Cali Keys et La bibliothèque des bienheureux
J'ai souvent pensé que la méchanceté et l'agressivité représentaient des signes d'un mal-être profond, mal-être qui pouvait s'atténuer grâce à de la bienveillance, de l'écoute et de la compréhension.
Je mets plusieurs minutes à me rendre compte que je pleure. Et que je souris.
Je suis en train de créer un arc en ciel dans mon coeur.
La pluie et le soleil sont capables de créer une merveille. Je suis abîmée mais les couleurs sont toujours là, au fond de moi et la beauté du monde et de la vie apparaît également quand le ciel gris est peuplé d'ombre et de nuages.
L'autre est la personne qui nous connaît le mieux, qui est la plus proche de nous, qui est censé prendre soin de nous comme on prend soin de lui mais en une fraction de seconde, il peut devenir notre ennemi. c'est encore pire car c'est un ennemi qui sait tout de nous, un ennemi qui a pris toute la place dans notre coeur.
– Est-ce que vous avez déjà lu une romance que vous avez aimée ?
– Roméo et Juliette ? Cyrano de Bergerac ?
– Vous êtes consciente que ces histoires se terminent mal ? D'un point de vue de la classification du genre, il ne s'agit pas de romance puisque celle-ci doit se terminer par un happy-end. J'imagine que vous connaissez les codes...
– Je déteste ce principe.
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Les blessures mettent parfois toute une vie à se cicatriser.
Vous vous demandez encore pourquoi j'aime lire du Levy, du Grimaldi et du Valognes ?
Ces auteurs sont capables de me faire passer du rire aux larmes et ils me permettent d'oublier mon quotidien sombre, ils me donnent de l'espoir en me rappelant que le plus beau dans la vie reste, souvent, le lien social et le contact humain...
J’avais déjà laissé suffisamment de plumes dans cette histoire désastreuse. Mais je n’arrive pas à lui résister, c’est plus fort que moi. Puis, ce n’est pas entièrement de ma faute, cela s’appelle de la chimie. Parfaitement, un truc d’hormones et de phéromones. Le seul petit problème, c’est qu’après nos ébats, je me sens comme une loque. Je suis incapable d’avaler quoi que ce soit, ma gueule de bois me vrille le crâne, tous les sons sont décuplés et les odeurs d’œufs brouillés et de bacon grillé me provoquent des haut-le-cœur.
Une romancière, une libraire et un bibliothécaire sous le même toit, vous êtes tous liés et soudés par la littérature.
Ses paroles m’atteignent comme des poignards. Chaque phrase me laboure le cœur, chaque mot me transperce le crâne.
e suis mortifiée. Pire. J’ai envie de mourir. Si la foudre voulait bien tomber sur moi, là maintenant, ça m’arrangerait. Ce sont toujours des innocents qui meurent foudroyés alors pourquoi je n’aurais pas droit à ma dose d’électricité, moi ? La vie est injuste.