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Citations de Caragh M. O`Brien (130)


Birth Marked, Tome 2 : Bannie
- [...] Et puis cent kilomètres de désert, c'est un sacré obstacle. C'est comme la lune : on sait qu'elle est là, mais on n'essaye pas de s'y rendre.
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- Encore ! maugréa-t-elle. C'est quoi, le problème dans ma famille ? Ils ne savent pas écrire normalement ou quoi ?
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- Peter ? appela-t-elle. Vous m'entendez ?
- Oui.
Sa voix semblait lointaine.
- Oui, vous avez prouvé ce que vous vouliez, maintenant demandez à Will de vous relâcher.
- Il n'est pas juste question de vous, à présent, Peter.
Sa réponse fut inaudible.
- Quoi ? Qu'est ce qu'il a dit ?
- Que t'embrasser valait la peine, annonça Léon. Tu as envie de commenter ?
- Non.
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-On ne se connaît vraiment que depuis hier.
-Et c'est toute ma vie.
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Birth Marked, Tome 2 : Bannie
Elle observa Will, curieuse, et tenta de deviner à quel groupe il appartenait. Elle jeta un discret coup d’œil à ses mains : il ne portait pas d'alliance. Il était hors de question qu'elle lui demande si son sperme était viable.
Il sourit.
- Ce n'est pas un sujet tabou, dit-il. Et oui, je fais parti du patrimoine.
Elle ferma les yeux et sentit ses joues virer au pivoine.
- Je .. euh ...
- Oublions ça, coupa-t-il en riant. Occupons-nous de notre autopsie.
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- Et ce n'est pas « Gaia » ici, renchérit Peter. C'est « MaMiss Gaia ».
Léon toisa le jeune homme avec un incontestable mépris.
- Si elle me demande de l'appeler « MaMiss », déclara-t-il, alors naturellement j'obéirai. Attrape !
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- Amuse-toi bien avec ton rébus, déclara-t-il.
- Tu abandonnes ? Je croyais que tu allais m'aider.
Elle écarta les doigts sur les pages de symboles. [Tu disais qu'on s'entendait bien.]
- Peut être plus tard.
- Tu n'es pas un peu curieux ?
- Si. Mais ce n'est pas une bonne idée. De travailler avec toi.
- Pourquoi ?
Le grondement du tonnerre remonta la falaise et fit vibrer les vitres.
- A cause de ça.
Lentement, délibérément, il se pencha au-dessus de la table et, de son poing fermé, effleura le dos de la main de Gaia. Une fois. Des particules électriques envahirent la peau de la jeune fille à son contact. Elle n'osa pas bouger. Les yeux écarquillés, elle tourna enfin la tête vers lui. Il ne lui rendit pas son regard.
Il replia le bras et examina son poing, comme pour en vérifier la sensibilité.
- Tu vois, ajouta-t-il calmement, c'est un problème. Pour moi, en tout cas.
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- Viens avec nous, proposa-t-elle.
- Je suis très bien ici.
- Pourquoi ?
- Tu sais pourquoi.
Elle regarda le jeune homme.
- Non, je ne sais pas, assura-t-elle. C'est parce que tu m'aimes bien malgré toi ou parce que tu ne m'aimes pas ?
- Ni l'un ni l'autre.
A contre-jour, Gaia ne devinait que le contour de sa chemise. Il se tenait immobile et, pourtant, elle sentit qu'il se passait quelque chose entre eux, quelque chose d'étrange, de magnétique, quelque chose qui rechigné à être catalogué, mais qui comportait aussi une touche de tristesse ou de nostalgie.
- Très énigmatique, dit-elle. Tu le fais exprès.
- Pas du tout ! fit-il avec un rire.
- Alors, viens.
- Ça ressemble dangereusement à un ordre, plaisanta-t-il. Tu as pris des leçons auprès de Mx Joséphine.
- Non, je veux juste ..
Elle se tut.
- Oui ?
[Que tu sois près de moi. ] Elle ne pouvait pas le dire.
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- Tu fais tout le temps ça. Avec tes cheveux. Quand tu n'es pas bien, souffla-t-il.
Il se pencha vers et remit la mèche dans sa position initiale.
Gaia ressentit un frisson parcourir sa cicatrice. Elle demeura immobile, figée, tandis que les doigts de Léon effleuraient sa manche, son poignet. Il était gentil et ça ne faisait qu'empirer les choses.
Elle serra le poing et recula.
- Non, Gaia. Dis moi simplement ce qui ne va pas. Ça ne peut pas être si terrible, sauf si tu as fait un truc vraiment stupide, comme l'embrasser en public.
Elle plongea la tête dans ses mains.
- Oh non, lâcha-t-il.
- Je en voulais pas.
Il se leva.
- Je vais enfiler une chemise. Ne bouge pas.
- Ils vont le mettre au pilori, Léon ! Et ensuite en prison ! Je ne sais pas pour combien de temps.
- Et c'est ça qui te chagrine ? Qu'il aille en prison ?
- C'est toute cette histoire ! éclata-t-elle. Ce n'était qu'un baiser. Un seul. C'est juste .. arrivé. Et maintenant, on l'accuse de tentative de viol. J'en ai ma claque de ce village. C'es n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi.
- Ah, enfin, tu ouvres les yeux.
Elle releva brusquement la tête.
- Oh ça va. Je le voyais bien avant aussi, mais je ne savais pas comment faire changer les choses. Cette fois, on n'a pas le choix.
- « On », répéta-t-il.
Il affichait un air aussi moqueur que troublé. Et inquiet.
- Comment as-tu pu, Gaia ?
Elle hésita.
- Quoi ?
- Qu'est ce qu'il a fait pour que ça « arrive » ?
Elle agrippa les accoudoirs de toutes ses forces. Anxieuse, elle l'observa qui approchait son fauteuil et se rasseyait de façon à être à la même auteur qu'elle. Il posa ses mains chaudes sur les siennes, la coinçant plus ou moins sur son siège et, dans le mouvement, sa couverture glissa de nouveau. Une chaleur telle qu'elle n'en avait jamais éprouvé de sa vie se répandit dans ses bras.
- Quelque chose comme ça, peut être ? demanda-t-il en se penchant davantage vers elle.
Elle s'humecta les lèvres, secoua la tête.
- Léon.
Elle se renversa sur sa chaise mais, sans qu'elle sache comment, cela ne fit que la rapprocher de lui, au point qu'elle sentait presque la douce tiédeur de son buste. Elle tenta de retirer ses mains, mais ses doigts se prirent dans ceux du jeune homme avant de finir sur ses genoux, où le tissu de sa jupe remontait lentement sur ses cuisses.
- Ce que je ne donnerais pas pour savoir à quoi tu penses, murmura-t-il.
[Quoi que tu fasses, songea-t-elle, ne m'embrasse pas.]
Pourtant il s’inclina encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un millimètre de lumière entre eux. Un long moment, elle résista à l'appel de son regard intense, se demandant comment il pouvait éprouver les sentiments qu'elle y lisait et redoutant l'effet qu'il avait sur elle. Si quelqu'un était capable d'utiliser les instincts de Gaia contre elle, c'était bien Léon.
- J'ai menti, l'autre jour, chuchota-t-il, une lueur secrète dans les yeux. A propos de mon vœu. C'était plutôt à ça que je pensais.
Ses lèvres effleurèrent celles de l jeune fille, qui se laissa aller en arrière, paupières closes. Avec retenue, mais sans se presser, il l'embrassa tendrement, longuement, au point qu'elle en fonde de plaisir et de frustration.
- Ça, murmura-t-elle en se dégageant afin de reprendre son souffle, c'est de la triche.
- Parfait.
Il l'embrassa de nouveau, avec moins de réserve, cette fois.
Elle ne sut jamais comment, mais elle se retrouva bientôt sur les genoux de Léon, enserrée dans le cercle de ses bras nus et tout, chez lui, lui parut fort et brûlant, y compris les cicatrices qui lui balafraient le dos. Elle ajusta sa position et il s'écarta précipitamment, sans la lâcher pour autant.
- Je crois qu'on va avoir un petit problème, annonça-t-il. Ne bouge surtout pas.
Elle le regarda, surprise. Elle avait l'impression que le monde autour d'elle était brumeux, qu'elle revenait d'une autre planète. Elle posa un doigt sur la mâchoire de Léon, appréciant son très léger début de barbe.
- Quel problème ? s'enquit-elle.
Il ri, un son grave, presque un grondement.
- Rien. C'est juste drôle que ce soit Peter qui finisse au pilori.
Elle avait oublié Peter. Elle avait tout oublié. Elle voulut démêler leur étreinte.
- Oh que non, dit-il. Reste où tu es.
- Mais qu'est ce qui m'arrive ? C'est comme si je n'avais aucune volonté.
Il rit de nouveau.
- Je vois. J'espère que ce n'est pas allé aussi loin avec Peter.
- Je ne peux pas être sur tes genoux, éluda-t-elle.
- Ah, désolé, mais si, tu y es. Je peux en témoigner.
Elle se recoiffa, calant ses mèches derrière ses oreilles, et s'efforça d'arranger son chemisier, ce qui n'était pas une mince affaire avec les bras de Léon toujours autour d'elle. Quand il voulut l'aider, ce fut pire. Elle lui offrit un sourire timide.
- Je suis vraiment désolée, fit-elle.
Elle avait une furieuse envie de l'embrasser.
- Ne dis pas ça.
Elle se leva lentement en s'appuyant d'une main sur la table. Il en profita pour jeter la couverture sur ses cuisses et Gaia, devinant la raison de ce geste, en fut dix fois plus embarrassée. Il hausse les épaules et enlaça le dossier de la chaise d'un air détendu.
Elle avait envie de mourir.
- Ça va, Gaia.
Elle leva les mains au ciel.
- Je suis tellement nulle.
- Et pas moi, peut être ? rit-il. Ne sois pas gênée. Ça va. En fait, j'ai une excellente idée.
- Laquelle ? questionna-t-elle, morte de honte.
- Et si tu m'épousais ?
- T'épouser ? Tu as perdu la tête ?
- Pas du tout, riposta-t-il. Réfléchis. Ça résoudrait plein de problèmes d'un coup.
- Par exemple ?
- Par exemple, Peter ne t'embrasserait plus et ne serait plus mis au pilori. Je le tuerais d'abord.
- Léon ! Tu n'aides pas !
[...]
- Je ne peux pas, lâcha-t-elle. Tu dois bien savoir que je ne peux pas accepter. On se parle à peine.
L'expression de Léon se fit grave.
- Je conviens que les choses ne sont pas toujours faciles entre nous, déclara-t-il. Mais on tient quelque chose. Quelque chose de vrai.
Gaia resta absolument immobile.
- J'ai envie de partager avec toi chaque miette de bonheur, poursuivit-il en se penchant en avant. Je croyais que je serais capable d'en finir avec ça, mais non. Et je ne veux plus essayer. Je te comprends comme personne ici ne pourra jamais te comprendre. Là, je sais que tu as peur. Tu as peur de blesser Peter si tu te lances dans l'aventure avec moi. Exact ?
- Ce n'est pas de la peur, répondit-elle. Ce n'est pas aussi simple.
- Alors, quoi ? Tu ne l'aimes pas vraiment. Pas plus que moi. Si ?
- Non.
[Pas plus. Différemment.]
Un éclair passa dans les prunelles du jeune homme.
- Tu ne te rends pas compte comme c'est infernal pour moi, continua-t-il. De vivre ici avec toi, de me faire constamment houspiller. On est faits pour être ensemble. Quand est ce que tu le verras ?
Comment pouvait-il être si catégorique ? Son assurance l'inquiétait un peu, en fait. Elle s'appuya sur la table derrière elle, les sourcils froncés.
- Tu n'es même pas particulièrement gentil avec moi, accusa-t-elle. La plupart d temps.
Il eut un rire étranglé.
- Quand ? Quand tu me mens ?
- Je ne te mens pas, se défendit Gaia. Seulement, je ne peux pas toujours tout te dire. Et quel serait mon intérêt ? Tu m'effraies parfois.
- Moi ?
- Tu as oublié l'épisode après le Jeu des Trente-Deux ? lui rappela-t-elle.
- Il fait vraiment que je m'excuse pour ce jour là ?
Il se leva et s'approcha de la fenêtre. Il resta là un moment, la tête contre le carreau. Dans la cuisine, le four achevait de refroidir en émettant une sorte de tic-tac irrégulier. La gorge de Gaia se noua encore plus. Il se retourna enfin vers elle, l'air troublé.
- Très bien, commença-t-il à voix basse. Je suis désolé. Et je suis désolé pour le lendemain matin aussi. Bien sûr. Et pour tout ce que j'ai pu dire quand mon cœur ...
Il se tut, passa une main dans ses cheveux, détourna les yeux, puis la regarda de nouveau.
- Ne m'oblige pas à faire ça. Laisse moi un peu de fierté.
Elle s’agrippa au bord de la table, abasourdie par l'énormité de ces aveux. Il l'aimait, depuis tous ces mois, alors que cet amour ne lui avait apporté que souffrance, emprisonnement et chagrin, et qu'elle n'en savait rien.
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- Il n'y a vraiment plus rien entre nous, n'est-ce pas? demanda-t-elle.
Il se tut un long moment. Seul le cliquetis des cailloux dans sa paume troublait le silence. Puis, comme s'il n'en tirait aucun plaisir, il répondit:
-À qui la faute ?
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Je commence à penser que la gratitude est l'ennemi de la curiosité.
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- Comment se fait-il que vous vous y connaissiez autant en botanique ? reprit Gaia.
- Ça m'intéresse depuis tout gamin. Je mangeais les fleurs. Elles avaient toujours l'air si délicieuses .. Et après, je vomissais.
- Pas étonnant, remarqua la jeune fille. La plupart sont toxiques.
- Je le sais, dit-il avec un sourire. Maintenant.
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- Je serai là pour vous, MaMiss Gaia. C'est tout. S'il vous faut quoi que ce soit. A n'importe quel moment.
Il se tut et le silence s'étira, s'emplissant peu à peu de sens.
- Will ..
- Vous avez le droit de le savoir. Pour moi, c'est vous ..
C'était une révélation de taille. Qu'il avait mal choisi son moment ! Il esquissa lentement un sourire sincère et son regard chaleureux lui dit tout ce que ces quelques mots ne pouvaient traduire.
Léon la rendait si malheureuse qu'elle avait envie de mourir. Dans les bras de Peter, elle manquait se liquéfier. Quant à Will, il lui suffisait de sourire, sans même la toucher, pour qu'elle soit totalement déboussolée. Il n'avait plus l'air trop vieux pour elle, désormais. Elle recula maladroitement dans sa confusion. Elle avait entendu parler des triangles amoureux. Mais des carrés ?
- Je n'en reviens pas, souffla Will. Je vous l'ai dit !
Elle éclata de rire.
- Oui, c'est dit et je dois vraiment partir.
- Je sais. Allez-y. Filez.
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- Comme ça ? demanda Gaia en essayant.
C'était étrange. Pas commode.
- Moins raide, conseilla Peter. Et quand vous ramenez la rame vers vous, tenez la pale bien à plat, parallèle à la surface, elle prendra moins le vent.
- Quel vent ?
- Vous ailez chipoter, n'est-ce pas ?
- Non, mais il n'y a pas de vent, c'est tout, s’entêta-t-elle en replongeant sa rame dans le marécage.

- [...] Vous n'avez pas soif ?
Si, elle avait soif, mais elle secoua la tête.
- Je préfère attendre.
- Vous ne savez pas nager, vous chipoter sur des détails et maintenant vous avez peur d'un peu d'excréments de poisson ?
Il rit de plus belle.
- Pourquoi est-ce que je suis venu avec vous, déjà ?
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- Ah, Chardo Peter, donc. Petit ami numéro deux. Je me trompe ? A moins qu'il ne soit numéro un, maintenant ? ajouta-t-il avec nonchalance.
- Ne te moque pas.
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- Salut, dit-elle une fois à sa hauteur. Tu en as mis du temps.
- Maya prenait sa tétée, j'ai dû attendre qu'elle termine, expliqua-t-il. Je me suis dit que les feux de joie lui plairaient.
Gaia examina le visage de la petite : elle sommeillait à poings fermés. Qu'il était adorable, ce Léon.
- Tu sais, reprit-elle, elle ne voit pas grand chose quand elle dort. Nouvelle chemise ?
- Un cadeau d'un des cousins de Norris. Ils sont gentils. Joséphine m'a raconté qu'elle avait essayé de te convaincre de m'en coudre une et que tu as refusé.
- Je vais la tuer.
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- J'ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi, Léon.
Le sourire se volatilisa.
- Non.
Elle rit, et me mouvement lui fit moins mal.
- Comment as-tu deviné ? Emmène-moi chez la Matriarche. Il faut que j'y aille. Tu pourrais peut être demander à huit cents personnes de porter mon lit ?
- Comment crois-tu qu'on t'ait amenée jusqu'ici ?
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-Hé ! s'exclama-t-elle.
-Quoi ?
Stupéfaite, Gaia repoussa légèrement la vessie afin d'avoir une meilleure vue. Pas de doute, c'était un utérus. Cet homme était pourvu d'un utérus.
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Léon la rendait si malheureuse qu'elle avait envie de mourir. Dans les bras de Peter, elle manquait de se liquéfier. Quant à Will, il lui suffisait de sourire, sans même la toucher, pour qu'elle soit totalement déboussolée. Elle recula maladroitement dans sa confusion. Elle avait entendu parler des triangles amoureux. Mais des carrés ?
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- Comment as-tu pu, Gaia ?
Elle hésita.
- Quoi ?
- Qu'est-ce qu'il a fait pour que ça "arrive" ?
Elle agrippa les accoudoirs de toutes ses forces. Anxieuse, elle l'observa qui approchait son fauteuil et se rasseyait de façon à être à la même hauteur qu'elle. Il posa ses mains chaudes sur les siennes, la coinçant plus ou moins sur son siège et, dans le mouvement, sa couverture glissa de nouveau. Une chaleur telle qu'elle n'en avait jamais éprouvé de sa vie se répandit dans ses bras.
- Quelque chose comme ça, peut-être ? demanda-t-il en se penchant davantage vers elle.
Elle s'humecta les lèvres, secoua la tête.
- Léon.
Elle se renversa sur sa chaise mais, sans qu'elle sache comment, cela ne fit que la rapprocher de lui, au point qu'elle sentait presque la douce tièdeur de son buste. Elle tenta de retier ses mains, mais ses doigts se prirent dans ceux du jeune homme avant de finir sur ses genoux, où le tissu de sa jupe remontait lentement sur ses cuisses.
- Ce que je ne donnerais pas pour savoir à quoi tu penses, murmura-t-il.
Quoi que tu fasses, songea-t-elle, ne m'embrasse pas.
Pourtant, il s'inclina encore, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un millimètre de lumière entre eux. Un long moment, elle résista à l'appel de son regard intense, se demandant comment il pouvait éprouvait les sentiments qu'elle y lisait et redoutant l'effet qu'il avait sur elle. Si quelqu'un était capable d'utiliser les instincts de Gaia contre elle, c'était bien Léon.
- J'ai menti, l'autre jour, chuchota-t-il, une lueur secrète dans les yeux. A propos de mon voeu. C'était plutôt à ça que je pensais.
Ses lèvres effleurèrent celles de la jeune fille, qui se laissa aller en arrière, paupières closes. Avec retenue, mais sans se presser, il l'embrassa tendrement, longuement, lentement, au point qu'elle en fonde de plaisir et de frustration.
- Ça, murmura-t-elle en se dégageant afin de reprendre son souffle, c'est de la triche.
- Parfait.
Il l'embrassa de nouveau, avec moins de réserve, cette fois.
Elle ne sut jamais comment, mais elle se retrouva bientôt sur les genoux de Léon, enserrée dans le cercle de ses bras nus et tout, chez lui, lui parut fort et brûlant, y compris les cicatrices qui lui balafraient le dos. Elle ajusta sa position et il s'écarté précipitamment, sans la lâcher pour autant.
- Je crois qu'on va avoir un petit problème, annonça-t-il. Ne bouge surtout pas.
Elle le regarda, surprise. Elle avait l'impression que le monde autour d'elle était brumeux, qu'elle revenait d'une autre planète. Elle posa un doigt sur la mâchoire de Léon, appréciant son très léger début de barbe.
- Quel problème ? s'enquit-elle.
Il rit, un son grave, presque un grondement.
- Rien. C'est juste drôle que ce soit Peter qui finisse au pilori.
Elle avait oublié Peter. Elle avait tout oublié. Elle voulut démêler leur étreinte.
- Oh que non, dit-il. Reste où tu es.
- Mais qu'est-ce qui m'arrive ? C'est comme si je n'avais aucune volonté.
Il rit de nouveau.
- Je vois. J'espère que ce n'est pas allé aussi loin avec Peter.
- Je ne peux pas être sur tes genoux, éluda-t-elle.
- Ah, désolé, mais si, tu y es. Je peux en témoigner.
Elle se recoiffa, calant ses mèches derrière ses oreilles, et s'efforça d'arranger son chemisier, ce qui n'était pas une mince affaire avec les bras de Léon toujours autour d'elle. Quand il voulut l'aider, ce fut pire. Elle lui offrit un sourire timide.
- Je suis vraiment désolée, fit-elle.
Elle avait une furieuse envie de l'embrasser.
- Ne dis pas ça.
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