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3.84/5 (sur 74 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Cork , le 09/12/1974
Biographie :

Billy O'Callaghan est un romancier et romancier irlandais. Il est surtout connu pour son recueil de nouvelles "Les choses que nous perdons, les choses que nous laissons derrière nous", qui a reçu le prix du livre irlandais Bord Gáis Energy pour la nouvelle en 2013.

Source : Wikipedia
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Bibliographie de Billy O`Callaghan   (5)Voir plus

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Elle n'avait que trente cinq ans, ce qui me paraissait impossible car pour moi elle avait la permanence des vieilles pierres dressées autour desquelles j'avais l'habitude de jouer, mais ainsi que je l'ai compris depuis, le temps n'est pas la mesure d'une vie.
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L'obscurité rend les choses trop claires, et se souvenir, c'est juste entretenir sa peine.
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Je faisais ma toilette avant d'aller me coucher, penchée sur une bassine en porcelaine remplie d'eau tiède, écrasée par le travail du jour et si lasse dans tous mes muscles que le simple fait de respirer me coûtait mes dernières forces, et il y avait des soirs où je pleurais à la simple vue de mon corps nu dans la lumière jaune de la chandelle, mes côtes apparentes sous la peau telles les branches grêles d'un bouleau en hiver, et mes pauvres seins tombants, vidés et ratatinés avant qu'ils aient eu la chance de gonfler, tout aplatis, car je ne ressemblais pas du tout à ce qu'était censée être une femme.
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Ma vie ressemble à des traces de pas dans un champ enneigé, où beaucoup de détails demeurent dissimulés. Seuls le pire et le meilleur subsistent, ce qui a eu le plus d'impact.
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- A nous ?
Elle hésite. "A nous, et à d'autres choses".
Quelque chose change dans l'expression de son visage. Cela se concentre principalement dans les poches sous ses yeux plissés, si la lumière était différente on pourrait presque croire à une grimace. Mais sous les rafales, il est difficile de rester serein.
"J'imagine que je peux m'en contenter, dit-il. Du moment que je suis inclus dans le lot.
- Tu l'es " assure-t-elle, mais elle se détourne pour ne pas avoir à parler de ce qui est le plus pressant. La fin n'a jamais été aussi proche, mais avec ces quelques heures devant eux, ils disposent d'assez de temps pour faire l'expérience des mots difficiles et des différentes saveurs de l'adieu.
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Billy O'Callaghan
À quarante-huit ans, aujourd’hui, on n’est plus vieux ainsi qu’on l’était jadis, mais le manque de sommeil s’ajoutant à d’autres sources d’épuisement l’a fait rouiller précocement. Et puis il a près de vingt kilos de trop, et il a beau mesurer un mètre soixante-dix-huit et être bien charpenté, ce genre d’excès a un coût.
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La question de Dieu, ou de l'intervention de Dieu dans toute cette affaire était une histoire de croyance, et la réponse, quelle qu'elle soit, échappait curieusement à toute raison et elle était simple. Pour employer un euphémisme, on pouvait comparer la foi à une allergie : on en souffrait, ou on était immunisé. Certains, dans la même situation, s'en prenaient à la notion de foi et méprisaient ce genre de pensées qu'ils jugeaient sans valeur, mettant à la place une détermination à trouver leur propre voie, pour le meilleur et pour le pire. D'autres, par contraste, s'en remettaient entièrement à la religion, terrorisés à l'idée que les choses puissent empirer dans les grandes largeurs, et que dans le vaste ordonnancement des choses, ils ne puissent être rien d'autre que poussière et poltronnerie, envoyés sur Terre pour le simple divertissement d'un Tout-Puissant qui décidait de leur destin selon ses caprices. Enfin, pour ceux qui s'avéraient trop las pour affronter de tels extrêmes, il existait une troisième option, celle qui consistait à accepter les limites de l'existence comme celles d'une situation donnée, et si jamais on pensait aux grands mystères, en particulier si Dieu était un mythe ou une réalité, alors il fallait faire attention à ne pas s'enfoncer plus profond que le genou dans ce marais-là.
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Les livres, pour Caitlin, n'avaient jamais été rien de moins qu'une forme de sorcellerie. Enfant, elle était toujours armée, et à l'approche de l'adolescence, elle était devenue une lectrice si vorace que ses deux visites par semaine à la bibliothèque locale parvenaient à peine à étancher sa faim. Plus qu'une éducation, les livres lui offraient une échappatoire, la liberté dans toutes les directions. Les îles désertes et les profondeurs du cosmos devinrent pour elle aussi réelles que les rues de Brooklyn ; elle découvrit les cavaliers sans tête, le rafting, le Londres de l'époque victorienne, les chiens qui traversaient des continents pour retrouver leurs maîtres, et elle fit connaissance avec des pirates à la jambe de bois, des détectives fumant la pipe, des cowboys qui buvaient et se bagarraient mais qui aimaient leur monture plus encore que leurs femmes, et plaçaient l'honneur au-dessus de tout.
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Il prononce ces paroles d'un ton neutre, son regard s'est ancré quelque part dans le lointain, transe rêveuse du boxeur qui s'est pris trop de coups en pleine gueule, ou de l'ivrogne qui a renoncé à feindre de ne pas l'être. Puis ses mains remontent le long du dos de Caitlin, enserrent doucement sa tête, et ses lèvres déposent un baiser au-dessus de son oreille. Partout, le vent fait rage, immense. Même les cabanes verrouillés derrière eux oscillent et grincent. Elle le serre plus fort, comme pour s'attacher à lui. A son tour, il l'enlace plus étroitement.
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Peut-être est-ce vrai que le temps apaise, mais il faut aussi reconnaître que parfois la vie se brise d'une manière qu'on ne peut jamais réparer. Nous observons, nous attendons, nous prenons dans nos mains celles de nos mourants, nous essayons de les réconforter lorsqu'il n'y a plus rien à dire, puis nous les mettons en terre, nous pleurons pendant un moment pour eux et pour nous-mêmes. Et quand le temps a passé - parce que nous n'avons pas le choix -, nous cherchons parmi les fragments de ce qui nous reste une raison de continuer, alors nous revenons dans un monde indifférent à nos tribulations qui a poursuivi sa course, et nous continuons de respirer jusqu'à ce que nos poumons se tarissent. On ne peut pas vraiment se remettre de ce genre de pertes, de la mort d'un conjoint ou d'un enfant, mais il faut bien le supporter.
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