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Critiques de Céline Landressie (182)
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Bon, j'aime bien raconter ma vie avant de parler d'un roman. J'aime me dire que c'est une mise en situation, mais ne vous y trompez pas : je raconte vraiment ma vie. Pour Rose Morte, je vais donc le faire aussi !





J'envisageais de lire ce roman, sans plus. Peut être plus tard, peut être jamais. Ce n'est pas du tout, du tout mon style de prédilection. Et puis ça fait quelques temps que j'ai délaissé les vampires, devant une avalanche de déceptions. Alors je me suis dit on verra. La couverture du roman signée Magali Villeneuve a fait pencher la balance. Puis toutes les critiques positives de la blogosphère m'ont à leur tour donné un peu plus envie de le lire. Mais je n'ai vraiment décidé de me lancer qu'au moment où je suis arrivée sur le stand de l'Homme sans Nom, au Comic Con. J'y ai été accueillie par Céline Landressie avec tant d'entrain, de gentillesse et d'humour que je n'ai même pas hésité, comme si j'avais toujours eu l'intention de prendre son roman. Et je ne le regrette pas du tout.





Comme je l'ai dit ce n'est absolument pas un genre que j'affectionne. Il en est même loin. J'ai eu peur de me lancer et de me retrouver face à un roman que je n'arriverais pas à finir. Et en fait, je n'ai pas pu le lâcher. J'en ai été la première surprise ! Rien que ça, ça devrait vous convaincre, non ?





En quelque mot, Rose Morte est un roman fantastique où le fantastique apparaît tardivement. L'histoire débute à la toute fin du XVIIIe siècle, et suit le personnage de Lady Rose, « jeune » fille de 28 ans au caractère bien trempé. Cette dernière est une jeune anglaise vivant en France, je vous laisse découvrir pourquoi. Son père désespère de la marier un jour, et encore plus de « bien » la marier. Une grande partie du début du roman se concentre sur les efforts de Rose, aidée par sa meilleure amie Charlotte, pour refroidir le dernier prétendant trouvé par son père. On découvre ainsi une jeune femme intelligente, pour qui rien n'importe plus que la liberté, ainsi que l'ambiance dans laquelle elle a l'habitude d'évoluer. On s'habitue à son quotidien, sa façon de parler et de s'exprimer, et on apprend à l'apprécier. Ce début qui peut sembler un peu longuet ne m'a pas dérangée, au contraire. N'ayant pas du tout l'habitude de ce genre d'univers, j'ai ainsi pu prendre mes marques tout en découvrant Rose et son entourage.





Comme je l'ai dit, Rose a son caractère. Elle répond à ses parents, s'affirme en société, fait part de ses avis et elle est drôle ! Même quand les évènements tournent au dramatique, elle ne devient pas une demoiselle en détresse comme on a l'habitude d'en voir. Non, Rose est au cœur de l'action, et pour cause, c'est l'héroïne après tout ! Cela m'a rassuré pendant ma lecture, j'en ai tellement marre des jeunes niaises qui attendent que tout leur tombent dessus ! Rose sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut pas. Et elle ne veut pas d'un mariage arrangé. Et elle veut des réponses, elle veut la vérité, elle veut se venger. Mais je vous laisse découvrir par vous-même...





Le coté fantastique de l'histoire se fait attendre à tel point qu'on ne l'attend plus. Et je dis ça positivement parce qu'étonnamment, cela ne m'a dérangé. Ça aussi, ce n'est pas habituel, je suis une gourmande des littératures de l'imaginaire, je me suis surprise à être passionnée par ces histoires qui se focalisaient tant sur les gens. Ça peut sembler bête, dit comme ça, mais Céline Landressie parle bien des gens. Dans ce roman, elle a mis en avant les caractères et les relations entre les protagonistes et le fait brillamment. En plus de Rose, on découvre donc ses parents, leurs amis, leurs domestiques. Chacun trouve son importance et aucun n'est un simple figurant sans impact sur le récit. On suit Rose, même si le roman est à la troisième personne, et on ne sait que ce qu'elle-même sait, on découvre les nouveaux visages en même temps qu'elle.





Et donc, partageant le devant de la scène avec Rose, il y a le mystérieux Artus de Janlys. Mystérieux c'est le mot, vraiment, car si on en sait très peu sur le jeune homme au début, on n'en sait pas beaucoup plus à la fin ! Je trouverais dommage de trop vous parler de lui, alors je dirais juste que c'est un personnage que j'ai eu du mal à cerner mais que j'ai quand même beaucoup apprécié. On comprend assez vite son rôle dans l'intrigue mais c'est très bien fait, et on a envie d'en lire plus sur lui.





Avant qu'on s'en rende compte, le rythme accélère et on se retrouve avec une intrigue mêlant romance, meurtres étranges, fantastique et mystère. À partir du drame (et vous saurez de quoi je parle quand vous le lirez) on plonge définitivement dans la part fantastique du roman et là, vous ne pourrez plus le lâcher. Je ne m'attendais pas à tout ce qui se passe dans la deuxième partie du roman et j'en ai été ravie ! On découvre alors que tout est lié depuis le début du livre, alors je vous conseille vraiment de ne pas lire trop distraitement la première partie. On suit le début d'une romance mais on découvre aussi un univers fantastique dans une époque bien définie, le tout jonglant avec des évènements étranges que l'on découvre en même temps que l'héroïne. Rose Morte, ce sont des histoires rassemblées en une seule, des histoires gravitant autour de Rose.





Et puis il y a le mythe du vampire, dont je n'ose pas trop parler. Premièrement, parce que Céline Landressie elle même n'en parle pas vraiment. Comme elle l'explique sur son site, elle n'allait pas utiliser un terme qui n'existait pas à l'époque du récit, un terme qui aurait été complétement anachronique. Et deuxièmement, parce que c'est ce qui m'a fait le plus plaisir. Le mythe comme on l'apprécie (enfin, comme je l'apprécie) pas édulcoré, pas idéalisé. La Floraison m'aura réconciliée avec les vampires, et ça faisait longtemps qu'on était fâché.





Et puis Céline Landressie écrit bien. Son style est des plus agréables et elle arrive à vous faire apprécier chaque description, chaque dialogue. En bref, elle est douée, elle rend chaque action fluide et utile et les pages s'enchainent sans difficultés. Enfin, peut-être un peu si vous n'êtes pas habitués à un certain niveau de langue, mais rassurez-vous, ce n'est pas pour autant que c'est indigeste, bien au contraire ! J'ai adoré le style du roman, en parfait accord avec l'époque et l'intrigue. Un sans faute ! Alors voilà, je me retrouve avec une folle envie de me jeter sur le second tome, et je n'aurais pas parié là dessus. Je pense que quel que soit votre style de prédilection, vous pourriez trouver en Rose Morte quelque chose qui vous plaira ! La Floraison est donc un très bon premier tome qui m'a convaincu, et auquel je mets une excellente note sans hésitation. Laissez vous tenter !
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

J’avais gardé un très bon souvenir du premier tome, même si je m’étais ennuyée lors des deux premiers chapitres. Du coup, avec ce second tome, je m’attendais à retrouver le même entrain… Malheureusement, là encore je me suis ennuyée, et cela a duré jusqu’à la moitié du roman… Une très mauvaise entrée en matière et pourtant j’ai poursuivi ma lecture. Le gros problème, pour moi, est que dès le départ, Rose et Artus sont brouillés. Le fait que nous soyons deux cents ans plus tard n’a pas du tout était dérangeant car Rose nous narre petit à petit les grands événements qui ont marqué cette période. Mais les dix dernières années pèsent tellement sur le récit que j’avais du mal à poursuivre. Les deux personnages sont butés au possible, et du coup pendant la première partie du roman, chacun campe sur ses positions. Rose se croit en droit de bouder, ce qui je vous l’accorde vu les circonstances est légitime, mais elle refuse catégoriquement qu’on lui explique pourquoi elle a été écartée pendant dix longues années. Elle ne pense pas une seule seconde qu’Artus a peut-être voulu la protéger (première chose à laquelle j’ai pensé) ou bien qu’il voulait l’éloigner pour qu’elle commence à se débrouiller par elle-même sans se reposer sur son mentor. Non, l’amoureuse éperdue se sent bafouée et nous en restons là. Artus ne fait rien pour améliorer les choses, toujours aussi mystérieux et secret (ou pour être moins glamour : bouché comme pas possible). Il ne cherche pas à arrondir les angles et pousse même son infante à la colère. Un cercle vicieux qui dure et qui dure, avec des répétitions de situations… Bref, j’ai failli perdre patience.



Fort heureusement, une intrigue secondaire se met en place en parallèle et elle a le mérite de relever l’intérêt que j’avais pour l’histoire. Les Arimaths sont en danger. Quelqu’un s’en prend à ses alliés et semble aussi vouloir connaître leurs secrets. Sans compter l’intrigue de l’érudit du premier tome qui est toujours en cours. Dès lors que tout cela se met bien en place, il a été très facile de se remettre dans le bain et aussi d’apprécier le roman de Céline Landressie. Le rythme devient aussi beaucoup plus soutenu. Entre les découvertes, les batailles, les contretemps, les retrouvailles, il a été difficile de refermer le livre. Nous en apprenons encore plus sur l’univers des vampires et le charme du dix-huit siècle est aussi très agréable. Je regrette juste l’utilisation de certains anciens mots (dont certains sont répétés beaucoup trop de fois à ma goût). Cela permet une plus grande imprégnation de l’époque, certes. Quand cela concerne des mots usuels liés à des vêtements, des lieux, des expressions, pas de soucis. Mais quand on en vient aux expressions du visage (la lippe à toute les sauces) et aussi des sentiments ou des ressentis, je suis beaucoup moins fan. Mais bon, ce n’est qu’un détail.



L’histoire nous permet aussi de voir Rose sous un nouveau jour. Elle a deux cents ans de plus environ, a vécu pas mal de choses et se trouve donc changée. Mais là encore, j’ai trouvé qu’elle manquait de maturité à certains moments et qu’elle était un peu égoïste. Elle s’en rend compte vers la fin du tome, ainsi que de bien nombreuses choses et pour le coup, ses défauts de part sa « révélation » sont pardonnés bien aisément. L’humilité dont elle fait preuve alors et l’horreur de ce qu’elle découvre chasse bien vite l’adolescente qu’elle nous présentait. Artus reste tellement fidèle à lui-même qu’il n’y a pas grand-chose à dire. Adelphe est plus présent, mais j’aurais aimé qu’il soit encore plus mis en avant. Il y a notamment quelque chose à son sujet qui m’intrigue fortement et dont on arrive pas encore à mettre le doigt dessus (enfin, j’ai une petite idée tout de même). Un nouveau personnage fait aussi son arrivée : Vassili. Je ne sais pas trop quoi en penser. Il est sympathique et sa relation avec Rose l’est tout autant. Mais le jeune prince reste tout de même un mystère. Sa froideur russe et son côté secret font qu’on l’apprécie sans pour autant apprendre à vraiment le connaître. Il permet aussi de donner une autre dynamique au trio, ce qui est un plus.



Ce tome deux est donc pour moi une demi-réussite. J’ai beaucoup apprécié la seconde partie et j’ai hâte de savoir ce qu’il va se passer par la suite, surtout que les dangers ne font que s’accroitre. Le côté politique et les trahisons sont un point que j’ai vraiment apprécié tout comme la recherche de la vérité concernant plusieurs éléments. Le côté « d’époque » est toujours très très bien traité, on arrive sans mal à ce croire au XVIIème siècle sans que cela ne freine le récit. Je place de grandes attentes dans le troisième tome en tout cas.
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Comme il est bon parfois de lâcher complètement prise ! De se laisser envoûter par l'histoire sans chercher à en tirer un quelconque enseignement. De lire jusqu'à plus soif ! De lire sans arrière-pensée, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, de lire tout simplement !





Il y a bien une petite voix qui me murmurait à l'oreille : «  Mais ce n'est pas un livre pour toi, ça ! Tu sais où il est rangé ce livre en librairie ? Dans le coin jeunesse au rayon « littérature mordante » juste à côté de Twilight ! Depuis quand tu aimes ce genre de lecture ? Non, mais, ça va pas mieux.. Conseille le plutôt à ton adolescente de fille .. 

- Chut, la petite voix ! Tu dis n'importe quoi...C'est un roman historique ! Ça se passe au XVIème siècle en pleine guerre de religion entre catholiques et protestants.

- Oui, enfin, ça c'est la toile de fond. Mais t'avoueras tout de même qu'à partir de la moitié du livre, on plonge dans un univers bien plus fantastique qu'historique !

- Et alors ?! J'aime bien la littérature fantastique. J'ai adoré « Le Trône de Fer ».

- ça n'a vraiment rien à voir ! Avoue que « Le trône de Fer » c'est pas de la lecture pour midinette. Tandis que là...Franchement, tu veux que j'te dise ?

- Non, tais-toi, je lis ! C'est le moment où Rose tombe sous l'emprise d'Artus, comte de Janlys. Ténébreux, mystérieux...Wouaouh !

- Moui...nous y voilà ! En pleine romance ! Pffiouu..tu changeras pas...

- Ouh la la...Il est beau ce passage..il y a même des loups..

- Ben voyons...Trop facile le rêve avec les loups...Si c'est pas un truc pour appeler la meute, ça...

- Non, mais attends..Tu ne sais pas ce que fait Artus à Rose ?? Ouh la la..la pauvre..ça va complètement bouleverser sa vie !

- C'est pas ce qu'elle voulait justement ? Echapper à son carcan de jeune fille noble en âge de se marier avec un affreux barbon ? Se libérer de la bienséance et de l'hypocrisie de son milieu ?

- Si, si...mais chutt ! Je lis ! "



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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Les univers fantastiques m’ont toujours fascinée. Je vouais, enfant, une véritable fascination au le paranormal. Je me revois, blottie sous ma couette, protégée par mon armée de peluches, regardant des émissions de télévision présentant de la façon la plus sérieuse qui soit (si, si, je vous assure !), des poltergeist et autres événements paranormaux. Les frissons de S. King ont bercé mon adolescence, et mon armée de peluches, toujours fidèle au poste, protégeait mes nuits de ses personnages souvent machiavéliques. Plus tard, j’ai naturellement glissé vers Tolkien ou vers T. Goodkind et son « Epée de Vérité » que j’ai adoré.



Puis est arrivée dans la Fantasy la déferlante des vampires et autres créatures de la nuit. Je l’avoue, j’aime les vampires et leurs compagnons de la nuit. Ils peuvent être un divertissement très agréable, si tant est que ce soit bien écrit, et que leur monde, -leur mythologie finalement-, soit suffisamment développé pour permettre à mon imagination de m’immerger dans cet univers.



Et c’est là que le bât blesse bien souvent. L’on a vu fleurir quantité de romans vampiresques d’une pauvreté affligeante : comme s’il suffisait que l’on ait un beau vampire (vous pouvez choisir le personnage : tapez 1 pour un vampire qui craint le soleil, 2 pour un loup-garou…), une jolie mortelle (et donc l’histoire d’amour qui va avec), un méchant très méchant (notre héros est toujours en période de rédemption, c’est un gentil évidemment !) pour avoir un roman efficace.



Cela a mis un frein d’ailleurs à ma fièvre acheteuse de Fantasy… J’hésite beaucoup à commander de nouveaux ouvrages dans ce genre, alors que j’adore cela.



Et Céline Landressie est arrivée. Comme souvent pour les belles rencontres, elle est le fruit du hasard. En farfouillant dans une librairie, comme à mon habitude, je tombe sur le Tome 1 de Rose Morte, « la Floraison ». La couverture a attiré mon attention, surtout parce que je ne connaissais pas la maison d’édition, mais ce n’est pas cela qui m’a fait repartir avec. Ni le titre. Non. C’est le style de l’auteur.



Dans cette même librairie, encore une fois comme à mon habitude, j’ai lu le prologue (je lis très vite, cela a parfois des avantages !). Et dès les premières lignes, le style, recherché, travaillé, et retranscrivant si parfaitement l’époque pendant laquelle se déroulent les faits (16è siècle pour le premier tome, et 2 siècles plus tard pour le suivant) m’a prise entre les mailles de son filet. Il me fallait ce livre.



C’est l’un des rares ouvrages pour lesquels je n’ai pas attendu ce fameux moment dont je vous ai déjà parlé. Une conversation s’était engagée entre nous deux, et je voulais la poursuivre.



Ici, point de vampires, ou du moins de vampires tels que vous vous les représentez. Non, le terme vampire n’apparaissant qu’à la fin du 19è siècle comme nous le précise C. Landressie sur son blog, mais des Arimath, des Lamies…



La trame du récit se tisse à partir de faits historiques (petite et grande Histoire) avérés, dans lesquels s’insèrent à la perfection les personnages, et la mythologie, l’essence même finalement de l’Histoire de l’Humanité (même si ici, le terme ne convient pas, il faudrait inventer une nouvelle expression, « l’Histoire des Etres » ?).



L’univers dans lequel ils évoluent est d’une rare élégance, le terme raffinement a été utilisé plusieurs fois sur la blogosphère pour le qualifier : les décors sont très bien représentés, -laissant une porte ouverte aux images mentales dont a besoin mon cerveau pendant la lecture-, les personnages sont variés et complexes, et la langue…d’une précision digne d’une horloge…



Ne serait-ce que grâce à cette dernière, au vocabulaire utilisé, dans le texte et les dialogues, aux tournures de phrases, vous allez faire un bond dans le temps. Mais n’ayez crainte, si cela peut sembler déstabilisant dans un premier temps, vous vous y habituerez vite, et ne pourrez imaginer ces ouvrages écrits autrement. Je gage même que dans vos conversations mentales, ces conversations qu’on tient avec soi-même, vous vous surprendrez à utiliser des structures que vous y aurez lues.



Dans mes chroniques précédentes, je vous parlais de sentiments, d’émotions. Nul besoin de rentrer dans le détail, sachez simplement que sa plume revêt, avec une facilité déconcertante tantôt la redingote de la délicatesse, tantôt les bottes de la cruauté. Dans ce tout cohérent, -le tome 2 est aussi réussi que le premier- la lame acérée de l’écriture vous transpercera pour vous transmettre son âme.


Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Reprise d'une "conversation" qui eut lieu lors de la lecture du premier tome de Rose Morte.

Cette fois-ci, elle se déroule lors du second tome.



" Alors, ça te plait toujours autant ce roman classé Bit-lit ? me fait cette petite voix espiègle, penchée sur mon épaule.

- Bof...

- Ah ah !! Mais pourtant c'est aussi un roman historique, non ?

- Oui, c'est vrai que ça se passe pendant la Révolution. Mais franchement, à part quelques révoltes paysannes, les événements de 1789 et ceux qui suivirent sont rarement évoqués ! Pas de quoi qualifier ce roman d'historique. Fantastique conviendrait beaucoup mieux.

- Je te sens drôlement désabusée, dis donc...Et le bel Artus, alors ? Toujours subjuguée par son charme ?

- Moui...enfin, il m'a un peu agacé là. Rose et lui n'arrêtent pas de se battre froid, pour un oui pour un non. A la fin, c'est agaçant ces chamailleries..Franchement, ils auraient pu s'avouer cent mille fois les raisons de leur froideur au lieu de tourner autour du pot pendant 107 ans !

- Tu liras tout de même le troisième tome ?

- Non, je ne crois pas. Finalement, ces histoires de batailles entre vampires ne m'intéressent pas tant que cela. D'autant plus que j'ai oublié pas mal d' éléments antécédents du tome 1 indispensables pour bien suivre les différents complots et dissensions entre les différents clans.

- Rha la la.. Pas trop déçue tout de même ?

- Non, non..c'est un roman qui se lit vite et il faut bien le reconnaître, l'auteure écrit plutôt bien.

- Tu vas lire quoi ce soir ?

- Je vais lire un roman de Pierre Bordage ! Pour le nouveau challenge SFFF !

- Euh ..t'es sûre là ?? T'aimes pas ça la Science-Fiction !!

- Et alors ? J't'en pose des questions, moi ??!!"



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Rose morte, tome 1 : La floraison

Rose morte est un roman avec une dimension fantastique, mais le fantastique n'arrive que très tard dans l'histoire. Le livre nous dévoile surtout le quotidien d'une jeune fille riche et un peu rebelle, dont le principal centre d'intérêt est de repousser les prétendants que ces parents lui trouvent.



Le contexte historique du roman est plutôt riche. Il se passe juste après la signature de l'édit de Nantes, alors que la Ligue, moribonde, a encore des sursauts d'orgueil. Dans ce contexte où la sécurité est incertaine et les gentilshommes prompts à dégainer l'épée, le refus de Rose de se marier inquiète son père.



Les personnages du roman sont très attachants, tant Rose, avec ses envies d'indépendance, que les personnages secondaires, comme Charlotte ou le père de Rose.



L'histoire, assez simple, reste très intéressante à lire. Et surtout, on n'est pas submergé par une sirupeuse histoire d'amour.



Au final, un très bon roman fantastique qui se démarque des autres par une histoire d'amour placé au second plan et qui ne tombe jamais dans la mièvrerie.
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Il y a quelques mois, je découvrais tout à la fois la maison d'édition l'Homme sans Nom, ses auteurs et ses illustrateurs. Et je vivais coups de cœur sur coups de cœur ! Le second tome de Rose Morte : Trois épines, ne déroge pas à la règle.



J'en ai été la première étonnée mais j'ai encore plus aimé le second tome, alors que le premier avait déjà été un coup de cœur des plus inattendus. Là où le premier tome m'avait charmée, celui-ci m'a complètement envoutée. Une fois lancée, je n'ai plus pu le lâcher et j'attends avec grande impatience d'avoir la suite entre les mains, suite qui sera, j'en suis sure, d'aussi bonne qualité que les deux premiers tomes !



La qualité de l'écriture est toujours au rendez-vous, et c'est un véritable plaisir à lire. Le vocabulaire employé est riche et recherché, comme si chaque mot était à la place où il devrait être et qu'il ne pouvait être nulle part ailleurs. Grâce à ça, comme s'il fallait quelque chose de plus, on est encore plus impliqué dans l'histoire, immergé totalement dans l'univers de Rose. Céline Landressie sait peindre un décor en quelques mots, vous fait partager une émotion d'une simple phrase, vous embarque dans une bataille en deux lignes. Je ne sais pas comment le dire autrement : j'adore le style de Céline. Il est rafraichissant, et plus qu'agréable à lire. En fait, le style suffit à donner une raison de lire la saga. Mais il n'y a pas que ça !



L'histoire du second tome de Rose Morte est tout aussi passionnante qu'elle l'était dans le premier tome. Dès les premières pages, l'auteur nous surprend : l'action se déroule deux cent ans après les évènements du premier tome. J'ai adoré ! On ne se focalise pas sur les débuts vampiriques de Rose qui auraient ralenti l'intrigue et surtout, nous auraient éloigné de ce que j'aime peut être le plus dans le travail de Céline, les relations entre les personnages. On se laisse guider par Céline et on sait qu'elle va nous embarquer dans une histoire captivante. Je n'ai pas douté d'elle un instant, je lui ai fait totalement confiance et j'ai eu raison : deux cent ans après, Rose a encore beaucoup à nous offrir et l'histoire est toujours aussi passionnante.



Rose, après dix ans d'exil, est rappelée auprès de son mentor. Dix ans d'exil, dix ans de silence, dix ans de rancœur. On apprend peu à peu qu'il se passe des choses grave et que Artus a besoin de Rose auprès de lui... Mais je ne vous en dirais pas plus, je m'en voudrais de vous ôter le plaisir de découvrir l'intrigue au fil des pages, et elle est si palpitante que ce serait criminel de ma part.



Les personnages quant à eux sont fidèles à ce qu'ils étaient dans le premier tome. Rose est une héroïne forte qui fait entendre sa voix, qui se rebelle, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle ne veut pas qu'on voit ses faiblesses, sa peine, elle est indépendante... Malgré tout ce qu'elle a vécu, malgré tout ce qu'elle endure, Rose reste forte. C'est teeeellement agréable de suivre une héroïne qu'on apprécie, à laquelle on peut s'identifier avec plaisir. Rose souffre d'une peine que ni dix ans de séparation, ni les bras d'un autre homme ont réussi à apaiser. On suit l'histoire de son point de vue, alors nous, lecteurs, voyons sa peine, sa détresse ou sa colère alors qu'elle reste forte en apparence.



Artus est fidèle à lui même : mystérieux, sûr de lui, froid et sombre. Un peu agaçant, je dois l'avouer. Mais il se dévoile un peu plus, partage plus de choses qu'il ne le faisait dans le précédent tome. Il est loin d'être le personnage que je préfère mais je dois dire que niveau classe, il se pose là. Par exemple, monsieur est le seul à se battre sans armes. Quand on est Artus, une arme, c'est superflu. Boum.



Adelphe était et reste le personnage que je préfère. Dans ce tome, on le voit tiraillé entre son amitié pour Rose et sa loyauté envers son frère, tout en luttant contre un grand mal qui le trouble et dont nous apprenons la cause au fur et à mesure du roman... Et dont je ne dirais rien, si ce n'est que ça n'a réussi qu'à le rendre plus attachant à mes yeux. J'ai été peinée de le voir d'humeur si sombre dans ce tome, lui qui était mon rayon de soleil dans La Floraison. Et vous mourrez d'envie de savoir ce qui le chagrine, je vous le dis !



J'ai beaucoup apprécié l'introduction du personnage de Vassili. Une bonne claque bien méritée pour Artus, mouahaha ! Oui, parce qu'après dix ans loin d'Artus, Rose a pris auprès d'elle un servant, comme l'est Adelphe pour Artus. Enfin, presque. Avec des bonus appréciables, si on veut. Vassili est un personnage assez distant, peu loquace et peu expressif, mais auquel on s'attache immédiatement. Il faut dire qu'on le voit à travers Rose et qu'elle est très attachée au garçon... Et que lui a dépassé le stade de l'attachement. J'attends avec impatience de le retrouver dans le tome suivant. Même si Vassili a « un tome de retard », j'ai autant envie de lire à son sujet que sur les autres.



Je parle toujours aussi peu du mythe du vampire, toujours aussi bien travaillé par Céline, et je me répète, très fidèle à mon idée : Envoutants mais sauvages, aussi délicats et raffinés en apparence que brutaux et animaux lors de la chasse. Et surtout pas niais, humanisés, édulcorés, ou normalisés. Rose et Artus sont bien des êtres à part même si les sentiments qu'ils éprouvent sont bien proches des sentiments humains.



Et tout ça sans parler de tous les personnages secondaires, eux aussi hyper travaillés et qui ont tous leur importance. J'ai aussi beaucoup apprécié les petits flashback, j'en aurais beaucoup voulu à Céline de laisser Jacques et Charlotte sombrer dans l'oubli, même deux cent ans après !



Aussi, la couverture réalisée par Magali Villeneuve est une merveille, une fois de plus. En parfaite adéquation avec celle du premier tome, laquelle mettait en scène Rose, celle du second tome nous montre un Artus parfait, et parfaitement représentatif du personnage. Mais non seulement le personnage est incroyablement bien fait et réaliste, mais l'ambiance, le décor et les couleurs sont juste ceux qu'il fallait au roman. Elle est si belle qu'elle est encadrée, chez moi, et je ne me lasse pas d'apprécier le talent de l'illustratrice. J'attends avec grande impatience de voir ce qu'elle nous réserve sur les trois prochains tomes de Rose Morte !



Je ne peux que vous encourager une fois de plus à vous jeter sur cette saga qui a su me convaincre par la qualité de son écriture, son intrigue et ses personnages forts et travaillés. Et par plein d'autres choses encore, mais j'en ai déjà bien trop dit ! Je me répète, Rose Morte est une de mes sagas coup de cœur de 2013, et la première à qui je décerne le prix de coup de cœur inattendu. Pourtant quasiment hermétiques aux genres autres que la fantasy pure et dure j'ai aimé, et même adoré Rose Morte. Tentez le coup, c'est un ordre !
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Rose Morte, tome 4 : Ikebana

Cela avait été difficile de quitter Rose désespérée et pleine d'amertume à la fin du tome 3, «Flétrissures». Il me tardait donc de la retrouver ainsi que ses compagnons dans ce quatrième opus «Ikebana».



C'est à New York qu'elle décide de s'installer avec le Prince, un océan la séparant ainsi de la fratrie d'Holival. Elle y crée un club réputé, où se mêlent subtilement mortels et immortels, et où elle étend peu à peu son influence pendant les 4 décennies qui s'écoulent entre les deux tomes.



Car cette fois-ci, l'histoire se déroule en 1986, hé hé, sur fond de Depeche Mode, de Europe ou encore de Bonnie Tyler...



Le comte de Janlys poursuit toujours son enquête concernant l'érudit. Celle-ci l'amenant à New York, il vient à la rencontre de Rose son infante pour requérir son assistance, accompagné de son frère Adelphe naturellement. Autant dire que les retrouvailles vont être mouvementées... pour tout le monde...



Le roman ne se déroule que sur quelques jours. Ceux-ci sont donc riches en actions et rebondissements, mais également en discussions et analyses entre les personnages sur les différents évènements. C'est toujours aussi bien servi par l'écriture de Céline Landressie, avec beaucoup de délicatesse et de richesse dans le vocabulaire employé.



Je me suis personnellement régalée sur les différents échanges et réparties entre nos protagonistes, en particulier Rose et Artus. La comtesse étant toujours la narratrice, on partage ses émotions et sentiments qui sont encore une fois mis à rude épreuve. On en apprend beaucoup sur notre quatuor et sur leurs relations, c'est plutôt riche en découvertes et révélations.



C'est le cas également concernant l'intrigue et les recherches concernant l'érudit. Je dirais même presque trop... Je dois avouer que je me suis un peu noyée dans les analyses et révélations faites autour de cet érudit. Beaucoup de personnages secondaires mentionnés, sur d'anciennes machinations ou conspirations. de nouvelles révélations, certes, mais qui amènent à de nouveaux questionnements... Souvent perdue, je me suis dit plus d'une fois lors de ma lecture qu'il aurait fallu que je relise la série pour mieux saisir les tenants et aboutissants.



Il n'empêche que «Rose Morte» demeure ma série fantastique préférée, je la recommande sans hésitation. J'attends maintenant la suite avec hâte, afin de savoir comment tout cela va s'achever...



Lu dans le cadre des challenges Pavés 2016/2017 et Pavés 2017
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Rose morte, tome 1 : La floraison

J’ai adoré ! Et pourtant, c’était plutôt mal parti car les deux premiers chapitres m’ont ennuyée au plus au point… Oui, je sais, c’est rude, mais étant donné que le roman avait été un coup de cœur pour une amie blogueuse, j’ai poursuivi. Et bien m’en a pris ! Le chapitre trois a été un délice et la suite n’a été qu’en s’améliorant. Comme quoi, il est bon de persévérer.



Une fois passé ce chapitre trois, l’intrigue du roman ne nous est pas révélée, il faut attendre la moitié du roman pour être réellement sûr de quoi il en retourne. Il n’en reste pas moins qu’avec l’arrivée d’Artus, un personnage masculin qui nous charme tout autant que notre héroïne Rose, les choses prennent une tout autre tournure. Sans compter que la curiosité de Rose la pousse à découvrir certaines intrigues très mystérieuses qui donnent au récit un élan que j’attendais depuis le début. Et étrangement, même si la suite des événements vient petit à petit je n’ai perdu aucun intérêt. J’ai englouti le roman en deux jours à peine. La troisième partie du roman est juste impossible à lâcher. J’ai réellement apprécié le fait que Céline Landressie ait réussi à mélanger surnaturel, intrigues « politiques » et romance. Découvrir sa version du folklore qu’elle a choisi d’exploiter était très plaisant. Le choix de l’époque n’était pas évident, mais là encore, c’était très juste. Quant aux intrigues, elles ne prennent pas tellement de place mais elles restent bien présentes donnant un peu plus de suspens à l’histoire, et permettent de garder un fil conducteur.



Côté personnage, Artus, Rose et Adelphe sont bien entendus ceux qui m’ont le plus charmée. Honneur aux dames. Rose a été un personnage que j’ai tantôt beaucoup aimé et tantôt beaucoup moins… Elle est franche et directe, impétueuse, réfléchie, curieuse… Beaucoup de qualité qui n’étaient pas appréciées à l’époque… Et c’est un fort atout pour la jeune femme, cependant, elle reste une jeune femme de son époque. C’est difficile à expliquer, mais malgré son caractère « moderne », si je puis dire, certaines des actions ou de ses attitudes laissent entrevoir ce qu’on attend de voir des jeunes femmes de l’époque. Et j’ai eu un peu de mal avec cela, même si ce n’est pas quelque chose de très dérangeant. Mais j’avoue qu’à certain moment, c’était un élément que j’oubliais. Le plus flagrant a été quand les indices indiquant du surnaturel étaient juste devant son nez et qu’elle ne voyait rien… Je pestais… Mais il ne fallait pas oublier un point important : elle n’est pas une jeune femme du XXIème siècle lisant du fantastique à la volée ! XD Une fois cette idée bien en tête, on oublie ce manque de clairvoyance. Elle évolue aussi beaucoup dans ce tome, les derniers chapitres sont flagrants. C’est très plaisant, surtout pour un premier tome.



Artus et Adelphe, maintenant. Les deux frères sont un peu comme le jour et la nuit. J’ai ma préférence en Adelphe, plus lumineux, plus tendre, plus « humain », plus franc. Son frère ainé est bien entendu un personnage qui ne laisse pas de marbre, mais la noirceur et les secrets que couvent ce personnage, lui donnent parfois un côté antipathique. Il n’en reste pas moins qu’il est par moment désarmant, plein d’attention. On en apprend guère sur lui mais j’ose penser que les deux frères ont vécus des choses assez dures et qu’Artus a préféré se forger un masque, jouer de certaines choses pour se protéger. A voir par la suite, mais ces deux-là donnent de toute façon au roman une toute autre dynamique. Le trio en lui-même est parfait, et j’ai adoré les voir évoluer ensemble, dans les bons comme dans les mauvais moments.



Le tout est vraiment très plaisant à lire, le style de l’auteur étant fluide et dynamique. On sent aussi que des recherches ont été menées concernant l’époque et c’est un réel plus car on a vraiment l’impression d’être au XVIème siècle. En tout cas, j’ai hâte de pouvoir poursuivre les aventures de Rose, cela ne fait plus aucun doute !
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Rose Morte, Tome 3 : Flétrissures

Après avoir eu deux énormes coups de cœur pour les deux premiers tomes de Rose Morte, j'attendais ce troisième tome avec grande impatience, mais aussi avec beaucoup d'appréhension. J'avais toute confiance en Céline Landressie et je savais que Flétrissures serait à la hauteur des précédents, mais je craignais tout de même pour nos quatre héros si charismatiques et si attachants que j'aime énormément. Car Céline nous a habitué à ne pas être tendre avec les personnages de sa saga...





Et ce tome-ci est aussi bon que les précédents, pour ne pas dire meilleur, et ce pour ne pas dire exceptionnel ! À la lecture de ce troisième opus, mon pauvre cœur a été malmené à plusieurs reprises, et je vous conseille vraiment de vous munir d'un bon gros paquet de mouchoirs avant de vous lancer. Car c'est maintenant une certitude, plus l'on s'approche de la fin et plus la saga devient sombre. Flétrissures est le tome central de la pentalogie, un pas de plus vers le dénouement. Le terminer a été un déchirement, mais le lire a été un vrai plaisir.





Bien sûr, je ne vous dirai rien, rien du tout, sur l'intrigue de ce tome... Ce serait criminel ! Parce qu'il m'a complètement prise par surprise, m'a retournée, laissée à bout de souffle, poignardée en plein cœur... Il ne m'a laissé aucun moment de répit et je n'ai pas réussi à le lâcher tant il était prenant. Bien sûr, Céline m'avait déjà volé mon sommeil deux fois auparavant mais cette fois j'ai eu l'impression que c'était différent, que la lecture avait une tout autre saveur. Il m'était vital d'arriver à la dernière ligne pour pouvoir reprendre le cours de ma vie, vous voyez le genre ? Flétrissures est un vrai page-turner impossible à reposer et il s'est doucement mais sûrement placé dans la liste de mes romans préférés de tous les temps !





Pourtant, Céline a pris de gros risques avec ce troisième tome. Ce que je peux vous en dire, c'est qu'une fois de plus, nous voyageons dans le temps et nous découvrons nos héros manœuvrant dans une toute nouvelle époque. Et quelle époque ! Nos héros évoluent dans une atmosphère très angoissante, très sombre. Un moment terrible de l'histoire auquel Céline a rendu un hommage magnifique et criant de réalisme. Non seulement elle m'aura émue aux larmes et emportée dans sa superbe histoire, mais elle m'a aussi étonnamment beaucoup appris.





Côté intrigue donc, il n'y a rien à redire, pas plus qu'au niveau des protagonistes. On peut vraiment dire que Vassili brille dans ce tome, qu'il s'impose comme un personnage principal à part entière au charisme inébranlable, qui pourrait presque porter l'histoire seul... même si Rose est toujours aussi flamboyante. Et si elle était déjà exceptionnelle dans les tomes précédents, elle se révèle vraiment dans celui-ci. C'est une des meilleures héroïnes que j'ai eu la chance de croiser, entière, crédible et si forte. Adelphe est toujours le personnage que j'aime le plus. C'est vraiment un jeune homme solaire, qui ne peut que provoquer une affection indéfectible. Flétrissures a réussi l'exploit de le rendre plus attachant encore. Quant à Artus... Ce tome n'est pas tendre avec lui. Vraiment pas.





Et bien sûr, la plume de Céline est toujours aussi belle, aussi fluide, aussi transcendante. Comme si chaque phrase était porteuse d'un message, comme si chaque mot comptait. Si j'avais été emportée par son style d'une qualité irréprochable lors de ma lecture des précédents tomes, j'ai ici pu voir à quel point cette écriture exquise savait aussi tenir en haleine son lecteur. Mais aussi et surtout décrire des scènes avec tant d'empathie et de force que j'avais l'impression d'y être, au point d'en avoir jusqu'au gout dans la bouche et aux sueurs froides dans le dos.





Flétrissures est vraiment un excellent roman, une parfaite petite pépite sans aucun défaut. Un concentré d'émotions, de douleur et de beauté. Un troisième tome qui m'aura fait retombée amoureuse de Rose Morte, qui m'aura convaincue à nouveau de la place qu'elle occupe parmi mes sagas préférées. Céline Landressie a réussi a créer une œuvre aussi belle que bien écrite, aussi passionnante que touchante, une saga qui vous emportera irrémédiablement et que vous ne pourrez lâcher en cours de route. Ce troisième tome n'est que la preuve supplémentaire, s'il en fallait une, de l'immense talent de Céline et de la qualité de son histoire. À lire de toute urgence !
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Une auteure française à la hauteur de ses collègues américains, tout en se démarquant en s'incrivant dans de la fantasy historique.

Un petit bijou pour les adeptes du genre...
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Attention, risque de spoilers, deuxième tome oblige !



J’ai lu et grandement apprécié La Floraison, premier tome de cette saga fantastico-historico-romantico-policière (oui, rien que ça !) il y a quelques mois maintenant. Lorsque j’ai vu que les filles du Petit salon des trinomettes se lançaient dans la lecture de ce deuxième opus, j’ai eu envie de les rejoindre. Passé le fait que j’ai été une très mauvaise élève (quasiment toujours la dernière à avoir terminé la lecture des différentes parties), j’ai passé un excellent moment avec Trois épines. Et même meilleur qu’avec le précédent. A qui la faute ? A Rose, l’héroïne, à laquelle je me suis énormément attachée, contrairement au premier tome dans lequel j’avais gardé mes distances. Ajoutez à cela une plume toujours aussi travaillée, un univers riche et un peu plus d’actions et je ne suis pas loin du coup de cœur. Le seul défaut : devoir attendre de longs mois avant de pouvoir découvrir la suite !



Je ne sais pas par où commencer, ayant trop peur de ne pas trouvé les mots justes pour vous faire passer mon ressenti… Pour qualifier ce deuxième tome - et cette saga en général - j’ai envie d’utiliser le mot « raffiné ». Raffinée la plume, raffinés les personnages, raffinée l’intrigue, raffiné l’univers mis en place… Bref, Rose Morte c’est le summum du raffinement.



On retrouve les personnages découverts dans le premier tome, quasiment deux cents ans après celui-ci, alors que les mois de l’année 1789 s’égrènent et que la colère gronde dans le royaume de France. Alors qu’elle a passé dix ans en Russie, Rose est rappelée par le comte Artus de Janlys et son jeune frère Adelphe car le clan des Arimath subit des pertes successives lors d’attaques étranges et trop stratégiquement lancées pour être du seul fait des Lamies, cette autre maison de créatures de la nuit bien plus coutumière d’une brutalité toute animale. La jeune femme répond à l’appel de son mentor mais, ô surprise, ne rentre pas seule au pays. Accompagnée du prince Vassili qu’elle a pris à son service, Rose revient en France après dix années de silence. Et dire que la situation est tendue entre nos quatre personnages serait un euphémisme. La communication est difficile. Notre héroïne n’est pas prête de pardonner à Artus le fait d’avoir été « bannie » dix ans loin du pays et surtout sans aucune nouvelle ; quant à ce dernier, la présence du beau Vassili n’est pas vraiment pour lui plaire. Adelphe et le prince russe se retrouvent bloqués entre les deux fortes têtes et évidemment, ni Rose ni le comte de Janlys ne veut faire le premier pas.

Je n’ai pas été surprise par le comportement d’Artus qui ne dénote pas vraiment de ce à quoi il nous avait habitués dans le premier tome. Bien sûr, il m’a bien souvent agacé avec son côté dominant et sa froideur étudiée mais il est égal à lui-même. Malgré tout, j’ai été ravie par l’éclairage nouveau apporté à ce personnage dans les derniers chapitres, éclairage qui me permet de mieux comprendre cet « homme » et d’éprouver plus d’empathie pour lui. Je n’en suis pas au point d’adoration de Cali mais je commence à l’apprécier, cet Artus. Quant à Rose, c’est la plus belle surprise de ma lecture. Si j’avais aimé la suivre dans La Floraison, j’avais gardé une certaine distance… distance complètement effacée ici. Dès les premières pages et ses retrouvailles avec les Arimath, j’ai été touchée et émue. Je me suis beaucoup attachée à la jeune femme forte et déterminée qu’elle est devenue et je n’ai eu aucun mal à ressentir ses émotions. J’ai compris chacun de ses choix, chacun de ses doutes et chacune de ses peines et déceptions. C’est bien simple, je crois qu’à sa place, j’aurais fait exactement la même chose. Et voilà comment une belle lecture (le premier tome) se transforme en excellente lecture (ce second opus) !

Adelphe et Vassili, les deux autres personnages « principaux » de cette histoire et de la maison Arimath, bien qu’au second plan, ont eux aussi leur place dans l’intrigue et dans mon cœur. Adelphe était mon chouchou dans le premier tome, il me plaît toujours autant ici et une révélation le concernant se profile au fil des pages… une voie intéressante, j’attends la suite ! Vassili, malgré sa froideur, n’est pas indifférent et ne m’a pas laissée indifférente. Je pense qu’il peut avoir beaucoup à offrir et je pense (en tout cas j’espère) qu’on le reverra par la suite et qu’on en apprendra plus sur lui.

Le quatuor rencontre bon nombre d’autres personnages, humains ou non, mais je ne les citerai pas ; je vous invite plutôt à lire vous-même cette saga pour les rencontrer. Et puis, même s’ils ont leur importance dans cette intrigue, les principaux sont clairement les quatre précédemment cités. J’ajouterai seulement que dans Rose Morte, les vampires (ils ne sont jamais appelés ainsi mais c’est ce qu’ils sont) se rapprochent des vampires « originels » (ou du moins comme moi, je les perçois), à la fois cruels et bestiaux mais aussi capables du plus grand raffinement (d’où ma phrase, plus haut).



Le lecteur suit donc ce petit clan et s’il est fréquemment lancé sur l’intrigue « extérieure » à la famille, intrigue liée aux attaques des Lamies (quelqu’un cherche à nuire aux Arimath mais qui ? Et pourquoi ?), il me semble que le plus grand intérêt de ce deuxième tome (de cette saga) réside dans le traitement de ses personnages, des relations qu’ils entretiennent et de leur évolution au fil des évènements. Parce que, vampires ou humains, tout n’est pas noir ou blanc, les relations entre personnages sont toujours complexes et jouent sur la personnalité de ceux-ci. Céline Landressie nous brosse des portraits qui me paraissaient déjà très intéressants dans La Floraison mais qui gagnent encore en profondeur ici et ne cesseront de le faire jusqu’à la fin de cette histoire, j’imagine.

Outre des approfondissements sur les différentes figures, l’auteure nous propose ici de nouvelles informations sur l’univers qu’elle a mis en place. Les tensions entre les différentes maisons de vampires sont en effet l’occasion d’en apprendre plus sur l’origine des créatures aux dents pointues (ou du moins sur ce que pense chaque maison à ce sujet) et nous révèlent quelques nouveaux secrets. Céline Landressie fait alors appel à quelques mythes déjà cités dans d’autres œuvres vampiriques (je pense notamment à Caïn et Lilith, pour ne citer qu’eux), mythes qu’il me tarde de voir développés sous la plume de l’auteure.



La plume de Céline Landressie, parlons-en. Dans ma première chronique, je vous parlais d’un style riche et travaillé. C’est à nouveau le cas ici et c’est à nouveau un immense plaisir à parcourir. Là encore, je pense que le terme « raffiné » est celui qui correspond le mieux pour qualifier le texte. Chaque mot semble minutieusement choisi et pesé avec soin, un peu à l’image des auteurs classiques (Céline, reprends-tu vingt fois une même page pour que tout « sonne bien », comme Flaubert en son temps ?). Le lecteur se retrouve donc complètement immergé dans le récit, baigné par des dialogues emprunts du vocabulaire français du XVIIIe siècle (du vocabulaire vestimentaire notamment, expliqué dans un glossaire). Un bond dans le temps.

Et si vous angoissez à l’idée de vous retrouver face à un texte incompréhensible, n’ayez crainte, Céline manie les mots avec tant de talent qu’après quelques pages d’adaptation, vous verrez défiler les scènes comme si vous y étiez et goûterez le style avec tant de plaisir qu’il vous sera difficile de retourner à des lectures plus « simplistes » ensuite. Le décalage est immense. C’est dans des cas comme celui-ci que je me rends compte que, même si j’aime enchaîner les lectures « young adult », faciles et rapides à lire ; j’apprécie bien plus un texte travaillé qui sera certes plus exigeant et me demandera certes plus de concentration, mais m’apportera bien davantage.



Après un premier tome « d’exposition », l’auteure choisit ici d’entrer un peu plus vivement dans le sujet en multipliant les scènes « d’action » et en approfondissant la psychologie de ses figures. Grâce à un style inimitable, Céline Landressie nous révèle de nouvelles choses sur des personnages que j’avais pris plaisir à suivre dans le premier tome mais que j’ai véritablement appris à aimer ici.

Et si tout ce blabla ne vous convainc pas, les magnifiques illustrations de couverture signées Magali Villeneuve (auteure de la saga La Dernière Terre, également publiée chez L’Homme Sans Nom) le feront peut-être… Il me tarde d’ores-et-déjà de découvrir ce que nous réservent les deux amies pour le troisième opus !
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Un roman d'une élégance rare, une très belle découverte pour le premier tome de cette saga en cinq volumes.



C'est avec beaucoup de retard que je commence cette série écrite par la talentueuse Céline Landressie. Pour ma défense, j'ai réussi à attendre la sortie poche chez Milady de ce premier opus alors même que les deux premiers tomes étaient d'ores et déjà disponibles chez L'homme sans nom.

Comme lors de chaque nouvelle acquisition, je me renseigne un minimum sur le livre, et celui-ci ne réunissait exceptionnellement que des avis positifs. Il me tardait donc de découvrir à mon tour ce récit mainte fois encensé sur la toile mais bien trop absent des librairies à mon goût.

Je n'ai trouvé presque aucun point négatif à cette lecture, hormis quelques petits détails qui me chiffonnent un peu mais c'est une série qui a déjà sa place dans ma bibliothèque.



C'est un roman vraiment très bien écrit, le style est soigné et exceptionnellement poétique. On est très loin de l'écriture simpliste dont font souvent les frais beaucoup trop de livres. A la frontière entre romance et roman d'action historique, Céline Landressie apporte une touche de raffinement et de délicatesse à son ouvrage. A moins que ce ne soit l'influence du très distingué Comte de Janlys qui ait inspiré sa plume...

L'auteure nous plonge à merveille dans un univers raffiné, une ambiance mystique et avec une noirceur admirablement dosée. Il s'agit de Bit-Lit, avec une part d'ombre évidente, mais rien qui ne soit insupportable aux âmes les plus sensibles. Comme je le disais, rien de sanglant ou de macabre, ici tout est en subtilité et en distinction.

Le décor de cette France du XVIème est retranscrit méticuleusement, si bien que l'on se croirait revêtir de magnifiques atours et devenir un convive privilégié dans un bal de l'époque. le contexte religieux et politique est détaillé et mis en avant avec brio et offre un récit approfondi et abouti. Sous le règne d'Henri IV, l'opposition catholicisme/protestantisme est encore un sujet de préoccupation et de conflits malgré la proclamation toute proche de l'Édit de Nantes. Il va de soi que ce contexte riche en tensions politiques s'avère être un décor de choix pour l'intrigue du roman.



La première moitié du récit est vraiment divertissante, les personnages arrivent au fur et à mesure et se distinguent par leur personnalités tour à tour touchante, cocasse ou impérieuse. Les dialogues percutants et les descriptions très lyriques constituent une entrée en matière des plus enthousiasmantes.

Céline Landressie emploie un vocabulaire très riche, elle n'hésite pas à piocher dans des termes de l'époque, certains désuets, mais dont la définition est donnée dans le glossaire en fin d'ouvrage. Pas besoin de se munir d'un dictionnaire donc, tout est réfléchi et pensé pour que l'univers créé soit tangible et non désagréable à la lecture. Nous sommes directement happés dans l'ambiance et l'atmosphère de l'époque.

Au delà de l'aspect historique très précis et recherché, on plonge dans une intrigue elle-même prenante et exaltante. le récit est mené par une héroïne à la personnalité affirmée, et charismatique. A 28 ans, et au grand dam de ses parents, Rose n'est toujours pas mariée. Or le temps presse, étant fille unique, il n'y a pas d'autre héritier pour se charger des bien familiaux, et puis à cette époque, son âge représente un handicap non négligeable. Rose est donc en perpétuel conflit avec ses parents, et se sent souvent incomprise, sauf par sa meilleure amie, Charlotte (et là on pense d'emblée à Orgueil et Préjugés). Mais alors que Rose tente de repousser un énième prétendant, elle rencontre l'énigmatique et étonnant comte Artus de Janlys. Ce dernier lui porte secours à mainte reprise et sait lui prêter une oreille attentive. Peu habituée à autant d'égard et d'attention, la jeune fille tombe indubitablement sous le charme. Plus qu'un protecteur, il va devenir un véritable allié pour Rose, mais sa nature secrète va bientôt être dévoilée et la jeune fille en paiera le prix...



Les relations entre les personnages sont pour le moins assez incongrues et j'ai vraiment apprécié le petit flashback au début du récit. Cette mise en bouche est assez déroutante, mais elle amène parfaitement la suite des évènements.

La relation entre Rose et son père est à la fois touchante, mais aussi explosive. Les différends qui les oppose sont souvent source de disputes, mais leur affection réciproque contribue à calmer les foudres. En revanche, entre Rose et sa mère, les sentiments sont quasiment absents, et lorsqu'elles ne se querellent pas, ce sont presque des étrangères l'une pour l'autre.

Concernant le personnage de Rose, je n'ai absolument rien à lui reprocher. C'est un caractère bien trempé, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et sait ce qu'elle veut. Elle sait aussi faire preuve de sensibilité et de douceur lorsque c'est nécessaire. L'histoire est donc brillamment portée par une héroïne vraiment agréable à suivre, qui ne tombe pas dans des clichés mainte fois réutilisés. En revanche, je suis un peu plus mitigée sur les figures masculines de ce récit. le ténébreux et mystérieux comte de Janlys incarne un personnage beaucoup plus typique. Fort d'une autorité et d'un charme naturel, ses pouvoirs sont quasi-illimités et il prend en main la moindre décision. Finalement, c'est un personnage assez convenu et prévisible qui ne m'a pas vraiment emballée.

Le jeune Adelphe m'a davantage charmée. Il est plus doux, a des airs moins supérieurs et paraît plus honnête et humain. le cadet des frères d'Holival a d'emblée eu toute ma sympathie et j'espère qu'on le verra davantage dans le second tome.



J'ai vraiment aimé le fait que l'auteure limite son intrigue à un panel assez réduit de personnages. En effet, tout ce petit monde gravite autour d'une cour centrale, où interviennent toujours plus ou moins les mêmes protagonistes et dans ce flot de marquis, comtes, vicomtes, et barons il aurait été très facile de se perdre, or ce n'est pas le cas. L'intrigue prend des allures d'enquête et une fois n'est pas coutume, j'aurais été incapable de deviner quels étaient les coupables. le mystère est donc resté entier du début à la fin et l'effet de surprise a bien marché sur moi.



Celine Landressie mêle avec brio aspect historique et action. Si dans la première partie du livre, elle prend le temps d'installer le contexte politico-religieux, de nous plonger royalement dans le XVIème, tant au niveau des décors, que des costumes et du mode de vie, la seconde partie s'avère plus rythmée et pleine d'action. Personnellement j'ai vraiment aimé la première partie et suis restée un peu mitigée sur la suite, et sur les agissements d'Artus de Janlys. En revanche, l'aspect romantique est assez ténu, bien dosé et ne tombe jamais dans la mièvrerie, ce qui est un grand point positif, qui rattrape un peu le côté prévisible du ténébreux comte.



Finalement, moi qui ne suis absolument pas une mordue de bit-lit, me voilà pourtant conquise par La floraison. C'est un roman d'exception qui prend le temps de se savourer (surtout si comme moi, vous attendez le mois de septembre pour la sortie du tome 2 en poche).

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Rose morte, tome 1 : La floraison

Amateurs de romans historiques, de romans de bit-lit qui sortent de l'ordinaire, de belles écritures, de personnages charismatiques et tourmentés, de finesse, ce roman est pour vous ! Mais attention, même si il y a des rebondissements, de l'action, une intrigue bien tissée, des manigances, du surnaturel et de la romance, il n'y a rien de commun avec les romans du genre qui fleurissent à l'heure actuelle. En effet, rien de commun avec des récits où tout se passe "à la page", tout s'enchaîne et embarque le lecteur de manière précipitée dans un tourbillon de répliques et d'actions... Non, là l'auteur prend le temps de mettre en place son histoire, de présenter ses personnages de planter calmement mais sûrement son univers.



Voici donc le premier volet d'une saga qui comptera 5 tomes, dont deux sont déjà publiés, et le troisième sortira sous peu. Ici, nous découvrons donc une héroïne issue d'une famille d'aristocrates anglais réfugiés en "France catholique" à l'aube du XVII ème siècle, fuyant la nouvelle religion hérétique choisie par la reine d'Angleterre. le contexte historique se dessine donc accompagnant le triste chemin de Rose. Pour cela, l'auteur manie avec brio le registre du XVI ème siècle, utilisant le langage et les expressions d'un autre temps. Elle prend le temps de décrire paysages et vêtements de manière détaillée. On a l'impression d'y être. Cela rend le tout très réaliste et plante les personnages dans un contexte pour le moins passionnant. Les jeunes filles sont naïves et retenues... Les nobles de véritables caricatures d'hypocrisie... Les rapports humains et les sentiments sont voilés, étouffés, faussés. Car si l'auteur plante le décor et l'époque elle met aussi un point d'honneur à détailler posture et psychologie des personnages. Aussi bien dans les non dits que dans les répliques finement tournées.



Et pour mettre en valeur tout ça, je le disais, l'auteur prend le temps. Elle nous fait progresser dans ce monde, dans cette époque petit à petit. Plus de 150 pages posent tranquillement ce décors. J'ai parfois trouvé cela long, m'impatientant après une intrigue qui se faisait attendre... Ayant parfois l'impression de me retrouver dans un roman de Jane Austen où les jeunes filles se lamentent de leurs histoires de coeur. Mais je le redis, ce fut réellement un choix judicieux de l'auteur pour plus de justesse et de finesse. Les personnages sont d'autant pus convaincants, l'intrigue ne nous bouscule pas, elle glisse tranquillement vers des rebondissements, bien que prévisibles, qui feront quand même leur petit effet. Je n'ai pas eu l'impression de lire, mais de me laisser emporter par le récit. ce fut délicieux.



En effet, dés le début nous nous doutons bien qu'il se trame derrière ces premières futilités de mariages arrangés des choses plus sombres, des choses évoquées en quatrième de couverture. Des choses qui prennent du temps à arriver et que nous quittons avec l'envie que cela dure encore. Ainsi, si je me languissais au début, je me suis finalement délecté de cette lenteur de cette finesse, n'en appréciant que davantage l'évolution de notre héroïne, qui, au fil des pages va s'endurcir.



Que dire de l'intrigue... Impossible de vous résumer cette riche histoire où s'en mêlent 3: une enquête d'espionnage, une intrigue sur des meurtres atroces qui touchent les êtres de la nuit, et une romance bien compliquée.



De plus, L Histoire avec un grand H fait partie intégrante du roman, car nous suivons une intrigue concernant les manigances des aristocrates français au Temps de l'édit de Nantes et d'Henry IV. Au moment des luttes religieuses entre Protestants et Catholiques.

Nous suivons des histoires de mariages arrangés pour ne pas déroger aux règles de transmission de titres et de patrimoine. Rose est ainsi pour la troisième et dernière fois, du fait de son caractère indépendant et de son âge avancé, obligée par ses parents de consentir à de nouvelles fiançailles. Chose qu'elle refuse et qu'elle se fera un plaisir de déjouer.

Enfin, sa rencontre avec le conte de Janlys, charismatique, beau, riche et redouté, va la plonger dans un monde nocturne peuplé de démons dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Entre ces deux personnages une subtile histoire sentimentale se tisse tout en douceur et pourtant apportant son lot de frustrations, de tourments et de colère, pour les personnages, comme pour nous lecteurs !



Vous le comprendrez rien n'est simple, rien ne paraît factice, tout semble savamment mesuré, étudié, présenté, pour nous offrir un roman riche qui m'a complètement captivé. le mythe du vampire ou des êtres surnaturels n'a rien à voir avec des stéréotypes ou des images édulcorées que l'on peut trouver à foison dans la littérature fantasy, jeunesse ou bit-lit actuelle. D'ailleurs le mot vampire n'est jamais évoqué. Non, ce mythe est merveilleusement bien présenté et s'introduit au fil du récit avec beaucoup de retenue. Tout est secret, tabou, et heureusement que Rose insiste et fait preuve de curiosité. En même temps qu'elle nous découvrons cet univers.



Quand aux personnages, Céline Landressie excelle là encore à manier les relations complexes entre les personnages et les tourments de l'esprit...

Rose est une héroïne attachante, humaine, qui évolue, sans rentrer dans une jolie case toute faite. Se sachant faible, elle veut sans cesse garder la tête haute, elle séduira à coup sûr tous les lecteurs. le conte Artus si séduisant, charmant, et énigmatique n'est pas pour autant le merveilleux mâle romantique. Torturé, secret, il sera tellement énervant par son mutisme !!! Ne vous attendez pas à une romance bien calibrée, je pense que l'auteur va faire languir ses personnages et les tourmenter encore un petit moment pour nous tourmenter dans les tomes suivants, c'est certain ! Mais c'est tellement bon !

Les personnages secondaires sont eux aussi attachants, et apportent un peu de légèreté dans ce sombre décor, Adelphe, Charlotte, Jacques...





Un titre qui m'a rappelé quelques-uns de mes romans cultes, et pourtant sans en avoir rien de commun, juste pour l'atmosphère et l'intelligence. J'y ai trouvé un peu des "Rois Maudits" par ci, de "La Reine Margot" par là, un peu de "Kushiel", de "Dracula"... un mélange de tas de romans aussi différents que captivants, chacun dans leur genre.

Au final, un véritable coup de coeur pour un très bon roman historique et Bit-lit.





Un grand Merci à Céline Landressie pour tout cela. Je me suis régalée. Alors si vous hésitez encore, lancez-vous, et tenez bon, ne soyez pas impatient, c'est un roman qui ne se lit pas mais qui se découvre avec lenteur et subtilité tout comme la plume de son auteur.




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Départs

L'anthologie Départs contient huit nouvelles écrites par six des auteurs de l'Homme sans Nom et deux inconnus qui pourraient potentiellement rejoindre la maison d'édition. Sortie à l'occasion de la Japan Expo 2014, elle a été offerte aux heureux acheteurs ayant pu participer à l'événement, et elle sera bientôt disponible à la vente au prix de 3€. Sachez que les bénéfices tirés de la vente du recueil seront intégralement reversés à une association : Coeur de Forêt. N'hésitez pas à faire une bonne action tout en vous offrant un recueil des plus agréables à lire et très bien illustré par Magali Villeneuve et Alexandre Dainche. Encore une fois je suis conquise par la couverture, qui à elle seule m'aurait suffit pour me jeter sur l'anthologie. Mais heureusement, le contenu est tout aussi satisfaisant à l'image du catalogue de l'HSN.



On y trouve donc huit nouvelles, que voici (sans ordre particulier, je précise) :



Le Rebord du Monde, de Magali Villeneuve (préquelle à la Dernière Terre) m'a énormément plu. J'espérais vraiment retrouver dans cette nouvelle ce que Magali a choisi de raconter. Souvenez vous du tout début, des premiers mots de la Dernière Terre, souvenez vous de votre première découverte des brumes... Eh oui, dans le Rebord du Monde, nous retrouvons les personnages rencontrés dans le prologue de LdT. J'ai été ravie de ce choix, ayant été très marquée par ce prologue qui m'a immédiatement happée, conquise et fait aimer La Dernière Terre. On y retrouve bien sûr le style unique de Magali, sa façon de conter si particulière, comme si elle peignait les décors... Autant vous dire que si vous attendiez le troisième tome avec impatience, cette nouvelle ne fera qu'aggraver votre impatience. Et si vous ne connaissez pas encore LdT, vous risquez de vouloir vous jeter sur la saga sans tarder...



Ensuite, je retiens aussi la qualité du texte de Céline Landressie : Aurore, aussi un préquelle, de Rose Morte cette fois. Si vous aimez Rose Morte au moins à moitié autant que moi, vous adorerez Aurore. Cette nouvelle vous présentera le départ d'un personnage important, bien qu'en quelque sorte encore inconnu... Une fois encore, j'ai été émerveillée par la plume de Céline, sa façon de vous accrocher en quelques phrases. Alors oui, la nouvelle m'a énormément plu, mais elle m'a aussi énormément frustrée ! Quelques pages seulement pour un texte si bien écrit, c'est presque de la torture et ça vous laisse forcément sur votre faim. Comme s'il y avait besoin de me faire attendre le troisième tome avec encore plus d'impatience ! J'ai hâte de retrouver l'univers de Rose Morte et cette nouvelle aussi ne fera qu'ajouter à votre impatience, si vous êtes dans le même cas que moi ! Et si vous n'avez pas encore découvert l'univers créé par Céline, déjà, vous avez tord et vous n'avez pas d'excuse, mais cette nouvelle risque de vous intriguer juste assez pour que vous craquiez pour la saga...



Vous trouverez aussi dans cette anthologie la nouvelle Pots de départ, écrite par Alexis Flamand. Comme à son habitude, il m'a encore une fois faite rire et sourire tout en revisitant le mythe du génie de la lampe et des fameux trois voeux. Il faut toujours faire attention à ce que l'on souhaite, et Alexis le met en forme d'une excellente façon, à la fois drôle et critique, tout en étant presque dramatique. Et le tout toujours aussi bien écrit, bien sûr ! Et après avoir lu la nouvelle, je ne suis pas sure de vouloir accepter les trois voeux qu'il m'offre dans sa petite dédicace... Merci pour le cadeau empoisonné, Alexis !



J'ai ensuite découvert Nicolas Debandt, seul auteur de l'HSN dont je n'ai pas encore lu les romans, à travers sa nouvelle Générations Migrantes, laquelle m'a beaucoup plu. J'ai hâte de me lancer dans Iluvendan et Xénome, maintenant ! Sa nouvelle est très touchante et bien écrite, si bien qu'en quelques pages seulement on est très vite immergé dans l'univers SF qu'elle dépeint. Mais ce sont surtout les deux personnages mis en scène qui m'ont touché ! Une belle découverte, que je vais m'empresser de poursuivre en me jetant sur Iluvendan dès que possible !



J'ai malheureusement été un peu moins conquise par L'Envol, écrite par Feldrik Rivat. J'aime beaucoup l'univers qu'il a créé dans les Kerns et je m'attendais à le retrouver plus ou moins, je n'ai donc pas réussi à m'immerger dans ce tout nouveau monde bien plus proche de la SF que de la Fantasy. Mais la nouvelle reste agréable à lire et bien écrite, et je suis curieuse de savoir si Feldrik nous réserve quelques surprises axées SF après la fin des Kerns...



Quant au mystérieuuux John Ethan Py, il nous propose encore du gore et de l'horrifique avec Sur la route again. Dérangeant à souhait, il ravira ceux qui ont été conquis par Chesstomb ou qui aiment le glauque et le gore. J'avoue être peu concernée par le genre s'il n'y a pas une intrigue en béton derrière, et le format nouvelle ne permet pas vraiment d'approfondir le background de l'histoire, qui est donc juste dérangeante, bien qu'intéressante.



J'espère que vous aurez très vite la chance de pouvoir avoir ce petit bijou de 45 pages entre les mains, même s'il vous frustrera autant qu'il vous emportera !
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Mon avis : 10/5 Qu'y a-t-il au-delà du "coup de foudre" ? (je vous promets que ce billet n'est en aucun cas monnayé par l'auteure du livre, même si vous allez sûrement être tentés de le penser !! looooooooool)



En début d'année, je découvrais Rose Morte (Tome 1) - La floraison et je vous annonçais déjà plus qu'un "coup de cœur", un véritable coup de foudre pour Céline Landressie et sa plume aussi délicate qu'un souffle de printemps. (oui, cette chronique s'annonce déjà bourrée de tous les superlatifs et métaphores possibles et imaginables)

J'attendais impatiemment ce tome 2, avec une légère appréhension néanmoins. J'avais un peu peur que l'effet "excellente surprise" qu'avait constitué le tome 1 passé, la suite m'emballe un peu moins. Eh bien, dieu seul sait suffisamment lire dans mon cœur (et je dis ça en étant totalement athée, c'est dire si je ne trouve pas d'image plus parlante) pour comprendre à quel point je ne pouvais pas plus me tromper. Ce tome 2 a achevé de me rendre complètement folle de cette saga. Il l'a même propulsée directement en première place dans mon top personnel. J'ai refermé ce livre en ressentant une peine sincère. J'avais envie de pleurer. Pas que la fin soit spécialement triste, mais quitter mes personnages chéris d'amour et le monde de Rose Morte me fut particulièrement difficile. Une boule dans la gorge et les larmes au bord des cils rien que de vous dire sur la page Facebook que j'avais terminé ma lecture. Incroyable ce que peut nous faire ressentir un livre...

Mais qu'y a-t-il au-delà du coup de foudre ? Aucun mot ne permettrait de vous montrer à quel point j'ai aimé ce tome 2, même encore plus que le tome 1 si cela était encore possible. C'est ce qui me chagrine au moment où je dois vous parler de ce second opus. J'ai peur, tellement peur de ne pas trouver les mots qui vont vous exprimer à quel point je suis "in love" de la plume de Céline, de ses personnages et de son univers. Il FAUT absolument qu'une fois ma chronique lue, vous n'ayez qu'une envie, vous jeter sur cette saga comme la misère sur le monde ! Je veux que vous la lisiez, je veux que vous l'aimiez autant que je l'aime, je veux qu'on parle d'elle, je veux qu'elle se fasse remarquer par une maison d'édition internationale pour être lue partout dans le monde, je veux... Putain, elle le mérite tellement, si vous saviez !





Alors, quoi qu'est-ce au sujet de ce tome 2 ?

Moins bien ? Certainement pas ! Mieux ? Je suis tentée de le dire mais est-ce possible tant j'avais déjà été soufflée par la qualité du tome 1 ?

A vrai dire, je n'ai pas le moindre petit point négatif à donner. (Il me semble que pour le T1, en cherchant bien, j'avais réussi à en trouver un : la longueur des chapitres. Ben là, même pas. Certes ce sont toujours de très longs chapitres, mais je n'en ai eu que faire, tout le reste a réussi sans aucun souci à me faire m'en fiche complètement :P )

Par où commencer ?



- La plume de Céline Landressie : du pur caviar. (bon je n'aime pas le caviar, mais c'est l'image quoi.)

Élégante, raffinée, délicate, recherchée. Elle coule sous nos yeux, en étant pourtant trèèèès loin (on ne pourrait pas être plus loin à vrai dire) de la simplicité du style (assez pauvre) de la Young-Adult que je lis généralement (en tout cas, ces temps-ci). Céline a un style incroyable. Aussi précieux que l'époque quelle décrit, aussi soyeux que les robes chatoyantes et merveilleuses de Rose dans son XVIIIè siècle. Un vocabulaire d'une richesse extrême nous immerge totalement dans l'univers du livre, dans l'époque historique, dans la bourgeoisie pleine de grâce, dans les richesses de l'ensemble... C'est... incroyable. Et assez indescriptible finalement. Comment vous faire comprendre que vous n'allez pas juste "lire un livre" mais plonger totalement et de tout votre cœur dans la tête de l'auteur et de tout ce qu'elle a crée pour vous ?

Céline a un talent fou. Qu'il s'agisse des descriptions de "décors", de sa façon de parler de ses personnages, de son INCROYABLE don pour faire passer les émotions qu'ils ressentent, de son talent inné pour vous faire vivre une scène de bataille, une scène de sexe, une scène d'amour, sans jamais rien édulcorer, sans jamais rien censurer, tout en n'utilisant que les mots PARFAITS pour vous faire vivre tout ça comme si vous y étiez, sa plume parvient à relever l'incroyable défi de s'imposer à nos cerveaux pourtant de moins en moins habitués à être sollicités par nos lectures dans la littérature d'aujourd'hui, tout en se faisant totalement oublier. Les scènes se déroulent sous nos yeux comme un film, avec une aisance, une facilité et un réalisme incroyables.

Une qualité littéraire absolument parfaite.



- Les personnages : Alors, là... Tous... Tous m'ont charmée au-delà du descriptible. J'ai été Rose pendant deux tomes. J'ai vécu intensément tout ce qu'elle a vécu, ressenti tout ce qu'elle a ressenti, aimé et détesté tout ce qui lui tenait à cœur. J'ai craqué pour Artus de Janlys dès les premières lignes, et l'ai soutenu envers et contre tous (oui car lors de la Lecture Commune des tomes 1 et 2, les avis sur ce personnage divergeaient, mais je n'ai jamais cessé de penser qu'il était le plus grand, le plus fort, le plus beau, le plus miam miam, tout ça... Ai-je eu tort ou raison de me montrer aussi butée ? Vous ne le saurez qu'en lisant cette saga à votre tour ! :D ). Adelphe de Janlys, son frère, me plaisait depuis le début également, mais d'une manière plus platonique, j'avais de la tendresse pour lui... (quand Artus m'aurait fait baisser ma culotte d'un seul regard, il faut bien le dire ! lol). Le prince Vassili, quant à lui, m'a charmée par son attachement à Rose, sa loyauté et sa grande beauté.

Chacun des personnages de Rose Morte est un petit trésor de développement. Ils sont tous savamment construits, leur histoire est passionnante, et leurs relations incroyablement décrites. Comment fait l'auteure pour nous mettre aussi aisément dans la tête de chacun, alors qu'aucun n'est le narrateur ? Ce livre, écrit à la troisième personne, ne se focalise pas sur les sentiments et pensées de l'un d'entre eux, mais de tous à la fois, et nous sommes tour à tour un vampire affamé, une comtesse délicate, un noble aux grandes responsabilités (qui impliquent de grands pouvoirs) (ref super héros inside !) et nous voguons de l'un à l'autre avec une facilité et une passion déconcertante.

Les vampires de Céline sont des êtres incroyablement proches du mythe originel, raffinés, parfois bestiaux pourtant, ils peuvent être cruels et sauvages, ou délicats et retenus, ils sont complexes, mystérieux, ténébreux, magnifiques. Ils ont des pouvoirs qui leur sont propres, propres à leur clan ou particuliers à eux seuls, une hiérarchie compliquée, un historique passionnant. Je suis complètement raide de tous ces personnages. Aucun n'est laissé de côté.

D'ailleurs dans ce tome, un secret plane autour d'Adelphe (qui passait plus ou moins au second plan dans le premier opus), qu'on n'aurait pas soupçonné dans le premier tome, et qui se développe ici, sans être clairement éventé. Des indices disséminés dans le récit nous laissent à penser que... Ah non ! Vous ne croyez tout de même pas que je vais vous vendre la mèche ! Trouver de nouveaux indices pour étayer la thèse qui se dessine au fil des chapitres est un tel plaisir, je ne saurais vous en priver !



- L'intrigue : Incroyable ! Une intrigue suffisamment construite et approfondie pour nous tenir en haleine deux tomes durant (et pendant encore quelques autres tomes, ça j'en suis absolument convaincue), sans perdre un instant de son intérêt, et même avec un certain renouvellement. De nouveaux éléments apparaissent, chaque tome se focalisant à la fois sur une époque différente, mais aussi sur une partie de l'intrigue différente. Dans le tome 1, c'était la mise en place, la découverte de Rose, de son univers, de la période, de l'histoire des vampires, de sa transformation, de sa relation avec Artus... Le second tome met l'accent, deux siècles plus tard, sur une Rose transformée, plus du tout la jeune fille du début, qui a appris à faire avec ce qu'elle est devenue, qui s'est développée, qui a mûri, ainsi que sur une prodigieuse "guerre des clans vampires" qui se dessine au fil du livre pour atteindre un paroxysme, qui, j'en suis sûre, sera pourtant clairement dépassé dans le tome suivant. Les relations entre les personnages se décousent, se reconstruisent, se développent, se complexifient. Comme dans la vie, rien n'est simple, et la relation humaine (enfin, vampire pour le coup) est parfaitement contée. C'est juste un pur régal. Comme d'habitude, je ne vous raconterai pas grand chose de l'intrigue, vous y êtes parfaitement coutumiers si vous me lisez régulièrement, et ce sera d'autant plus le cas avec Rose Morte, car le plaisir de la découverte au fil des pages est si prenant et si intense, je m'en voudrais de vous l'ôter bêtement.



- La couverture : N'est-elle pas tout bonnement somptueuse ? Magali Villeneuve a réalisé là un travail incroyable. Quelle beauté, quelle richesse dans l'illustration, quelle merveille ! Elle est au moins aussi superbe que la couverture du tome 1 qui était déjà l'un des plus beaux trésors dans ma bibliothèque. A la fois sombres et lumineuses, ces couvertures sont des merveilles à caresser, à admirer sans lassitude, à aimer, tout simplement.

Regardez, hier, dans la voiture, un rayon de soleil est tombé sur mon livre, et le personnage illustré s'est soudain trouvé doté de l'éclat dont il est privé dans l'histoire (ben voui, c'est un vampire, le soleil, il n'aime pas trop ça ! lol) et qui me l'a fait découvrir sous un "jour" nouveau (matez le jeu de mots lol) en accentuant la luminosité que Magali Villeneuve lui avait accordée.



C'est là aussi que réside toute la beauté de cette couverture, l'admirer à différents moments de la journée ne vous donne pas du tout la même impression. Hier, sous le soleil, le personnage m'a paru à la fois lumineux, éclatant de charisme, le cœur ouvert, mais avec tout de même un lourd tribu à porter (son visage reste dans l'ombre).

En revanche, lorsque je la regarde de nuit, à la lumière artificielle, toute la noirceur des vampires transpire de l'image, la couverture devient sombre, presque effrayante.

Les deux couvertures de Rose Morte font pour moi partie des plus réussies au monde (et je suis TRÈS difficile, esthétiquement parlant !)







Voilà, je crois que si, avec tout ça, vous n'avez pas encore compris à quel point je suis RAIDE de cette saga, c'est que vous le faites exprès (^^). Mon vœu le plus cher, là maintenant, tout de suite, c'est que tout le monde la découvre, la lise, et l'aime autant que moi. J'aimerais tant que tout le monde ait la chance de pouvoir ressentir la même passion, le même amour que j'ai eu moi pour l'ensemble, et que Céline transmet avec tellement, tellement de brio...

Lisez-le, je vous en supplie, lisez-le. Ne laissez pas ce roman magnifique de côté, lisez-le et faites le connaître.



Cali


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Rose morte, tome 1 : La floraison

Mon avis : Le coup de cœur !! La découverte aux allures de coup de foudre. 5/5 !! 10/5 même !6 coup de coeur 5 sur 5



Oh. My. God. !! Comme j'ai aimé, totalement, et profondément, et de tout mon cœur ce roman !



Mesdames et messieurs, il est temps pour moi de vous chroniquer mon tout premier coup de cœur de 2013 !



Quand je pense que fin 2012, je ne connaissais ni l'auteure, ni le livre, ni même la maison d'édition ! Et aujourd'hui, c'est déjà le livre que j'aurais aimé faire durer éternellement tellement il m'a chavirée et transportée.



J'ai peur, tellement peur que mes mots ne soient pas à la hauteur pour vous transmettre toutes les merveilles que cet ouvrage m'a fait ressentir !



Alors tout d'abord, on va dire merci. Merci à Céline pour m'avoir proposé de découvrir ce livre qui fut une SI belle surprise ! (et merci à Péléane de nous avoir mises en contact :D) et surtout merci à elle pour avoir écrit un tel bijou !



Un livre qui m'a emportée de la deuxième page jusqu'au tout dernier mot, 482 pages durant, sans un essoufflement, sans un ralentissement, sans aucune impression de lassitude. J'ai été littéralement charmée. Je ne lui trouve aucun défaut. Et pourtant, j'ai noté quelques coquilles, mais si peu nombreuses, et totalement oubliées dans le tourbillon de bonheur que tout le reste a déversé dans mon cœur. (Je sais, on va encore dire que j'en fais trop, m'étonnerait qu'à moitié que je me prenne un TumblR dans la tronche à la fin de cette chronique lol). Je vous préviens d'avance, parce que je me connais, quand j'ai aimé un livre à ce point, il m'est impossible de structurer mes idées dans une chronique bien ordonnée, j'ai tellement envie de vous parler de tout en même temps, que ça se termine en un bordel innommable. Mais mouarf, si ça vous donne envie de lire le livre, c'est le principal :P



Non mais attendez, elle a dit "de la deuxième page" ? Qu'est-ce donc que cette curiosité ? Eh oui. Parce que la première, toute première page du roman, il m'a fallu la relire trois fois. Le style est tellement tellement différent de tout ce qu'on lit aujourd'hui. Moi qui ne lis jamais de classiques, jamais de romans historiques, j'avoue, sur le coup, l'écriture m'a un petit peu déstabilisée. Mais UNE page. Une seule page m'a été nécessaire pour plonger dans le style de Céline. Que dire de son style ? Une grande délicatesse, une finesse, une belle sensibilité, une fluidité étonnante pour un récit qui possède une telle densité. J'ai été sous le charme, du début à la fin, vraiment. Céline utilise un vocabulaire et une écriture qui nous plonge directement au XVIème siècle, avec un français en cours à cette époque lointaine, et qui a du lui demander énormément de travail. En quelques lignes, nous voilà engoncée dans une robe aussi chatoyante et luxueuse, qu'encombrante et peu pratique, entourée de gentilshommes et de nobliaux, dans une "haute société" dont on ne possède ni les codes, ni l'aisance, mais qui se révèle aussi passionnante que terrifiante.



En plus d'une écriture absolument divine donc, tout m'a plu dans cette histoire ! D'abord j'ai été assez surprise moi-même de prendre autant de plaisir dans la première moitié du roman, alors même que l'action n'était pas forcément très présente. Et c'est là tout le talent de Céline, de nous subjuguer aussi bien dans une scène délicate où un comte fait la cour à sa belle, tout en pudeur et en romantisme, que dans une scène troublante de baiser fougueux, que dans une scène de combat, fractures ouvertes et viscères sanguinolentes à l'appui, sanglante et totalement réaliste. (ou en tout cas, très facile à visualiser lol)



J'ai aimé les vampires de Céline. Un peu l'impression de reprendre la légende à zéro, et ça m'a beaucoup plu. Ben oui, dans les livres jeunesse d'aujourd'hui, tout est trop simple. L’héroïne rencontre un mec un peu pâle et beau comme un dieu, qu'a l'air de faire des trucs un peu spaces, paf, une petite recherche sur le net, et zou, elle comprend tout et dévoile le pot aux roses ! Mais pas chez Céline, non non non ! Ben d'abord, on est au XVIème siècle hein, ça limite un tout petit peu les choses quant aux connaissances de chacun, et aux facilités d'accès à l'information, mdr !



Du coup, nos petites damoiselles en corset, elles n'y connaissent rien, n'en ont jamais entendu parler, ont du mal à y croire et à accepter, ET à comprendre de quoi il s'agit. Et je trouve que tout ce cheminement dans leur tête est très important, et nous aide encore plus à nous mettre à leur place, à nous approprier les personnages. Si Céline a pris quelques libertés sur le mythe, elles sont très légères, et plutôt sympa, et j'aime ça ! Mais surtout, ses vampires sont des vrais ! Pas des jeunes ados qui passent le bac pour la Millième fois, et qui sont trop choupinous à la lumière du soleil ! On se rapproche déjà plus des vampires de Entretien avec un vampire par exemple. Galants, bien élevés, totalement conscients de leur pouvoir et de leur charme, et sauvages et bestiaux quand il leur est nécessaire de l'être.

Ca c'est totalement mon genre de vampires. D'ailleurs, je sous tombée totalement sous le charme d'Artus, comte de Janlys dès que je l'ai rencontré dans ma lecture, et n'en ai pas démordu. Ce noble gentleman a ravi mon coeur et ne me l'a pas rendu !! Je l'aime d'amour ! Il est charismatique, il est beau, intelligent, romantique et cultivé, il est bourré de qualités, et aussi de défauts. Il est... il est... Graou !! Miam !



A ses côtés, son jeune frère, Adelphe, est également un très séduisant spécimen, mais je ne sais pas... Définitivement, je lui ai préféré son aîné. Adelphe est limite TROP gentil, trop lisse. On dirait qu'il cache quelque chose.

Et si vous saviez comme j'ai hâte de découvrir la suite pour découvrir si mon cœur m'a trompée ou pas ! :)







Bon, enfin bref, je ne suis plus où j'en suis dans ma totale absence de structure chroniquesque, mais je vais vous résumer la chose en quelques phrases, pour les plus flemmards ;)



Je conseille ce livre à tous. Amateurs de classiques, amateurs de bit-lit qui ont envie d'une histoire et d'un style d'écriture enfin plus fin et plus mature, quelque chose qui ne peut pas se lire en regardant la tv, pas simplet, qui vous fait travailler les neurones (je ne dis pas que c'est compliqué à comprendre, je dis que c'est un style qui mérite de lui accorder toute votre concentration), amateurs de romances historiques, de romances paranormales, TOUS ! Vous y trouverez tous votre compte.

Personnellement, je ne suis accro à la lecture QUE pour découvrir des petits bijoux pareils. Un livre qui te suit partout, même quand il n'est pas physiquement avec toi, tellement il te retourne la tête, et s'accapare ton cœur. Le livre dont tu vas parler tout le temps, et partout autour de toi tellement tu l'aimes fort.



J'ai tellement tellement aimé ce livre, je n'arrive même pas à vous expliquer à quel point ! Lisez-le ! Découvrez-le ! Adoptez-le et aimez-le comme je l'ai aimé. Il ne vous faudra pas plus de quelques lignes pour comprendre enfin tout le charabia de cette chronique !



Je vous PROMETS que vous allez l'adorer ! :)



J'ai lu ce livre en LC avec Péléane (voici son avis) et Lydie (voici son avis) et deux autres lectrices sont venues se joindre à notre LC en cours de route, il s'agit de Melusine (avis à venir) et de Ambre, qui ne chronique pas mais qui l'a également ADORE ! Je dois avouer que tout au long de notre lecture, nous étions tellement dedans qu'on a beaucoup partagé autour de cette histoire, ça a vraiment été ma meilleure lecture commune d'entre toutes ! Et nous sommes toutes les 5 unanimes, ce livre est une vraie BOMBE ! Enfin un livre fantastique à tendance vampirique pour les adultes, et les amoureux du beau langage et des histoires construites, qui raconte pour de vrai, avec densité et intensité, qui nous fait ressentir les choses, toutes les choses, un vrai livre qui ne soit pas simplet.

J'ai aimé ce livre de toute mon âme :)







Cali
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Rose Morte, Tome 3 : Flétrissures

3ème tome, 3ème coup de coeur ! Mais certains points ont un peu diminué mon engouement sans borne :)







Le premier tome, La Floraison, fut un coup de foudre. Le second tome, Trois épines, fut un MEGA coup de foudre. Et mes chroniques, en conséquence, ont été littéralement enflammées par la passion que m'ont fait ressentir ces deux volets de la saga Rose Morte.



Ce troisième tome est, et j'en suis sûre, restera, celui qui ne méritera pas le titre de coup de foudre. C'est néanmoins un coup de coeur (ce qui est déjà énorme, et pas si courant que ça, si vous parcourez ce blog) car l'incroyable plume de Céline m'a transportée du début à la fin.



Mais deux toutes petites ombres, affaires de goût bien personnel, sont venues voiler un peu la lumière que me procure cette saga.



En premier lieu, et je le répète, c'est très très subjectif, je dirais que je n'ai pas été très attirée par l'ambiance générale, dûe au contexte historique choisi par Céline. La seconde guerre mondiale, les prisonniers gazés, les allemands qui envahissent le pays, tout ça... Je dois admettre que c'est une période sur laquelle je n'ai jamais été ravie de me pencher, même s'il le faut, parfois, et qui ne se prête pas bien, pour moi, à la détente et au plaisir d'une bonne lecture dans mes moments de loisirs (très rares en plus en ce moment).



Mais cela, l'auteure n'y peut rien. Et j'ai parfaitement conscience que pour d'autres lecteurs, l'impact ne sera pas du tout le même, et pourrait même au contraire renforcer l'immersion dans l'histoire. Car une fois de plus, on sent parfaitement à quel point l'auteure maîtrise son sujet, à quel point elle s'est documentée avant de donner le moindre détail, et à quel point elle a fait en sorte que l'ensemble soit réaliste. (oui je sais, un livre fantastique qui traite de vampires et cherche à être réaliste, c'est pas donné à tout le monde !)



Ce premier nuage dans mon ciel bleu, je peux l'avouer sans rougir, car l'auteure elle-même en avait connaissance avant même que je lise ce tome :)



Le deuxième point, et là, j'en serais presque moi-même surprise dans la mesure où je suis loin de courir après la romance, c'est qu'on suit très très peu Artus, comte de Janlys dans cet opus. On le voit un peu au début, un peu à la fin, et c'est tout. C'est parfaitement logique puisque ce tome est consacré à la poursuite des ravisseurs du comte, par Rose, Vassily et Adelphe. On cherche à le rattraper durant toute l'histoire, donc, il est parfaitement normal de ne pas avoir beaucoup de temps à passer avec lui. Mais je dois vous avouer quelque chose, les sentiments qui opèrent depuis le début de la saga entre Rose et Artus sont pour moi comme une drogue. Céline développe un tel talent pour décrire l'Amour, les sentiments, la passion, le désir, qu'on est complètement plongé dans ce tourbillon d'émotion. Et avoir moins l'occasion de ressentir cela dans ce tome-ci m'a un tout petit peu laissée sur ma faim.







Voilà. Vous le constaterez, ces deux tout petits points noirs ne démontrent en aucun cas un "coup de moins bien", sur cet opus. C'est vraiment totalement subjectif, 2 éléments qui m'ont moins plu, mais qui ne gêneront probablement pas du tout un autre lecteur. Les goûts et les couleurs, hein...



On peut passer vite fait sur la couverture, tellement dommageable pour cette superbe saga. Ni de la faute de l'auteure, ni de celle des illustrateurs ancien et nouveau, ça reste tout de même une belle déception. Les choix d'un éditeur sont parfois vraiment désolants. Fort heureusement, la publication en version poche se poursuit chez Milady, et le tome 3 a été annoncé pour mars 2016, avec une couverture signée Magali Villeneuve, comme les deux précédents, et c'est tout de suite beaucoup mieux. Ca colle tellement mieux à l'ambiance, à la série, aux personnages !



Et puis... A côté de ces deux minuscules points négatifs, il y a... Il y a toute la beauté de l'écriture de Céline Landressie, si belle, si poétique, si incroyablement divine. Tant de délicatesse, de charme, de préciosité. Jamais je ne m'en lasserai. A ma connaissance, Céline est la seule auteure a savoir mêler le noble romantisme victorien, aux combats sanglants de vampires avec une telle fluidité. Parler à la fois avec tant de pudeur des sentiments d'un comte qui ne saurait les avouer, des émotions contradictoires de son infante, tiraillée entre ses propres sentiments et la fierté de ne point trop les exprimer, et avec tant de férocité... de violence, de rage, des combats divers et variés qui émaillent ce récit, autant au sujet de la guerre qui fait rage et saccage la race humaine, qu'entre les êtres immortels qui s'en donnent également à coeur joie.



De plus, l'histoire s'avère réllement passionnante, malgré l'ambiance. Une véritable course contre la montre s'instaure, avec un réel sentiment d'urgence, car nous avons un blessé dans l'équipe, au seuil de la mort pendant presque tout le livre (un suspense absolument insupportable !) et la traque sur les traces d'Artus et de ses ravisseurs nous laisse à bout de souffle. Quelque chose de plus profond, de plus mystérieux concernant les origines des clans immortels prend forme, et annonce un tome 4 des plus surprenants et passionnant ! Surtout que normalement, dans le prochain tome, Rose et Artus devraient avoir plus de temps pour s'exprimer, et éventuellement enfin s'avouer l'un à l'autre.



Les personnages sont toujours aussi attachants, chacun avec leur propre personnalité. Ils sont touchants et tellement réels. Ils ont des traits de caractère et des comportements totalement crédibles et cohérents. Ils sont profonds, on a vraiment l'impression de les connaître et limite de les abandonner en terminant le livre. Ils vont atrocement me manquer. D'autant que l'auteure n'a pas été tendre avec nous question tension à leur sujet. On s'en fait pour eux à longueur de page.



Bref, j'ai adoré ce tome, une fois de plus, et je me suis réellement régalée ! Et je finis mon livre avec l'envie insurmontable de poursuivre TOUT DE SUITE avec le tome 4. Sauf qu'en vrai, il va me falloir attendre bien longtemps pour avoir la suite ! Les auteurs sont vraiment cruels, lol. En tout cas, le dernier paragraphe annonce une suite mouvementée, je sens qu'on ne va pas s'ennuyer. Le caractère emporté et un brin capricieux de Rose semble être toujours d'actualité ! Mais c'est comme ça qu'on l'aime notre Rose !



Vivement la suite, Céline ! Vite, vite viiiiiite !







Cali
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Rose Morte, Tome 3 : Flétrissures

Après avoir dévoré La Floraison et Trois Épines, je suis à peine arrivée aux Imaginales que je bondissais sur le troisième tome de Rose Morte, tant j'étais impatiente de lire la suite !

Rose et ses compagnons font face à une nouvelle menace : celle du IIIème Reich, dont la cruauté et la violence ne vont épargner personne, pas même les Immortels. Qui ont déjà fort à faire avec leurs propres problèmes, inconnu des mortels. Artus, son frère et Olaf décident de mener à bien une mission très particulière, laissant Rose de côté. Mais quand des nouvelles inquiétantes lui parviennent, la jeune femme n'a pas d'autres choix que de lancer sur leurs traces.

Les deux premiers tomes de Rose Morte sont vraiment exceptionnels et nous entrainent dans une course d'émotions et de péripéties. Céline Landressie allait-elle autant jouer avec nos nerfs dans ce troisième tome ? Eh bien, oui ! Déjà, l'ambiance est parfaitement retranscrite : après l'Angleterre Élisabéthaine, la Révolution Française, nous nous retrouvons maintenant dans l'horreur du mouvement nazi. J'avoue que certaines descriptions font froid dans le dos ! Mais outre ces mille petits détails sur la période historique, rien n'ait laissé au hasard concernant les personnages. Tous ont évolués depuis La Floraison, mais ils restent malgré tout identiques à leur nature profonde dans Flétrissures.

(Suite de mon avis sur mon blog.)
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Premières pages, nous découvrons Rose, enfin Eileen, une jeune femme plus si jeune d'ailleurs dans le contexte de l'époque. Rose a 28 ans, presque une vieille fille. Ses parents se désolent de la marier un jour. Non seulement Rose est trop vieille, mais elle a, de plus, un caractère bien trempé, ce qui n'est pas une qualité en ces temps anciens. Et c'est son caractère et son franc parler qui font que les rares prétendants sont partis en courant. Pourtant sa famille est de vieille noblesse anglaise, mais exilée suite à la traîtrise du frère du père de Rose (son tonton donc). Le comte de Greer, n'est plus comte que de nom, ses terres ayant été spoliées par son frère. Rose a un esprit libre, elle a des idées bien arrêtées et en particulier celle de ne pas se marier. Surtout pas lorsqu'on lui impose un mari. Et c'est pourtant bien de cela dont il s'agit lorsque son père l'emmène à Paris, à un bal, pour y rencontrer un énième prétendant. C'est là qu'elle fera connaissance du comte Artus de Janlys. Son destin sera scellé à partir de ce moment.





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