Citations de Cali Keys (142)
J'ai dû prendre un TGV de Paris à Lausanne, un train pour Sierre et deux cars postaux pour me retrouver dans ce petit patelin de montagne en Suisse.
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Les blessures mettent parfois toute une vie à se cicatriser.
Lisbeth a du mal à contenir son fou rire et pointe du doigt une forme qui se dandine à quelques mètres d’elle. Longiligne, elle se balance de gauche à droite sans que l’on puisse distinguer ou reconnaître un contour humain et mon cerveau tente de comprendre où se trouvent les bras et la tête. Sans succès. Il me faut quelques secondes pour réaliser que Gustave est coincé dans un pull et qu’il se tortille dans tous les sens comme un ver de terre.
Vous vous demandez encore pourquoi j'aime lire du Levy, du Grimaldi et du Valognes ?
Ces auteurs sont capables de me faire passer du rire aux larmes et ils me permettent d'oublier mon quotidien sombre, ils me donnent de l'espoir en me rappelant que le plus beau dans la vie reste, souvent, le lien social et le contact humain...
Ceux qui quittent la vie ne meurent pas vraiment tant qu’il y a des gens pour se souvenir d’eux.
J’espère que je garderais cette âme d’enfant quand j’aurais leur âge, la vieillesse ne me fait plus peur depuis que j’ai fait la connaissance de mes voisins.
Le fait d'avoir un projet commun tisse des liens encore plus forts entre nous.
Le petit vieux et la petite fille regardent la mer, le regard tourné dans la même direction, on dirait qu'ils y voient les mêmes choses, les mêmes rêves, les mêmes horizons. Une vie les sépare et pourtant, ils ont l'air aussi proches que des âmes soeurs.
Il suffit d'un messaqe pour nous replonqer dans nos abîmes les plus profonds et les plus douloureux.
Je suis en retard !
Et je n'ai absolument pas faim. Pourtant je m'apprête à dévorer un menu qui compte environ quinze plats.
Je réalise que, peut-être, m'occuper des autres, c'est aussi une manière de m'occuper de moi.
- mais toi, toi tu es différente pour moi.
Tu représentes un danger, tu érodes ma carapace.
J'ai dû me blinder pour survivre dans la rue, sans parents, sans repère. Et, j'ai peur que tu deviennes.. mon nouveau repère. Tu es ma faiblesse, ma faille.
S'il t'arrivait quoi que ce soit, ça me... ficherait en l'air.
Ce regard qui change toute une vie. Ce regard qui lit deux êtres à jamais. Ce regard dans lequel on peut retrouver toute la confiance du monde.
- Pourquoi ne pas lui confier ce que cous avez sur le cœur et lui expliquer, tout simplement ?
- Alors c’est ça, être adulte ?
- Je crois bien que oui.
Je l’ai senti arriver avant même que la sonnerie retentisse. Mon ventre se contracte, ma peau se couvre de chair de poule, ma salive de transforme en sable, mon cœur en tambour, mon sang en lave, mon souffle en tempête.
Des flashs l’assaillent et me serrent la gorge. Ils me poignardent. Ils me labourent. Je sens les yeux qui brûlent, le ventre qui se tord, le cœur qui se brise, la flamme qui s’éteint, l’âme qui s’envole, le chagrin qui prend à nouveau toute sa place en moi.
C’est cliché ce que tu dis. Je n’ai pas d’âme. Elle est partie avec elle. Mon cœur n’existe plus, il s’est déchiré en un puzzle épars qui s’émiette davantage de jour en jour. Mon cœur n’est plus qu’une mécanique qui sert à propulser mon sang pour me garder en vie contre mon gré.
En réalité, tout ce temps qui s’offre à moi m’effraie. Les minutes et les secondes qui s’égrènent me ramèneront au vide, à l’absence, à la solitude, au désespoir, au drame et à la mort. Serai-je suffisamment forte pour y faire face ?
Petite, j'avais toujours un livre dans les mains, des romans, des biographies, des classiques plus tard. J'étais fascinée par la créativité, l'imaginaire, les mots. Une belle figure de style avait le pouvoir de m'émouvoir et, à chaque fois que je plongeait dans un livre, j'avais l'impression d'échapper au monde.
La grande roue, c'est comme la vie. Quand on est tout en haut, il faut en profiter, peu importe le temps que cela dure. On redescendra encore puis on remontera encore.