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Critiques de Carolyn D. Wall (33)
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Aurora, Kentucky

Le destin d’une femme pauvre, sa résilience et son combat pour une vie digne. La mère d’Olivia ne l’aime pas et ce dès son accouchement. Certainement atteinte de maladie mentale, son mari la fait interner pour sauver la petite Olivia. Ils vont vivre leurs meilleurs années dans une région sauvage où la misère règne, mais ils sont tranquilles tous les deux. Le retour d’Ida la mère va changer bien des choses, la mort de son mari aussi. L’acceptation d’Olivia de son destin n’est pas de la lâcheté, plutôt une forme de courage. Elle connaîtra un grand amour mais aussi beaucoup d’épreuves. Les cottoners règnent en maîtres en ce début du 20ème siècle. Ils s’octroient le droit de vie et de mort sur les habitants de la région. Cette femme a une grande force intérieure et je l’ai admirée au fur et à mesure des pages tournées. Une très belle histoire.
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Aurora, Kentucky

J'ai l'impression de lire souvent des romans sur le quotidien misérable des américains au fin fond de leur campagne, dans le courant du 20eme siècle. Cette histoire en fait partie, avec ses masures campagnardes délabrées, et ses tacots brinquebalants, la pauvreté intellectuelle des protagonistes, l'alcoolisme, le racisme latent entre communautés.

On est au Kentucky, état rural aux populations agricoles, très marqué par la Grande Dépression, gangréné par l'affreuse mentalité du KuKluxKlan.

Autant dire que le Rêve américain et les villes prospères de l'Est sont bien loin!



La petite Olivia y vit un quotidien sordide, entre l'épicerie à bout de souffle héritée de son père, et une mère cruelle et infantile, indigne et haineuse, qui, jeune, fait des passes pour s'offrir des colifichets et finit son existence misérable dans un cabanon plus proche du poulailler.

Comment échapper à cette fatale loterie de la folie familiale des mères dénaturées et empêcher que l'histoire se répète, encore et encore?

Une longue vie qui passe, une survie faite de rencontres entre haine, rage, amertume et amour sans les mots pour le dire. Entre sa mère folle et son petit fils tant chéri, Olivia fait face envers et contre tout, maudissant ce sort et assumant ses devoirs de soutien de famille dans un quasi dénuement.



"Sans amour, il ne reste qu'un grand vide qu'on remplit avec ce qu'on a sous la main."



Un livre-témoignage sur le racisme aux Etats unis, porté par des personnages âpres et attachants. Une vision quasi documentaire de la population des Etats campagnards americains entre les deux guerres
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Aurora, Kentucky

Olivia Harker, femme handicapée de 42 ans au "physique ingrat", c'est elle qui le dit, tient l'épicerie héritée de son père, une épicerie dans laquelle elle vend les courtepointes qu'elle fabrique avec des restes de vêtements...un commerce qui peine à la faire vivre, elle et son petit-fils William... tous deux ont une passion pour les loups...Une passion héritée de Take Harper, le père d'Olivia, dont le père a lui-même introduit les loups sur le territoire, il y a bien longtemps. Mais Take est mort, et enterré...Enterré dans le jardin.

Tout le monde ne partage pas cette passion pour les loups, sauf si on considère la chasse aux loups comme une passion...Parmi ceux-là, le sinistre Phelps et ses acolytes.

La vie n'est pas facile dans cette petite ville rurale du Kentucky au début du 20ème siècle. Les hivers sont froids et les étés très chauds. Les habitants se contentent de peu et tous ceux qui le peuvent distillent illégalement de l'alcool afin d'améliorer l'ordinaire. Olivia quant à elle reçoit occasionnellement des hommes avec lesquels elle vit plus ou moins longtemps. Ainsi, elle peut s’acheter des sous-vêtements. Rares pourtant sont ceux qui peuvent la défendre.

Olivia doit également prendre en charge et supporter Ida, sa mère folle qui a été internée en asile psychiatrique. Toutes deux se détestent, on comprendra pourquoi.

Phelps quant à lui déteste les loups qu'il chasse....il règne en seigneur sur la ville au sein du Cotton-Club, fusil en main et n'hésite pas à enfiler, de temps en temps, la sinistre cagoule du KKK...je ne vous fais pas un dessin....Le saigneur d'Aurora

Racisme, pauvreté, démence, alcool et mensonges...tous les ingrédients sont là pour faire un roman dur et angoissant mais agréable, sur cette Amérique profonde et pauvre, celle qui ne fait pas rêver, cette Amérique bien éloignée de celle des grandes villes, cette Amérique des noirs, pardon des nègres, vivant dans un autre monde, achetant dans d'autres lieux, ne se mélangeant pas aux Blancs...."Les Noirs ont leur jour pour les courses. [....] On ne sert pas les Noirs au comptoir."

Même les cimetières sont différents...

Deux mondes et Olivia, qui ignore cette opposition, cette haine. Et donc la subit en retour....

Roman sur cette violence, sur cette Amérique profonde...un petit air de "Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur", un monde décrit également par d'autres comme Steinbeck ou Faulkner...on y retrouve cette pauvreté, ces vieilles guimbardes, ces gens de rien....ce plaisir de lecture et de découverte.

Bref, un roman chargé d'émotions, qui se lit avec bonheur et indignation.

Et avec une certaine forme de peur quant à l'avenir d'Olivia confrontée à Phelps.
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Aurora, Kentucky

Aurora Kentucky c’est avant tout un portrait de femme forte.

La vie est difficile dans cette petite ville du Kentucky au début du 20eme siècle. Les hivers sont très rudes. L’argent est rare et les habitants se débrouillent comme ils peuvent afin d’arriver à manger à leur faim. L’alcool distillé illégalement aide les hommes à supporter les difficultés de leur vie.

Le racisme bat son plein assurant les beaux jours de groupes affiliés au Ku Klux Klan.

Olivia a vécu une enfance heureuse auprès de son père aimant mais le retour à la maison de sa mère jusqu’alors internée dans un asile psychiatrique (qui nous vaut une description à la limite du soutenable de la vie des aliénés dans cet établissement des années 30) marque le commencement de ses souffrances. Sa mère la déteste et cette haine s’accentue après un accident qui coûte la vie à son père bien aimé.

Olivia livrée à elle même se retrouve rapidement enceinte...

À la quarantaine elle vit seule avec son petit fils et sa mère folle. Sa vie est faite de travail acharné mais la misère n’est jamais loin.

Soudain,les loups que son grand père avait ramenés autrefois d’Alaska sont peu à peu abattus, Olivia mène l’enquête...



J’ai beaucoup aimé ce livre qui nous immerge dans un village du Kentucky des années 30, et nous permet d’imaginer les conditions de vie des habitants, leurs problèmes économiques et sociaux et surtout le racisme si présent.

Par ailleurs l’intrigue est bien construite et le suspense va crescendo dans la dernière partie du livre.

Un roman qui allie l’intérêt historique à suspense qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.

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Aurora, Kentucky

En 1938, dans le Kentucky, on ne mange pas encore à sa faim tous les jours et les morts sont enterrés dans le jardin. Ce roman âpre et habité, écrit à la 1ère personne, nous téléporte dans l'Amérique fruste et raciste des années 40 et nous montre que les petites gens ne sont pas les moins courageuses.



Carolyn D. Wall a construit un récit qui alterne entre l'étude sociologique et le drame historique et qui se termine presque en suspense. On vit avec Olivia, ses luttes du quotidien nous touchent précisément parce qu'il n'y a aucun pathos dans l'écriture de l'auteure et que ses phrases courtes ne rapportent que des faits bruts, dénués d'interprétation ou d'atours sentimentaux.



Ce roman se rapproche de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee, par son contexte historique mais aussi par l'humanité qui se dégage de ses personnages.
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Aurora, Kentucky

Un roman dans la plus pure tradition des chroniques américaines du siècle dernier.

Un petit village collé à la frontière du Tennessee, des tourtes aux pêches odorantes, du pain de maïs tartiné de mélasse, des ressources qu'il faut arracher à la terre pour affronter l'hiver rigoureux et bien sûr, la ségrégation qui continue de gronder sous une surface en apparence paisible.

Rien de bien nouveau à vrai dire.

Pas aussi poignant que "l'histoire de Bone", moins émouvant que "les beignets de tomates vertes", une narration néanmoins fluide et des personnages hauts en couleur qui sont, chacun à leur manière, des petits héros du quotidien.

Une fin inattendue qui prendrait presque des allures de thriller.

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Aurora, Kentucky

Caroline D. Wall signe ici un magnifique roman qui fera passer le lecteur par toute une palette d'émotions. L'auteur mêle l'histoire de la famille d'Olivia à un pan de l'Histoire américaine. Elle nous raconte des faits qui pourraient sembler ordinaires: une famille pauvre qui fait ce qu'elle peut pour s'en sortir, une femme que la vie a blessée, qui se résigne tout en tirant le meilleur parti de ce qui lui arrive, une «rivalité» qui vire au cauchemar... Sous la plume de Caroline D Wall, ces faits ne nous paraissent plus si ordinaires. Pas de clichés, pas de sensiblerie, pas d'aigreur, pas de pathos dans ce livre. Il y a parfois de l'amertume, mais c'est bien compréhensible.



L'intrigue est empreinte de la même magie. Il n'y a aucun temps mort. Caroline D Wall nous replonge brutalement dans un pan peu glorieux de l'histoire des Etats-Unis, un pan que certains souhaiteraient oublier, que d'autres aimeraient faire revivre. Elle n'en fait pas trop, se contentant d'exposer les faits, déliant certaines langues. Cela suffit pour plonger le lecteur au coeur de l'horreur. Cette façon, à la fois délicate et sans complaisance d'évoquer les faits, est plus percutante que n'importe quel documentaire. En outre, le lecteur, ayant côtoyé les personnages, les trouvant sympathiques, sera d'autant plus horrifié de ce qui arrive à Aurora. Montrer les gens dans leur quotidien, n'est-ce pas la meilleure façon de prouver que la couleur n'est pas une différence?

L'auteur soulève également la question du non-dit, tant sur le plan historique que familial.

Ce roman peut se lire comme un roman social doublé d'une intrigue policière, renforcé d'une pincée d'histoire.

Malgré l'omniprésence de la gravité, voire de la douleur sourde, Caroline D. Wall distille quelques notes d'humour et d'espoir. Le lecteur sourit, malgré la tension, lorsque William exulte de n'avoir rien raté, et que Love Alice dit au marshall qu'il mange trop de tourtes aux noix de pécan. Le «prénom» même de Love Alice est un rappel constant d'une erreur amusante.

[...]


Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Aurora, Kentucky

Un très beau roman qui se lit d'une traite : vous ne pourrez pas le reposer un fois commencé !



Une très belle évocation de la vie difficile des habitants d'un bourg du Kentucky en 1938 : la vie de misère, la ségrégation, la folie et le regard de la médecine sur celle-ci mais aussi les joies rares et la vie au milieu d'une nature plutôt hostile mais majestueuse pour celui qui se laisse séduire.



L'histoire d'une famille bien peu conventionnelle dans le contexte de cette période agitée.



Une belle lecture où l'on apprend...c'est plutôt bien surtout qu'il vous faudra attendre les dernières pages pour assembler tout le puzzle !!



A découvrir vraiment...
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Aurora, Kentucky

A travers le destin d'Olivia Harker, Carolyn D. Wall nous raconte le destin d'une petite ville du Kentucky, Aurora, dans les années 1930. Or, non seulement la vie est très dure dans les campagnes américaines dans ces années-là, mais elle est également très violente, car il y règne le racisme le plus terrifiant.

Olivia y vit avec sa mère, Ida, qui semble avoir sombré dans la folie , et elle y élève son petit fils, William, que sa fille lui a confié avant de disparaître sans laisser d'adresse. Les seuls amis d'Olivia sont les noirs de cette communauté.

C'est un roman américain typique, plutôt bien écrit et bien construit, avec de belles histoires d'amour, d'amitié et de haine aussi. Les scènes de violence rappellent s'il en est besoin, l'extrême cruauté avec laquelle ont été traités les noirs américains.La fin arrive dans un suspense auquel on ne s'attend pas.

Donc ce fut un bon moment de lecture.
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Aurora, Kentucky

La mort elle-même peut être un mensonge. Voila ce que va apprendre Olivia, épicière. En voulant empêcher le massacre de loups hérités de son grand-père, elle va secouer un nid de frelons. Et ceux-la ne dorment jamais, même en hiver.

L'Amérique pauvre, profonde et ségrégationniste dans toute sa splendeur. Il y a heureusement des résistants ; qui le payent. Mais qui gagnent (comme dans toute fiction US. Ou presque). Les personnages principaux ne m'ont pas entièrement convaincus, je leur ai préféré les secondaires, les noirs. Malgré tout , on fini par se prendre d'amitié pour Olivia, dépassée par les événements et les secrets qu'elle est censée détenir. Qui met du temps à ouvrir les yeux et à comprendre.

L'intrigue est assez classique, avec de vrais méchants et de vrais gentils.

Le style est agréable. Même si le roman n'est pas inoubliable, le lecteur passe un bon moment.
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Aurora, Kentucky

Kentucky, années 30 :Olivia Hacker élève son petit-fils William et s'occupe bon gré mal gré de sa mère Ida. Dans un pays où le KKK a fait des ravages, le racisme n'est pas mort. Toute la première partie (la plus longue) laisse pressentir le drame qui se joue dans la seconde . Les "indices " sont nombreux (trop) si bien que l'effet de surprise du dénouement est manqué.

Il reste néanmoins une belle évocation des années qui ont suivi la Grande Dépression, dans des chapitres courts qui accompagneraient superbement les photos de Dorothea Lange.

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Aurora, Kentucky

En ce rude hiver 1938, Olivia n’a pas la vie facile. Pauvre, elle doit s’occuper de sa mère, à moitié folle et qu’elle déteste. Vu qu’elle n’a jamais été désirée et qu’Ida lui a toujours fait sentir, Olivia n’a jamais reçu d’amour de sa part. Mais surtout, elle lui en veut d’être revenue chez eux alors qu’elle avait 8 ans et de s’être immiscée entre elle et son père. Olivia est aussi chargée de son petit-fils William, que sa fille Pauline lui a laissé à sa naissance. Âgé de 9 ans, il aide sa grand-mère à l’épicerie familiale et participe aux tâches ménagères.

Quand des loups commencent à être tués sur leurs terres, avec chaque fois une de leur oreille coupée en guise de message, Olivia comprend qu’on leur en veut. Et dans le Kentucky pauvre et raciste des années 30, des vieux secrets sont enfouis depuis trop longtemps et il est temps pour Olivia de comprendre ce qui s’est passé le jour où elle et son père ont eu un accident de voiture qui l’a laissée seule sans ce père qu’elle aimait tant.



Quand on m'a proposé ce romant, je n’ai pas hésité un seul instant car je l'avais déjà repéré depuis longtemps. J’ai ainsi eu la chance de découvrir un très beau récit sur l’Amérique profonde, avec des personnages forts, âpres et un contexte historique puissant. En commençant ce livre, on est plongé dans l’enfance d’Olivia, dure mais heureuse, du moins jusqu’à ce que Ida revienne de l’hôpital où elle soigne sa dépression et sa folie dans lesquelles sa grossesse l’a plongée. J’avais un peu l’impression d’entendre « la voix » de Scout, l’héroïne de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Mais rapidement, on se retrouve à nouveau en 1938, et on sent que Olivia et les siens doivent faire face à un danger, dont on ignore tout. C’est là que peut-être certains trouveront que le récit tire en longueur. Car pendant près de trois cent pages, la petite vie de Aurora se déroule, Olivia recherche qui tire sur les loups mais rien ne se profile vraiment à l’horizon. De même, le racisme est présent, et le lecteur se dit que bien que le Kentucky ne soit pas réputé pour sa tolérance et malgré l’immense pauvreté, la ville de Aurora semble relativement épargnée de ce côté-là. Olivia a pour meilleure amie Love Alice, une charmante jeune fille noire. Et même si les noirs ne sont pas servis aux mêmes comptoirs que les blancs, si ils ne se mettent pas au même endroit au cimetière et si ils ne se mélangent pas lors des festivités, tout semble relativement tranquille. Certains indices nous sont fournis mais ils nous font nous poser plus de questions que nous apporter des réponses, nous faisant tourner les pages avidement.

Arrivent alors les 100 dernières pages où tout s’emballe. On apprend les secrets, qui en veut à la famille d’Olivia et surtout que le racisme est bien présent mais que beaucoup le cachent. Pourquoi ?

Je regrette ce déséquilibre dans la répartition de la tension dans le roman qui pourrait en gêner certains.



Mais que cela ne doit pas les détourner de cet excellent roman, qui en plus de dépeindre une certaine Amérique à une période donnée, nous offre une magnifique brochette de personnages. Particulièrement Olivia, cette femme froide et dure mais à laquelle on s’attache et qui s’humanise au contact de son petit fils, de ses amis noirs ou de Wing, son amour de jeunesse. Les méchants sont de vrais méchants, mais on ne le découvre pas tout de suite. Peu à peu, leurs méfaits dévoilent toute l’horreur de leurs actions.

L’écriture lente et hachée convient bien à ce roman sombre et âpre mais aussi à la personnalité de Olivia. La fin, digne d’un film américain, redonne espoir en cette société jusque là corrompue.
Lien : http://www.chaplum.com/auror..
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Aurora, Kentucky

Kentucky, premières décennies du XXe siècle. Une famille d'épiciers, quatre générations : Ida qui a sombré dans la folie après son accouchement, Olivia la narratrice, sa fille Pauline, le petit-fils William. Peu d'hommes dans cet univers. Les relations mère-fille sont conflictuelles, houleuses, haineuses même. Privées de tendresse et de communication avec leur maman, Olivia puis Pauline se consolent dans des bras masculins à l'adolescence... Elles se retrouvent enceintes tôt, trop jeunes pour savoir élever un bébé, pour en avoir envie, d'autant qu'elles ignorent ce qu'est l'amour maternel. Une grande tendresse unit en revanche Olivia à son père, puis à son petit-fils William.



Une jolie histoire, calme, moins dépaysante que je ne l'attendais. Le contexte socio-historique américain n'est pas particulièrement présent, tout au moins sur la première partie (les trois premiers quarts, en l'occurrence). Un peu de nature-writing : les passages concernant loups et chasseurs m'ont rappelé 'Julius Winsome', ouvrage qui m'avait particulièrement ennuyée, mais ouf, ils sont brefs ici ! Un "mystère" évoqué en quatrième de couv est révélé quasi ex nihilo dans le dernier quart. Artificiellement entretenu, il ne surprend guère, mais paradoxalement, on demeure étonné que la narratrice ne se soit aperçu de rien avant, concernant les victimes.



Un beau récit qui m'a plu malgré ces bémols, j'ai pensé de loin à des livres aussi différents que 'Mississippi', 'Ne tirez pas sur l'oiseau-moqueur', 'Seul le silence', 'La noce d'Anna' en le découvrant... De quoi réfléchir sur les relations mère-fille, père-fille, sur les obstacles dans les relations amoureuses (famille, orgueil), et sur la ségrégation raciale persistante aux Etats-Unis longtemps après l'abolition de l'esclavage.


Lien : http://www.canelkiwi.com/arc..
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Aurora, Kentucky

C'est long à démarrer, l'auteur nous plonge dans une ambiance, mais sans vraiment nous affronter avec le réalité, il faut attendre les toutes dernières pages pour être au cœur du sujet, cela fait longtemps que j'avais ce livre, je le croyais plus prenant, Olivia est attachante mais son quotidien, est peu intéressant au bout de 200 pages.
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Aurora, Kentucky

Je vais faire bref pour une fois ! Beau texte très émouvant sur le racisme, la violence ordinaire, la méprise, l'amour ...La dame a une plume et pas n'importe laquelle ! On lui souhaite une belle carrière !
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Aurora, Kentucky

C'est une lecture très agréable, un plaisir malgré une écriture qui demeure assez simple. On se laisse prendre par l' histoire et les personnages dès les toutes premières pages. De très nombreux sujets sont abordés, la pauvreté, le racisme, la cruauté, la violence, la bêtise humaine, la folie tempérés fort heureusement par des personnages (Olivia, Will, Love Alice, Wing...etc) aux caractères entiers, des personnages plein de bonté et d' amour et surtout extrêmement attachants.

À lire pour le plaisir de passer un bon moment en compagnie d' un bon roman après tout c'est le principal.

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Aurora, Kentucky

"Le long hurlement d'un loup déferle en moi comme une rage de dents. Plus haut, des détonations retentissent, leur échos s'étirant au loin jusqu'à n'être plus qu'un souvenir, à peine audible.

Personne ne vit sur ce bout de montagne à présent, hormis Ida et moi, et mon petit-fils William.

J'aime ce gamin plus que tout au monde.

Quant à Ida, c'est une autre paire de manches.

Elle habite dans le cabanon enduit de papier goudronné derrière chez nous et, bien que cet hiver soit le plus froid qu'on ait jamais connu dans le Kentucky, elle est dehors en ce moment même, emmitouflée dans une couverture, à citer la Bible et à jurer comme un charretier. Ses cheveux blancs ébouriffés comme ceux d'une démente.

Je suis l'enfant d'Ida. Ce qui fait d'elle ma maman. Et mon papa était Tate Harker. Je voudrais tellement qu'il soit là plutôt qu'enterré à côté des cabinets."............. page 1



C'elle qui parle s'appelle Olivia. Olivia Harker....Née en 1896, elle a 42 ans quand elle nous livre son histoire. Nous sommes en 1938, à Aurora dans le Kentucky... 42 ans en 1938 c'est un peu comme avoir 52 ans en 2016....

Elle est née sans amour d'une femme déjà folle et d'un père aimant... La mère Ida, folle à lier est placée pendant l'enfance et la pré adolescence de Olivia....



Olivia Harker nous raconte son enfance près de son père, dans l'épicerie familiale, ses amitiés avec la communauté noire notamment Love Alice et Junk, la passion de son père envers les animaux blessés, son amour pour Wing....et les affreux Phelps.



Les 3 frères Phelps sont la plaie d'Aurora, mais personne ne semble vouloir se mettre à travers leurs chemin. L'un d'eux sera retrouvé mort dans son propre lit, Tate Haker, en portant une livraison de gnôle aux frères leur présentera ses condoléances et recevra une rouste en guise de remerciement devant les yeux de sa fille, cachée à son insu, dans la charrette pour enfin découvrir le secret : "Savoir ce qui ce passe dans la grange des Phelps, le samedi soir"....

Tate Haker restera vague dans sa réponse, mais on y sent que des choses horribles s'y passent...



Et Olivia continue sa petite vie.



Un drame un soir de verglas basculera à jamais sa vie....

Elle rebasculera dans le bon sens, quand des années plus tard, le petit William viendra embellir ses jours...

Et plus jamais eile ne reconnaîtra la nuit.... Et elle sera plus forte que jamais....



Le livre est une ode à l'amour maternel même si là, c'est l'amour entre une grand-mère et son petit fils...



Sous cette histoire se cache une bien sinistre et cruelle histoire : c'elle de la condition des Noirs dans le Sud des Etat-Unis....

Un exemple, parmi tant d'autres : Olivia, 12 ans est assise avec Love Alice, sur les marches du magasin du blanc bien pensant Dooby, et Olivia veut acheter une glace pour elle et une pour son amie noire... Dooby refusant de les lui vendre étant donné qu'un cône est pour une Noire...

Alors Olivia, en achète qu'un et le donne à Love Alice, en prenant soin que Dooby les regarde.

Je laisse la suite à Olivia :



"Love Alice se leva et resta sans bouger, à regarder le cône, jusqu'à ce qu'il commence à fondre et à lui couler sur la main. Je lui souris de toutes mes dents, puis fit demi-tour et m'éloignai. Au bout de la rue, je me retournai.

Elle n'avait pas bougé d'un pouce.

Puis elle descendit du trottoir et laissa tomber le cône. De son pied nu, elle l'enfonça dans la bouche d’égout.

J'en eus le souffle coupé puis je compris, pendant que j'étais là, debout, que s'il existait une chose telle que la dignité, Love Alice en possédait plus que j'en aurais jamais"....p.53



Bienvenue à Aurora, Kentucky. 1938.

Si vous êtes blanc.







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Aurora, Kentucky

J'ai beaucoup aimé ce roman et son héroïne qui combat le racisme violent pour sauver ses amis noirs et découvrir le passé de son père disparu.

C'est une peinture de l'Amérique des années 30 inculte et sordide, mais les personnages sont denses, et l'intrigue un peu lente à démarrer finit en beauté.
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Aurora, Kentucky



L'histoire d'Olivia Harker, de sa jeunesse dans le Kentucky, dans une petite ville située non loin de la frontière avec le Tennessee prénommée Aurora. Un si joli nom, qui dissimule bien des histoires terribles et effrayantes. Si vous avez lu Une saison blanche et sèche d'André Brink, alors je n'ai pas besoin de vous dire de quoi parle ce livre. On ne se doute pas de prime abord, que le sujet véritable du livre est le Klan, car l'auteur donne un rythme particulier au roman, et s'attache d'abord à présenter les relations familiales de la famille Harker.

Olivia est la fille de Tate Harker et de Ida Harker. Après sa naissance, sa mère perd la tête, est emmenée au sanatorium pendant un certain nombre d'années. Olivia est élevée par son père, un vétérinaire aimé de tous, très gentil et doux, qui traite sa fille avec amour. Ida finit hélas par revenir. Fini le bonheur, la joie et le partage, commencent les réprimandes et les humiliations pour Olivia. Et puis un jour, l'accident. Son père est tué dans un accident de voiture, alors qu'elle est à ses côtés. Sa mère ne cessera de lui reprocher. Horrible personnage. Carolyn Wall se focalise d'abord sur les relations mère-fille, sur cette famille, et sur la pauvreté des Etats- Unis des années 30.

J'aime la finesse avec laquelle l'auteur fait transparaître les sentiments des personnages, et aussi le courage d'Olivia qui se débrouille seule envers et contre tout. Mais le plus grand mérite de ce livre est d'inscrire ces histoires de famille, non seulement dans un cadre historique intéressant mais aussi dans le cadre plus global de l'Histoire des états- unis, avec leurs points sombres et leurs horreurs.
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Aurora, Kentucky

Un beau livre qui nous raconte l'histoire d'une petite fille dont la mère est internée suite à sa naissance et qui ne sera libérée que 12 années plus tard et qui vit avec son père dans une petite ville du Kentuky dans les années 40. On va ensuite suivre cette enfant tout au long de sa vie et découvrir la façon dont on vivait dans ces villages américains à une époque où la ségrégation raciale était très présente. Un livre qui fait parfois froid dans le dos, mais qui est très intéressant.
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