Citations de Bert Hellinger (191)
Je vois du bon dans la spiritualité. Spiritualité et sagesse vont de pair. Il s'agit d'une ouverture de l'esprit vers l'extérieur et l'intérieur. En revanche, l'ésotérisme est par nature exclusif, clos sur lui-même. A la différence des tenants de l'ésotérisme, ceux qui se préoccupent de spiritualité ne se croient pas meilleurs que les autres.
Mon observation est que tout ce que les enfants font est dicté par l'amour. Même lorsqu'ils dérangent, ils agissent par amour. Il suffit de trouver le point où est l'amour et tout leur comportement s'éclaire.
.. la question réelle est : Qu'est ce qui donne du poids aux humains ? Je dis qu'on le voit tout de suite. LEs plus engagés, ce sont ceux qui ont des enfants. Ce sont encore ceux qui ont le plus de consistance.
[...]même quand les parents maltraitent leurs enfants ? Il me semble nécessaire de faire la part des choses !Même dans ce cas. Le simple fait d'avoir des enfants et de s'en occuper et d'essayer de bien les élever, c'est cela qui est grand
Vous en prenez-vous à ceux qui se veulent exceptionnels et se parent d'étiquettes variées, se présentant par exemple comme étant sur telle ou telle voie spirituelle ou comme s'adonnant à la méditation ?
C'est cela; L'expérience les montre vaporeux, nébuleux. Ils ont peu de poids comparé à ceux qui travaillent dur.Je songe au paysan qui nourrit ses vaches de grand matin puis s'en va aux champs. Il a infiniment plus de poids que celui qui crie sur les toits qu'il a coutume de méditer !Vous êtes bien sévère !
Non, je ne veux pas remettre la médiation en question. Il y a des gens qui y gagnent mais d'autres n'en retirent rien. Ils ne sont pas plus capables d'aimer après qu'avant Ils ne sont pas plus compréhensifs ni plus sages Ils ne font qu'être assis. C'est ce qui me donne à penser. Je me demande toujours ce qu'il en sortira.
Il m'arrive de m'asseoir et de me recueillir. Quand cela m'arrive, je suis presque toujours confronté quelques heures plus tard à un cas difficile qui exige toutes mes forces et tout mon courage. La méditation me donne alors force et courage. Comme si le fait de méditer avait correspondu à un pressentiment. Mais si je ne pressens rien, je ne médite pas. Lorsque j'ai besoin de force, j'éprouve un besoin irrésistible de méditer.
Il est fréquent que ceux qui méditent se mettent à l'écart du quotidien Ils cherchent autre chose. L'illumination par exemple. Mais celle-ci est comme détachée du normal. Quand je vois quelqu'un méditer, je me demande ce qu'il cherche.
J'ai vu de nombreuses personnes méditer, et à qui cela ne servait à rien, parce que leur méditation n 'était pas orientée vers l'action, n'était pas dirigée vers une réalité supérieure. Alors la méditation a un effet restrictif.
La méditation peut être recueillement et donner de la force. Se recueillir signifie que j'intègre la plénitude de ce qui est dans mon regard, dans ma sensation, dans mon consentement. Faire le vide en soi, c'est le contraire du recueillement. Il se peut que je perde le contact avec le tout en faisant le vide. C'est ce qui arrive souvent.
Le père, la mère, le conjoint, l'enfant, le frère, la soeur qui assument leur rôle à part entière et effectuent en tout humilité les tâches que ce rôle leur impose, réalisent pleinement leur humanité. Car c'est dans les actes les plus simples que s'accomplit l'humanité véritable Nous sommes alors en accord avec ce qui nous dépasse, en toute modestie. Sans propagande, sans dogme ni doctrine, sans morale imposée. Tout cela n'a plus aucune importance.
.Agir, être en harmonie avec soi-même et l'environnement, ce sont des notions qui vous sont chères Qu'entendez-vous par là ?Je songe aux actes tout simples. Ce qu'on fait de plus grand, c'est ce qu'on fait au sein de la famille. C'est ce que font le père et la mère pour les enfants et les enfants pour les parents. On trouve là de la noblesse et de la profondeur. C'est ce qui pose les fondements de tout le reste.
... les actes les plus humbles représentent pour moi le meilleur moyen de se mettre au diapason avec soi-même.
Aimer, c'est reconnaître la profonde identité qui se cache sous les différences.
Qui a une trop bonne opinion de soi pour rendre le mal détruit la relation. La colère en réaction au mal est un facteur important pour que la relation puisse reprendre Mais quelqu'un qui fait plus de mal que ce qu'on lui a fait, parce qu'il se sent dans son bon droit, provoque une escalade sans fin.
Quand une mère ne fait pas de concessions, elle perd l'amour de ses enfants. Il faut qu'elle cède, qu'elle sache aller à l'encontre de ses principes pour garder leur amour. Mais, si elle n'a pas de principes, les enfants en souffrent.
Nous éprouvons tous le besoin de rendre le mal qu'on nous a fait. C'est le besoin de vengeance Si je me venge, je rétablis l'équilibre Mais si je me contente de pardonner, j'ai un avantage sur l'autre, et il se voit dans l'impossibilité de rétablir l'égalité, si ce n'est en m'en voulant davantage.
Qui se croit trop bon pour rendre le mal détruit la relation
Imaginer une justice qui satisfasse le besoin de compensation est une représentation proprement humaine, qui s'avère nécessaire à la vie en commun des populations humaines. Mais il ne saurzit etre élevé au niveau de principe cosmique, car il dément totaltement la réaité telle que nous la vivons.
On a constaté en thérapie corporelle que les enfants se tiennent souvent comme leurs parents. Ils ont les mêmes problèmes de respiration ou sont courbés comme eux, ce qui bloque leur diaphragme. Votre définition de la conscience de groupe correspondrait donc à ce qu'on observe là au niveau du corps...
Exactement. C'est de cette façon qu'on marque son appartenance au groupe. On se tient de la même façon, on respire de la même façon. Il arrive même que les enfants de parents aveugles se comportent comme s' ils étaient aveugles. Voilà qui renseigne on ne peut mieux sur la profondeur du lien.
Conscience et Surmoi sont-ils équivalents ?
Non. On écoute le Surmoi. C'est une personne intériorisée. La conscience va au-delà. elle agit par elle-même.