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Critiques de Camille Froidevaux-Metterie (175)
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Le Corps des femmes : La Bataille de l'intime

Certains passages sont plus intéressants que d’autres et plus faciles d’accès. J’ai eu un peu de mal à comprendre, surtout au début, la pensée globale de CFM, notamment sur la question de l’essentialisation du corps des femmes et la pensée féministe.

Malheureusement le chapitre sur la PMA et GPA n’est plus d’actualité mais autrement les chapitres sont tous très pertinents et pourront même être difficiles à lire.
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Le Corps des femmes : La Bataille de l'intime

Récemment, j'ai lu (et adoré) cet essai de Camille Froideveaux-Metterie qui aborde le sujet du corps dans les luttes féministes.



S'il peut paraitre un peu réducteur de se concentrer sur le corps quand l'on parle de luttes féministes, l'autrice explore l'ensemble des événements sociaux qui sont liés au corps des femmes (les règles, la ménopause, les potentielles grossesses par exemple) et marque ainsi l'importance du corps et de l'intime dans les luttes.



D'ailleurs, comme le souligne l'autrice, l'intime est devenu politique. Après avoir lutté pour être reconnues dans l'espace public, les femmes tentent à présent de rendre visible l'intime.



J'ai trouvé l'ensemble des remarques et réflexions très pertinentes sur le corps : les règles, la ménopause, les tabous et injonctions liées aux corps des femmes, à leur sexualité.



C'est un ouvrage qui m'a plu pour ses propos pertinents et je l'ai également trouvé très inclusif (j'entends par là qu'il n'est pas écrit uniquement pour les femmes banches cis-genres). Par ailleurs, l'autrice n'oublie pas les hommes dans cet ouvrage en soulignant qu'il est également essentiel de se défaire d'un certain nombre de stéréotypes et idées reçues chez les hommes également.



Je le recommande vivement, j'ai adoré cette lecture !
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Être féministe, pour quoi faire ?

C’est vrai ça, pour quoi faire ? Quand j’évoque le fait que je suis féministe et que j’admire beaucoup de femmes qui font avancer ces questions, j’ai de nombreux discours commençant par « Mais aujourd’hui le féminisme ce n’est plus nécessaire » ou encore « On se plaint de tout en France mais les femmes ne sont pas malheureuses en comparaison de femmes dans d’autres pays ». La première me révolte (évidemment), la seconde m’énerve, même si je comprends ce qu’on sous entend.



Camille Froidevaux-Metterie propose un essai très court pour nous expliquer non seulement pourquoi le féministe est plus utile que jamais, mais surtout pourquoi il ne faut jamais se convaincre que le combat est « gagné. »

Comme le disait Simone de Beauvoir «"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."



L’autrice propose de nous initier au féminisme à travers sa propre expérience. Si le rappel historique rapide de l’Histoire permettra aux initié.es de découvrir le sujet et de prendre la mesure de tout ce qui a déjà été fait, c’est surtout sur ce qui n’a pas encore été fait, sur les nouvelles questions qui se posent sans arrêt que ce petit ouvrage permet d’attiser la curiosité. Il est donc accessible tant pour les initié.es que pour les confirmé.es. J’utilise à dessin l’écriture inclusive dans ma chronique puisque l’autrice ne s’adresse pas uniquement aux femmes : elle souligne aux hommes, l’importance de soutenir le combat et le rôle important qu’ils doivent jouer.

Le livre ouvre une multitude de réflexion sur le féminisme mais aussi les autres combats, en invitant à repenser ces concepts si ancrés des genres, nous poussant à reproduire des attitudes et schémas destructeurs qui n’apportent rien de bon.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Être féministe, pour quoi faire ?

Les livres sur le féminisme ne manquent plus dans les librairies. Mais tout le monde n'a pas envie ou le temps de se plonger dans un gros bouquin. Donc une petite brochure synthétique et bien écrite tombe à pic. Qu'importe son niveau de connaissance sur le sujet, il ne faut pas jamais refuser une opportunité qui soit d'apprendre ou une piqure de rappel. C'est accessible, drôle, engagé et légèrement impertinent. La taille assez petite a quelque chose de rassurant, facile à lire et rapide. L'alternance de taille de police, d'épaisseur et de couleurs facile la dynamique de lecture. La collection Alt a été très bien pensé. Surtout qu'elle propose de nombreux sujets dans l'air du temps comme le racisme ou la lecture.



Les contenus est chronologique et évoque les luttes, les évolutions et aussi tous les problèmes qui restent et perdurent. L'ouvrage se clôture sur le rôle des hommes à changer la mentalité. Ils ont un rôle au combien important à jouer. Par contre, il est dommage que les sources des chiffres ne soient pas inscrit afin qu'on puisse les vérifier et mieux les comprendre. On ne les trouve ni en bas de page ni en fin. Même remarque, on trouve des recommandations pour poursuivre sa réflexion. Il y a des livres, des podcasts et de la presse. Et il n'y a aucune référence à la bande dessinée. C'est dommage d'omettre ce médium, d'autant plus que le sujet du féminisme est entrée en force. Au final, on referme l'ouvrage plus enrichi et avec l'envie d'être de la partie de celles qui ont été là pour garder des droits et ne plus être résumé uniquement à un incubateur humain pour le réarmement démographique. Et aussi, un petit cadeau à 3,5€ qui fera peut être des heureux et heureuse.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Un panel intéressant de ce que représente Me too pour ce collectif choisi exclusivement dans les domaines intellectuels et artistiques.

J’ai tout particulièrement apprécié les articles de Camille Froideveaux-Metterie qui replace le mouvement me too en France dans le mouvement féministe plus global depuis les années 70, le point sur le procès Amber / Depp de Rose Lamy, les écrits toujours précis et bien écrits de Rokhaya Diallo qui rend à Tarana Burke la maternité du terme me too.

Une lecture à destination de personnes déjà au fait et bien documentées sur le sujet
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Un si gros ventre : Expériences vécues du corps..

La philosophe Camille Froidevaux-Metterie tente de penser ce qui ne se pense pas : le corps enceint. En immersion dans une maternité, elle a souhaité restituer les ressentis et raisonnements de femmes enceintes pour proposer des réflexions permettant de se réapproprier ce corps.



Si chaque expérience est profondément individuelle, il est évident que la société et ses injonctions sont omniprésents dans cette aventure qu’est la grossesse. Et qu’il n’y a rien d’évident ni de naturel dans le fait de l’apprécier.



Ce livre est assurément féministe puisque l’auteur postule, comme Simone de Beauvoir, un écartèlement des femmes entre l’objectivation-aliénation de leur corps dans le système patriarcal et leur libération-réappropriation au travers des luttes et de la pensée féministe. Celui-ci se vérifie dans la plupart des témoignages qui traduisent par ailleurs une diversité de ressentis, des plus enthousiastes aux plus angoissés.



L’auteur y explore des sujets qui feront forcément écho pour beaucoup de personnes enceintes, comme les angoisses et dissimulations du premier trimestre, malgré les effets pénibles associés, les fausses couches silencieuses ou les fameuses MAP (menaces d’accouchement prématuré), l’effacement de la femme au profit de la fonction qu’elle est en train de remplir dès lors que son ventre et visible, les sentiments contradictoires et autres nombreuses injonctions subies.



J’ai trouvé cette étude intéressante car elle montre un panel d’émotions souvent tues auxquelles on peut facilement s’identifier ou trouver son contraire. On découvre aussi que peu à peu, des alternatives à la surmédicalisation de la grossesse sont mises en place en vue de libérer les corps, ce qui constitue une avancée importante. Certains témoignages sont absolument bouleversants. Je remercie Babelio et les éditions Stock pour l’envoi de cet ouvrage inspirant.
Lien : https://alinebouquine.fr/gro..
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Un si gros ventre : Expériences vécues du corps..

J'ai découvert Camille Froidevaux-Metterie avec son essais Seins, et c'était une véritable révélation. La retrouver avec un essai sur le corps enceint, alors que mon propre corps n'est pas encore totalement remis de ma dernière grossesse, est tout aussi bouleversant pour moi.



Cette philosophe propose un féminisme dont je me sens très proche : s'inscrivant dans l'histoire des féminismes, elle en retrace les grandes lignes, rappelant que le rapport au corps a souvent été difficile pour les penseuses telles que Simone de Beauvoir. Si le féminisme existe, c'est parce que, pendant de longs siècles, les hommes se sont servi de la corporéité des femmes, de l'usage reproductif de leurs corps, pour les asservir, les reléguer au rang d'inférieures. Difficile alors, pour les premières grandes féministes, d'affirmer leurs droits tout en s'affranchissant de leurs corps, et pourtant, pour beaucoup, on était féministe si on parvenait à passer outre la fonction reproductrice. Camille Froidevaux-Metterie tente de penser un féminisme corrélé à une réappropriation pleine et entière du corps féminin, à la fois dans sa beauté, mais surtout dans ce qui le rend difficile à vivre.



La grossesse peut totalement s'inscrire dans cette logique. Célébrée comme un bonheur pur, cette période est souvent bien plus difficile à vivre qu'on ne le croit, mais c'est tabou d'oser dire que le bonheur n'est pas plein. L'autrice a interrogé des femmes enceintes pour faire le point avec elles. Comme dans Seins, elle part de ces paroles, pour bâtir sa réflexion.



Pour moi qui lit peu d'essais, cela rend le propos clair et agréable à lire. Et vraiment, à nouveau, je suis conquise par cette pensée dans laquelle je me reconnais pleinement.
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Un si gros ventre : Expériences vécues du corps..

🤰🏻Chronique spéciale #marsaufeminin 🫃🏻



« Car c’est en devenant mère que je suis entrée en féminisme! »



Je pense qu’il en est de même pour moi. C’est en ayant ma fille, que j’ai compris les dynamiques qui animent la sphère publique, et que j’ai compris l’importance du féminisme. Petit à petit, je me remplis de ces notions et courants qui prônent l’égalité, la reconnaissance, le pouvoir aussi, d’être femme. Avant, je crois que j’avais les yeux collés, ou plutôt, pas le recul nécessaire pour comprendre le fait d’être un sujet à part entière et féminin dans cette société. Alors est-ce qu’un ventre qui s’arrondit, c’est prendre (de la) place? Est-ce que la grossesse et la maternité remet en question notre rôle de femme et comment? Si Camille Froidevaux-Metterie, se voit, nous voit, (nous) interroge, avec Un si gros ventre, alors cela nous rappelle notre condition, mais aussi, met en perspective nos possibilités d’actions. J’adore la volonté et l’engagement de cette autrice dans cette bataille de l’intime (cf, Le corps des femmes), et l’immersion dans cette maternité, confirme cette envie de réappropriation de nos corps vers l’émancipation. Parce que même avec le ventre devant, elle nous démontre que nous pouvons devenir un corps-sujet capable, n’en déplaise à certains…



« Aux yeux du monde comme aux siens propres, la grossesse, c'est le ventre, ce si gros ventre que l'on porte en avant de soi et qui dit la condition maternelle en devenir. »



Être une femme, être une femme enceinte, être une mère, être une maman d’une petite fille. C’est beaucoup de bouleversements internes et externes. Visibles et invisibles. Pas mal de remises en questions diverses, de réflexions profondes variées. C’est mener des combats aussi, qu’on n’aurait jamais pensé entreprendre. C’est réfléchir à l’impensé jusqu’alors, se frayer une place avec nos ventres qui poussent, se voir pareille et différente, craindre le regard de l’autre. C’est regarder à la loupe un état naturel et métamorphosant. C’est trembler de peur.s, aussi. Pour nous, pour elle, pour toutes. Mais être mère, c’est autant s’aliéner que s’empouvoiriser. Les deux notions cohabitent autant qu’elles se combattent, et en cela, je pense que l’intelligence et la maîtrise de Camille Froidevaux-Metterie sur les courants féministes de nos aînées m’a permis de mieux comprendre en quoi ce gros ventre est un sujet d’étude passionnant. Je l’admire tellement, Camille. Elle réussit à donner son expérience du corps enceint, tout en le mettant en lumière avec les ressentis et histoires d’autres, et cet essai devient un indispensable pour la simple et bonne raison, qu’il est édifiant. Il raconte tellement bien l’intime, le sensible, le politique.

Tout y est, des émotions positives et négatives qui nous traverse lors de cette période si particulière mais en plus, je dirai, qu’il y a un plaisir tendre et sororal, à nous voir tou.te.s, avec Un si gros ventre…

Bref, j’ai lu et adoré!



Je remercie chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Stock pour leur confiance et l’envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Être féministe, pour quoi faire ?

Je continue ma découverte de cette petite collection pour ado avec la thématique qui me touche le plus : le féminisme. J'ai trouvé ce fascicule simple, concis et compréhensif pour le plus grand nombre. L'autrice nous donne des chiffres, des données à exploiter et à analyser. Je trouve ce numéro très réussi et j'ai hâte d'en lire d'autres encore.
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Sororité

Un recueil sur le concept de sororité en France qui a le mérite d’exister et qui donne la parole à des femmes connues et moins connue dans le domaine artistique et intellectuel. Une certaine diversité dans le choix de ces femmes qui ont toutes droit à un chapitre sous forme de récit autobiographique, de chanson, d’opinions etc, sur la notion de sororitè. Cela manque, à mon avis, de diversité géographique et les points de vue ne vont pas tous résonner de la même manière en chacune d’entre nous. Grave à ce recueil, j’ai découvert Maboula Soumahoro que je prendrai plaisir à lire plus en profondeur.
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Pleine et douce

Un chœur de 12 femmes entonne ce récit tendre et mordant à la fois. Chaque chapitre correspond à une voix féminine. La première, la plus mignonne, la plus craquante (même « la gorgone » – surnom de la grand-mère maternelle -, toute aigrie et rigide qu’elle soit, n’y résiste pas) est celle d’Ève au babil enchanteur et déjà fort lucide. Née d’une PMA, « fruit miraculeux de la rencontre fortuite de deux cellules offertes et d’un désir d’amour inouï« , Ève a une mère, Stéphanie, la quarantaine, émerveillée et fusionnelle, et un père « sans statut ni registre, un père intime« , puisque Greg, en couple avec un homme, a été choisi après coup. Greg, toujours solide et bienveillant, père de cœur, nouvelle forme de paternité.



Le roman tourne autour du bébé pour qui Stéphanie prépare une fête tout en blanc, un blanc immaculé, symbole d’une vie nouvelle, d’une famille nouvelle, une famille réinventée, celle du sang bien sûr mais surtout celle du cœur, « une utopie de famille » : la cérémonie, d’un genre très particulier, fermera le livre. Le récit laisse place à une farandole de portraits féminins qui évoquent les étapes qu’une femme rencontre dans une vie : les premières règles, la maternité, le couple, la ménopause, le vieillissement, mais aussi la sexualité, les rencontres, la maladie… Toutes ces femmes qui virevoltent autour d’Ève (les tantes, les nièces, les copines, les dames « sans âge ni futur« ) prennent tour à tour la parole à la première personne pour parler de leur propre vie. Une pléiade de femmes que la naissance d’Ève conduit à réfléchir sur la famille et la sexualité. Corinne, par exemple, l’amie de toujours, célibataire endurcie, fait ce constat amer : « Un beau matin, on se réveille et on n’est plus une femme, on est devenue et on restera le souvenir d’une femme. »



Les chapitres, tous différents dans l’écriture, donnent à l’ensemble beaucoup de dynamisme. C’est parfois un peu trop cru, trop libertin, choquant même. Mais ce premier roman de Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe, est plein de joie et de fantaisie. Des voix de femmes d’aujourd’hui nous content leurs rêves et leurs secrets, même les plus intimes, toutes parlent d’amour : amour absolu entre mère et fille, amour tendresse, amour charnel, amour trahison, amour douleur… pour notre plus grand bonheur. La nouvelle Ève sera libre de choisir sa vie et de s’émanciper d’une morale imposée et conventionnelle. C’est en tout cas l’ambition de ce livre.



PS : un bon point pour le cartonnage élégant et les deux pages noires très chics qui encadrent le récit.
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Sororité

14 textes de différentes autrices, en ayant comme point commun la sororité. Les textes sont plus ou moins longs. Certains ne font qu’une pages ou deux et d’autres plus de 20 pages.

Chaque texte est fort et résonne de façon différente selon l’expérience de chacun. Il y a qu’un ou deux texte que j’ai un peu moins apprécié, mais dans l’ensemble ça fait réfléchir.

Maintenant, j’aimerais bien découvrir d’autres écrits des autrices qui font parti ce recueil.
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Être féministe, pour quoi faire ?

Camille Froidevaux-Metterie nous propose sa vision du féminisme et, au delà, une vision actuelle, précise et documentée de l'esprit féministe après 2020. Elle nous explique son entrée dans le féminisme en partant de la notion d'appropriation de leur corps, puis en extrapolant sur différentes sphères du quotidien (maternité, travail, famille, regards...), sachant qu'il faut en passer par leurs droits légaux, professionnels et sociaux pour améliorer la situation.



L'autrice rappelle les avancées historiques de l'antiquité à nos jours, ce qui permet une mise en perspective de notre situation actuelle, des acquis (fragiles !) et de la force du patriarcat à travers les âges. Même si Camille Froidevaux-Metterie s'adresse plutôt aux femmes en utilisant le "nous", elle écrit quelques lignes sur l'importance de porter les hommes vers le féminisme. Elle nous encourage à devenir, redevenir ou rester féministe, tolérant.e.s, antiraciste en terminant par la convergence des luttes.



Cet ouvrage, plus proche du fascicule que du livre se lit en moins de trente minutes. La mise en page est parfaite : claire et attractive, elle facilite la lecture. Ce texte peut être parcouru régulièrement, pour des piqûres de rappel bienvenues de ce que devrait être "le droit des femmes". J'y ai trouvé un condensé de ce que je pense profondément. Emprunté à la bibliothèque, il est clair que pour 3,50€ seulement, je ferai l'effort de l'acheter ; tant pour soutenir la collection ATL, le propos et le mouvement, que pour pouvoir le laisser à disposition en lecture libre dans notre foyer. Il me semble que cet essai est à mettre "entre toutes les mains" de tous les genres. Je me demande d'ailleurs pourquoi il est indiqué à partir de 15 ans... je le préconiserai plutôt dès 12 ans.
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Sororité

Sororité, ce mot veut-il dire quelque chose pour vous ?

Voici comment le défini Chloé Delaume lauréate du prix Médicis 2020, :

« Le mot sororité vient du latin soror, soeur. C’est un lien spécifique, solidaire, horizontal, indéfectible, entre femmes. Il abolit la rivalité et peut s’avérer être un puissant outil pour lutter contre le système patriarcal. »

Mais elle rajoute :

« La sororité a toujours été présente, mais elle n’était pas nommée, le mot a disparu de l’usage entre la fin du XVIe siècle et les années 1970. Or ce qui n’est pas nommé n’existe pas. »

Pour moi, la solidarité entre les femmes se révèle être l’un des principes fondateurs du combat féministe.

Et dans ce bouquin chorale, le collectif inédit de 15 femmes appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité.

Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.

Toutes ces femmes ont accepté d’écrire autour de la notion de la sororité. Qu’elles soient actrice, chanteuse, musicienne, réalisatrice, comédienne ou journaliste, sous la forme de récits, de fictions, de poèmes ou de chansons, elle nous offre une réflexion collective sur la sororité.

Avec ce collectif, c’est là une véritable occasion de rassembler les femmes et de jeter les bases d’une révolution féministe.



Tous les textes n’ont pas résonné de la même façon en moi. Mais tous m’ont fait réfléchir. Réfléchir sur ma condition de femme, sur la société que je voudrais voir arriver, sur le féminisme aujourd’hui. Comme le vivre et la pratiquer…

Entre essais critiques, politique et philosophes, entre textes poétiques et autobiographiques, entre fictions et documents, c’est ma sororité que j’ai convoquée et interrogée.

Un livre qui n’a fait que raffermir en moi cette notion de sororité mais aussi de bienveillance et de diversité. Bref c’est simplement un ode à bien vivre ensemble loin de l’entre soi !

Dire que j’ai aimé ce collectif c’est un doux euphémisme. J’en redemande !!!
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Sororité

Sororité, le substantif féminin du latin "soror" - sœur- , va être au cœur de cet essai collectif coordonné par Chloé Delaume. Autrices, journalistes, politiciennes, cinéastes et militantes prennent la parole pour exprimer leur expérience de la sororité et en tracer les contours.



Entre ces pages, le mot "sororité" reprend de la valeur et sort de son long, trop long, sommeil. Il prend vie sous les plumes de diverses femmes, sœurs de lutte, qui l'abordent de diverses manières selon leurs expériences et histoires personnelles. Les mots, ici, permettent de révéler l'existence de la sororité dans nos sociétés et de montrer sa nécessité. La sororité n'est pas qu'une pensée, elle est palpable et s'installe, petit à petit, dans nos rapports entre femmes.



Pédagogique, ce texte me semble un bon atout pour les militantes mais aussi pour les alliés. Il explique clairement ce qu'est la sororité sans la rendre plate car différents ressentis sont abordés. De plus, il n'est pas culpabilisant et se présente plutôt comme un guide, un premier pas vers la sororité.



Si j'ai apprécié découvrir différentes façons d'aborder la sororité, certains textes m'ont plus convaincue que d'autres. En effet, et je pense que cela est normal, certains m'ont davantage touchée par leur contenu ou leur style. Quoi qu'il en soit, la façon dont les autrices questionnent la sororité et leur relation avec celle-ci est très pertinente. Beaucoup n'ont pas ou n'ont pas eu une relation exemplaire avec elle et n'en ont pas toujours eu conscience, en cela, je trouve l'écrit très pertinent : si la société a fait disparaitre la sororité, c'est à nous, femmes, de la réapprendre !



Je vous recommande donc cette lecture si vous souhaitez en apprendre plus sur la sororité ou vous réapproprier ce terme. Efficace, pédagogique et universel, cet essai est intéressant pour commencer ou poursuivre son voyage dans l'amour sororal.
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Pleine et douce

En commençant ce livre je me suis fait la réflexion : quand on commence une lecture en cornant (oui sacrilège, je corne parfois des pages !) page après page pour retenir des citations, c'est que cette lecture tape dans le mille ! Même si je n'avais aucun doute que j'allais apprécier ce roman, ayant été déjà touchée en plein cœur par le travail de cette autrice, notamment avec son essai sur les seins, cela se confirme ici, je me suis vraiment retrouvée dans ce roman !



Stéphanie fait partie d'une famille de femmes. Il y a Nicole, la matriarche, une vieille femme qui mène la vie dure à ses trois filles, qui critique leurs moindres choix de vie, qui veut se faire plaindre. Il y a Stéphanie et ses trois sœurs, ses nièces aussi, qui découvrent peu à peu la féminité en devenant adolescentes. Et il y a Eve, ce bébé que Stéphanie désirait profondément, alors même qu'elle se refusait à vivre en couple. Eve, née d'une PMA en Espagne, pour qui se prépare une fête en blanc, comme un baptême civil, une occasion de célébrer ce bébé qui comble son entourage.



Dans ce roman choral, Camille Froidevaux-Metterie donne la parole aux femmes de diverses générations, toutes rassemblées par leur amour pour ce petit être. A travers elle, on entend les joies de se découvrir jeune fille, la peur de vieillir, les défis de la maternité, et surtout, l'amour que l'on porte à ses proches. C'est un roman simple mais tellement touchant. Pour plein de raisons, cette lecture a beaucoup résonné en moi, je m'y suis facilement retrouvée. Encore une fois, Camille Froidevaux-Metterie m'a donné l'impression d'écrire pour moi... Merci à elle pour son travail, pour ses mots, pour ses livres !
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Sororité

Merci beaucoup à NetGalley pour cet envoi !

J’avais hâte de lire un ouvrage de cette collection féministe aux Éditions Points. Celui-ci date en 2021 mais est toujours bel et bien d’actualité !



Quelques têtes connues, d’autres un peu moins, des récits intimistes, des fictions, des poèmes, qui rende le tout assez touchant. On rit, on est émue, on a envie de se battre et d’aller encore plus loin dans ce long combat que celui des femmes.



J’ai beaucoup aimé l’ensemble qui va vraiment plus loin que le féminisme et aborde à merveille le principe de sororité.



Une lecture fluide et très rapide, à mettre entre toutes les mains, les jeunes comme les moins jeunes, pour qu’enfin on s’entraide et que les langues se délient.



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Sororité



Un recueil essentiel

Cadeau improbable

Que j'ai tardé à lire .

Des femmes .. des styles, des sujets si differents.

Des textes tres inégaux

Quelques uns, creux ou narcissiques..

Inutiles ...

A l'image de celui d'Alice Coffin .. qui boucle malheureusement le recueil ...



Mais d'autres ..solaires, gais,

Motivants

Apres lesquels on referme le livre en comprenant combien "Féministe" n'est pas un" gros mot"

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Être féministe, pour quoi faire ?

Ça fait plusieurs mois que la collection ALT me faisait de l'œil. L'objectif : permettre de s'informer et de se forger une opinion sur un sujet en seulement 1h de lecture. J'aime beaucoup l'aspect accessible de ces livrets. Ces quelques pages posent les bases et permettent aux curieux d'en apprendre plus et d'ouvrir des portes sans faire peur. Le discours est adapté à un public adolescent et plus si affinité.



Pas cher, petit et transportable partout, ici, c'est un petit essai introductif au féminisme.



Sans être trop lourde ou indigeste, Camille Froidevaux-Metterie y souligne l'histoire du féminisme, l'actualité parfois effrayante, le rôle des hommes, le patriarcat et la nécessité d'être conscient de ses privilèges. Les grandes lignes sont données et on sent l'implication qu'à l'autrice dans ces causes.



Cependant, il y a trop peu de chiffres et de références bibliographiques à mon gout (mais je suis peut-être trop standardisée par mes lectures scientifiques). D'autant plus que ça aurait probablement effrayé le lectorat.



Une lecture très intéressante pour une première découverte, la liste de différentes ressources pour approfondir ses connaissances sur le sujet à la fin de l'ouvrage est une très bonne idée.



Je suis curieuse de découvrir le reste de la collection !
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Pleine et douce

J'ai eu un coup de coeur complet pour Pleine et douce, le premier roman de Camille Froidevaux - Metterie dont j'ai lu et beaucoup apprécié les essais sur la corporéité des femmes. Dans ce roman choral qui est centré autour d'Eve, 6 mois, née d'une PMA, chaque chapitre donne la parole a une fille ou femme de son entourage et aborde une partie de ce qui fait "l'experience d'avoir un corps" au féminin, desir, maternité, injonctions... Ce sont des histoires personnelles, des véçus autant que les liens et les rapports aux autres qui nous sont racontés. Un beau roman sensible, original et intense.

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