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Critiques de Cécile Delarue (15)
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Black-Out : Les disparues de South Central

Du début des années 1980 au 7 juillet 2010, date de son arrestation, Lonnie David Franklin Jr a assassiné et violé des femmes dans le quartier de South Central, Los Angeles, où il vivait.

Le nombre exact de ses victimes reste inconnu.

Il a été jugé, reconnu coupable et condamné pour le viol et le meurtre de dix femmes et jeunes filles.



Les motivations de cet homme ne m'intéressent pas, son modus operandi non plus.



En revanche, l'idée qu'il ait pu agir impunément durant près de trente ans avec une supposée interruption de douze ans, au sein d'une grande ville des États-Unis, ayant des forces de police et un système judiciaire, me laisse pantoise.

South Central, ce n'est pas la cambrousse, avec le premier voisin à quinze miles et le poste de police à cinquante.

Non.

South Central, comme son nom l'indique, est situé au centre de Los Angeles, même si la concernant ça ne veut pas dire grand-chose, tant les quartiers sont séparés les uns des autres comme s'il s'agissait de la ville voisine.



Dans les années 80 c'est surtout un quartier noir, le plus pauvre de LA, dévasté par le crack et toutes ses conséquences.

Et toutes les victimes de Lonnie Franklin Jr sont noires, identifiées comme droguées et prostituées.

Auraient-elles été « moins » victimes parce que noires, ou (et ?) droguées, ou (et ?) prostituées ?



Ajoutons le fait qu'au moins quatre autres tueurs en série sévissaient dans ce même quartier de South Central durant la même période, et le malaise commence à gagner.

À eux tous, ils auraient tué une centaine de femmes.

Une centaine de femmes, marchant la nuit sur les trottoirs de South Central.

Dans cette ville où personne ne marche, où tout le monde se déplace en voiture.

Elles se rendaient à une fête. Elles rentraient chez elles. Elles cherchaient du crack, ou un client.

Combien de femmes exactement, on n'en sait rien. Une centaine.

Alors, zone de non-droit, désintérêt des autorités, opportunisme des meurtriers ?

Et qui pour se pencher sur les victimes, leurs familles, leurs conditions de vie ?



Lorsque j'ai lu sur la quatrième de couverture que Cécile Delarue, avec Black-out, avait décidé de se concentrer avant tout sur les victimes de Lonnie Franklin Jr, ça a forcément attiré mon attention.

Peut-être en ai-je trop attendu, du coup.



Il est aisé de comprendre que cette affaire a eu une importance particulière pour Cécile Delarue, arrivée à Los Angeles au moment de l'arrestation de Lonnie Franklin Jr, pour des vacances qui vont l'inciter à s'y installer.

Elle a rencontré la journaliste qui la première en a parlé dans un journal gratuit, LA Weekly, en 2006.

Elle a rencontré les parents d'une victime, Alicia Monique Alexander, et la belle-mère d'une autre, Barbara Ware. Elle a rencontré une militante des droits des Afro-Américains, des membres ou d'anciens membres du LAPD, des journalistes…

Elle a publié des articles dans des revues françaises, tourné un documentaire. Elle s'est impliquée afin que l'histoire soit connue.



Au moment d'écrire son livre, huit ans plus tard, elle tente de reprendre contact avec certains protagonistes et d'en rencontrer de nouveaux, pour compléter ses travaux précédents.

Mais voilà, le livre en question, c'est bien plutôt "Cécile Delarue, journaliste free lance à LA, et l'affaire du Grim Sleeper" que le seul parcours des victimes et de leurs familles.

Elle nous parle des raisons qui l'ont amenée à Los Angeles, de sa vie, de son fils, de l'école de son fils, un peu de ses compagnons, de ses amis, des quartiers où elle vit, où elle travaille, et même de Kim Kardashian qu'elle double en français dans certains programmes pour arrondir les fins de mois !

Elle parle de son questionnement, de ses efforts pour obtenir une entrevue, de son inquiétude quand l'entrevue tarde ou qu'il n'y a pas de réponse.

Bref, elle est très présente, on ne risque pas de l'oublier. Et je n'en demandais pas tant.



Pour le reste, ce que Cécile Delarue dit de South Central, ce qu'elle découvre des victimes et ce qu'elle rapporte des enquêteurs, est intéressant.

Les raisons du silence du LAPD, puis l'absence de réaction à leurs annonces dans les medias. L'histoire de South Central, du crack, la répercussion sur les familles.

La dureté apparente de la District Attorney qui a requis contre Lonnie Franklin Jr quand elle la rencontre enfin. Les silences et les onomatopées d'Enietra Washington, un des deux survivantes connues.

Une fois habituée à ses flash-backs incessants et à ce mélange de vie personnelle, interrogations métaphysiques et affaire du Grim Sleeper, j'ai pu en apprécier la valeur.



En 235 pages, je ne vais pas dire que l'ensemble soit particulièrement fouillé. Pourtant, par touches successives, émerge au fil des pages une image bien plus nuancée des victimes comme mères, soeurs, filles, amies, importantes pour d'autres personnes auxquelles elles manquent, et ne méritant pas plus que quiconque le sort qu'elles ont subi.



Elles s'appelaient Sharon, Debra, Henrietta, Barbara, Bernita, Mary, Lachrica, Inez, Alicia, Georgia Mae, Princess, Valerie, Rolenia, Ayella, Janecia. Auxquelles s'ajoutent celles dont on ignore le nom, qui n'ont pas été retrouvées.

Laura et Enietra, elles, ont miraculeusement survécu à leurs blessures, mais gardent forcément le traumatisme de ce qu'elles ont traversé pour avoir croisé la route d'un monstre.

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Black-Out : Les disparues de South Central

Un enquête journalistique au-delà du simple rapport agresseur / victime. Elle englobe plus les travers de la société américaine.

J'ai découvert ce livre encore une fois grâce à un Podcast. Bien que certaines parties sur l'auteure et ses sentiments m'aient peu intéressées, il y a de très bonnes réflexions sur le racisme en Californie et les rapports conflictuels des noirs-américains avec le LAPD, avec des chiffres qui nous semblent invraisemblables mais qui relèvent malheureusement de la réalité.



Une découverte intéressante.
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Black-Out : Les disparues de South Central

Je remercie Netgalley et les éditions Plein Jour pour la lecture de cet ouvrage.

"Black-out" s'inscrit dans la lignée des enquêtes journalistiques et tente de faire la lumière sur les victimes oubliées du Grim sleeper, serial killer notoire à South Central de femmes noires, à Los Angeles dans les années 1980. le tueur a sévi pendant plus de vingt ans sans jamais se faire arrêter. Il faudra attendre les progrès scientifiques, notamment de l'ADN, pour que ce dernier soit enfin stoppé.

Le postulat de base de Cécile Delarue est intéressant car elle choisit de recentrer son ouvrage sur les victimes, plutôt que sur le tueur, ce qui change un peu de ce type d'essai où, en général, c'est la figure du serial killer qui se retrouve à l'honneur. L'ouvrage explore bien le contexte socio-économique de ces meurtres, à savoir que les violences dans les quartiers noirs intéressaient peu la police, reflet d'une Amérique où la ségrégation est présente. On comprend mieux pourquoi le Grim Sleeper a mis autant de temps à être arrêté.

Pourtant férue d'enquêtes en criminologie, j'ai toutefois eu du mal à me passionner pour cet essai. le livre énonce des faits intéressants mais je l'ai trouvé un peu confus dans l'ensemble. L'auteur y mêle les histoires des autres serial killers de LA de la même époque, et ce n'est pas toujours très clair. Peut-être aussi que le choix de ne s'intéresser qu'aux victimes, pourtant original à la base, n'est pas suffisant car on a la sensation après avoir refermé ce livre qu'il manque quelque chose.

#Blackout #NetGalleyFrance
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Black-Out : Les disparues de South Central

Cécile Delarue est une journaliste française, fraîchement arrivée à Los Angeles. Elle découvre cette histoire de tueur en série renommé « Grim Sleeper » (dans la vraie vie Lonnie Franck Jr) qui a œuvré dans les années 80 et dans les années 2000 dans le quartier de South Central à Los Angeles. On ne décompte pas moins de 17 meurtres (officiellement) de femmes noires. Les Etats-Unis sont connus pour leur meurtrier en série mais étrangement, les médias ont très peu parlé de ce tueur-ci. La journaliste décrypte le contexte de l’époque et les raisons pour lesquelles ces meurtres ont fait si peu de bruit.

Cette enquête est la suite de son reportage qu’elle a tourné quelques années plus tôt pour la France. Il a été diffusé sur 13ème rue dans une émission de Karl Zéro. Elle y fait la rencontre de familles de victimes, la police, une journaliste (blanche) Christine Pelisek, et une activiste (noire) Margaret Prescod. La précision sur la couleur de peau a une importance qu’on finit par comprendre dans le livre.

South Central est un quartier pauvre et assez mal famé. La drogue fait en quelque sorte sa loi ici et le quartier est surtout habité par des familles noires. Les 17 victimes retrouvées quasiment nues dans des endroits glauques sont des femmes noires, droguées et prostituées. Les journaux en ont très peu parlé parce qu’entre autre, la police donnait très peu d’info. En réalité, il a été reproché à cette police de ne pas mettre tous les moyens nécessaires pour arrêter ce tueur en série. Si bien que lors de la réouverture de l’enquête par la création d’un service de cold case, la police de Los Angeles s’est évertué à communiquer le plus possible pour démontrer à tous que ce tueur en série était toujours recherché. La journaliste en a donc profité pour interviewer quelques policiers. Elle raconte ces rencontres dans son livre.

La journaliste explique que dans le pays où le mouvement Black lives matter a été initié, la communauté noire est moins protégée que la communauté blanche. Les Noirs ont même peur de la police. Je trouve que la journaliste s’est très bien expliqué à ce sujet, sur l’ambiance un peu lourde de la police avec la communauté noire. Elle le démontre par de multiples exemples et c’en est assez angoissant. Il y a de quoi se poser beaucoup de questions à ce sujet et on imagine très mal ce que doivent ressentir ces personnes. La journaliste a voulu présenter son enquête en se mettant un peu en avant et en expliquant qu’elle-même, blanche et étrangère, elle est privilégiée par rapport à ces personnes.

Attention parce que dans la plupart des enquêtes de fait divers, souvent, on s’attarde un peu plus sur le suspect, voire le coupable. Ici, la journaliste a voulu accentuer ses recherches sur le contexte qui a pu amener autant de meurtre sans que ce tueur ne soit arrêté. Elle présente plusieurs victimes par le biais de leur parent pour expliquer leur ressenti tout au long de l’enquête.

Finalement, on n’en sait très peu sur ce tueur en série. Elle a voulu mettre en avant les victimes et les familles de victimes et c’est tout à son honneur. Mais la démarche me gêne beaucoup dans le sens où elle met en avant la détresse de ces personnes pour en faire un livre. Et on sent bien que ces personnes sont toujours imprégné de ces drames. Comme dit plus haut, elle avait déjà fait un reportage sur ce sujet et pour sortir son livre, elle demande à ces mêmes personnes de les interviewer à nouveau. Seulement, elle le dit elle-même, elle ne les a pas recontacté depuis le reportage. Pendant plusieurs années, pas de nouvelles et parce qu’elle a un projet de livre, elle revient vers eux. Certaines familles ont refusé de lui accorder un nouvel entretien. C’en est très dérangeant et j’avoue que faire remuer ces souvenirs à ces pauvres personnes, ça m’a beaucoup dérangé. Elle a d’ailleurs rencontré aussi une victime directe qui s’en est sortie. On sent que cette personne le vit mal encore, qu’elle est suivie pour ça, que sa vie est organisée pour faire en sorte d’oublier ce cauchemar. Et pourtant, la journaliste lui consacre un plein chapitre de son livre pour expliquer sa rencontre avec elle. La journaliste lui fait même une révélation après tant d’années. Ça m’a sidérée parce qu’elle ne se rend absolument pas compte combien sa parole a pu la blesser par cette révélation. Elle va devoir vivre avec cette nouvelle information.

Bref, une enquête de journaliste qui est plaisante à suivre. La journaliste a fait pas mal de recherches sur le contexte et c’en est très intéressant. Mais ce travail aurait dû s’arrêter là et ne pas solliciter à nouveau la famille. Cette mise en scène est très dérangeante. Je pense qu’elle aurait dû se contenter d’interviewer les policiers ou les journalistes de l’époque (si peu nombreux).

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Black-Out : Les disparues de South Central

De tout temps hélas la femme a été la cible privilégiée de l inhumanité des hommes.



Un de ces prédateurs a trouvé sa cible : les femmes afro américaines de classe sociale inférieure. Un si gentil voisin selon son entourage proche mais connaît on vraiment ses voisins ?



Dans cette superbe ville si convoitée d Hollywood, ville de paillettes et de fantasmes , dans un de ses quartiers South Central des femmes sont mises en danger non seulement par le prédateur mais également par l inertie du pouvoir .



Notre journaliste ne s intéresse très peu à notre prédateur car elle considère qu il faut donner la parole à ces femmes et seulement à elles.



Les "moins que rien " puisqu'elles peuvent être des "junkies ",des "putes ",des femmes sans défense.



Ce livre est différent des autres car à aucun moment il n y a pas de "pathos " , de pleurnicheries, juste des faits, rien que des faits et c est pour cela qu'il est puissant.
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Black-Out : Les disparues de South Central

Saviez-vous que Los Angeles abrite l'une des plus grandes concentrations de milliardaires, de millionnaires et de sans abris ?

Que l'un de ses quartiers, South Central est l'un des endroits les plus dangereux au monde ?



Un territoire déserté par l'American Dream, ravagé par la drogue, la prostitution, les gangs et sérials killers...

100 femmes ont été assassinées dans les années 80- 90 dont 17, au moins, par Lonnie Franklin Jr, alias Grim Sleeper.

Ce prédateur a sévi pendant plus de vingt ans et ne sera arrêté qu' en 2010 !



Car, dans les premiers temps, la police, la renommée LAPD n'a pas « jugé bon » d'alerter les médias et les habitants; il aura fallu deux décennies, 11 victimes et l'acharnement d'une journaliste pour qu'enfin une cellule de crise soit crée, un « cold case »…



Ses proies : des femmes, noires et pauvres.



C'est pour elles et pour toutes celles qui ont disparu que Cécile Delarue écrit et cherche à comprendre les raisons pour lesquelles il a pu agir si longtemps, et, « si la police a vraiment essayé de l'arrêter, si la LAPD était raciste, si elle est toujours »

Car « entre South Central et LAPD c'est une très longue histoire de méfiance et de haine aussi »



L'obstination de l'auteur à rendre compte cette longue traque, ses difficultés, à rencontrer les familles des victimes, l'une des survivantes, policiers, magistrats …nous tient en haleine.



Le lecteur est au plus près de ses investigations, il est à ses côtés et ne lâche rien, lui aussi.

Une enquête minutieuse, un récit fort et incisif sur la réalité d'un pays qui dépasse, ici, la fiction.

#Blackout #NetGalleyFrance



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Black-Out : Les disparues de South Central

Black-out est une enquête qui ravira tous les lecteurs de polars et de thrillers, mais pas que. C'est aussi une plongée irréaliste et impensable à South Central...



Il s'appelle Lonnie Franklin Jr. Dit le « Grim sleeper »



"Pourquoi cet homme n'a-t-il pas été arrêté plus tôt ? Pourquoi tant de femmes noires sont-elles mortes à South Central dans les années 1980-1990 ? Comment cinq tueurs en série ont-ils pu agir impunément, en même temps dans le même quartier, pendant si longtemps."



Cécile Delarue écrit une enquête journalistique saisissante et bouleversante.



Ce qui est surprenant c'est que je me suis vite rendue compte que ce témoignage ne serait pas abordé sous le même angle que ce qui est proposé habituellement. Il ne faut pas s'attendre à être plongé dans la psychanalyse ni dans l'histoire d'un sérial-killer.

Lonnie Franklin,qui aura tué des jeunes femmes noires et les aura laissées pour mortes dans les caniveaux de South Central restera un monstre.



J'ai été très surprise parfois même émue de voir que l'auteure, ne cessera de citer les victimes par leurs noms, celles dont leur disparition n'avait même pas alerté qui que ce soit se voient ici un livre qui leur est entièrement consacré.

Ce récit tout en pudeur et avec beaucoup d'émotion parfois, ne m'a pas laissée indifférente,

Mais ce n'est pas que ca, Cécile Delarue a fourni un travail journalistique précis et saisissant de réalisme sur l'autre facette de LA.



Une personne noire aux Etats-Unis a toujours beaucoup plus de risques de mourir en rencontrant un policier que n'importe quelle personne d'une autre couleur



Los Angeles la ville où tout est possible, celle qui aura inspiré les premières séries policières, une des premières villes américaines avec son unité spéciale dédiée à oeuvrer pour les dossiers non résolus, mais à LA si l'on est pas blanc on ne choisit pas d'habiter où on le désire. le racisme est ambiant.

Quelques exemples sont effroyables il faut prendre garde à laisser ses mains sur le volant et ses papiers déjà en évidence en cas d'interpellation ou bien celle de la loi 14 votée en 1964 celle qui dit interdirait sous couverts de leurs droits aux propriétaires de louer aux noirs. Elle sera finalement abolie en 1966 mais aura eu le temps de laisser son empreinte dans les consciences...

Finalement en 2018, à peu de choses près, est-ce que cela à changer ?

Mené au rythme d'une enquête, Black-out nous plonge au coeur de South Central et nous saisit d'angoisse dans une société américaine dont on a pas toujours idée de ses faces cachées.



Il faut bien comprendre les motivations et l'envie de vouloir livrer un tel témoignage de Cécile Delarue, cela ne réside pas dans la psyché d'un serial killer ni dans la fascination que cela engendre parfois. Ici elle alerte et parle d' un sujet compliqué à réaliser et à entendre, sur des faits qu'elle a pu elle même constater, des personnes qu'elle a pu rencontrer, journalistes, enquêteurs, famille des victimes...Mais surtout pour la mémoire de ces evanesced, toutes ces femmes qui se sont évaporées...
Lien : https://encoreunlivre.wixsit..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Ce livre à mi-chemin entre l’enquête et l’essai retrace avec justesse le récit d’un serial killer agissant entre les années 80 et les années 2000. Ses victimes : des femmes de 15 ans à 43 ans, noires, pauvres, vivant à South Central, LA. Cécile Delarue a déjà fait un reportage sur cet homme mais, après plusieurs années, décide de s’intéresser aux victimes. On ne peut pas les oublier.



Elle nous plonge dans cette histoire dès le début, sans tabou, sans détours, elle pose le cadre et nous emmène avec elle dans son enquête, dans cette horreur.



A travers cette histoire sordide, Cécile Delarue nous parle d’un système judiciaire à mi-chemin entre le racisme, le manque de moyens, de temps et de personnels. Les familles des victimes sont laissées de côtés, sans explications, on ne les aide pas à faire le deuil, ils sont noirs, pauvres, la drogue et la violence sont partout.



J’ai été extrêmement bouleversé par ce livre, je ne pouvais pas le lâcher, je voulais savoir, comprendre ce qui se passe. Tout est expliqué, tout est claire, on apprend tout au fur et à mesure, on tremble et on a peur.



A découvrir.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Ce livre n'est pas un roman policier mais plutot une enquête journalistique. L'auteur, Cécile Delarue, est journaliste. En s'installant aux Etats-Unis, elle entend par er d'une histoire invraisemblable : un tueur en série a sévi dans un quartier de Los Angeles durant plus de 20 ans sans être arrêté par la police.



Comment une chose pareille a pu arriver ? C'est pour répondre à cette question qu'elle va rencontrer les familles des victimes, les policiers, les magistrats, tous ceux qui ont eu eu affaire à ce tueur de près ou de loin.



Bien plus qu'une enquête criminelle, c'est l'analyse de la société de l'époque que nous livre l'auteur. Le récit est très richement documenté et se suit aussi bien qu'un roman.



Black out saura vous faire frissonner tant les faits sont saisissants.

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Black-Out : Les disparues de South Central

DES ANGES SUR LE BITUME.

Une journaliste qui décide de franchir un océan, d’aller s’installer au delà de sa bourgade. Fuir Paris pour y retrouver une ville dense. Los Angeles. Le voyage semble être une excuse, une raison pour aller mettre museau dans les affaires policières. Retracer l’histoire d’un tueur en série. Ou plutôt, retracer la vie des victimes. Comprendre. Qui étaient-elles. Pourquoi elles. Black Out propose la traque d’un tueur quand celui-ci est déjà identité et menotté. C’est un retour en arrière, des pas dans les traces des enquêteurs et familles.



Roman.

Réalité.

Fiction.

Vérité.



L’OIE PRIVILEGIEE.

De Los Angeles, elle en ignore les quartiers bobos chics, préfère s’aventurer à ceux qu’on ne lui recommande pas. Retrouver les familles, retracer l’itinéraire d’un quartier où des centaines de femmes noires ont été assassinées. Des femmes oubliées, des filles ignorées. Meurtres balayés des dossiers. Cadavres qu'on met au tiroir du crack, de la prostitution. Les paupières de la police sont closes. La belle affaire pour les serial-killers.



Rendre justice.

Leur rendre un nom.



Ce n'est pas le serial-killer qui intéresse, ce sont les femmes, ces corps dépiautés, abandonnés aux décharges. Femmes à qui elle souhaite rendre une identité, et surtout une dignité. Reconstituer les pièces d'un puzzle trop longtemps laissé aux ordures de la police.



LES PAGES NOIRES.

On oscille entre roman et enquête, créant une distinction floutée, un voile qu’on franchit et retraverse sans arrêt. Black-Out n'est pas un polar, pourtant, il aurait de quoi s'ériger comme tel. Meurtres ignorés, assassin retrouvé des années après, une journaliste sur la trace des bouches silencieuses et des souvenirs calfeutrés. Black-Out, c'est une enquête, la vérité sur ces populations noires ignorées, bafouées.



Un élément, toutefois, qui m'a perturbé durant ma lecture ; les phrases directement retranscrites en anglais, puis ensuite traduites, créant un doublon légèrement désagréable à la lecture.
Lien : https://hubris-libris.blogsp..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Merci à @netgalley pour ce livre.



Ce livre très bien écrit est une enquête journalistique très complète.

Un serial killer américain glaçant, le Grim Sleeper, a tué pendant de longues années, pendant les années 80, des femmes noires à South Central quartier de Los Angelès, deux ont survécues.

Ce livre retrace le travail d'une police, avec les moyens de l'époque, sans ADN donc, difficultés par rapport aux rapports noirs/blancs, très délicats dans ce quartier.

L'auteure journaliste essaie d'interroger tous les protagonistes de l'époque, pour comprendre : les policiers, les familles des victimes, les victimes survivantes avec la complexité de les retrouver et de leur faire comprendre qu'elle s'intéresse aux victimes et non pas au meurtrier.

Livre très intéressant qui parle ouvertement de la ségrégation et du mal être des rapports entre la police et la population noire dans les années 80 mais toujours autant présents au moment de l'écriture de cette enquête.
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Black-Out : Les disparues de South Central

Black Out est le premier roman de Cécile Delarue, une journaliste française installée à Los Angeles.







Son livre nous plonge dans la réalité de la ville de Los Angeles des années 80-90 où toute une partie de la ville est confrontée à la violence, à la drogue, aux gangs et aux meurtres. Rien n'est vraiment sous contrôle et les tueurs en profitent pour sévir en toute impunité.



Le quartier noir de South central n'est pas épargné et Cécile Delarue à travers cet écrit a choisi de s'intéresser non pas aux meurtriers mais à leurs victimes : des femmes noires de tous âge.







Afin de comprendre pourquoi elles ont été tuées, l'auteur a mené l'enquête et a rencontré leurs familles, la police ainsi que des journalistes. Chaque protagoniste témoigne de sa vision au moment des faits et du contexte : le crack est partout en ville et détruit les familles du quartier.







Ce livre s'interroge aussi sur le racisme et sur les moyens alloués à la police en fonction des quartiers de la ville. Il permet vraiment au lecteur de prendre connaissance de la face cachée du rêve californien et d'avoir un regard nouveau sur Los Angeles: une ville qui fait rêver à travers le monde mais qui n'est pas toujours idyllique.







Ce livre est parfait pour se plonger dans la face sombre des Etats-Unis et s'intéresser à ces femmes noires, victimes de tueurs en série, ces femmes tombées dans l'oubli. Je le recommande !




Lien : http://amel33.over-blog.com/..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Quand je me suis lancé dans ma lecture, je m’attendais à lire un livre concernant l’enquête entourant le meurtre de plusieurs femmes issues de la communauté noire aux Etats-Unis. Mais Black-out s’apparente plus à un roman biographique sur base de reportage qu’à un véritable récit d’enquête même journalistique.



En effet, le style littéraire de Cécile Delarue est très proche du dialogue, voire du journal intime. Elle digresse souvent sur sa vie privée tout en tentant de justifier son désir de revenir sur les affaires sur lesquelles elle avait écrit à son arrivée aux Etats-Unis.



Ce mélange n’a pas pris : d’une part, le choix du style m’a rapidement lassé, plus j’avançais dans ma lecture et moins ce que je lisais me semblait sérieusement évoqué, d’autre part, si je comprends que les interminables listes de victimes ont un impact sur le lecteur et sont un hommage, la répétition de ces listes finit par les rendre banales annulant ainsi tout l’effet escompté sur le lecteur. Un résultat affreux quand on sait que l’auteure a, à la base, écrit ce roman en hommage à toutes ces femmes disparues ou assassinées.



Cela vient s’ajouter à l’incapacité de l’auteure à rester centrée sur les victimes et leur famille. Elle parle tant d’elle que j’ai finalement eu le ressenti qu’elle était le sujet principal de ce livre et que les victimes n’étaient qu’un prétexte pour parler d’elle.



Bref, cette bourgeoise blonde et préservée qu’elle refuse d’être ressort pourtant dans chacun de ses propos, dans sa façon de revenir sans cesse à sa personne, de traduire toutes les expressions anglaises de son roman, dans tout simplement ce désir de se justifier sans cesse « d’être blanche ».



Une lecture plutôt décevante, et qui ne répond pas du tout à mes attentes, et qui ne met malheureusement pas son auteure en valeur.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Un roman que j'ai obtenu en lecture anticipée sur NetGalley et pour lequel je vais avoir beaucoup de mal à décrire ce que j'ai ressenti à cette lecture tout simplement car je n'ai pas du tout compris où l'auteure voulait aller et surtout nous emmener.



On est face à un serial criminel qui tue les femmes en pleine nuit mais en même temps on a d'autres disparitions, liées à un ou plusieurs autres meurtriers? L'auteure arrive dans South Central après l'arrestation du meurtrier et elle va s'intéresser aux victimes, rencontrer leurs familles et tenter de comprendre pourquoi tout n'est pas mis en place pour retrouver les femmes disparues.

C'est dans cet univers de violence, d'émeutes et de racisme qu'elle va plonger.



Voilà le sujet semble intéressant, le contexte aussi mais pour moi ça ne l'a pas fait. J'ai essayé vainement de suivre le parcours de cette journaliste en tentant de m’intéresser à ce qu'elle nous racontait mais rien à faire je n'ai pas du tout accroché à cette enquête.

Le sujet était alléchant mais je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire et à comprendre où l'auteure voulait nous emmener du coup je me suis beaucoup ennuyée en lisant ce roman.



Comme je le dis toujours, il faut se faire son propre avis alors si le sujet vous tente, n'hésitez pas à lire ce livre.





#Blackout #NetGalleyFrance
Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
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Black-Out : Les disparues de South Central

Plus que la construction d’un texte, c’est la consternation qui saisit le lecteur. Et pourtant l’on sait depuis bien longtemps que, selon qu’on soit puissant ou misérable, les jugements de cour nous font blanc ou noir. Les quartiers de LA aussi. Avec plus de conséquences encore.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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