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Citations de Cédric Sire (620)


p.31

Un silence presque palpable retomba sur la ferme.
Vauvert plissa les yeu. Voilà ce qui clochait depuis le début. Il lui avait fallu tout ce temps pour mettre le doigt dessus.
- Tu ne trouve pas ça bizarre? demanda-t-il. Ecoute...
- Quoi?
- Et bien, rien, justement... On n'entend pas le moindre bruit, içi.
Il désigna les arbres qui les entouraient. En effet, on n'entendait rien du tout. Pas de chants d'oiseaux, ni le moindre son.
- Je ne suis pas un spécialiste de la campagne, mais tout de même...
C'est foutrement silencieux, non?
-Je ne te le fais pas dire.
Vauvert haussa les épaules.
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Entre ses doigts, la lame triangulaire brillait d'un éclat bleu, appelant son regard, promesse obscene.
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Elle avait un prix. Tout a un prix. Tout est sacrifice.
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" Elle se coula dans l'interstice.
Elle y était arrivé. Et l'animal ne l'avait pas suivie.
Elle inspira profondément.
C'est là qu'elle réalisa.
Elle n'avait pas fait attention à l'odeur avant d'entrer ici.
La puanteur la frappa comme un poing, la fit reculer dos au mur. Elle sentit les muscles de ses jambes qui fléchissaient contre sa volonté, et se demanda si elle allait s'écrouler.
Elle ouvrit la bouche pour crier, sans y parvenir.
Ses yeux ne pouvaient pas se détacher du spectacle qui s'offrait à elle.
Il y avait des cadavres ici.
Pas juste quelques-uns. Des dizaines. Des corps humains dépecés. Certains avaient les chairs noircies par la décomposition. On les avait entassés les uns sur les autres, et l'espace d'un instant la vision lui parut surréaliste, elle crut se trouver face à un tas d'animaux, dans un quelconque abattoir. Il n'en était rien. Il s'agissait bien de silhouettes humaines. De personnes mortes. Leur chair ouverte et violée. Leurs membres mutilés. Leurs gorges tranchées. Leurs chevelures poisseuses.
Un des cadavres était encore suspendu dans le vide, la tête en bas, au-dessus d'un seau en métal, empli aux trois quarts de son sang.
Mais ce qui frappa le plus Eloïse, c'est que cette silhouette pendue par les pieds n'avait plus de visage.
On lui avait enlevé - arraché ? - toute parcelle de peau, depuis le sommet du front jusqu'à la base du cou.
Cette fois, la réalité se fissurait pour de bon. Le chaos s'infiltra dans sa tête.
Eloïse sentit une main se refermer sur sa nuque.
Celle de Claude Salaville."
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«Les deux syllabes roulent comme un verrou qui s'ouvre. Il n'a jamais compris d'ou vient cette vibration dans sa gorge, rugueuse et déferlante comme le tonnerre. Il va simplement la chercher, tout au fond, et elle est toujours là, bouillonnante, elle jaillit comme surgie du monde des songes. Opérant la magie».
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Son pneu heurte un obstacle,un rocher peut-être,ou bien le parapet,et le véhicule s'envole.Dans ses tympans,dans son coeur,la musique explose.C'est le finale.L'apothéose.Tout l'orchestre reprend le thème à l'unisson.Un,deux,un et deux et un et deux.Accelendo.
Malko tourbillone sans fin tandis que la nuit l'avale.
Et que la musique cesse.
Brutalement.
Définitivement.
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Aux premières lueurs de l'aube, elle perd les eaux - rouge profond - et l'enfant glisse enfin hors de son corps, sans le moindre son, tel un mort lui-même. Il ne crie pas, ni ne pleure. Il ouvre seulement ses grands yeux bleus, et la dévisage en silence. Ses cheveux sont déjà assez longs, et blancs, à l'image de ceux de sa mère. Souillés par les sécrétions du placenta.
Naemah arrache le cordon ombilical de ses entrailles, et le tranche d'un coup de dent à la base du ventre de son enfant. Un chagrin infini brille dans les yeux du nouveau-né. Elle le serre contre elle, l'embrasse une unique fois sur la bouche, puis elle le dépose dans les bras d'un gisant de marbre à l'air circonspect.
Alors qu'elle se tient ainsi penchée sur lui, une ultime larme roule sur sa joue, une goutte de parfaite noirceur.
Une larme pour le pardon.
Elle éclate sur le front de l'enfant, y imprimant la forme d'une étoile noire.
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- Mes bien-aimés, leur dit le démon.
Ce sont les uniques mots du langage des mortels que prononce Naemah cette nuit-là.
Sa voix évoque ensuite le vent du large et le réconfort des flammes, un souffle chaleureux et doux à travers le rideau de la pluie.
L'assemblée de ses adorateurs se referme sur elle comme un manteau de chair, les mains décharnées s'approchent, effleurent sa poitrine aux mamelons tendus de désir. Elle sent des baisers humides sur sa peau, des langues qui s'insinuent entre ses orteils, le long de ses jambes, partout où les bouches peuvent venir déposer leur dévotion, et ses cheveux blancs s'enroulent fiévreusement autour des cadavres, pour les attirer plus près d'elle encore. Son sexe brûle comme un soleil liquide, ses hanches se soulèvent pour venir à la rencontre des bouches, des mains. Des membres masculins miraculeusement revenus à la vie glissent en elle, dans sa matrice de lave t de lumière, aussi bien qu'entre ses fesses, dans le siège de l'immondice et du plaisir.
Sous la pluie battante, à la lueur des éclairs, la vie et la mort se mêlent, cathédrale de chair mouvante, de corps enlacés, qui ne semblent plus appartenir qu'à une seule entité avide et frémissante.
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-Et si je les tuais?Tout ses gens qui me veulent du mal?
-Non.Tu ne peux pas faire ça
-C'est facile pourtant.Si je mange leur esprit
-Ne dis pas ça arrête
-Ensuite ils nous ennuient plus.C'est vrai
-S'il te plait ne parle plus jamais de ça.Il faut que tu apprennes.Viens par ici.
-Je ne veux pas être attaché.
-Il le faut
-Je les tuerai quand même , tu sais.
-Tais-toi . Tais-toi donc.
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...Et toi qui aimes tant les vampires,
je te signale que le tueur en série,
c'est l'image du vampire moderne,
débarrassé des niaiseries à l'eau de rose !...
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Il y a toujours une vie inférieure à prendre pour pouvoir améliorer la sienne.
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Muse (p.121)
"La jeune fille s'adorait. C'était un passion intense et flamboyante. Depuis toujours elle se trouvais belle, voilà tout, à l'image de ses nymphes des mythes anciens. Elle pouvait rester, des heures entières, nue devant un miroir, s'observant avec un amour totale et parfait, carressant son corp blanc qu'encadrait sa longue chevelure dorée. Belle, elle l'était, et plus que ça encore."
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Requiem (p.106)
"Elle danse comme vacille une flamme, comme nait un rêve.
Elle danse entre les voiles, chassant les spectres qui se mettent à tourbilloner autour d'elle, souple et chatoyante silhouette, rayon de lumière fait corp féminin, jouant en transparance avec les draperies, y posant les empreintes indélébiles de ses mains rouge.
L'ange tressaille."
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Mais elle savait que les grands mentaient toujours
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