CE Ricci

Mais le problème quand on aime ce que l'on déteste, c'est que ça nous détruit de le blesser en retour.

— Les superstitions sont à peu près la seule chose que je prends autant au sérieux que le hockey. Et c’est peut-être ma dernière saison. Je veux juste dominer le jeu.

Ou qu’il me domine lui, si c’est ce qu’il préfère.

Il me jette un regard mesuré, puis laisse échapper un petit rire d’incrédulité.

— Tu dois comprendre que c’est la chose la plus folle que j’aie jamais entendue. Surtout quand on se déteste, dit-il en nous pointant du doigt.

C’est un euphémisme.

— Je ne dirais pas qu’on se « déteste », répliqué-je en pesant mes mots. Plutôt qu’on ressent une sévère antipathie l’un pour l’autre.

— Parce que c’est tellement mieux, murmure-t-il en me relâchant et en croisant les bras.

Peut-être que tu m'as empalé si fort contre ces étagères qu'une partie des connaissances qu'elles contenaient s'est insinuée en moi aussi.

Mais le problème quand on aime ce que l'on déteste, c'est que ça nous détruit de le blesser en retour.
Et tandis que mes mots s'enfoncent dans son armure, je ressens chaque entaille et chaque blessure que mes paroles lui infligent comme si c'était ma propre peau qu'elles pénétraient.

Je ne veux pas m'arrêter avant de savoir ce que c'est que d'être brisé par lui. Démantelé pièce par pièce jusqu'à ce que je ne sois plus qu'un amas désordonné sur le sol, que lui seul peut réassembler.

Il sourit de sa manière si caractéristique, faisant apparaître une de ses fossettes.
— Il va falloir être un peu plus précis. Pourquoi je suis si beau ? Pourquoi je suis toujours en retard ? Pourquoi...
— Pourquoi tu prends ton pied à être un gigantesque emmerdeur ? terminé-je en lui lançant un regard noir.
— Tu en connais un rayon sur ce qui me fait prendre mon pied, pas vrai ?

Mais je m'en fiche, car les sons qu'il émet lorsqu'il jouit en valent la peine. Ces gémissements obscènes et érotiques sont sûrs de loger gratuitement dans ma tête durant les jours qui sépareront nos plans cul.

— Mais le sexe, c'est le sexe, Reed. Je n'ai pas besoin d'avoir de l'expérience avec un mec pour savoir comment en toucher un. Je sais ce qui me fait du bien, alors il y a fort à parier que ça t'en fera à toi aussi.

Il n'y a rien d'autre que j'aimerais plus que de voir
Oakley se laisser aller ici et maintenant, à la suite d'un simple baiser brûlant et de l'incroyable sensation de nos deux corps frottés l'un contre l'autre. Mais je veux le voir, le sentir, et peut-être même le goûter à nouveau. Je savourerai avec avidité tout ce qu'il acceptera de me donner, et le supplierai probablement de m'en donner plus.

Je veux juste savoir pourquoi. Parce que même toi, t'es assez intelligent pour savoir que les stéroïdes font rétrécir ta queue.
Mes lèvres se tordent dans une sorte de rictus.
— En fait, ce sont les couilles qui rétrécissent, Reed. Mais ton intérêt pour mes parties intimes est dûment noté.

- Just make sure you don't go falling in love with me.
I scoff. - A little hard when I'm already in hate with you.