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Citations de Caragh M. O`Brien (130)


Dans la sombre masure, la mère se contracta pour pousser une dernière fois de toutes ses forces, et le bébé glissa dans les mains de Gaia prêtes à l'accueillir.
— Vous avez fait du bon travail, dit-elle. Superbe. C'est une fille.
L'enfant cria d'indignation et Gaia poussa un soupir de soulagement en vérifiant ses orteils, ses doigts et son dos parfait. C’était un beau bébé, en bonne santé et bien constitué malgré sa petite taille. Elle enveloppa l'enfant dans une couverture puis le tourna vers la lumière dansante du feu pour que la mère épuisée le voie.
Gaia aurait aimé que sa propre mère soit là pour l'aider, surtout pour examiner le placenta et donner les premiers soins au bébé. Elle savait que, en principe, elle n'était pas censée laisser la maman tenir l'enfant, pas même brièvement, mais celle-ci tendait les bras à présent et elle n'avait pas assez de mains pour tout faire.
— S'il vous plaît, murmura la jeune femme.
Ses doigts lui faisaient tendrement signe de lui confier l'enfant.
Les cris du bébé se calmèrent et Gaia le lui donna. Elle essayait de ne pas écouter les doux gazouillis de la maman tandis qu'elle nettoyait son entrejambe et se déplaçait avec légèreté et efficacité, comme sa mère le lui avait appris. Elle était tout excitée et assez fière. C'était son premier accouchement, sans assistance qui plus est. Elle avait aidé sa mère à de nombreuses reprises et savait depuis des années qu'elle voulait devenir sage-femme, mais c'était enfin devenu une réalité.
Presque fini. Se tournant vers sa sacoche, elle en sortit la petite bouilloire et les deux tasses que sa mère lui avait offertes pour ses seize ans, à peine un mois plus tôt. À la lueur du foyer, elle transvasa de l'eau d'une bouteille dans la bouilloire. Elle alimenta le feu ; une lumière jaune jaillit sur la mère et son bébé emmailloté.
— Vous vous en êtes bien sortie, fit Gaia. Combien d'enfants cela vous fait-il, déjà ? Quatre, m'avez-vous dit ?
— C 'est ma première, répondit la jeune maman d'une voix chaleureuse empreinte de plaisir et d'admiration.
— Quoi ?
Les yeux de la femme luirent brièvement quand elle regarda Gaia et elle sourit. Embarrassée, elle lissa une boucle moite de sueur derrière son oreille.
— Je ne vous l'ai pas dit avant. J'avais peur que vous refusiez de rester.
Gaia s'assit doucement près de l'âtre, accrocha la bouilloire à une tige métallique et l'avança au-dessus du feu pour qu'elle chauffe.
Les premiers accouchements étaient les plus difficiles, les plus risqués, et, bien que celui-ci se soit déroulé sans encombre, Gaia savait qu'elles avaient eu de la chance. Seule une sage-femme d'expérience aurait dû s'occuper de cette naissance, non seulement pour le bien de la mère et de l'enfant, mais aussi pour ce qui allait suivre.
— Je serais restée, dit Gaia doucement, mais uniquement parce que personne d'autre ne pouvait venir. Ma mère était déjà partie à un autre accouchement.
La femme paraissait à peine l'entendre.
— N'est-elle pas magnifique ? murmura-t-elle. Et elle est à moi. Je peux la garder.
Oh, non, pensa Gaia. Son plaisir ainsi que sa fierté s'évanouirent et elle regretta, à ce moment-là plus que jamais, que sa mère ne fût pas présente. Ou même la vieille Meg. Ou n'importe qui, à vrai dire.
Gaia ouvrit sa sacoche ; elle en sortit une aiguille neuve et une petite bouteille d'encre marron. Elle secoua une boîte au-dessus de la bouilloire pour y faire tomber un peu de thé. L'arôme léger embauma doucement la pièce et la mère sourit à nouveau, lasse, détendue.
— Je sais qu'on ne s'est jamais parlé, dit la jeune maman. Mais je vous ai vues, vous et votre mère, aller et venir à travers la grand-place et monter jusqu'au mur. Tout le monde dit que vous serez aussi douée que votre mère pour le métier de sage-femme et, désormais, je peux en témoigner.
— Avez-vous un mari ? Une mère ?
— Non. Plus de ce monde.
— Qui était le garçon que vous avez envoyé me chercher ? Un frère ?
— Non. Un gamin qui passait dans la rue.
— Vous n'avez donc personne ?
— Plus maintenant. Maintenant j'ai mon bébé, ma petite Priscilla.
Ce n'est pas un bon nom, pensa Gaia. Et le pire, c'était que cela m'avait pas d'importance, car elle ne le garderait pas. La jeune fille versa le thé en silence dans les deux tasses après avoir saupoudré celle de la mère d'une pincée d'agripaume, réfléchissant à la meilleure façon de procéder. Elle laissa tomber ses cheveux pour dissimuler le côté gauche de son visage tandis qu'elle rangeait la bouilloire vide et encore chaude dans sa sacoche.
— Tenez, dit-elle en tendant le thé additionné d'agripaume à la jeune femme étendue sur le lit et en reprenant en douceur le bébé allongé à côté d'elle.
— Que faites-vous ? demanda la mère.
— Buvez. Cela apaisera la douleur.
Gaia but une gorgée de sa tasse pour donner l'exemple.
— Je n'ai plus vraiment mal. Juste un peu sommeil.
— C'est bien, dit Gaia en reposant sa tasse près de l'âtre.
Sans bruit, elle rangea son matériel et regarda les paupières de La mère devenir de plus en plus lourdes. Elle démaillota les jambes de l'enfant pour doucement en sortir un pied, puis elle le posa sur la couverture par terre près de la cheminée. Il ouvrit les yeux et les tourna vers les flammes : des prunelles sombres, ternes. Impossible de dire de quelle couleur ils seraient plus tard. Gaia essuya le fond de sa tasse de thé avec un bout de chiffon propre, absorbant ce qu'il restait du liquide chaud, puis le frotta sur la cheville du bébé pour la nettoyer. Elle plongea l'aiguille dans l'encre marron, la tint brièvement à la lumière puis, rapidement, comme elle l'avait déjà fait sous la supervision de sa mère, elle enfonça l'épingle dans la cheville du nouveau-né à quatre reprises. L'enfant cria.
— Que faites-vous ? demanda la mère, bien réveillée à présent.
Gaia emmaillota de nouveau le bébé qu'elle avait tatoué et le prit fermement dans un bras. Elle glissa la tasse, l'aiguille et l'encre dans sa sacoche. Puis elle s'avança, saisit la seconde tasse à côté de la mère, et souleva son bagage.
— Non ! cria la mère. Vous ne pouvez pas ! On est le 21 avril ! Personne n'avance jamais de bébé si tard dans le mois !
— Ça ne dépend pas de la date, dit Gaia doucement. Ce sont les trois premiers bébés de chaque mois.
— Mais vous avez déjà dû en mettre au monde une demi-douzaine ce mois-ci, hurla la femme en se levant.
Elle parvint tant bien que mal à déplacer ses jambes jusqu'au bord du lit.
Gaia recula d'un pas, s'armant de courage.
— C'est ma mère qui les a mis au monde. Celui-ci est mon premier. Ce sont les trois premiers bébés de chaque sage-femme.
La mère la dévisagea, le choc et l'horreur se succédant sur son visage.
— Vous ne pouvez pas, murmura-t-elle. Vous ne pouvez pas prendre mon bébé. Il est à moi.
— Je le dois, dit Gaia en reculant. Pardonnez-moi.
— Mais vous ne pouvez pas, souffla la femme.
— Vous en aurez d'autres. Vous en garderez certains. Je vous le promets.
— S'il vous plaît, supplia la femme. Pas celui-ci. Pas mon seul enfant. Qu'ai-je fait ?
— Pardonnez-moi, répéta Gaia.
Elle avait maintenant atteint la porte. Elle vit qu'elle avait laissé sa boîte de thé près de la cheminée, mais il était trop tard pour retourner la chercher.
— On prendra bien soin de votre bébé, fit-elle, se servant des phrases toutes faites qu'elle avait apprises. Vous rendez un grand service à l'Enclave, et vous serez dédommagée.
— Non ! Dites-leur de garder leur sale dédommagement ! Je veux mon bébé !
La mère s'élança à travers la salle, mais Gaia s'y attendait et, en un instant, elle sortit de la maison pour descendre promptement la sombre ruelle. Au deuxième coin de rue, elle dut s'arrêter car elle tremblait si fort qu'elle avait peur de tout lâcher. Le nouveau-né émit un murmure inquiet et Gaia replaça sa sacoche sur son épaule droite afin de réconforter de ses doigts tremblants le petit enfant emmailloté.
— Chut, murmura-t-elle.
Loin derrière elle, elle entendit une porte s'ouvrir, puis une plainte déchirante.
— S'il vous plaît ! Gaia ! appelait la voix
Le cœur de la jeune fille se serra.
Elle renifla fort et tourna son visage vers le sommet de la colline. C'était bien pire que ce qu'elle avait imaginé. Redoutant d'entendre un autre cri dans la nuit, elle reprit sa marche et gravit rapidement la colline en direction de l'Enclave. La lune diffusait une clarté bleue sur les sombres bâtiments de bois et de pierre qui l'entouraient ; elle trébucha sur un caillou. Contrastant avec le sentiment d'urgence qui la faisait avancer, un silence profond et paisible régnait. Elle avait fait ce trajet à de multiples reprises pour sa mère mais, jusqu'à cette nuit, il ne lui avait jamais semblé si long. Elle savait que tout irait bien pour le bébé, même mieux que bien. Elle savait que la mère en aurait d'autres. Mais avant tout, elle savait que la loi exigeait d'elle qu'elle livre cet enfant ; si elle ne le faisait pas, elles pourraient toutes deux le payer de leur vie.
Elle savait tout cela mais, l'espace d'un instant, elle aurait aimé qu'il en aille autrement. En dépit de tout ce qu'on lui avait appris, elle aurait aimé ramener le bébé à sa mère et lui dire : « Tenez, reprenez la petite Priscilla. Partez pour le désert et ne revenez jamais. »
Elle tourna à un dernier croisement et se retrouva dans la lumière qui tombait sur les portes de l'arche Sud, une seule ampoule qui brillait au centre d'une lanterne dont les miroirs réfléchissaient l'éclairage sur les portes et la terre battue. Deux soldats en uniformes noirs se tenaient devant deux imposantes portes en bois. Elle laissa glisser ses cheveux pour couvrir sa joue gauche et, instinctivement, garda ce côté du visage dans l'ombre.
— Tiens ! Ne serait-ce pas une petite livraison ? demanda le plus grand des hommes.
Il ôta son chapeau à large bord d'un ample geste du bras et le cala sous son coude.
— Tu nous apportes un des bébés de ta mère ?
Gaia s'avança doucement, le cœur cognant contre ses côtes. Elle dut s'arrê
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- Si tu ne ressors pas, j'irai te chercher à l'intérieur. Si tu es à court de possibilités, monte plus haut, vers le toit de la tour. Ils ne s'y attendront pas. Je commencerai à te chercher en haut et redescendrai jusqu'en bas.
C'était là, entre eux... Cette question inexprimée. Pourquoi l'aiderait-il cette fois-ci ? Le sergent Bartlett avait trouvé un moyen de la faire sortir du Bastion. Pourquoi Léon n'avait-il pas agi de même ?
- J'emmène quand même la corde, dit-elle.
- D'accord. Mais ne te brise pas le cou. Je suppose que tu ne me laisserais pas y aller à ta place.
Elle fit non de la tête. Elle ne lui faisait pas confiance pour faire ce qu'il fallait.
- C'est bien ce que je pensais. Même si tu penses que j'ai de la force dans les bras.
Etonnée, elle leva les yeux et vit qu'il l'observait.
- Je ne l'ai pas vraiment dit comme un compliment.
- Non ?
La braise s'affaissa dans le four, produisant un bref flamboiement mais, hormis cela, tout était immobile. Gaia ne savait que penser de lui, ni que ressentir, mais elle était plus troublée encore lorsqu'il l'examinait d'un eir curieux, attentif.
- Tu me taquines ? demanda-t-elle.
Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres.
- Je devrais ?
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- Léon, je ne sais pas ce que tu attends de moi.
En réponse à cela, il fit un pas de plus, jusqu'à ce que le bord de son chapeau se trouve juste au dessus du front de Gaia. Elle savait que, si elle levait la tête, ses yeux seraient tout proches.
- Qui a dit que je voulais quelque chose ? demanda-t-il en ôtant son chapeau.
Gaia sentit la chaleur lui monter aux joues et elle garda les yeux baissés. Léon réduisit la distance qui les séparait et glissa son bras autour d'elle et du bébé. Quand ses lèvres chaudes se posèrent sur la peau sensible de la cicatrice sur sa tempe, elle sentit quelque chose fondre en elle. Elle tourna un peu la tête, rapprochant sa bouche de la sienne, puis les lèvres de Léon touchèrent les siennes dans un baiser lèger, tendre. Elle inspira brièvement et il l'embrassa à nouveau. Une douleur monte dans sa gorge et elle leva le menton pour trouver ses lèvres plus directement. Dehors, de grosses gouttes tombèrent bruyamment sur les buissons et le trottoir. Un jour, elle s'était demandé si quelqu'un l'embrasserait jamais et si elle saurait quoi faire. A présent, elle arrivait à peine à réfléchir. La main de Léon se déplaça à l'arrière de sa tête et son baiser devint plus profond. Elle sentit le monde basculer puis sa soeur eut de nouveau un hoquet.
Gaia recula. Léon l'observait sous de lourdes paupières.
- Tu es si douce, si douce, dit-il tendrement.
- Tu n'es pas censé m'embrasser.
Elle fut surprise d'entendre à quel point sa propre voix était devenue basse.
- Permets-moi de ne pas partager ton avis.
Ses lèvres touchèrent à nouveau les siennes.
Elle eut du mal à retrouver ses esprits.
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Ils rabattirent la barre sur la nuque et les poignets du prisonnier dans un grincement de gonds, et la jeune femme entendit distinctement le cliquetis du piston qui maintenait le tout fermé. Pas besoin de cadenas. Personne n'oserait libérer le condamné avant la fin de la punition.
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-Ça m’intéresse depuis tout gamin. Je mangeais les fleurs. Elles avaient toujours l'air délicieuses... Et après, je vomissais.
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-N'oublie pas que nous sommes tous vulnérables. Surtout quand on aime quelqu'un.
-Tu as torts, répliqua la jeune fille en pensant à ses parents. C'est l'amour qui nous rend forts.
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Tu as besoin que j'agisse comme je le fais, Gaia. Cesse de faire semblant d'être moralement supérieure et accepte-le.
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Elle aurait voulu arracher la nuit et la déchirer en mille morceaux.
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Bonne ou mauvaise, heureuse ou pas, cette vie était terminée pour elle à présent.
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- [...] Il existe bien des façons d'être un criminel ou un héros, ne l'oublie pas.
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- Si seulement il était en vie, murmura-t-elle.
- Il l'est. En vous.
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_ On alterne toujours entre funérailles et naissances, Gaïa. C'est comme ça.
_ Je sais. Seulement, je n'aurais jamais cru qu'un jour ça ne ferait qu'un.
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- Qu'y a-t-il ? s'enquit Léon.
- Nous y sommes presque. Plus que deux jours.
- Tu as peur ?
Elle était plutôt terrifiée. Tant de choses pourraient mal se passer une fois Wharfton et l'Enclave atteints, et cette responsabilité lui pesait comme une chape de plomb. Les habitants de Wharfton pourraient les rejeter. Les gardes de l'Enclave pointer leurs armes sur eux. Son peuple pourrait être entièrement décimé d'ici quarante-huit heures. (...)
- Mais où avais-je la tête, à nous faire venir ici ? C'est de la folie.
- Cette décision n'était pas seulement la tienne. Et ce n'est pas de la folie. C'est moins fou que de rester à Zile pour voir notre peuple s'éteindre.
Pas une fille n'est née depuis un an. Pas une.
- Je sais.
- Ne vois-tu pas à quel point les gens sont enthousiastes ? Nous verrons l'obélisque s'élever au-dessus de la place du Bastion après-demain. Ils n'ont jamais vu de ville ni même d'ampoule électrique qui fonctionne. Les hommes n'arrivent pas à croire qu'il y aura assez de femmes pour tous.
- Mais tu vois ? C'est ca. C'est bien ca, le problème. Ce n'est pas comme si les femmes de Wharfton nous attendaient avec impatience. Ce ne sont pas toutes des célibataires prêtes à brandir des bannières de bienvenue pour nos hommes.
- Elles n'auront pas besoin de bannières. Elles sont suffisamment nombreuses.
Doucement, il se mit à sourire.
- Tu verras. Les hommes sauront leur parler. Ca ne prendra pas longtemps.
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- Il est comment, ton frère ? demanda Dinah quand Gaia se laissa enfin aller sur son siège.
- Je le connais à peine. (...) Nous n'avons discuté qu'à de rares occasions. Mais je sais qu'il est courageux et altruiste. Il m'a un jour sauvée du Bastion. C'était un garde de l'Enclave, comme Léon.
- Quel âge a-t-il ?
Gaia calcula mentalement.
- Vingt ans. Le même âge que Léon. Pourquoi ?
Dinah le dévisagea, pensive.
- Il paraît plus âgé.
La Matriarche étudia avec attention les traits de son frère, légèrement rougis par la lumière du feu, ses lèvres sèches et craquelées. Son regard s'attarda sur les méplats de son visage, cherchant et trouvant une ressemblance avec leur mère dans la courbe de ses sourcils et de ses paupières fermées.
- Ca va être intéressant de rencontrer des hommes, fit remarquer Dinah.
Gaia leva les yeux.
- Tu n'as jamais été à court d'hommes qui t'apprécient.
- Ca ne veut pas dire que je ne sois pas curieuse.
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La fillette la dévisageait, les yeux écarquillés d'inquiétude. Elle pencha la tête et mima un gros ventre rond avant de montrer Gaia du doigt.
- Non, je ne suis pas enceinte, répondit cette dernière, pleinement consciente que Peter l'écoutait. Mon problème, c'est que je n'arrive pas à tirer de flèche sans que ca me rende malade. Tirer sur un être vivant, en tout cas.
Elle avait eu beau s'entraîner, rien n'y avait fait.
La fillette parut surprise, puis elle leva sa main blessée et partit d'un rire rauque et chantant.
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Quand elle posa le pied par terre, elle eut l'étrange sensation que sa cheville la picotait, comme si les taches de rousseur sur sa peau étaient d'une façon ou d'une autre conscientes de l'existence de taches similaires sur sa cheville à lui, de nouveau dissimulées sous son pantalon. Le ressent-il aussi ?
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— Léon, dit-elle doucement. Je pourrais rentrer dans cette prison et ne jamais en ressortir. Je veux du pain.

Il rétrécit légèrement ses yeux bleus puis passa la langue sur sa lèvre inférieure.
Gaia avait du mal à respirer. Elle fut alors frappée de constater comme il pourrait être beau s'il s'autorisait un sourire et alors, naturellement, elk sentit ses lèvres commencer à se courber pour l'encourager.
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Gaia ôta son chapeau lentement et sentit le froid des murs de pierre l'envelopper tandis qu'on fermait la porte derrière elle, laissant la lumière du soleil et Léon dehors.
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- Écoute la voix de la raison, lui dit le capitaine Grey d'une voix grave.
Elle refusait toujours de le regarder mais elle sentait la colère l'envahir à nouveau.
- Coopère avec les gardes. Pour ton bien, ajouta-t-il.
- Et vous, écoutez donc votre cœur, capitaine, dit-elle, amère. Si vous en êtes capable.
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Et il n'y aurait aucun répit, pas la moindre pause. La soif et la faim le tourmenteraient sous le soleil de midi. Au crépuscule, les moustiques seraient une nouvelle forme de torture. Pourvu qu'il ne sente plus rien d'ici là.
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