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Citations de C. M. Stern (13)


—Ce ne sont que des fêlures, soufflai-je lorsque je parvins à rassembler assez d'assurance pour ouvrir la bouche. Il n'y a rien qui n'aille pas chez toi. Et je ne veux pas partir : je te veux, toi.
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—Vous êtes désespérant, chuchota-t-il.
Et comme je m'apprêtais à protester, il scella mes lèvres d'un baiser.
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J’étais un adolescent et, tout en m’efforçant de les ignorer, je comprenais, comme bien d’autres avant moi, à quel point les mots pouvaient nuire, s’enraciner et flétrir tout ce qu’ils touchaient.
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Je voulus dire quelque chose, mais tout ce qui quitta mes lèvres fut un sanglot risible. Antoine posa sa tête contre la mienne et nous restâmes ainsi, main dans la main, épaule contre épaule, tempe contre tempe, nos corps secoués des spasmes que nous imposaient nos pleurs silencieux.
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La lumière, dis-je d'une voix pâteuse.
— Eh bien ? chuchota-t-on à mon oreille.
— Elle tremble.
— Non, souffla Peter, c'est juste votre âme qui vacille.
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Seulement, c'était oublier le monde et le plaisir malsain que celui-ci semblait prendre à arracher les paupières de tous ceux qui préféraient fermer les yeux sur sa laideur.
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— Vas-tu me reprocher encore une fois de n'en faire qu'à ma tête ? m'enquis-je en esquissant un sourire timide.
— Pas le moins du monde, déclara mon amant. J'ai fini par comprendre qu'il valait mieux essayer de raisonner un meuble que se risquer à le faire avec toi. Toutefois, laisse-moi te rappeler le destin tragique qui guette les hommes trop ambitieux.
— Ne crains rien, dis-je, décelant l'appréhension derrière ses sarcasmes. Je préfère le prince à la couronne.
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Quelqu'un dit que le fantôme de Thomas Brown s'était glissé en moi et qu'il avait fait naître dans mon esprit les mêmes idées perverses l'ayant conduit à sa perte.
D'autres répliquèrent que ces graines malsaines avaient toujours fait partie de moi, que toute cette affaire n'avait fait que leur offrir l'engrais dégoûtant qui les avait fait germer et que ces pousses vénéneuses allaient m'infester l'âme, jusqu'à faire de moi un être abject et dissolu.
Je crois que la vérité se situait quelque part au milieu de ses spéculations absurdes.
Le courage et la franchise imprudente de Thomas Brown s'étaient coulés en moi comme une maladie ; contre toute attente, ils m'avaient donné la détermination qui m'avait manqué pour assumer ce que j'étais, pour tenir tête à mes frères par des mots affûtés et tourner le dos à tous ceux qui me dévisageaient avec un mélange de crainte et d'incompréhension.
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Mais, après tout, le risque était ce qui rendait le jeu délectable. Et ce jeu là, à n’en point douter, était le plus risqué de tous.
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Sans doute était-il nanti d'une fortune ou d'une belle réputation qu'il s'apprêtait à perdre, mais moi, qui ne possédais que ma liberté, je n'avais nullement l'intention de la pleurer sans lutter pour la défendre.
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À défaut de pouvoir laver le sang qui striait ponctuellement mon visage, j'essayais de nettoyer mon âme au gin et à la bière. Et il y en eut des fleuves, des flots intarissables d'alcool bon marché qui vinrent estomper la culpabilité d'une part, la honte de l'autre et la douleur, enfin.
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À mes yeux, la prostitution ne fut pas un abysse, un puits sombre où je me jetai sciemment en une seule fois, mais une maladie sournoise qui m'emporta lentement, charriée par les mensonges que je servais à mon esprit épouvanté.
Car il était simple de se dire que tout ceci finirait par cesser et que, si je me donnais encore une fois, je gagnerais peut-être assez d'argent pour quitter les rues.
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L'homme et le service que je vendis ce soir-là n'ont aucune importance. Ce qui en a, en revanche, c'est le lieu savamment éclairé que nous choisîmes, le regard des policiers qui nous interpellèrent et la voiture dénuée de vitres vers laquelle on nous entraîna, mon client et moi, auprès d'autres dépravés fraîchement accusés de sodomie.
J'eus beau me débattre comme un diable et débiter les excuses les plus fantaisistes, je ne m'attirai que moqueries et ricanements grossiers.
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