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EAN : 9782958006013
440 pages
C.M.Stern (24/10/2021)
4.19/5   16 notes
Résumé :
La beauté est une malédiction.

Jack l’a pressenti dès l’instant où, pour survivre à la misère, il a été contraint de vendre ses charmes aux plus rudes butors des bas-fonds londoniens.

Mais lorsque son joli minois suscite l’intérêt d’un étrange Immortel, son intuition prend tout son sens.

Face au chantage de ce vampire déguisé en gentilhomme et aux beaux yeux d’un mystérieux dandy nommé Antoine Valoise, Jack n’a d’autre ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le titre peut certes faire penser à Peter Pan, mais certains d'entre vous ne sont pas ici par hasard et peuvent aussi y voir une référence à un monument du cinéma fantastique : "the lost boys".

Mais revenons à ce roman dont les thématiques feraient palpiter n'importe quel coeur épris de romantisme gothique.

"La beauté est une malédiction.

Jack l'a pressenti dès l'instant où, pour survivre à la misère, il a été contraint de vendre ses charmes aux plus rudes butors des bas-fonds londoniens.

Mais lorsque son joli minois suscite l'intérêt d'un étrange Immortel, son intuition prend tout son sens.

Face au chantage de ce vampire déguisé en gentilhomme et aux beaux yeux d'un mystérieux dandy nommé Antoine Valoise, Jack n'a d'autre choix que devenir l'instrument d'un complot auquel il n'entend rien."

On n'aborde pas l'Angleterre victorienne et le milieu de l'aristocratie immortelle armé d'une plume indigente. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celle de C.M. Stern ne l'est pas. Chaque tournure est élaborée avec une attention au détail et une élégance dignes du standing des "fleurs" de la Serre, la maison close tenue par Adrian Larson, notre maître comploteur (qui est mon personnage préféré, voilà, ça, c'est dit).

Dès le premier chapitre, le cynisme désabusé de Jack, notre personnage principal, m'a embarquée. La peinture de chaque scène est vive, précise, maitrisée, au point de douter qu'on ait affaire à un premier roman !

Le rythme est cadré entre scènes haletantes et plongées dans le quotidien décadent des immortels. Rien n'est laissé au hasard, et une fois Jack lancé dans sa folle intrigue entre Londres et Paris, tiraillé entre les élans de son coeur et les nécessités de sa survie, livré aux perversions raffinées d'une société de monstres dont il ignore tout, on ne peut que le suivre et espérer le meilleur tout en assistant au pire.
Les garçons perdus est l'un de ces romans à part dont on a longtemps souhaité qu'il existe sans trouver chaussure à notre pied dans le paysage de la romance fantastique. Son style est délicieusement précieux tout en demeurant abordable. Ses personnages ne sont pas dépeints à grands renforts théâtraux d'ombre et de lumière, mais esquissés par touches d'empathie, d'égoïsme, d'instinct de survie, de désillusions et de luttes. Et de passion. Car oui, les sentiments ne sont pas en reste malgré la cruauté du contexte. Une passion qui abime autant qu'elle exalte, qui mêle trahisons et sacrifices, bref, une relation trépidante et chaotique comme je les aime !
J'ai donc fini cette année sur une perle rare, que j'espère voir sertie dans une parure complète à l'avenir ! Je vous recommande très fortement de vous lancer dans l'aventure des garçons perdus, et ainsi d'encourager son auteure à nous offrir d'autres moments de grâce comme celui-ci !
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J'ai passé un bon moment de lecture même si je m'attendais à autre chose.
C'est totalement de ma faute pour le coup car je n'ai pas relu le résumé de ce bouquin depuis le jour où je l'avais ajouté à ma wish-list. J'avais en tête que ça se passait dans un pensionnat pour garçons avec une romance et des vampires et en fait... pas du tout !
L'histoire se situe plutôt dans une maison close. Pas tout à fait le même délire vous en conviendrez. Et du coup mes attentes n'ont pas été comblées mais encore une fois la faute est de mon coté.


Une fois que j'avais compris qu'on empruntait pas le chemin que j'espérais, je me suis laissée emporter par cette histoire et le début m'a séduite.
La plume de l'autrice est magnifique. Très soignée, très poétique. C'est quelque chose que j'ai adoré. On sent à travers les pages le soin qu'a pris l'auteure à tourner de belles phrases, à choisir le mot parfait. La plume est vraiment belle et rien que pour ça c'est déjà réussi.

Mais j'ai eu vraiment du mal avec l'histoire en elle-même. Autant le début m'a plu, autant plus j'avançais, plus j'étais mal à l'aise. On entre dans un univers de luxure, de violence que je n'ai pas l'habitude de retrouver dans mes lectures. Certains passages sont assez malsains, et sont là pour nous faire comprendre le caractère de certains personnages, mais c'était quand même assez dérangeant. C'est une romance M/M pour info !


On plonge au coeur d'une maison close avec des vampires mais aussi avec un fond d'intrigue politique qui était très intéressant.
En bref une lecture qui m'a surprise. Très loin de ce que j'ai l'habitude de lire. Je retiendrais la beauté de la plume de l'autrice et la profondeur des personnages qui ont été très bien construits. Mais ce n'était pas forcément une lecture pour moi !

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Une oeuvre qui signe le début d'un univers qui restera dans les mémoires.

Quel coup de coeur. Les mots me manquent pour vous décrire avec exactitude l'étendue des sentiments que j'ai ressentis durant ma lecture.

La plume de l'auteure est d'une justesse ahurissante, et tellement immersive. J'ai tout vécu avec eux, en fermant les yeux, j'étais dans les mêmes lieux, ressentant avec une violence inouïe, la force de leurs sentiments.

Un petit mot pour remercier C.M. Stern pour sa dénonciation certes brutales, mais tellement réaliste de l'homophobie.

En ce qui concerne les personnages, ils m'ont, chacun à leur manière, tantôt bouleversée, tantôt faite enrager, mais chacun à su me toucher.

Il y a Jack, ce jeune homme confronté à la brutalité du monde, à son horreur. J'ai adoré le voir évoluer au sein de cette société, et prendre les rênes de cette vie qu'on lui a imposé.

Et Antoine. Mon coup de coeur. Cet homme si froid qui, à certains moments, laisse un peu tomber le masque. Sa souffrance m'a profondément bouleversée.

Je terminerais avec les Italiens, ses frères qui n'ont eu de cesse de me faire réagir. Leurs caractères, leurs réactions soulèvent énormément de questions auxquelles je rêve d'avoir les réponses. Ils sont passionnants, revêtent une certaine forme de folie qui m'a subjuguée.

En bref, une oeuvre qui marque le début de la création d'un univers littéraire qui s'annonce grandiose, une plume d'une justesse qui dépasse l'entendement, des personnes fabuleux et une histoire d'amour transcendante font que je ne peux que vous supplier de lire ce livre.
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Une autoédition à la couverture aussi poétique que son texte peut l'être dans toute sa cruauté.

Des fleurs, un thème récurrent dans l'oeuvre et je dis bien l'oeuvre car, pour moi, elle a comporté tout ce que je pense avoir à trouver dans un texte à la fois classique et poignant. Des mots à la fois soutenus et pertinents à limage de leur histoire à la fois insoutenable et impertinente.

Les personnages, à la peinture exquise m'ont fait penser à des marionnettes auxquelles sont rattachés des fils invisibles. Lorsque le marionnettiste tire sur l'une d'entre elles, son pantin réagit en considération. Même lorsqu'elle tente de se libérer, de se débattre, elle s'y empêtre comme engluée dans une toile.
C'est ainsi que j'ai senti le " héros " se noyer peu à peu, étouffer, avaler une goulée d'air pour mieux replonger. Un naufragé qui essaie désespérément de fuir son passé en se créant un présent d'autant plus traumatique et malsain.
La laideur cachée dans la beauté qui peut s'avérer être un poison comme cela est si bien dépeint dans ce texte.
" 𝔏𝔞 𝔟𝔢𝔞𝔲𝔱𝔢 𝔢𝔰𝔱 𝔲𝔫𝔢 𝔪𝔞𝔩𝔢𝔡𝔦𝔠𝔱𝔦𝔬𝔫 ".

Une lecture crue aussi, pas pour tous les publics malgré sa violente sensibilité.
J'ai perçu la note fantastique comme une métaphore de la jeunesse qui, pour moi, expliquait le titre qui a été le premier à m'interpeller avant le résumé. En effet, cela faisait un moment que je souhaitais entrer en possession de ce livre par la résonance qu'il avait avec les garçons perdus du Peter Pan de mon enfance.

Un Peter Pan, tombé entre les griffes d'un capitaine aux longues dents et une Wendy en détresse.

Une lecture qui m'a choquée mais que je n'ai pu qu'aimer

" 𝔑𝔞𝔯𝔠𝔦𝔰𝔰𝔢, 𝔡𝔢𝔠𝔩𝔞𝔯𝔞 𝔰𝔬𝔩𝔢𝔫𝔫𝔢𝔩𝔩𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔩'ℑ𝔪𝔪𝔬𝔯𝔱𝔢𝔩. 𝔙𝔬𝔦𝔩𝔞 𝔩𝔢 𝔯𝔬𝔩𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔩𝔢𝔰 𝔡𝔦𝔢𝔲𝔵 𝔬𝔫𝔱 𝔰𝔢𝔩𝔢𝔠𝔱𝔦𝔬𝔫𝔫𝔢𝔰 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔱𝔬𝔦, 𝔠𝔢𝔩𝔲𝔦 𝔮𝔲𝔢 𝔱𝔲 𝔦𝔫𝔱𝔢𝔯𝔭𝔯𝔢𝔱𝔢𝔯𝔞𝔰 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔪𝔬𝔦. "
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Quelle claque !
La plume est sans faux semblant, un brin cynique et d'un réalisme tangible, à l'image du narrateur, Jack, qui se retrouve embarqué malgré lui - ou plutôt parce qu'il est Lui justement - dans un jeu politique où pouvoir et amour se mêlent et se confondent.

Dès les premières pages, on note chez Jack une vision sans fard de la réalité des choses. Peu maître de sa vie, il semble se laisser porter de pièges en traquenards. Et sa perte et son salut semblent incarnés par la même personne : Antoine de Valoise.

Ici, les relations sont complexes, pleines de mensonges et d'ascendants. Pourtant, au fil de l'histoire, les intrigues politiques se délient et les masques tombent.

L'univers est extrêmement bien travaillé, riche, esthétique et splendide. le soin apporté tant aux descriptions qu'aux tournures de phrases m'a ravie au plus au point.
Entre Londres et Paris, à une époque victorienne, avec de la fantasy, Les garçons perdus mêle tous les ingrédients nécessaires pour en faire un véritable coup de coeur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La lumière, dis-je d'une voix pâteuse.
— Eh bien ? chuchota-t-on à mon oreille.
— Elle tremble.
— Non, souffla Peter, c'est juste votre âme qui vacille.
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