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Critiques de Catherine Banner (84)
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La Maison au bord de la nuit

Une histoire plus que passionnante que celle d'Amedeo Esposito qui arrive comme médecin sur la petite île de Castellamare, en face de la Sicile.

Il va y fonder sa famille et nous faire vivre à travers elle et les habitants toute l'histoire italienne du bout de son pays depuis le début du 20ème siècle jusqu'au début du suivant.

De l'amour, de l'hostilité, de la fraternité, du combat pour la vie, les deux guerres, l'influence de Mussolini, le départ des insulaires, l'arrivée des touristes.

La vie y pétille.

J'ai lu ce roman aussi agréablement qu'un conte livré avec une écriture très belle, fluide;

Un conte? D'ailleurs, Amedeo consigne les contes italiens entendus à l'orphelinat durant son enfance à l'orphelinat de Florence, dans un carnet de cuir rouge qu'il complètera par d'autres récits populaires mais aussi par les aventures arrivées à ses malades.

Catherine Banner a réalisé un travail de recherche très approfondi pour arriver à ce résultat, elle en témoigne à la fin du livre. Elle s'inspire d'un personnage réel et effectue ensuite son travail de romancière.

J'ai traîné un peu pour introduire le livre dans ma PAL car je ne savais pas à quoi m'attendre. J'ai profité de la sortir en pocket ces dernières emaines.

Une belle découverte.



Challenge pavés 2018.
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La Maison au bord de la nuit

" Une île , entre le ciel et l'eau ,

Une île , sans hommes ni bateau ....

Cette île c'est ....Castellamare , perdue entre Syracuse et l'immensité de la mer .Lorsqu'Amédéo s'y installe comme mèdecin , il ignore combien son destin vient de lui faire faire un saut dans un monde étrange et envoutant , inquiétant ou séduisant , sujet aux non - dits , aux rumeurs , aux superstitions , aux malédictions .Ici un petit monde vit en autarcie et chichement , autant nourri de cultures autochtones que de ragots , tout ceci sous la férule du comte faschiste et sous l'oeil de la sainte patronne locale , Sant ' Agata...

C'est là qu'Amédéo , aprés des déboires dont je ne vais pas , par discrétion , vous parler (!) va convoler et vivre sa vie entière , dans la figure tutélaire de sa famille , l'émouvante " Maison au bord de la nuit ".

Trois générations , trois générations vont se succéder , subir les changements que connaitra la civilisation italienne de 1914 à aujourd'hui , changements des mentalités , besoin d'évasion , de découvertes .

C'est pour moi une trés belle saga , une histoire familiale qui nous ouvre ses portes et nous accepte comme elle acceptera Robert mais ...chut , il convient de ne point trop en dire et vous laisser " plonger " dans ce petit univers fleuri et odorant , inondé du parfum des bougainvilliers .

Figurez vous que c'est le pur hasard qui m'a mis ce roman entre les mains .Téléthon , vente de livres d'occasion au profit de cette noble cause et ...une trés belle couverture , de celles qui " vous parlent " , des personnages dont on voudrait partager le quotidien...Comme quoi , un roman , c'est comme l'amour , ça tombe parfois comme ça , sans que vous l'attendiez ...

Les personnages , parlons-en .Leur petit nombre nous permet de les suivre , de les comprendre , de les aimer ...ou pas .La plupart sont trés charismatiques , d'autres plus complexes , mais aucun ne laisse indifférent .

J'ai lu ce roman ( 574 pages en poche ) avec délectation et donc rapidement avec , à la fin , cet étrange sentiment de manque qui nous submerge lorsque l'on se rend compte " que c'est vraiment fini même si on l'aime à la folie " .Quoi de plus infidèle qu'un lecteur qui passe d'un roman à un autre , désespéré l'espace d'un instant , ravigoté dés les premières pages d'une nouvelle aventure ...

Je suis parti vers d'autres horizons mais je vous conseille d'aller poser vos valises sur cette île , vous savez ,

"Une île , entre le ciel et l'eau

Une île sans hommes ni bateaux

inculte, un peu comme une insulte ,

Sauvage, sans espoir de voyage,

Une île , cette île ,mon île , notre île ,

C'est ....Castellamare "

Et en arrivant , rendez -vous immédiatement à" La maison au bord de la nuit ", Catherine Banner vous y attend pour vous raconter une bien belle histoire .
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La Maison au bord de la nuit

Voici une saga familiale sur trois générations : le docteur Amadéo, né en 1875, orphelin adopté et parrainé par le docteur Esposito.



Jeune médecin, il débarque sur l'île de Castellamare pour y exercer son métier, un caillou perdu au large de la Sicile, une île oubliée de tous, oú ses habitants vivaient péniblement de l"élevage de chèvres et de la production d'olives.

Une île qui portait la poisse, une malédiction s'y était abattue autrefois, une épidémie de sanglots.....

Ses habitants descendaient à la fois des grecs, des normands, des arabes, des byzantins, des phéniciens, des hispaniques et des romains......

Pina, l'institutrice dévoile cette épopée pleine d'invasions, d'exils, d'éruptions volcaniques, de sanglots fantomatiques, de lamentations désincarnées et de grottes où cliquetaient des os blanchissants.....

Vous l'aurez compris : cette saga regorge de contes et de légendes, les mythes de l'île et surtout les miracles de Sant'Agata.......

Le docteur Amadéo y mène le combat contre l'insalubrité .

Il devient le dépositaire des récits de ses patients, l'homme des contes, le collectionneur d'histoires qu'il collecte sur son éternel carnet de cuir rouge.

Sa bonté, son don pour le bonheur et sa faiblesse d'homme le conduiront à se partager entre deux femmes, n'en disons pas plus.....

Il traversera la grande guerre, sera libéré à l'âge de 44 ans, épousera Pina, devenue veuve qui lui donnera trois garçons et une fille rescapée, Maria - Grazia , l'héroïne principale sans oublier la belle Carmela, le père Ignacio, Vincenzo le peintre, Flavio, les fermiers Mazzu et Rizzu, Robert, l'homme surgi des flots, parachutiste pendant la 2éme guerre, futur époux de Maria - Grazia , après maints épreuves , Concetta, il Conte et son fils Andrea ........



Entre les scandales, les miracles de Sant'Agata, sur fond de guerre ou de paix, la découverte d'une cité des morts et le renouvellement des générations l'auteur décrit 100 ans de souffrances, d'amours, de drames, de passions, de ragots , d'intrigues et de manigances......



J'ai préféré de loin les deux dernières parties (1954_1989) (1990_ 2009) qui recèlent moins de miracles et déclinent les progrès fantastiques qui modernisent l'île de Castellamare, dotée de nombreuses curiosités étrangères telles la télévision, des vitrines réfrigérées, une machine à glaces dernier cri dans le café des Esposito Robert et Maria - Grazia, et même une banque......

Tout cela dans un monde en proie des changements profonds grâce aux touristes visitant l'île !

Je remercie Babelio et Masse critique pour l'envoi de cet ouvrage coloré et chaleureux, riche des senteurs enivrantes des tapis de fleurs de bougainvillées , de la chaleur brûlante du soleil , de l'odeur familière de la poussière chaude, sans oublier les grands vaisseaux gris hauts comme des églises, qui projetaient sur les rives de l'île des vagues pareilles à des raz- de - marée!

Une oeuvre romanesque truffée de miracles et de prodiges, pétrie de déchirements , du linceul gris de deux guerres, de trahisons et de crises financières, de scandales et de revirements , de reniements et de bonheurs , de progrès avérés .......sous le regard énamouré de la Sainte Patronne Locale , Sant'Agata, la faiseuse de miracles !

Ma critique est trop longue, que mes lecteurs futurs veuillent bien m'excuser !

L'ouvrage compte 509 pages !
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La Maison au bord de la nuit

"La maison au bord de la nuit "est une saga familiale qui nous transporte à Castellamare, petite île au large de la Sicile.

Légendes, croyances, rumeurs, amours, déchirures, jalousie, réconciliation, voilà ce qui vous attend si vous choisissez de rencontrer les 3 générations de la famille Esposito.

Il n'est aucunement difficile de se projeter dans cette île, on voit les bougainvillées, on sent la chaleur, , on entend les vagues, on a presque la saveur des arrancini.

C'est aussi l'histoire de l'Italie de 1914 à 2009.

C'est un roman idéal pour les vacances.
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La Maison au bord de la nuit



Mon avis : Amadeo Esposito vient s’installer à Castellamare pour exercer en tant que médecin ; mais il est démis de son poste par le podesta de l’île, alors souhaitant rester sur place, il décide d’ouvrir à nouveau l’ancien café de la place « la Maison au bord de la Nuit ».



Et nous allons suivre les aventures de cette famille et des habitants de l’île sur trois générations. La politique, les brouilles, les amours ; la vie ! Catherine Banner nous raconte la vie qui passe, les temps qui changent, le village qui se modernise avec un talent indéniable. On s’attache à ce « caillou » et à ses habitants, ainsi qu’à cette famille émouvante. Et quel plaisir de pouvoir lire de temps en temps une page du carnet rouge dans lequel Amadeo à noté tous les faits marquants de sa vie.



Bref, un bon roman que je vous recommande pour passer un moment agréable sans prise de tête.





À lire avec un verre d’arancello et de la glace italienne, sur le sable de la plage ou sur un transat.



Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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La Maison au bord de la nuit

Je le dis d'emblée, j'ai bien aimé cette saga. J'ai bien aimé les personnages et aussi l'île de Castellamare qui est à elle seule un des personnages. Et moi, la non-croyante, l'athée, la mécréante, j'ai bien aimé aussi Santa Agata et tous les miracles qu'on veut bien lui prêter.



Tout commence en 1914 quand Amadeo Esposito, l'orphelin devenu médecin, quitte Florence pour s'établir sur une île perdue située au large de Syracuse, un caillou quasi-désert... Ce qui va le faire aimer des habitants de l'île, toujours un peu hostiles aux étrangers, c'est le don de l'écoute. Amadeo écoute les histoires des habitants et les retranscrit dans son petit carnet rouge, il devient le dépositaire de toutes les légendes de l'île. Il soigne les corps mais aussi les âmes.

Mais voilà que par sa faute (et je ne vous révélerai pas laquelle, à vous de la découvrir), il est démis de ses fonctions de médecin par le podesta de l'île. Ne voulant pas quitter l'île à laquelle il est maintenant attaché, il décide de réouvrir l'ancien café sur la place " La maison au bord de la nuit"...



Bien sûr la vie continue... Et l'imagination et l'art du conte de Catherine Banner vous invitent à tourner les pages de cet album de famille au cours duquel vous croiserez tous les événements importants de l'histoire jusqu'à nous jours, et leurs impacts sur les habitants et sur Castellamare. Vous y apprendrez aussi toutes les coutumes attachées à ce petit coin de terre.

Parce que, je le répète, cette île est le personnage central de cette histoire, ce caillou jeté au milieu de la Méditerranée, retiré du monde. On y respire le parfum des bougainvilliers, des lauriers-roses, des dentelaires du Cap et des trompettes de Virginie.

Mais on y respire aussi un parfum de magie, de légendes et de croyance grâce à la protection de la sainte patronne de l'île, Santa Agata.



J'ai eu grand plaisir à traverser ces années en compagnie de la famille Esposito. Je me suis laissée prendre au piège des contes d'Amadeo qui parsèment la saga. Et même si parfois quelques petits éléments m'ont ennuyée, je ne les relèverai pas pour conserver intacte l'odeur de cette île qui m'a enchantée.



Je remercie infiniment Babelio et les éditions Presses de là Côté pour ce voyage italien à travers le temps.



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La Maison au bord de la nuit

Amedeo, enfant trouvé, grandit dans un orphelin de Florence. Quand il trouve enfin sa voie ; il devient médecin sous la protection du Dr Esposito. Envoyé sur l'île de Castellamare, proche de la Sicile, il s'attache rapidement à ses habitants et fonde une famille au retour de la Première Guerre Mondiale. Sur plus d'un siècle, on suit Amedeo, ses enfants et petits-enfants sur l'île. En fait, il ne s'agit pas que de la famille Esposito mais aussi de ses habitants : il conte, les Rizzu, les Mazzu... tout le monde se connait, personne n'a de secret pour personne. Tout se joue aussi du café Au bord de la nuit tenu par Amedeo, on sent une vraie ferveur autour de ce lieu qui rassemble les gens de l'île. C'est là que se déroule l'histoire des Esposito. J'ai beaucoup apprécié cette saga familiale, même si le temps passe trop vite, on voit les ainés se flétrir, les enfants deviennent adultes et prennent des décisions. Seul inconvénient, l'histoire manque un peu de détails par moments. En tout cas, une belle lecture, les années passent très vite avec ce petit monde.
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La Maison au bord de la nuit

Pour un voyage dont je savais qu'il serait dur émotionnellement et physiquement, j'avais envie d'une romance ensoleillée qui sente le thym,la cuisine familiale et apporte le réconfort des familles méditerranéennes.

Je dois dire que La maison au bord de la nuit à répondu à mes attentes un long moment:

Une petite île proche de la Sicile dont l'unique village se nourrit de légendes,de croyances,d'amour,de solidarité et, bien sûr d'arancini et de limoncello ;

Trois générations attachées à leur terre et au petit café qui n'est d'autre que le cœur de l'île et de la famille ; une petite fresque sociale qui ébauche tout de même l'impact du fascisme en apportant à la romance un enracinement dans le réel...

Mais presque 600 pages ,c'était trop !

J'ai fini par m'ennuyer et même être agacée par cet attachement héréditaire des membres de la famille à leur café et sant'Agata...je ne suis qu'une ingrate! Car je voulais une histoire qui ne s'inscrive pas trop dans la réalité et ses complications et je repproche à ce roman d'avoir trop répondu à mes attentes !!!
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La Maison au bord de la nuit

La maison au bord de la nuit m'a été proposée lors d'une masse critique et je ne suis pas déçue : j'ai passé de bons moments sur l'île Castellamare, avec tous ces habitants que l'on suit pendant près d'un siècle. Alors, forcément on s'attache, à eux, à leurs enfants, petits-enfants, à l'île qui n'a rien d'une île paradisiaque mais où chacun semble y trouver sa place pour peu qu'on veuille en avant une.



Catherine Banner nous permet de changer notre point de vue : des livres sur la 1ère, la 2nde guerre mondiale, sur l'apport de la modernité, le XXIème siècle on en a tous lu, de notre point de vue de français (ou autres grands pays) mais ce qui est intéressant est de se mettre dans un peau d'un petit insulaire éloigné du continent européen mais dont tout ce qui se passe déteint sur l'île.



Où se trouve la limite entre garder ses traditions, croyances, sa culture îlienne et aller vers le continent, la modernité, le capitalisme ?



La lecture est plaisante, bien construite, agréable. Ce choix de saga a l'avantage d'une saga : s'attacher aux personnages mais a également son défaut, une impression de va-vite, de parcourir le temps sans prendre le temps de savourer, de se perdre.



Merci à Babélio et aux Presses de la Cité pour cette découverte, vers laquelle je n'aurai pas forcément été.

Très bon choix de couverture !
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La Maison au bord de la nuit

Le café au bord de la nuit, un bien joli nom n'est-ce pas ? Ça donne envie de s'installer en terrasse sous les bougainvilliers ou pourquoi pas à l'intérieur pour regarder les vieux joueurs de scopa... Allez, on se commande un limoncello et quelques arancini et on laisse le temps glisser gentiment sans trop penser à rien… voilà comme ça. Il fait chaud, la mer brille comme un saphir, le soleil cogne et même les cigales se taisent, c'est bientôt l'heure de la sieste. On n'est pas bien là ? Paisible ? À la fraîche ? Décontracté du gland ? Meeeuh si !



C'est tellement typique, on a l'impression d'être dans une carte postale non ? Eh bien en disant ça je mets le doigt directement sur le principal défaut de ce livre : il est bourré de clichés et je trouve qu'il sonne plutôt faux. C'est gentillet mais hélas pas à la hauteur de ses ambitions. À mon avis of course. L'auteure est anglaise et ça se voit, non que j'ai quelque chose contre les grands bretons, au contraire, mais par contre situer son histoire sur cette petite île sicilienne n'était peut-être pas le plus heureux des choix. Entre insulaires on se comprend, ok peut-être, mais pour le coup ça sent l'application, la volonté de “faire italien”, vas-y que je te sors mon Lonely Planet et que je place ici et là des italiennetés. Avec abus de caractères en italique pour souligner la chose des fois qu'on aurait pas repéré le truc. Et hop des amaretti ! et voici des melanzane ! hop un petit coup d'arancello pour faire passer tout ça et hop ! zou un tour de l'île sur le vieil Ape de l'épicier, hop, quelques vieux sur un banc, quelques vieilles en noir à la sortie de l'église, hop hop hop un aristocrate décrépit fasciste sur les bords, signore il conte, qui se prend pour Peppone dans Don Camillo (sauf qu'il n'est pas communiste évidemment). Bref, un festival d'images d'Epinal version sicilian vintage. Mouais… je ne suis pas convaincue, loin s'en faut.



Du coup, l'île qui avait pour vocation de devenir un personnage à part entière est reléguée à mes yeux au rang de simple décor. Dommage. Et dans ce décor prend place une histoire d'amour plutôt chabada bada ainsi qu'une saga familiale. Sauf qu'on est bien loin de la plume frétillante d'Elena Ferrante, référence incontournable en matière de saga à l'italienne, pas d'amie prodigieuse ici, pas de véritable âme non plus. Je suis restée à distance de ces personnages, pas moyen d'établir le contact, il m'a manqué quelque chose, un souffle de vie et un soupçon d'authenticité sans doute.



Dommage encore une fois. Catherine Banner nous livre un roman léger, à la lecture facile, mais quant à moi, je préfère les spaghetti al'dente.

Avant de prendre le ferry du retour, je remercie Babelio et les Presses de la cité pour ce livre qui m'est arrivé dans le cadre d'une opération Masse critique.
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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La Maison au bord de la nuit

Nous suivons la famille Esposito sur trois générations, bien que l’accent soit essentiellement mis sur Amadeo, puis, sur sa fille Maria-Grazia.



La première partie concerne Amadeo, cet orphelin qui, contre toute attente a réussi à devenir médecin. Il obtiendra un poste, à Castellamare, une île au sud de Syracuse. Il tombe amoureux de cet endroit et de ses habitants. La vie est lente, ensoleillée et les insulaires sont très attachés à Sant’Agata, une Sainte à qui ils prêtent de nombreux miracles. Il fera un choix qui lui coûtera sa place de médecin, mais, il rebondira très vite en rouvrant le café de l’île. Celui-ci en deviendra le point central.



Cet homme doux aura quatre enfants, dont une fille Maria-Grazia, née prématurée et avec un handicap. Armée de l’amour de ses parents, de sa volonté et de son courage, elle deviendra une femme merveilleuse.



Ce roman est essentiellement une ambiance. J’ai eu la sensation d’être sur cette île, isolée du continent. Je pense avoir été influencée par la couverture, car je m’aperçois que la représentation de l’histoire que je me suis faite est en noir et blanc, comme dans les vieux films. J’ai vu des petites ruelles, des montées, le café, etc. Les descriptions m’ont transportée dans ce lieu, mais sans la couleur, ce qui me laisse un sentiment de douceur, d’authenticité et de pittoresque.



En un siècle, bien entendu, il s’en passe des choses. La Première Guerre Mondiale, la montée du fascisme, la modernisation avec les voitures, la télévision couleur, la crise des subprimes, etc. atteindront Castellamare. J’ai beaucoup aimé ressentir de quelle façon les habitants ont appréhendé ces événements et ces changements, de quelle manière, ils se sont adaptés. Ce roman apporte une vision sociologique du siècle dernier.



La suite sur mon blog : http://www.valmyvoyoulit.com/archives/2018/04/02/36287283.html
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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La Maison au bord de la nuit

Ce roman est comme un conte, un de ceux collectés par le Dr Esposito, fondateur de ce clan, surgit dans une niche recueillant les enfants aux portes d'un couvent, surgit parmi les autres par sa taille, surgit sur cette île au bout du monde pour être Tour à Tour médecin, tenancier de bar....

C'est donc un conte sur cette île du bout du monde, au bord de la nuit, sur ces habitants extraordinaires et sur ce 20eme siècle.

Merveilleuse lecture .
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La Maison au bord de la nuit

Un très agréable moment de lecture que cette saga familiale sur ce bout de rocher au large de Syracuse.

3 générations d'histoires, d'amours, d'espoirs … de quoi passer de bons moments bercé par les odeurs, les saveurs et le bruit de la mer.

Un livre qui m'a également renvoyée à une autre grande saga italienne : l'Amie Prodigieuse. Mais j'ai trouvé que celle de la Maison au bord de la nuit avait plus de poésie .

Un livre que je recommande, à la fois intéressant et extrêmement agréable à lire.
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La Maison au bord de la nuit

Imaginez une île au large de la Sicile : la mer bleue Méditerranée, le soleil, des chèvres qui courent sur les coteaux, des fleurs à foison, des grottes fraîches. Vous êtes à Castellamare où les seuls bruits sont ceux du ressac et des oiseaux car nous sommes en 1914 et sur cette terre ni voiture, ni électricité ne troublent la géophonie des lieux.



La maison au bord de la nuit est une saga familiale. Celle de la famille d'Amadéo, le médecin et de sa femme Pina, qui suit les méandres de la grande histoire. Elevé dans un orphelinat de Florence, Amadéo se passionne pour les contes, les légendes et les mythes qu'il consigne dans un carnet rouge. Après avoir traversé la sanglante guerre de 14, il débarque sur l'île de Castellamare à la demande du conseil municipal pour y soigner les habitants mais aussi les bêtes. Il y découvre un monde où légendes et réalité s'entremêlent étroitement. Les histoires fantastiques que les habitants lui content relatent les mystères propres de cette île : les pierres pleurent, la terre respire, dans les grottes des ossements blanchissent et la sainte Agata protège les habitants. Tout sera consigné sur son fameux carnet.

Pour ce sans famille, l'île devient sa terre d'adoption



Le récit démarre vraiment la nuit où naissent deux garçons comme des jumeaux. Tillio le premier fils d'Amadéo le médecin et Pina et Andréa l'unique fils du Comte et de la Comtesse Carmela. La destinée de ces garçons suivra 90 ans de l'histoire de l'Europe : la montée du fascisme, la guerre, le capitalisme, les crises financières. Mais dans cette île isolée (protégée, devrais-je dire) de la folie du monde, les ondes de chocs mettent un certain temps à se faire sentir. Elle vit à son rythme, jolie comme une crèche de santons, tout est à la taille d'un humain à pied. Les ruelles débouchent sur la place du village, les rochers sont des plongeoir vers la mer transparente, les petits métiers font vivre une communauté solidaire ; le pêcheur, la fleuriste, l'épicier, le maire, le tenancier du café, le médecin, la vieille sage femme aveugle, la sauvageonne qui saute entre les buissons... Personne n'a jamais faim, personne n'est vraiment pauvre, ni vraiment riche. Mais ce temps là ne durera pas.



Le comte un fasciste patenté va interdire à Amadéo l'exercice de son métier, la médecine. Ce qui conduira se dernier à racheter le bar abandonné du village "le café au bord de la nuit" ! c'est entre ses murs que se déroulera l'essentiel du récit. Avec Pina, Amadéo apportera à ce café une seconde vie. Ses 3 fils et sa fille Maria Grazia y passeront leur enfance avant que la guerre n'avale les hommes. Mais dans sa monstruosité, cette guerre rejettera sur les rivages de l'île un soldat anglais blessé, Robert qui influera à sa façon l'avenir de l'île.

Entre ceux qui partent et ceux qui arrivent l'île va voir débarquer la modernité, les voitures, l'électricité, des néons, un hôtel, une navette pour touristes et même une banque... On est saisi de tristesse quand on voit disparaître un monde simple et sincère sous les billets de banque. Pourtant rien n'était vraiment idéal avant l'intrusion de ce progrès mais la solidarité ne se négociait pas en euro.

On suit ces générations d'insulaires avec une pointe de nostalgie. On comprends ceux qui veulent absolument quitter cet univers clos et ceux qui ne pourront jamais s'arracher aux rivages lumineux de leur bout de terre. Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce récit est qu'entre deux drames, on retrouve des héros sans complexité, des relations humaines assez lisses mais ceci reste compensé par la dimension mythologique qui autorise les possibles même les plus improbables.
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La Maison au bord de la nuit

Que ce soit clair, je ne vais pas vous raconter le livre, je déteste lire ça ds les critiques ! Je vais juste essayer de vous faire ressentir l'ambiance, vous faire sentir les odeurs, admirer la vue, vivre dans la maison au bord de la nuit ...



Moi qui ai envie de vacances, j'ai été servie !



Voici une vraie saga familiale, sur trois générations et qui traverse l'Italie du XXème siècle. Plus précisément, Castellamare, minuscule rocher au large de la Sicile. Un vrai voyage dans le temps et qui sent bon le Sud.

Trois générations de la famille Esposito nous baladent à travers l'Histoire au travers de leur histoire et de leurs histoires (et moi j'aime bien ce procédé !).



Je me suis donc laissée embarquer par toutes ces histoires. Parce que c'est bien de cela qu'il est question ici, d'histoires. Des histoires de famille, d'amour, de miracle, d'amitié, de la grand Histoire, de contes populaires ... Toutes imbriquées les unes dans les autres et qui regorgent de couleurs, d'odeurs, de cris, de vie et de mort.



Alors oui, c'est vrai qu'on pourrait se dire "Purée, les gros clichés sur L'Italie" !! Tout y est ! Les vieilles veuves bigotes, les joueurs de scopa, le café, la place, les glaces, les bougainvilliers, la Sainte qui nous fait un petit miracle de temps à autres pourvu qu'on la promène à travers l'île chaque année avec sa couronne de fleurs, ... Mais en même temps, c'est ça aussi l'Italie, l'Italie profonde avec ses couleurs et ses odeurs.

Et pour moi c'est ça qui fait son charme. A l'Italie et au livre ;) ! J'y étais, je voyais Castellamare, je la respirais. J'étais avec Amedeo, Pina, Maria-Grazia, Lena et tous les autres (et il étaient nombreux !)

Et pour avoir visiter la Sicile de haut en bas, de fond en comble, je peux vous assurer que des villages comme ça, il en existe encore là-bas !



J'ai donc passé un bon moment avec la famille Esposito, un vrai dépaysement et je ne lui en demandais pas plus.



P.S : Je vous avoue m'être décidée pour ce livre à cause de sa photo de couverture. J'ai eu l'impression d'y voir mes grands-parents, mes grandes-tantes, ma maman, ... Et chez nous aussi, il y a des histoires à raconter ;)



Grand merci à Babelio et aux Editions Presse de la Cité de m'avoir proposer cette petite escapade. La prochaine fois, merci de glisser ds le livre, le billet d'avion/train/bateau qui va avec ;)



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La Maison au bord de la nuit

Agréable découverte que cette saga familiale : Catherine Banner, dont c'est le premier roman, a su m'attacher à l'histoire d'Amadeo, de ses enfants et petits-enfants dont nous suivons les bonheurs et malheurs pendant presqu'un siècle, du début de la guerre 14-18 à l'orée des années 2010. Je prie Sainte Agata pour que la Maison au bord de la nuit abrite pour encore des décennies les descendants de cette famille.
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La Maison au bord de la nuit

La lecture de ce soi-disant "coup de coeur" a été pour moi une longue marche entre ennui et agacement.

L'idée de départ m'a curieusement rappelé "l'île des oubliés" de Victoria Hislop : exotisme et révélations sur un caillou méditerranéen. Ici Catherine Banner propose de raconter la vie simple et rustique d'une petite communauté isolée sur un îlot proche de la Sicile. Le problème est que ses personnages manquent cruellement de caractère et aucun n'a suscité en moi le moindre intérêt, par manque de relief et de profondeur.

L'histoire est factuelle, superficielle avec quelques clichés très maladroits sur les bons sentiments.

En outre, l'auteure, probablement séduite par la beauté du lieu n'a pas su en restituer le charme.

Quant aux anecdotes ponctuées de mots italiens pour faire "couleur locale", que c'est irritant !

Si vous aimez les récits qui bousculent, évitez ce roman régional saupoudré de contes et légendes, qui dégage un manque de maîtrise et une grande naïveté probablement due à la jeunesse de l'auteure

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La Maison au bord de la nuit

Une superbe saga familiale au cœur d’une île sicilienne.



Amadéo va se retrouver sur une île sicilienne, Castellamare, pour exercer son métier de médecin. L’île est isolée du continent. Seul au milieu des croyances, des ragots et d’el Conte, Amadéo va se faire une place dans ce village. A compter de maintenant la famille Esposito va être au cœur des histoires bonnes ou mauvaises, au cœur du monde qui change avec la 1ere et seconde guerre mondiale, au cœur de l’arrivée des technologies sur cette île pourtant capricieuse.



C’était le genre d’endroit qu’on ne pouvait aimer qu’au prix d’un certain effort, et pourtant, comprenait-elle à présent, c’était le seul endroit sur terre qu’elle pût aimer vraiment.

Un peu à la manière de Victoria Hislop avec son magnifique « l’île des oubliés », Catherine Banner nous dépeint des personnages attachants et émouvants. L’île est elle aussi un personnage à elle seule, elle est rude, difficile à apprivoiser, mais elle a un lien extraordinaire avec ses habitants.



On voit défiler les 500 et quelques pages à la manière d’un page-turner digne des romans d’actions. Et au cours de ses pages, tout un siècle se raconte. Avec ses guerres, l’arrivée du fascisme, l’électricité et sa modernité. Et l’ouverture sur le monde pour entrevoir une croissance. Comment décortiquer notre société vue par des habitants qui se sont toujours contentés de l’entraide. D’un côté, on aurait tendance à plaindre leur façon de vivre et leur pauvreté et d’un autre on les envie, car ils ne connaissent aucunement la solitude. Vous l’aurez compris, ce roman est une rencontre avec l’Humain.



J’ai adoré cette lecture. J’ai souri par moment, été peinée à d’autres. Mais cela fait bien longtemps qu’un roman ne m’avait pas autant transporté dans son univers et empêché de dormir pour connaitre la suite. (Mon conjoint lui a tout de suite mon aimé ce roman qui maintenait la lumière le soir !)



si vous avez aimé le Hislop cité précédemment ou dans un domaine plus rural les séries de Claude Michelet « Les grives aux loups » » Les palombes ne passeront plus » bref la famille Vialhe, alors foncez !!! Et si vous aimez tout simplement la littérature blanche qui peut vous émouvoir alors, foncez aussi !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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La Maison au bord de la nuit

Un livre comme je les aime !

Je me suis laissée emporter sur cette petite île italienne.

J'y ai suivi avec plaisir tant les histoires de la famille Esposito sur plusieurs générations, que les évolutions sociales sur presque un siècle (de 1914 à 2009).

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La Maison au bord de la nuit

Partir en voyage et découvrir l'ile de Castellamare, toute proche de la Sicile, voilà ce que nous propose ce livre.

On va faire suivre la famille Esposito, de générations en générations, en commençant par le docteur, qui découvre l'ile et le café lors de sa première affectation, et en tombe amoureux.

Et ainsi de suite avec chaque générations. Les enfants naissent, grandissent, choisissent ou pas de rester, et au suivant.

J'ai le sentiment après cette lecture, d'avoir survoler toute cette saga, et de ne m'être jamais vraiment attacher à eux.

Et pourtant tout les ingrédients sont là pour en faire un grand livre. Mais je suis passée à côté.

cependant ne boudez pas ce livre si vous aimez l'Italie, parce qu'il regorge de soleil, de mer, de mellazane, d'arancini, etc...

Je vous laisse donc vous faire votre propre avis :-)

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