’ai trouvé que les descriptions de Bernard Viallet restaient malheureusement assez superficielles avec, parfois, quelques incohérences qui m’ont gênée. Par exemple, on part du principe qu’il n’y a quasiment plus ni agriculture ni industrie sur la Terre, que les gens meurent de faim et que la moindre goutte d’eau vaut de l’or et pourtant, à plusieurs moments, les protagonistes trouvent assez facilement de quoi se sustenter avec des aliments parfois incongrus dans le contexte comme des bonbons.



Le personnage de Kader est original et tient la route psychologiquement parlant ; c’est moins évident pour John Bénédict et Desmonde, de mon point de vue. Sans être désagréable, ma lecture a été dans l’ensemble assez poussive. Je crois pouvoir en analyser la principale cause : ma difficulté à comprendre le positionnement du ton du roman. Je m’explique : pendant quasiment toute ma lecture, je me suis demandé si l’auteur ne voulait pas en fait brosser une caricature voire une parodie de notre société plutôt qu’un roman d’action. Ce sentiment d’être face à une satire sociale m’a semblé flagrant à de très nombreuses reprises (surtout quand l’auteur décrit l’univers de la télé dans lequel baigne Kader) mais pas en continu. Pour moi, le calque appliqué à notre propre système de médias est tellement transparent qu'il en paraît gros et la critique (à mes yeux justifiée) décelable même par Simplet. Je ne suis pas du tout contre la satire, bien au contraire, mais ne pas réussir à acquérir de certitude sur ce point précis m’a perturbée. Même à présent que ma lecture est achevée, j’avoue que je n’ai pas vraiment de réponse.



J’ai été également très surprise par le dénouement très précipité comme si l’auteur avait envie d’en finir au plus vite et de se débarrasser de tout son petit monde. Ce changement de rythme m’a un peu rebutée, la sincérité m’oblige à l’avouer car je venais de passer plusieurs heures avec les protagonistes et essuyé quelques longueurs de narration donc cette précipitation finale a quelque peu décrédibilisé le récit à mes yeux.



Ce roman plaira donc prioritairement aux amateurs de science-fiction, toujours en quête de nouveaux univers, de nouvelles dimensions, de nouveautés technologiques et friands de visions apocalyptiques de l’avenir de l’humanité.



Je remercie l’auteur pour cette nouvelle expérience de lecture. Il n’en ai pas à son coup d'essai sur ce thème et la lecture d’autres titres permettrait sans doute de donner un éclairage complémentaire sur les "nouvelles" planètes Déliciosa, Somptuosa et Voluptuosa.
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Le Mammouth m'a tué

Le livre de Bernard Viallet est le témoignage d'un hussard de la République.

Ce livre retrace la longue carrière de cet instituteur puis directeur passionné. Il analyse son parcours, son rapport à l'enseignement et à l’éducation. Il a vu passer de nombreuses réformes qui ont toutes, après quelques années d'application, révélée leurs faiblesses et pour certaines ont ruinée l'apprentissage de nombreux jeunes.

"L'école est le reflet de la société. Si l'école ne va pas bien, c'est que la société elle-même va mal". Nous en avons la preuve au quotidien.

Son inspectrice le disait désabusé en fin de carrière? Il n'est qu'un homme de terrain, de la base, qui se prend la réalité de la société au quotidien en pleine figure. Et qui ne baisse pas les bras. Chapeau bas, Monsieur Viallet pour avoir témoigné, et je vous crois, je suis bien placée pour cela.
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Opération Baucent

Une librairie spécialisée dans les vieux livres fait l'objet d'une proposition d'achat par une mystérieuse commanditaire à la solde du maître d'une secte templière.

Attiré par des critiques plutôt positives j'ai finalement trouvé ce livre particulièrement insipide. L'intrigue commençait pourtant bien puis cela n'a été qu'une succession d'événements sans aucun intérêt, sans logique. Les personnages, trop nombreux, trop fades, apparaissent et disparaissent et on ne comprend pas ce qu'ils viennent faire dans le roman. Le libraire, que l'on croyait être le personnage centrale disparaît au 3/4 du livre. Sa nièce vit une aventure sordide sans aucun rapport avec le thème principale. Deux journalistes mènent une enquête puis se volatilisent à leur tour. Un homme de main change même de prénom en l'espace d'un chapitre (Kader est "rebaptisé" Mohamed)...

L'impression que dégage ce livre est que l'auteur ne sait pas trop où il veut en venir quand il débute son récit. Ainsi, comme s'il s'agissait pour lui d'une délivrance d'arriver au terme de son oeuvre, l'épilogue est bâclé et complètement saugrenu.
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Le loup et les moutons

Un petit conte philosophique qui reprend le mécanisme de la crise sanitaire que nous avons vécu.

On reconnait Macron dans le rôle du loup, les bons français dans le rôle des moutons et les moins bons citoyens dans le rôle des béliers.

C'est bien écrit, ça se lit vite et ça permet de se poser des questions sur le devenir de notre société.
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Expresso Love

Horizon 2446. L’humanité a migré dans toute la galaxie laissant derrière elle une Terre ravagée par les guerres et la pollution, repaire de gangs et de mutants en tout genre. Un mystérieux triumvir galactique a instauré un effrayant système politique proche du totalitarisme, abrutissant les masses de drogues et de divertissements de bas étage.

C’est dans cette ambiance contrastée, que l’auteur déroule deux intrigues en parallèle : celle de François Régis, pathétique présentateur de mondovision qui va tour à tour connaître gloire puis décadence ; et celle de JB Lenoir, un agent secret envoyé sur Terre afin d’enquêter sur une mystérieuse maladie.

On comprend rapidement que ces deux destins sont liés. Mais l’auteur s’applique à nous en livrer les indices avec parcimonie, jouant habilement sur la frustration de ses lecteurs pour les obliger à tourner les pages.

Au-delà de l’intrigue, Bernard Viallet s’applique à livrer une critique acerbe de notre société : critique d’un système éducatif inadapté (l’auteur a travaillé dans l’Education Nationale), critique des divertissements de masse et de la société du spectacle, des relations humaines réduites au consumérisme, du système judiciaire... On pense naturellement au « Meilleur des mondes » de Huxley, à 1984 de George Orwell pour l’ambiance dystopique ; mais aussi au cycle d’Hypérion de Dan Simmons pour le contexte galactique.

Le style est simple et fluide, souvent léger en dépit des sujets abordés. Les descriptions de la Terre reléguée au rang de décharge et des humains qui s’y vautrent font froid dans le dos. L’empire galactique évoqué de loin en loin n’en est pas moins inquiétant. Certains aspects de cette société futuriste dont on devine l’étendue auraient mérité un meilleur développement pour donner de la consistance à l’histoire. Des idées très intéressantes cependant telle que le Cothoril, sorte de fusion des trois religions monothéistes ou ce triumvirat qui règne sans partage sur la galaxie.

J’ai trouvé le dénouement un peu expéditif. Certains points de l’intrigue auraient mérité d’être détaillés.

Expresso Love n’en reste pas moins un agréable moment de lecture pour tout amateur de SF et d’anticipation.

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Dorian Evergreen

Dorian Evergreen est la nouvelle éponyme du recueil de Bernard Viallet. Evergreen, ‘’toujours vert’’ pour ces 600 ans (approximativement, à ce stade, on n’est plus à un an près !!). Le personnage de BViallet est clairement un clin d’œil au personnage d’Oscar Wilde, mais à la différence du portrait, nous ne connaissons pas la vraie raison de cette longévité fantastique : pacte avec Méphistophélès ou bonne hygiène de vie ? Si cette dernière raison est la bonne, les japonais ne seraient pas que centenaires !! Tout de même, contemporain des Templiers !!

Clin d’œil par le nom, clin d’œil par la mort, lorsqu’Evergreen est rattrapé par son âge…pour mieux se réincarner.

Au début de la nouvelle, le personnage invité d’un plateau télé passe pour un hurluberlu, mais c’est le principe du fantastique, l’insertion d’un fait inexplicable, dans notre monde raisonné. Il faut se laisser porter, et on oscille entre réel et imaginaire.



Objet culturel est une autre nouvelle du recueil, et cette fois le sujet est différent, et fait froid dans le dos.

L’auteur nous plonge dans une anticipation terrifiante : la disparition des livres papier. Il ne reste plus que quelques exemplaires, devenus un véritable luxe, vendus comme n’importe quel objet d’électroménager. C’est tout juste si la vendeuse ne lui propose pas un crédit !!

Notre pauvre client, éperdu, conscient de ses limites intellectuelles et financières, se retrouve avec un livre ruineux, vendu avec….un mode d’emploi pour mieux le comprendre. La ‘’douloureuse’’ se fait sentir, même lorsque le livre n’a plus la cote. Une critique de la société de consommation, lorsqu’il faut lire les auteurs à la mode, même s’ils sont sans intérêt ou s’ils s’écoutent écrire.











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Bienvenue sur Deliciosa

Un adage dit qu’il faut toujours se méfier de ce qu’on demande car on risque de l’obtenir !

Je ne me rendais pas bien compte de ce que j’écrivais, lorsque, après avoir vu l’annonce de parution du dernier Viallet, j’ai posé cette question à l’auteur : « Suis-je moi aussi le bienvenu sur Déliciosa ? ».

Chaque roman de Bernard Viallet aborde des sujets différents. Leurs dénominateurs communs sont l’amour de la liberté, le sens du devoir, la méfiance de l’encadrement étatique, la place de l’individu face au système.

Bernard Viallet écrit bien ! Il ne tombe jamais dans le simplisme de la sophistication du langage pour tenter de surévaluer la valeur de ses ouvrages, sans pour autant afficher une confiance arrogante en son talent.

Oui, l’italo-belge que je suis lui reprochera ce vice quasi unanime des contemporains d’outre-Quiévrain d’ajouter des abréviations pour désigner (ou officialiser) des « organismes » franco-français que vous seuls, amis de l’hexagone, ne pouvez déchiffrer. Certes, l’auteur prend la précaution de les décoder, prévoyant qu’il sera lu au-delà des frontières.

Si j’insiste sur ce qui semble un détail pour vous, c’est pour amour pour la littérature française, souhaitant qu’elle tienne un peu plus compte du reste du lectorat francophone hors France.

Autre petit reproche : par son essence, l’histoire nous plonge dans un monde imaginaire qui ne manque pas de crédibilité. Les noms des protagonistes sont quelques fois inventés avec ce que j’appellerai des clins d’œil aux réalités contemporaines. Dès la première phrase : « (…) le spatioport de Boissy Charlton Easton… ». Vous me direz que, dans le même style, juste après la seconde guerre mondiale avec « 1984 » Orwell imagina un personnage prénommé Winston, prénom pourtant assez peu courant. Considérons avec bonne humeur que c’est une petite manie compréhensible chez les « anticipateurs ».

Allez, juste un dernier petit reproche sinon vous allez me suspecter d’être un inconditionnel de l’auteur : je trouve trop petites les dimensions du livre, par rapport à son épaisseur. Deux centimètres de plus en longueur et en largeur auraient rendu la prise en main et le tourné des pages un peu plus confortable.

Bon, il est temps de cesser de chercher des poux à « Bienvenue sur Déliciosa » !

Je conseille pleinement la lecture ! Les surprises et les trouvailles s’enchaînent, l’exotisme des situations garantit un dépaysement plaisant, cocasse et parfois salace qui tient en haleine. Le tout, promené par une lisibilité au style voluptueux.

Lu avec le même plaisir que « La possibilité d’une île » de Michel Houellebecq !
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Le Mammouth m'a tué

De rapports alarmistes en témoignages accablants, les écrits ne manquent pas pour déplorer la dégradation continuelle du système scolaire français. Parmi ceux-ci, l'ouvrage de Bernard Viallet arrive à point nommé. Cet ancien instituteur et directeur d'école nous plonge dans l'univers stupéfiant des zones d'éducation prioritaires (ZEP) où il a enseigné pendant trente ans. Pour qui ne connaît pas, le spectacle vaut le détour : violences quotidiennes, classes où le françai n'est parfois la langue maternelle que d'un élève sur dix, professeurs souvent inexpérimentés...



Face à cela, l'exaspération n'est jamais loin de prendre le pas sur un remarquable dévouement. Tout y passe, des magouilels semi-mafieuses pour bénéficier des allocations familiales aux lourdeurs bureaucratiques. Et, pour couronner le tout, des sommes faramineuses jetées par les fenêtres !



Les vérités décrites par Bernard Viallet ne sont pas toujours bonnes à dire. Pour refuser la fatalité, l'ouvrage se clôt sur une série de propositions aussi urgentes que nécessaires : réformer de fond en comble les IUFM pour qu'ils soient enfin efficaces, praitquer un enseignement à la carte, réaffecter les moyens pour qu'il n'y ait plus "un fonctionnaire quelque part, occupé à quelque chose, pour chaque enseignant placé face aux élèves". Au final, un livre rafraîchissant, qui fourmille d'anecdotes. On serait parfois porté à rire si le tableau n'était celui d'enfants sacrifiés sur l'autel des idéaux égalitaristes.

Guillaume Clérel (Le Cri du contribuable)
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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Le Mammouth m'a tué

Sous-titré « Témoignage d'un instit' en banlieue », ce livre retrace le parcours de Bernard Viallet, entré dans l'Education Nationale « par la petite porte » avant la création (?) de l'Ecole Normale et des IUFM et qui a appris le métier sur le terrain mais en partant d'une réelle vocation pédagogique. Il raconte par la suite comment il est devenu chargé de direction d'école, soutenu au début (parfois) puis plus tard presque systématiquement en butte aux directives relayées par les inspecteurs.

De ses diverses expériences d'enseignement et de direction dans des milieux variés (mais en majorité en zone d'éducation prioritaire face à un public issu d'un contexte socio-culturel très pauvre) l'auteur analyse l'évolution du système éducatif au fil des ans et l'appauvrissement de l'apprentissage destiné aux élèves. C'est bien aussi l'inutilité, pour ne pas dire les nuisances, de ce fameux mammouth tellement en décalage avec la réalité du terrain qui est décrite. C'est un constat triste (car terriblement réaliste) mais qui n'arrive pas à masque l'amour du métier et des valeurs de transmission du savoir et partage des connaissances qui devraient appartenir au bagage de tout enseignant....
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Expresso Love

Une critique sur Nous lisons.fr

http://www.nouslisons.fr/?action=fiche&id=18347
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Opération Baucent

Ce thriller éostérique est agréable à lire grâce à l’écriture rythmée de Bernard Viallet. L’histoire en elle-même rassemble du déjà-vu (surtout pour les lecteurs de Giacometti et Ravenne, entre autres) mais aussi des petites nouveautés sur le devenir des différents personnages. En effet, que penser de cette pauvre Virginie, qui n’a pas un rôle central dans l’histoire (à part au début, pour relier Paul Armen et Gérard) mais qui subit tant d’acharnement et paraît au fur et à mesure oublier par ses amis malgré le manque de nouvelles de sa part. On est presque à se demander si l’auteur avait un compte à régler avec une certaine Virginie!!!! Le livre ne manque pas d’humour surtout grâce à certains personnages tels que Renard et Loup qui se lancent dans un projet fou : enlever Virginie pour que son ami, Paul Armen leur verse de l’argent qu’il va récupérer grâce à un trésor caché… Les deux énergumènes s’y prennent n’importe comment car rien n’est vraiment réfléchi et les catastrophes s’accumulent… Une vrai équipe de bras-cassés!!!!

La partie la plus intéressante dans Opération Baucent est l’explication sur le Graal et ses multiples itinéraires possibles. J’ai fait quelques découvertes…. Les cours de Florianus sur les différents ordres et leurs emblémes sont aussi passionnants.



Opération Baucent est donc une lecture plaisante qui permet d’en apprendre un peu plus sur la quête du Graal et les différents ordres (Templiers, Thulé, Malte) mais qui reste moins fouillé que certains romans spécialisés dans ce sujet.


Lien : http://mapetitebibliotheque...
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Opération Baucent

Gérard est bouquiniste spécialisé dans l’ésotérisme et le paranormal. Il tient boutique dans un quartier historique de Paris. Son échoppe croule sous les livres et est surtout fréquentée par des passionnés.



Un jour une femme se présente à la boutique et propose à Gérard une très forte somme d’argent pour lui racheter sa boutique ainsi que tout les livres sur le champs. Gérard refuse. La visite de mystérieux gros bras va rapidement le faire changer d’avis. Après tout à son âge l’idée d’une confortable retraite dans sa maison de Villedieu le Haut ne lui est pas si désagréable que cela.



Pourquoi cette échoppe intéresse-telle tant ? Que cache t-elle ?



Très vite les événements vont s’emballer. Virginie, la nièce de Gérard et amante de Paul Armen, chef d’entreprise également à la tête d’une organisation secrète, est enlevée. De nombreux protagonistes vont alors intervenir et le récit va se diviser : d’une coté l’enlèvement de Virginie, de l’autre la chasse aux trésors à Villedieu le Haut.



Le roman présente deux aspects : un aspect didactique passionnant sur l’histoire ésotérique (confrérie, quête, symbole, histoire religieuse….) et un fictionnel assez burlesque entre pieds nickelés, coups ratés et amateurisme. J’ai eu l’impression que l’auteur a souhaité casser le coté théorique (qui m’a la plus intéressé) par des scènes d’actions assez rocambolesques. Certains personnages sont caricaturaux cela donne parfois un coté décalé au récit.



J’ai été interloqué du sort réservé à Virginie. Au début du livre elle est enlevée afin de rançonner Paul Armen mais très vite elle est oubliée de tous et l’auteur lui fait vivre des évènements sordides et brutaux. Il est étrange que son oncle et sa meilleure amie si inquiet au début semble avoir oublié jusqu’à son existence. A moins que cela soit une manière de nous montrer à quel point la chasse aux trésors peu faire tourner les têtes et oublier la réalité.



Durant ma lecture une question me taraudait : quid du vrai et du faux ? Connaissance ou invention ? L’auteur m’a apporté la réponse, la voici : Pour « Opération Baucent », je me suis servi de mes connaissances personnelles, de mes lectures et de mes recherches sur les ordres de chevalerie et les confréries. Toute la partie historique est exacte, même l’improbable société du Vril. Par contre, tous les lieux et les personnages relèvent de la pure fiction. Il s’agit d’une œuvre purement romanesque.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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Les Faux As

« Les Faux As » n'est pas le premier livre que j'ai lu de Bernard Viallet. 
Dans ce roman, comme dans les autres, l'auteur est partout et, en même temps, nulle part. 
À l’image de cette justice et de cette discipline que réclame l’enseignant qu'il a été. 
À travers ce récit, l'auteur marque son inquiétude par rapport aux problèmes de « compatibilité à la vie occidentale » d’une jeunesse issue de l’émigration (principalement africaine) notamment marginalisée dans des ghettos pensés par un pouvoir qui ne prend ses responsabilités ni vis-à-vis des émigrés, ni vis-à-vis des autochtones. 
Le roman relate une violence et une misère banales, puisqu’elles sont conformes à la malheureuse réalité qui, hélas, défraie la chronique.
J’ai apprécié les propos accablants de conformisme que l’auteur prête aux journalistes et d’une manière plus générale, au pouvoir. 
La problématique de l’absence de valeurs familiales, civiques et patriotiques est omniprésente. 
Plume impeccable volontairement ponctuée du baragouin argotique crédibilisant certains personnages (qui me sont parfaitement antipathiques), j’ai passé un bon moment de lecture. Ouvrir ce livre a été un plaisir du début à la fin. 
Fluide, pas prétentieux et pour mon plus grand bonheur, construit de courts chapitres. 
Vive les contemporains décomplexés qui ont compris que la longueur des chapitres ennuie le lecteur d’aujourd’hui !
Vite, Bernard Viallet ! Un autre livre !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Dorian Evergreen

Ces nouvelles, toujours très bien écrites, se dévorent copieusement. Elles se révèlent également éclectiques, lorsque l’auteur nous compte les aventures d’une vieille péripatéticienne en fin de carrière enlevée par un ancien client amoureux sous les yeux de son antique proxénète, où lorsqu’il dépeint l’univers glauque de deux « pointeurs » violeurs et assassins d’enfants pas du tout pénitents.

Certains de ces écrits sont consultables sur le site de l’auteur.
Lien : http://etpourquoidonc.fr/
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Expresso Love

Ce qui compte pour moi est d’avoir passé un bon moment de lecture !

D’emblée, je m’étonne de l’absence de pagination. Ça, je n’ai pas trop aimé. Je plaide à qui veut l’entendre que les auteurs modernes doivent écrire de courts chapitres.

Autrefois, les gens s'évadaient par une ou deux heures de lecture au coin du feu. Aujourd’hui, pour la foule sentimentale, ce n’est souvent plus possible, l’univers virtuel et interactif de la toile nous suivant partout jusqu’au toilettes avec nos smartphones en place de bons livres aux coins écornés.

Adepte du « petit coup (de lecture) en vitesse », je DOIS nécessairement lire quelques pages pour que la journée soit accomplie et ça me contrarie de placer un signet au milieu d’un chapitre trop long alors que le marchand de sable fait les cent pas devant mes lunettes de lectures !

Deux histoires semblent défiler et s’entrecroiser au fil des pages. Le lecteur se doute que ces deux axes se croiseront avant le mot fin sans toutefois deviner le dénouement imaginé par l’auteur. Ça fait partie du jeu auquel le lecteur doit se prêter volontiers en se souvenant à chaque instant que l’ambition de l’auteur n’est pas d’avoir écrit la suite de l’évangile mais un divertissement.

Suivant Bernard Viallet depuis de nombreuses années sur les blogs et après avoir lu TOUS SES LIVRES, il me semble que je le connais un peu. L’homme est préoccupé par les dérives de l’organisation de la société, l’avenir de la jeunesse, la manie du contrôle de l’individu, la perte des valeurs culturelles.

Je partage aussi ces inquiétudes et les retrouve sans surprise dans ses créations littéraires.

Dois-je rappeler que quand on ouvre un roman d’anticipation ou visionne un film de science-fiction, on doit « marcher » sinon courir ? Il me semble que oui, au vu des critiques que je lis fréquemment à propos de ce genre! Vous n’êtes pas amateur, faisons court, passez votre chemin!

J’ai préféré ce roman à « Bienvenu sur Deliciosa » : le rythme et l’intrigue, emmenés par des personnages qui m’ont semblé plus crédibles dans leur rôle.

Je reste toujours étonné par les fréquentes allusions à « ce qui se passe » au niveau de la ceinture. Sur ce point, Bernard Viallet me fait penser à Barjavel.

À part ça, je ne m’étonnerais jamais assez du pessimiste quant aux projections sur l’avenir ! Sans grande surprise, l’homme du futur est représenté comme fataliste et cynique ; soit formaté comme un robot ou paradoxalement – quoi que - comme un fanatique idéologique. Et son univers, immanquablement déshumanisé et apocalyptique, vous pensez bien !

Je vais risquer de paraître naïf : pourquoi les hommes (et les femmes…) des siècles à venir ne seraient-il pas meilleurs que ceux d’aujourd’hui? Pourquoi leur monde ne serait-il pas plus juste, plus propre, plus fraternel ?

Ne souriez pas, il me semble de bon ton que la critique d’un roman de science-fiction apporte une contribution onirique ! Et pourquoi donc, Bernard Viallet ? Et pourquoi pas, cher ami ?

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Ulla Sundström

Ce sont sept nouvelles originales, rédigées dans une écriture de qualité, que nous offre Bernard VIALLET au travers de ce très joli recueil.

Plein d’humour, ces textes se rejoignent dans la critique de la société contemporaine en abordant notamment les thèmes de la télévision réalité, du sexe roi, de la jeunesse sans valeurs, et du droit d’auteur.

Si plusieurs de ces nouvelles possèdent un côté fantastique, copyright se situe clairement dans le style du récit d’anticipation. Le monde qui y est décrit peut ressembler à la société duale, totalitaire et mondiale qui nous menace. Ulla Sundström et Massimo Corti jouent eux sur une fibre plus érotique, toujours pleine d’humour.

Les personnages des nouvelles de Bernard Viallet sont attachants.

Après son autre ouvrage le mammouth m’a tuer, texte tendre et pourtant réaliste sur le malaise de l’éducation dans les banlieues, Bernard Viallet nous fait donc découvrir une autre partie de ses talents littéraires dans un genre certes moins sérieux, mais tout aussi plaisant à lire.

On peut commander ce livre chez thebookedition.

(Stéphane Curet)
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Dorian Evergreen

Pour en savoir plus...
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Le Mammouth m'a tué

Ce fut un réel plaisir que de lire ce livre, avec beaucoup de nostalgie, puisque que cela me plongeait dans un passé personnel, à peu prés aux mêmes dates, donc tous ces faits me sont très parlant.

La plume, agréable, transcrit sans effet de prétention, avec beaucoup de réalisme toute une vérité pas toujours honorifique à mettre au grand jour...celle " de notre mammouth" qu'est l'éducation nationale , avec ses failles, sa lenteur, ses retours en arrière, ses erreurs....mais , quel beau métier que celui d'instituteur ou professeur....!
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Le Mammouth m'a tué

Ce récit est édifiant par son honnêteté et implacable par son objectivité qui ne saurait être mise en doute. On éprouve pour l’auteur une compassion de chaque instant qui force l'admiration. Quel beau métier, quel beau gâchis; Celui de notre administration à l’encontre de cette vocation essentielle entre toutes à l’élévation de notre société. Cette humilité qu’ont les gens de savoir, comme Bernard Viallet, et cette ferveur qui les anime lorsqu’il le transmette avec passion, méritent une médaille de la légion d’honneur. Le peu de cas que fait le Ministère de l’Education nationale envers nos enseignants devrait même élever ces Chevaliers de l’Ecole au rang de Grand Croix avec palmes, académiques bien sûr, pour actes de bravoure face à l’ennemi. Mais évidemment, il n’en sera rien… L’ennemi étant le plus souvent l’employeur lui-même.



Mais l’auteur s’en moque éperdument. Il n’a pas choisi ce métier pour les honneurs. Il l’a choisi pour combattre l’ignorance, la médiocrité, l’inégalité, le racisme. Il l’a choisi pour l’avenir de notre pays: la jeunesse. Il brandit les valeurs de la connaissance et celles de la République, car ce sont des vertus, et en reconnaissance, les représentants officiels de celle-ci, l’ignorent du haut de leur Ministère. Ce livre est un témoignage vivant dont la lecture devrait être obligatoire pour tous les responsables du corps enseignant, à commencer par le Ministre lui-même. ! Sans parti-pris, ni religieux, ni politique, bien loin de la leçon de morale républicaine que pourrait à juste titre administrer ce serviteur de l’enseignement, devenu Directeur d’établissement, on applaudit ses initiatives, on se prosterne devant son abnégation, en même temps que l’on frémit devant les obstacles, parfois insurmontables, que l’Education Nationale, les syndicats, et même les parents d’élèves s’évertuent à ériger en barricades. Ce livre empreint de la sagesse de l’auteur à avoir su franchir ces barricades tout au long de trente cinq ans de carrière, conduit cependant le lecteur que je fus, et le père de famille que je suis à exiger cependant la révolution au sein de cette vénérable mais ...dégénerescente institution. A lire en ouvrant les yeux!

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