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Citations de Bora Cosic (14)


Le lieutenant Vaculić nous a demandé : « Pourquoi n’allez-vous pas donner votre sang ? On en a besoin plus que jamais. » Maman a dit : « Quoi, encore ! » Elle pensait, ce faisant, à toutes les effusions de sang au long de l’histoire. Il a répondu : « Il faudra en passer par là tant que c’est nécessaire ! » Papa s’est aussitôt levé et a dit : « Moi, j’y vais ! » Grand-père l’a rappelé à l’ordre : «Ce n’est pas d’alcool dont ils ont besoin ! »
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Mon oncle a fait remarquer : "L'hiver, ici, ce n'est rien ; quand les Russes seront là, nous aurons des hivers sibériens, et vous verrez un peu ce que c'est !" Grand-père a demandé : "D'où tiens-tu ça ?" Mon oncle a poursuivi : "En Sibérie, il gèle si fort qu'il suffit de sortir pour avoir aussitôt le nez qui se détache du visage !" Grand-père a ronchonné : "Bien fait pour eux, ils n'ont qu'à rester chez eux !"
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Debout sur une seule jambe, il appuyait l'index sur sa tempe. Cet exercice s'appelait : « La pensée française. »
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Il a changé vingt-sept fois de métier, sans compter le principal, celui de coureur de jupon.
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D'autres racontaient : "Chez eux, c'est un véritable bordel, on ne sait pas qui fraie avec qui !" J'ai demandé à Raul Tajtelbaum : "Un bordel, est-ce que c'est bien une association de citoyens libres en vue de la promotion de la culture et de la pensée ?" Il m'a répondu : "Je ne sais pas, j'étais absent lorsqu'on a fait cette leçon-là".
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On nous avait priés d'espionner ce que tramait l'ennemi dans notre voisinage et nous avions refusé, à cause de notre stupidité innée, laissant ainsi les activités hostiles se développer jusqu'à des limites impensables. Nous avions été les témoins de scènes terribles, telle l'expulsion de monsieur le professeur, dans l'appartement duquel vint s'installer un de nos camarades, mais le pire était que nous avions ensuite raconté cela à tout le monde. Le camarade Jovo La Hache avait beau nous expliquer que nous n'avions pas vu ce que nous avions vu, nous n'en faisions qu'à notre tête, ce qui eut des conséquences que personne ne souhaitait. Nous n'arrivions pas à comprendre que certains événements ne pouvaient être advenus, puisqu'ils n'avaient pas été prévus, tout cela en raison de notre vieille habitude de ne pas avoir les yeux dans notre poche. Le camarade La Hache nous avait démontré que ne pouvait se produire que ce qui était souhaitable, le reste étant exclu, mais grand-père avait aussitôt demandé : " Comment cela ? ", venant tout gâcher.
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Sur la liste des locataires, dans l'entrée de l'immeuble, quelqu'un avait écrit "gigolo" en-dessous du nom de mon oncle, "poivrot" sous celui de mon père et "imbécile" sous le mien. Ma mère n'avait eu droit à rien, aussi se lamentait-elle : "Pauvre de moi !"
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Maman a dit alors : "Vivement la fin novembre ; dès qu'arrive le mois de janvier, je pense que mai est proche !"
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Elle a sorti un petit livre jaune, de Vladimir Lénine, et a demandé : "Qui d'entre vois a lu Un pas en avant, deux pas en arrière ?" Mon oncle en a conclu : "Cela doit être un manuel pour apprendre le tango !" Elle a répliqué : "Pas du tout !" Mon père a dit à mon oncle : "Un jour, tout cela deviendra clair pour toi !", mais on voyait bien que dans son esprit à lui les choses restaient troubles et confuses.
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C'est alors que le camarade Jovo La Hache nous a annoncé : "En matière de prospérité, nous avons tout prévu, sauf que cela ira beaucoup moins vite que nous le pensions !"
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Le camarade Abas a expliqué : "Toutes les valeurs que vous respectiez jusqu'à présent, nous devons les renverser sens dessus dessous, et ceci, pour des raisons historiques !"
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Le camarade Abas a rectifié : "Non, mais nous mettrons tout en commun, nos pensées, nos sentiments ainsi que les autres éléments de notre intimité !"
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Puis il a repris : "Nous sommes déjà en possession d'un quart de mètre carré de céramique pour salle de bains par famille !"
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Nous discutions sans arrêt, juste comme ça, pour le plaisir de parler, au lieu de nous taire et d'écouter les autres, même s'ils étaient plus bêtes que nous. Quand grand-père avait quelque chose à reprocher à quelqu'un, il le lui envoyait en face, et c'était une erreur. Maman évoquait souvent des événements atroces, quoique véridiques, qui relevaient de l'histoire. Il aurait fallu oublier tout cela et remplacer ces souvenirs par des faits bien plus réjouissants, quoique n'ayant jamais existé. Nous envisagions souvent l'avenir de manière confuse, à cause des livres que nous avions lus durant la période précédente, et c'était là notre faute, irrémédiable. On nous avait enseigné qu'il était bien plus sain pour l'organisme de rester debout dans le tramway, de ne pas manger salé et de dormir à la dure, et nous n'avions pas voulu y croire. Nous aurions dû pourtant. Nous continuions à lire de gros romans, le plus souvent sans illustrations, au lieu d'en faire don à une institution pour enfants aveugles, qu'ils auraient pu pervertir.
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