Citations de Camille Versi (16)
C’est ici que nous vivons, entre d’austères murs de béton, sous la lumière artificielle de néons, telles les mauvaises herbes de l’arbre généalogique royal. On ne se soucie pas de notre confort, seulement de garder notre existence secrète.
Je frappe ma paume contre la sienne, et nous nous levons, prêtes à relever le nouveau défi qui s’offre à nous. Je plains la princesse Margaret si elle avait été seule. Moi, j’ai quinze sœurs sur lesquelles je peux compter, et rien ne peut nous résister.
Je ne peux m’empêcher de frissonner à l’idée de ce qui m’arrivera si je me révèle un jour incapable de continuer le rôle qui m’a été assigné…
Les douze clones restantes connaîtront la mort, ou l’enfermement à vie. Cela m’étonnerait que la reine les laisse courir dans la nature. Cette compétition va être un carnage. Et avec la littérature comme arme, j’ai bien peur de partir perdante…
C’est ici que nous vivons, entre d’austères murs de béton, sous la lumière artificielle de néons, telles les mauvaises herbes de l’arbre généalogique royal. On ne se soucie pas de notre confort, seulement de garder notre existence secrète.
La justice, c'est aussi l'égalité face à l'information.
Généreuse, intelligente, polyglotte, cavalière émérite, menant de front des études par correspondance de littérature, de politique et d’histoire, la princesse, à dix-huit ans tout juste, semble parfaite.
L'amour ne marche pas comme ça, Margaret. l'amour sait pardonner. Il ne blesse pas ni n'enferme, il entoure et porte.
J’aime bien l’idée d’être différent.
La plupart des gens se comportent
comme des moutons, surtout en
matière d’apparence physique.
Ils suivent bêtement la mode. Pour
sortir du lot en obéissant à ces diktats,
il faut être doté d’un corps quasiment
surnaturel. Alors qu’en faisant un pas
de côté… On attire tous les regards,
naturellement, et cela permet de
marquer son indépendance d’esprit.
J’aime ça.
(...) et j’ai osé croiser le regard de l’homme à la barbe bleue.
Ses yeux bruns ont pétillé, et un courant est passé entre nous. À ce moment, j’ai eu le sentiment d’avoir pris la bonne décision, et j’ai remarqué avec plus d’acuité que précédemment que malgré sa couleur de cheveux inhabituelle, cet homme était vraiment beau.
Mais parfois, quand la pression se fait trop forte, je l’évacue en pestant discrètement
J’en ai un peu honte, mais quand je suis fatiguée, je m’énerve facilement. Enfin, dans ma tête seulement. À l’extérieur, je me contiens pour présenter une façade neutre. Je sais que les paroles prononcées sous le coup de la colère sont souvent regrettées par la suite, et je ne veux pas tomber dans ce piège.
Bref, pour débuter dans les règles de l’art : je m’appelle Sophie Glénan, et en ce début de semestre universitaire, j’avais vingt ans. Si j’étais aussi fatiguée, c’est parce que je cumulais deux licences à la Sorbonne (philosophie et allemand), et que mes parents avaient décidé que pour ma troisième année d’études, il était temps que je contribue au loyer de mon appartement et à mes divers frais : courses, livres pour la fac, métro, photocopies, électricité…
Sur le principe, j’étais d’accord. Vivre deux ans à Paris et gérer un budget m’avait fait ouvrir les yeux sur le poids financier que je représentais pour ma famille.
Toute cette histoire ne serait jamais arrivée si je n’avais pas été complètement crevée ce mercredi-là.
𝑬𝒕 𝒋'𝒂𝒊 𝒓𝒆́𝒂𝒍𝒊𝒔𝒆́ 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒎𝒂𝒏𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒆 "𝒅𝒊𝒔𝒕𝒊𝒏𝒈𝒖𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒄𝒊𝒆́𝒕𝒆́", 𝒄'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝒗𝒆𝒔𝒕𝒊𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒆𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔𝒆 : 𝒊𝒍 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒂𝒊𝒕 𝒎'𝒆́𝒍𝒐𝒊𝒈𝒏𝒆𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔.
Et j'ai réalisé que cette manière de me "distinguer de la société", c'était un vestige de son emprise : il voulait m'éloigner des autres.