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Critiques de Céline Landressie (182)
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Un roman à l'ambiance baroque qui plonge le lecteur en plein XVIème siècle, époque tourmentée dans laquelle les guerres de religion font rage. Les dialogues et les descriptions retranscrivent parfaitement cette atmosphère sans pour autant alourdir la lecture, ce qui est loin d'être aisé lorsqu'on utilise un vocabulaire et des tournures de phrases d'un autre siècle. Si l'action est très peu présente et les rebondissements souvent prévisibles, je ne me suis pourtant pas ennuyée : je me suis tout simplement laissée emporter par le charme de l'époque et par le mystère qui entoure certains personnages. Le côté fantastique du roman apparaît assez tardivement et m'a tout de même laissé un peu sur ma faim, mais je suis certaine que la suite saura répondre à mes attentes sur ce point :)


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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

J'étais très heureuse lorsque Céline Landressie m'a proposé ce deuxième opus en partenariat et je tiens à la remercier pour m'avoir permis de découvrir sa saga. J'avais déjà beaucoup aimé "La Floraison" et j'ai dévoré ce second tome en deux jours seulement, malgré son épaisseur!



Nous changeons complètement d'époque avec ce roman puisque l'auteure nous entraîne au début de la Révolution Française. Deux siècles ont donc passé et Rose a beaucoup changé. Nous la retrouvons en Russie, à la cour impériale jusqu'à ce qu'elle soit rappelée aux côtés d'Artus. Néanmoins, les choses sont toujours compliquées entre les deux et Rose ne lui pardonne pas son exil.



L'idée de faire une aussi longue ellipse est intéressante et permet une évolution plus rapide des personnages. Néanmoins, Rose repense régulièrement au passé, ce qui nous permet de connaître les différents évènements qui se sont déroulés entre les deux tomes.

Rose n'est plus la jeune fille que nous avions découvert dans "La Floraison". C'est une femme au cœur brisé mais elle est résignée. Elle sait (ou croit je dirais) qu'Artus ne ressent rien pour elle et s'est promis de ne plus jamais se laisser avoir. Elle est pleine de ressentiment et de chagrin mais elle préfère cacher ses émotions et demeurer froide lorsqu'elle s'adresse à lui.

Elle s'est choisi un serviteur en Russie, un prince slave nommé Vassili et les moments où ils sont tous les deux sont les seuls où elle semble aller mieux. Ce prince se met donc en travers du "couple" Artus/Rose et pourtant, je l'ai apprécié dès le début. Il aime Rose mais ne lui demande rien et n'attend rien d'elle. Il se contente d'être là pour la servir. Leur relation est plus basée sur la tendresse que sur l'amour véritable, du moins pour Rose et elle apporte de la douceur au récit.

Les rapports entre Rose et Artus sont compliqués mais restent figés à cause du caractère des deux héros. Ils sont tellement bornés, s'ils s'étaient parlé plus tôt, l'auteure aurait eu beaucoup moins de travail!!! C'est ce qui m'a frustrée dans ce tome. Rose ne laisse pas Artus lui expliquer les raisons de son exil et il semble autant en colère contre elle qu'elle l'est contre lui. Le Comte est aussi glacial voir même plus et très jaloux de la présence de Vassili. Cette tension va durer longtemps puisque les deux ne sont pas prêts de mettre cartes sur table.

Quant à Adelphe, nous découvrons une autre facette de sa personnalité. J'ai aimé que l'auteure ne tombe pas dans la facilité en nous proposant un triangle amoureux avec les frères. Adelphe est l'ami de Rose mais aussi le frère d'Artus, ce qui lui pose souvent de gros problèmes. Adelphe se retrouve ainsi constament au milieu, à devoir calmer le jeu entre les deux vampires.



L'histoire est bien plus complexe dans dans "La Floraison". J'ai mis un certain temps avant de me souvenir de tous les personnages et je vous conseille de ne pas tarder entre les deux tomes.

Il est surtout ici question des clans de vampires. Les Lamies, ces vampires sanguinaires et ennemis jurés des Arimath sont bien décidés à semer la discorde et nos héros vont devoir lutter contre. Comme pour "La Floraison" nous découvrons également lot de traîtres et de complots. L'auteure distille ses révélations et il faut attendre le dernier chapitre pour avoir le fin mot de l'histoire. De plus, le contexte historique est véritablement exploité. Ainsi, la trame fantastique se mêle à la vérité historique. En effet, le comte de Janlys et son frère sont des nobles et vont devoir affronter la peur et la haine des villageois, en pleine Révolution.



J'ai trouvé ce second opus plus rythmé que le premier. Nous avons plusieurs combats et Céline Landressie est aussi douée pour les batailles que pour les moments plus sentimentaux! J'ai adoré ces passages car nos vampires aristocrates laissent alors libre cours à leurs pulsions meurtrières. Il faut avoir le coeur bien accroché, l'auteure ne fait pas dans la dentelle et heureusement. Les vrais vampires tuent après tout!

Concernant le style, comme pour le premier, j'ai été séduite. Je lis énormément et c'est peu souvent que je vois une telle maîtrise de l'écriture. Il n'y a aucune répétition ou phrase maladroite, on sent à quel point l'auteure a travaillé son texte. De plus, rien n'est laissé au hasard, chaque détail, chaque description, chaque personnage a son importance.



Pour conclure, j'ai été incapable de stopper ma lecture avant la fin. Hier soir, j'étais frustrée à cause de la relation Artus/Rose qui stagne pendant une bonne partie mais en écrivant cette chronique, je me rend compte à quel point j'ai aimé ce roman. Au point du coup de coeur! En fait, si les choses avaient été trop simples, j'aurais été déçue.

Il me tarde de lire le troisième, vivement sa sortie!


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Rose morte, tome 1 : La floraison

Un roman de bit-lit français? De quoi susciter ma curiosité, surtout que j'en avais eu des échos favorables.



Ce tome est celui qui introduit la série, le monde, les personnages. C'est celui de l'initiation pour la protagoniste.

Nous sommes à la fin du 16ème siècle, Eileen Rose est une aristocrate anglaise réfugiée en France. Elle essaie à tout prix d'éviter de se marier afin de rester libre (je suis encore étonnée qu'elle y réussisse, étant donné que les filles nobles étaient souvent mariées à peine nubiles. Est-ce pour rendre l'héroïne plus proche des lectrices potentielles de la série?).

Lors d'une réception, elle fait la connaissance d'Artus de Janlys, fascinant et irrésistible.

Bon, on l'a compris; les codes de la bit-lit sont respectés.



Par contre, l'attention porté au contexte historique et le temps que prend l'auteure à poser ses personnages m'a fait très bonne impression.

Ajoutons que le roman est particulièrement bien écrit, bien loin de la qualité souvent médiocre du style fréquemment rencontré dans le genre (souvent des traductions; ceci explique cela?).

Bref, tous ces éléments ont remporté mon adhésion, même si ce n'est pas un coup de coeur.

En effet, j'ai eu du mal à croire au désir aigu de liberté de Rose. Quels éléments dans son éducation (dont on ne connaît rien), dans son enfance ou sa vie lui donné ces idées aux antipodes de la façon de penser des femmes de son temps? Est-ce pour éviter de ressembler à sa mère, personnage exécrable dont je n'ai pas vraiment compris la mesquinerie envers la jeune fille?



L'auteure a travaillé en profondeur les éléments historiques mais l'histoire psychologique des personnages manque, de même que leur ancrage dans leur temps.

Rose par exemple (toujours célibataire à 28 ans malgré sa "beauté radieuse" et sa fortune) suit Artus sans égard pour sa réputation et n'éprouve aucun blocage mental à devenir sa maîtresse. Est-ce le pouvoir des seigneurs de la nuit? C'est la seule explication.

De la même façon, je m'étonne que la dimension spirituelle et religieuse soit absente de l'univers mental de l'héroïne alors que c'était prégnant à cette époque-là, surtout à la fin du 16 ème siècle (les guerres de religion ont sévi).

Bref, j'ai trouvé le comportement et la mentalité de Rose un peu trop moderne et en avance sur son temps. Cela la rend moins crédible.



Ces réserves mises à part, je me suis régalée en fan que je suis de ce genre. En outre, cela se déroule en France lors d'une période qui a tous les attraits de l'exotisme.

Vivement la suite.

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Rose morte, tome 1 : La floraison

Dès les premières pages, j’ai été happée par le livre. J’ai adoré le côté historique dans lequel on est plongé dès le départ, le fait que ça se passe au XVIème siècle et surtout j’ai adoré Rose. Quelle héroïne! C’est le genre d’héroïne comme on les aime: elle est belle, elle a du caractère et est intelligente. Mais en même temps, elle reste une femme et son cœur la rend humaine et accessible. C’est un personnage principal très travaillé que j’ai vraiment apprécié suivre. Les autres personnages ne sont d’ailleurs pas en reste même si certains restent assez mystérieux surtout du côté de la gente masculine.



Ce qui fait que ce livre est un coup de cœur et que non seulement les personnages sont magnifiques mais l’univers développé est envoûtant. L’intrigue met du temps à se mettre en place et le côté fantastique ne s’affirme qu’après la moitié du livre mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L’aspect fantastique de l’histoire est introduit tout en douceur. Je ne vous en dirait pas beaucoup plus pour ne pas vous spoiler mais la mythologie évoquée ici reste très mystérieuse et on découvre cela en même temps que Rose même si on peut rapprocher certains éléments de quelques mythes connus. Je n’avais qu’une hâte, toujours avoir plus de détails pour assouvir ma curiosité.



Pour tout vous dire, pendant la première partie du roman j’ai cru que Rose Morte était avant tout une romance historique sur un fond de fantastique. Et bien pas du tout, après avoir refermé ce livre, je peux vous dire que c’est beaucoup plus que cela.



J’ai aimé passer du temps avec Rose, la découvrir elle et son environnement. Elle a de la répartie et j’ai trouvé son comportement bien moderne pour l’époque. J’ai aussi apprécié qu’elle soit une jeune femme de 28 ans, mature et bien dans sa peau. Elle a tout de même un côté femme-enfant par la fragilité de ses sentiments qui nous la rend très sympathique. Les autres personnages, notamment le comte de Janlys, sont très intéressants. Mais cela fait partie de la magie du livre, je vous laisse les découvrir par vous-même.



Vous l’aurez compris, j’ai adoré et je ne peux que vous recommander chaudement ce roman si vous aimez le fantastique.
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Cette saga est tellement addictive que je me suis « enfilée » le tome 1 et 2 quasiment à la suite ! (avec une petite semaine de séparation entre les 2 tomes) Petit rappel pour les intéressés, ma chronique sur le tome 1 ici ! Il me tardait de retrouver Rose et Artus et leur histoire si peu conventionnelle, leur personnalité si bien construite et tout cet univers si riche sur ces êtres immortels.



Juste une chose, si vous n’avez pas lu le tome 1, (risque de spoiler) passez votre chemin et dirigez-vous impérativement vers la librairie la plus proche afin de vous le procurer de toute urgence !!! Vous me remerciez après, faite moi confiance ^^



Bon remettons un peu d’ordre dans les pensées et déjà commençons par le commencement :

Rappelez vous à la fin du tome 1 nous étions à la fin du 16eme siècle et Rose est une immortelle de fraîche date. Nous débutons cette suite avec un décalage de 200 ans puisque nous retrouvons nos héros en 1789 à la veille de la prise de la bastille. Céline Landressie ne reprend pas l’histoire là où nous l’avions quitté, elle nous fait grâce de la découverte de Rose envers sa nouvelle vie, de ses capacités qu’elle apprend à maîtriser et de ses entraînements avec son mentor. De la perte de sa mère, de Jacques et puis de celle de Charlotte sa meilleure amie. Tout nous est relaté à travers des petits flashbacks (les souvenirs de Rose), ce qui à mon sens n’est pas plus mal, car cela nous permet de nous concentrer sur une nouvelle intrigue (ou plutôt la suite de l’intrigue) et d’entrer aussitôt dans l’action. Donc nous voilà 200 ans plus tard, rappelée par son mentor, Rose revient en France auprès de lui et d’Adelphe après 10 ans d’exil passés en Russie. 10 années passées à se demander pourquoi ? Pourquoi Artus a sciemment exclu Rose de sa vie ? Sans lui adresser le moindre courrier, sans le moindre signe… C’est avec le cœur plein d’amertume et de rancœur que Rose rentre en France. Et la belle est bien déterminée à tracer un trait sur les sentiments si forts qu’elle détient encore malgré elle pour son mentor… Je m’arrête là stop ! Je n’en dirai pas un mot de plus ! Sachez seulement qu’une fois commencé, vous n’aurez plus la possibilité de lâcher ce livre !



Sans rentrer dans les détails il faut que je vous dise que j’ai adoré, vraiment aimé cette suite. Je ne m’attendais pas du tout à cela et surtout pas à ce qu’un Vassili fasse son apparition et vienne perturber la relation déjà si compliquée qui existe entre Artus et Rose. J’aurai voulu détester le prince Vassili de Golitysne, exécrer ce nouveau venu qui vient semer la pagaille. Et bien non, ce nouveau personnage qui cache lui aussi sa part de mystère m’a également envouté. Bien que je lui préfère le comte de Janlys, je l’ai trouvé si humble et si protecteur vis-à-vis de Rose qu’il m’a semblé tout naturel de l’aimer. Tout comme Adelphe qui se retrouve une fois de plus à tenter de calmer la situation entre Rose et son frère. Mais on sent aussi qu’il est lassé de jouer ce rôle et que même s’il aime son frère et qu’il donnerait sa vie pour lui, lui aussi aspire au bonheur. Je n’ai pas toujours compris ses réactions au cours de ma lecture mais le tout dernier chapitre m’a brusquement ouvert les yeux sur le véritable Adephe, c’est très émouvant. Artus, lui, est toujours aussi énigmatique. On ne comprend pas ses choix et son comportement mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il a de très forts sentiments pour Rose qu’il refuse d’admettre. Leurs têtes à têtes sont toujours aussi éprouvants pour le lecteur qui n’a qu’une seule envie c’est de les entendre se dire leur quatre vérités et de les voir s’arracher leurs vêtements une bonne fois pour toute ^^ J’aime toujours autant Rose qui n’a pas failli dans ses réactions, sa manière de tenter de se montrer forte quoi qu’il arrive et de cacher ses faiblesses, sa fierté mais par-dessous tout son désir d’être aimé par celui auquel tout son être aspire.



Quand à l’intrigue, elle prend sa véritable place dans cette suite, sachez qu’elle vous mènera vers des lieux sombres, au sein de batailles époustouflantes et d’interrogatoires sanglants. Et tout cela durant une période de trouble pour la France qui vit sa révolution !



En bref : Le style, les émotions, les décors, les détails… tout est soigné et d’une incontestable addiction ! J’aime toujours autant cet univers qui nous emmène dans une intrigue palpitante. Avec cette suite, le mystère est toujours le maître mot de cette saga et l’auteure réussie avec brio à mener le lecteur là où elle le souhaite et bien sûr pour le plus grand plaisir de ce dernier. Céline à quand la suite ?!!
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/rose..
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Rose morte, tome 1 : La floraison

J'ai été déçue.

A l'instar de beaucoup d'autre, on m'a encensé ce livre, mais je n'ai pas été touchée.



L'histoire est longue à démarrer. Le début fait un peu Harlequin historique voyez?

Alors c'est facile à lire, malgré le vocabulaire et le tournure d'époque, qui devrait nous immerger plus, mais cela ne me passionne pas.



Et cette histoire d'amour qui est, avouons le, uniquement basée sur le physique... Disons qu'entre les deux frères, celui qui a le plus de qualité n'est pas celui que Rose choisit. Mais elle le dit elle même, il est moins étincelant.



Les histoires de complot sont tellement bien cachées à Rose qu'on ne sait rien non plus, et du coup cela ne m'a pas du tout intriguée. J'ai été juste énervée par Artus.





Et parce que j'aime bien poser des questions qui ne reçoivent jamais de réponse: c'est vrai que les femme en 1598 elles devaient porter un masque de voyage?
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Ce fut une magnifique et envoutante découverte, une excellente lecture !



Le lecteur découvre d’abord rapidement l’Angleterre du 16ème, période troublée par les guerres de religions puis la France au moment de la signature de l’édit de Nantes. Le récit commence donc dans un contexte troublé, au moment, où le conte de Greer fuit son pays natal pour la France, puis se poursuit 28 ans plus tard, dans une période qui se veut plus calme mais où des tensions existent encore.



J’ai énormément apprécié ce contexte historique, c’est une période de l’histoire que je trouve intéressante et puis j’ai beaucoup aimé les descriptions (des tenues, des us) et surtout cette impression d’y être, langage adapté, vocabulaire précis (et expliqué dans un glossaire), un enchantement ^^ Le style d’écriture est parfaitement adapté à l’époque, sans être trop pompeux (fastidieux), sans en rajouter, c’est dosé et précis comme il faut. Les descriptions sont belles, vivantes, on a vraiment l’impression de voir les décors, les lieux, les tenues, toutes ces choses qui font briller les yeux du lecteur.



On découvre Eileen, dite Rose par ses amis. Elle a 28 ans, et est donc considérée comme une "presque" vieille fille (en gros, il est de plus en plus difficile de lui trouver un homme prêt à l’épouser, bah oui, il faut bien donner quelques bambins héritiers au dit époux ! (heureusement que les mœurs ont changés quand même!)). C’est une jeune femme charmante, qui a du caractère (mais attention pas non plus, la fille égoïste, ou insupportable qu’on aimerait remettre à sa place), non Rose est bien élevée, intelligente mais elle ne se laisse pas marcher sur les pieds c’est tout. On s’attache à cette jeune femme en décalage avec son époque (dans le sens où elle refuse un mariage arrangé et puis d’autres petites choses), forte mais pas dépourvue de certaines fêlures. Dans toute la première partie du roman, on découvre donc Rose, ses amis, des brides de son passé, son attachement pour son père, ses aspirations, etc. Elle est contrainte de rencontrer un nouveau prétendant lors d’un bal, son père est bien décidé à la marier cette fois. Heureusement Rose est pleine de ressources et elle peut compter sur Charlotte sa meilleure amie pour l’aider à contrecarré les projets de son père.



Puis entre en scène, le Conte de Janlys, un homme pourvu d’un énorme charisme, dont les rumeurs vantent la fortune et dont les titres de noblesse familiaux remontent aux croisades. Il est beau, mystérieux, charmant. Et là, j’ai eu peur de retrouver ce que je déteste dans certains romans, une sorte de surenchère sur sa beauté, son physique, son intelligence, sa richesse, et que comme par hasard, lui et l’héroïne vont vivre un amour fou, passionné, donc dramatique etc. etc. Mais ici, quel plaisir, quel bonheur, les clichés sont laissés de côté, pas de surenchère, tout est dosé, maitrisé, crédible. Le talent de Céline Landressie est d’avoir su faire dans la mesure tout en faisant rêver ! Alors oui, il a certaines choses indispensables à ce genre d’histoire mais qu’est-ce que c’est bien écrit !



Ce tome 1, commence donc comme un roman historique avec une intrigue un peu romance, sans être vraiment cela non plus, puis comme vous vous en doutez, on dérive progressivement dans une intrigue plus fantastique… Mais pas seulement, tout un côté enquête, vient s’ajouter au récit, qui donne du corps au texte de Céline Landressie et du poids à l’histoire de Rose. D’abord, il va se passer quelque chose qui va toucher Rose et elle se fera un devoir de découvrir pourquoi cela est arrivé. Et puis, dans le même temps, dans les régions normande et parisienne, des massacres inexpliqués ont lieu sans mobile et coupables apparents. Le lecteur sera alors amené à découvrir comment et surtout pourquoi. Les deux intrigues sont très bien menées, les révélations sont progressives, indice après indice. Ce nouveau côté de l’intrigue m’a agréablement surprise. J’ai adoré !



Ce que j’ai énormément apprécié également, c’est la façon dont Céline Landressie cultive le mystère, maitrise le suspense. Le lecteur qui a un peu l’habitude de ce type d’histoire, va comprendre certaines choses assez rapidement mais pour tout le monde : waouh, on est plongé dans une atmosphère, dans un mystère opaque, on est pris de doutes et puis les choses nous sont révélées progressivement, comme pour le côté "enquête", les éléments sont livrés pas à pas. On est tenu en halène, on pense qu’on va savoir, puis non, pas encore, et puis on se met à douter. C’est génial. Même celui qui sait, se prend au jeu des déductions et des indices. Magistral !



A la fin, on comprend certainement choses, d’autres restent encore à découvrir, on a envie de poursuivre l’aventure et de connaitre la suite. Rose est plus complexe qu’on pourrait le croire, on aura certainement plein de révélations sur elle mais sur d’autres personnages aussi à n’en pas douter, dans la suite de la saga (combien de tomes, il y aura-t-il d’ailleurs?). J’ai grandement apprécié l’histoire, la façon de traiter les mythes fantastiques, les détails et la maitrise dans le récit (pour un premier roman c’est superbe). J’ai été agréablement surprise par les personnages, par la façon dont est traitée la relation entre Rose et Arthus, par certains choses que je n’avais pas du tout vu venir et qui donnent un regain d’intérêt à l’intrigue, qui relance la mécanique au cours du récit.



J’ai découvert une plume belle et maitrisée, une auteure très prometteuse et qui signe un premier roman superbe, envoutant, inclassable. Vivement la suite !

A noter, la couverture magnifique de Magali Villeneuve, un livre objet superbe, la mise en page nickel, une belle qualité de lecture. J’ai relevé juste deux ou trois coquilles (rien d’ordre orthographique, juste des mots en double), c’est super agréable à lire.
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Rose morte, tome 1 : La floraison

J’avais repéré cette sublime illustration de couverture (signée Magali Villeneuve) lors de la sortie de ce premier tome, il y a un peu plus d’un an. Le temps a passé, je ne me suis pas arrêtée sur le stand de l’Homme Sans Nom lors des Imaginales 2012 (j’avais déjà trop acheté en face !), d’autres titres sont venus gonfler ma PAL… mais je n’ai jamais oublié La Floraison. Et puis, dernièrement, les avis de plusieurs blogueuses m’ont remis l’eau à la bouche, j’étais très curieuse de gratter sous la couverture… Et, le fait que Cali n’arrête pas de me répéter que ce livre était fait pour moi, qu’il me plairait c’était sûr… bref. Comment passer à côté ?

Je regrette de ne pas avoir plongé dans ce premier tome pendant une période d’accalmie qui m’aurait permis de vraiment profiter de sa qualité. J’ai dû me contenter de quelques dizaines de minutes de lecture par-ci par-là… ce qui explique que je n’ai pas pu m’immerger complètement dans le texte et donc connaître un beau coup de cœur. C’est malgré tout avec des impressions plus que positives que j’ai tourné la dernière page et avec une très grande impatience que j’attends le deuxième opus… J’espère pouvoir l’acquérir aux Imaginales et prendrai le temps, cette fois, de le savourer !



Rose Morte c’est l’histoire de Rose, de son vrai nom Eileen, jeune anglaise de 28 ans expatriée en France avec ses parents, quelques mois après sa naissance. La demoiselle, bien décidée à ne pas se soumettre au rôle que son époque veut lui faire jouer, refuse toutes les propositions de mariage. En avance sur son temps, Rose veut plus, elle veut être libre de ses choix, libre de vivre à sa convenance… ce qui n’est évidemment pas du tout du goût de ses parents, qui aimeraient bien la voir faire un mariage avantageux avant qu’elle ne soit définitivement cataloguée au rang de vieille fille (28 ans, au XVIe siècle et jusqu’à assez récemment… c’est déjà très vieux pour une demoiselle !). A l’aide de sa meilleure amie Charlotte, la jeune femme met au point un plan qui devrait la sauver des griffes du dernier prétendant déniché par son père.

On m’avait dit qu’il y avait du « Orgueil et préjugés » là-dessous… et effectivement, par bien des aspects, j’ai retrouvé mon œuvre fétiche de miss Austen. Elizabeth Bennet est elle aussi une héroïne en avance sur son temps, bien décidée à se marier par choix, n’hésitant pas à refuser quelques prétendants gênants, au grand dam de son hystérique de mère. Et, à l’instar de Rose, sa meilleure amie - elle aussi baptisée Charlotte - est moins sujette aux idées d’indépendance de l’héroïne et est tout à fait prête à se marier par confort. J’ai beaucoup aimé ce clin d’œil (et suis ravie de voir Orgueil et préjugés dans la liste des adaptations préférées de Céline Landressie… par contre, j’espère qu’il s’agit de la version BBC de 1995 et non du film de 2005, sinon je boude !) et remercie l’auteure de nous offrir une héroïne si charismatique et déterminée à gagner sa liberté malgré les contraintes de son époque !

Continuons du côté des personnages en nous attardant sur le deuxième personnage « principal », j’ai nommé le Comte Artus de Janlys. S’il me plaisait énormément au début - mystère oblige - j’avoue que son comportement dans la deuxième moitié du livre m’a un peu déstabilisée. J’ai apprécié apprendre tout ce qui l’entoure, mais sa façon d’être avec Rose ne m’a pas toujours plu, trop dominateur à mon goût. Malgré tout, je comprends ce trait de caractère qui sied parfaitement à sa personnalité… et à sa nature et qui rend sa relation avec notre héroïne assez… particulière. La romance prend ainsi un tournant bien différent de ce à quoi je m’attendais, ce qui a participé à l’effet de surprise générale et à la qualité de ce premier tome.

A côté de ce couple atypique, je me suis surprise, au fil des pages, à prendre beaucoup de plaisir à lire les passages mettant en scène Adelphe. Vous ne rencontrerez ce jeune homme que tardivement dans le texte, mais vous verrez, il est très attachant. J’ai aimé sa retenue, sa discrétion et sa loyauté. J’espère le retrouver dans le tome suivant… ?

Je m’arrête là pour les personnages mais vous signale que les figures secondaires sont nombreuses et ont toutes leur place sur l’échiquier… certaines se retrouvent d’ailleurs là où on ne les attendait pas ! Bien joué !



Tout ce petit monde évolue donc dans la société française de la fin du XVIe siècle, 1598 pour être précise, année de signature de l’édite de Nantes qui permit d’installer une paix toute relative en ces temps troublés par les guerres de religion. C’est dans cette atmosphère tendue que des meurtres sanglants dans la capitale et un vol de statuette, arrivent aux oreilles de Lady Rose. Mais que se passe-t-il donc dans les rues de Paris ? Qui est derrière tout ça ? Y a-t-il un lien avec les affaires de son père ? Ou avec celle du Comte de Janlys ? L’aspect « enquête » prend peu à peu le devant de la scène et entraîne le lecteur sur un chemin qu’il ne soupçonnait guère… en tout cas, je ne le soupçonnais pas. Derrière les affaires du père de Rose et surtout derrière celle de Janlys et de sa famille, Céline Landressie tisse les rouages de quelque chose de plus « gros », quelque chose qui implique beaucoup plus de monde que cette petite société restreinte que le lecteur suit depuis les premières pages de La Floraison…

Ce que j’ai particulièrement apprécié pendant ma lecture, c’est que tout soit intimement lié, tout soit imbriqué… de façon équilibrée. Rose Morte c’est une enquête autour de meurtres et une romance compliquée entre deux héros charismatiques mais c’est aussi et surtout des éléments fantastiques insérés dans une période historique bien particulière. L’époque moderne est un pan de notre histoire que je connais bien trop peu et qu’on aborde rarement d’un point de vue fantastique. Ces dernières années, les créatures de la nuit vivent plutôt leurs aventures dans notre société contemporaine (il n’y a qu’à jeter un œil sur tous les titres d’urban fantasy ou de « bit-lit » pour s’en convaincre) ; à l’origine du genre, c’était plutôt au XIXe siècle qu’on les retrouvait (Carmilla de Sheridan Le Fanu, Dracula de Bram Stoker, La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée…)… c’est donc avec une grande surprise que j’ai découvert la date des aventures de Rose. Et c’est avec une surprise encore plus grande que j’ai tourné les pages, me rendant compte que Céline Landressie s’inspirait plutôt des auteurs du XIXe siècle pour l’intégration du surnaturel dans son récit. Et là je dis merci et bravo. Parce que ce qui fait la force de ce premier tome (et ce qui fait également celle des livres précédemment cités), ce n’est pas tellement l’action - souvent moindre - mais bien la mise en place d’un contexte très riche et d’une atmosphère très particulière… Comme dans les premiers romans fantastiques, Céline Landressie prend son temps pour poser son cadre et pour y faire évoluer ses personnages ; elle s’attarde sur des détails historiques, prend le temps de nous décrire les tenues (vous savez, les grosses fraises autour du cou, les corsets très raides et les joues très fardées…) et le décor qui accueille les différentes scènes… et surtout, elle installe autour de son héroïne - et donc du lecteur - un climat bien particulier où se côtoient tensions et doutes. Bien sûr, je n’ai pas été particulièrement surprise par la révélation concernant le Comte de Janlys, mais je salue le chemin pris par l’auteure pour en arriver là.



Enfin, et je m’arrêterai après ce paragraphe, j’aimerais souligner la beauté du style : riche et maîtrisé. Si vous êtes habitués aux romans young adult ou urban fantasy assez simplistes, vous serez peut-être un peu déstabilisés par le registre utilisé dans Rose Morte.

En effet, non seulement Céline Landressie nous plonge parfaitement dans la société du XVIe siècle grâce à ses descriptions précises et très imagées, mais également grâce au langage adopté par ses protagonistes. Il est évident qu’en 1598, on ne s’exprimait pas comme en 2013 (d’ailleurs, j’attire votre attention sur le fait que ce n’est seulement cette année là - 1598 donc - grâce à l’édit de Nantes, que le français « moderne » a été utilisé pour rédiger un document officiel). Personnellement, j’aime tout particulièrement ces lectures qui me permettent de m’accoutumer à un langage un peu désuet et me plongent complètement dans une autre époque. Cela dit, cela demande un minimum de concentration et même si l’auteure maîtrise assez ce style pour le rendre très fluide, j’imagine que cela peut être un petit frein pour les plus jeunes lecteurs peu habitués. Il me semble, de ce fait et de par la place importante faite à l’atmosphère « au détriment » de l’action (ce qui me ravit, personnellement), que Rose Morte s’adresse davantage à des lecteurs aguerris ou tout du moins, à des lecteurs très attirés par la littérature fantastique « originelle ».





La Floraison est un premier tome brillant. Une petite enquête, une pincée de romance, des éléments fantastiques sur fond historique… Rose Morte c’est un peu tout ça à la fois. Ajoutez à cela une plume maîtrisée pour donner vie à une héroïne charismatique qui vit une aventure… qui ne prendra sans doute pas le chemin auquel vous songiez ! Amateurs de romans d’atmosphère à l’instar des premiers romans fantastiques, lancez-vous ! Céline Landressie sera présente sur le stand de l’Homme Sans Nom aux Imaginales… peut-être même avec le deuxième tome en avant-première !
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Rose Morte, Tome 3 : Flétrissures

Et voilà qu'une fois de plus je referme un roman de la série "Rose Morte", complètement frustrée et énervée après Artus. Mais bon, ce n'est pas nouveau, je devrais me faire une raison après deux volumes passés en sa compagnie... Encore une fois l'auteur n'a pas ménagé ses lecteurs.

Outre le comportement exaspérant d'Artus, ce tome se fait plus sombre, au cœur d'une partie de notre histoire aussi douloureuse qu'elle est encore à vif. Nous évoluons avec Rose et Vassili au sein de la France des années noires et de l'Allemagne nazie. Au sein du France occupée et collaborationniste, puis au cœur de l'Allemagne nazie, de sa machine infernale. Un voyage qui mènera nos héros dans les camps de concentration. Nous vivons dans ce tome les ghettos, des persécutions et des délations, toute l'horreur des tortures physiques et morales de ce terrible épisode de l'histoire.



Rose qui a décidé de ne pas renouveler ses erreurs passées se montre fidèle et dévouée à son mentor. Elle tente de vouloir se faire plus présente dans les affaires d'Artus, de l'aider au mieux sans s'imposer dans sa vie. Et ce dernier continue de l'en écarter, ne lui confiant pas tout.

C'est ainsi, en écartant Rose d'une expédition délicate, que Artus et son frère s'ont pris dans un piège. A des kilomètres de là, Rose a alors une vision, celle d'un loup qui vient la prévenir que son mentor est en danger et qu'elle doit le sauver. Commence alors une véritable course contre la montre pour sauver la vie d'Artus aux mains des Lamiès et renégats, mais surtout dans la terrifiante machine nazie.

A ce moment-là nous ressentons les sentiments brisés de l'héroïne, sa prise de conscience que sans Artus sa vie ne vaut pas la peine d'être vécue, sa peur d'avoir perdu l'être auquel elle tient le plus au monde, le manque, l'absence, le doute. Pour le sauver elle va dépasser toutes ses limites, se montrer courageuse, déterminée, implacable. La vengeance va peu à peu l'habiter et guider ses pas. Elle sera secondée de l’indéfectible prince Vassili, son servant. Leur complicité se ressent encore plus dans cette nouvelle aventure. Pas besoin de paroles, ils agissent de concert pour sauver l'Héritier, ils se comprennent et se complètent.



Ce nouveau roman est rythmé avec beaucoup d'action et de violence, mais surtout nous embarque dans une atmosphère très noire. Peu de romance, car Artus est absent, et la peur tenaille Rose qui évolue dans un univers tragique, dans un monde où les humains sont devenus des monstres.

Dans cette quête, pour sauver Artus, Adelphe va se montrer impuissant car blessé, mais il aura certains gestes et certaines paroles qui nous éclairent un peu plus sur la tournure des relations des 4 personnages centraux. Mais cela reste encore insuffisant pour étancher ma soif de réponses! Il faudra attendre les tomes suivants...



Au final, les dernières lignes nous laissent encore sur notre faim, et avec une furieuse envie de hurler. Rose est une héroïne qui souffre, depuis le début de toute cette histoire. Mais elle évolue, son charisme s'étoffe à chaque épreuve, elle devient l'héroïne avec un grand H. Plus de futilité ou de mesquinerie, elle ouvre enfin son cœur et ses tripes. Mais là, j'ai envie de dire à l'auteur : "un peu de répit et de joie ne serait pas du luxe pour notre héroïne hors pair !" J'espère réellement que Céline Landerssie va nous offrir un peu de joie bien méritée pour Rose dans les deux prochains tomes qui clôtureront la série.



Pour ma part, un tome plus triste et assez torturé malgré des personnages toujours aussi attachants. Une plume impeccable, soignée, recherchée. Un contexte historique très parlant de vérité. Céline Landressie ne lésine sur aucun détail et sa série est d'une densité, d'une richesse, que l'on ne peut que saluer.

mes bémols : les nombreuses répliques en langues étrangères non traduites, et certains passages descriptifs que j'ai trouvé longs. De plus, il m'a manqué le jeu des répliques si cinglantes, le piquant de la verve des personnages. Les pensées échangées ou les bons mots qui fusent entre des personnages qui se cherchent sans cesse qui ont fait le piquant des deux tomes précédents. Là ils se taisent, tout à leur concentration, happés par une mission de la dernière chance.
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Dans le premier tome j'avais eu envie de pester, de crier, d'invectiver Céline Landressie. De lui demander pourquoi tant de frustration, de souffrance, de non-dit, en bref de torture pour son héroïne et pour nous pauvres lecteurs sensibles... Que dire alors ici. C'est encore pire !!!



Nous retrouvons Rose, 200 ans après la dernière scène de bataille où nous l'avions quittée. Son mentor, Artus l'a, semble-t-il exilé à la cour de la reine Catherine de Russie, bien loin de lui. Le tome commence alors qu'après 10 longues années de silence, de mépris, son mentor l'a rappelle à lui. Elle se doit de lui obéir, mais à quel prix ! C'est pleine de rancune, encore sous le choc de cette souffrance, qu'elle retourne en France. Oui la souffrance de s'être sentie trahie, humiliée, répudiée telle une courtisane dont on s'est lassé. Trahie par l'être qu'elle voudrait bien arriver à haïr, ce dont elle ne parvient pas tant la passion l'habite encore.

Alors elle se forge un masque d'indifférence, tente de fermer ses émotions et souvenirs et se présente devant son mentor et ancien amant, le conte de Janlys. Très vite les vieilles rancunes et les répliques cinglantes reprennent le cour des choses. Et nous retrouvons nos deux héros, entre attirance et frustration, entre haine et affection se lançant des répliques et des pensées les unes plus incisives que les autres. Wahou, quel feu d'artifice !

Comme d'habitude au milieu d'eux Adelphe, le jeune conte, tente de calmer le feu qui crépite entre les deux anciens amants. Mais cela sera beaucoup plus difficile cette fois. En effet, Rose n'est pas revenue seule. Elle revient de Russie au bras du magnifique prince de Golitsyne, devenu son servent. Cela aura le don d'irriter au plus au point les deux frères de Janlys. Ainsi, Rose se sentira encore plus seule, incomprise, rejetée. Confrontée au mépris d'Artus, et chose nouvelle, à la mauvaise humeur d'Adelphe.

Mais elle a à peine le temps de s'épancher sur ses émotions qu'un terrible complot s'abat sur le monde des Arimaths dont Artus est le régent. Ils doivent contenir la colère du peuple qui gronde en ce temps révolutionnaire, mais surtout lutter face à des attaques des terribles Lamies, et déjouer un ou des complots qui visent à destituer le conte de Janlys de son autorité d'Héritier des Arimaths...



Voilà un tome encore plus riche en action. L'intrigue démarre très vite et ne se perd pas en une longue mise en place mystérieuse comme dans le premier tome. Très vite,nous comprenons ce qu'il en est des sentiments houleux des deux héros. Très vite, nous nous attachons au prince russe, et très vite j'ai compris ce qui chagrinait autant Adelphe. Nous cernons facilement où veut en venir l'auteur avec ce jeu tordu des "non-dits" et des "faux semblants" entrecoupé de scènes d'action, de batailles et d'intrigue. Prévisible, certes, pourtant toujours aussi captivant. Un récit irréprochable, encore porté par une plume riche et enveloppée "d'ancien temps", de descriptions minutieuses et de langage soutenu.



Souvent je me suis laissée embrouiller par les intrigues et les noms des différents personnages. J'ai eu du mal à suivre, à me rappeler le précédent volet. Mais la délicate plume de Céline Landressie et les personnages dans leur jeu du chat et de la souris m'ont particulièrement envoûtée et tenue en haleine.



On ne peut nier l'originalité et la subtilité de ces romans. On ne peut nier le travail d'écriture et de recherche historique pour nous offrir un univers aussi dense. On s'y croirait, tout semble plausible, bien mené, bien décrit, bien raconté. On a envie de suivre Rose dans ces aventures. On a envie de la secouer, on a envie de gifler Artus... Bref ce roman remue, ébranle et nous laisse en plan sur un épilogue qui ne nous en dit pas beaucoup plus sur la teneur des relations de nos 4 héros.



J'ai hâte de lire la suite...
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Après avoir enchainé des romans de SFFF, des thrillers et autres romans contemporains, comme il est plaisant de goûter au style d'antan de Céline Landressie. Ce premier tome de Rose-Morte nous fait voyager dans le temps, entreprenant un retour à la fin du XVIème siècle, à une époque tumultueuse pour la France (à cause de ses infortunées guerres de religion). L'époque est parfaitement rendue, avec son contexte historique, ses mœurs et son langage fleuri. Langage que l'auteure manie avec dextérité, en faisant preuve d'une aisance certaine, ce qui n'est pas donné à tout le monde vu que l'exercice peut vite finir en eau de boudin (en paraissant pompeux ou lourd, ce qui n'est pas le cas ici, heureusement). Au contraire, le style sert joliment l'intrigue et l'époque évoquée, et concourt à apporter un côté désuet au roman. Bien vu...



... la suite sur mon blog !
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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Une suite à la hauteur de mes attentes et même plus !



Je vais essayer de ne pas spoiler le 1er mais il y a certaines petites choses qu’il est inévitable de dire mais elle ne devrait pas vous faire bondir, je pense ^^ Et je serais discrète que le contenu de ce tome pour vous laisser le maximum de surprise ;)



De mon point de vue, ce second tome est encore meilleur que le précédent !



Le lecteur a quitté Rose en 1600 et la retrouve 189 ans plus tard en Russie ! Il est alors plongé dans une période tourmentée : 1789, peu avant la révolution, un contexte historique différent du tome 1. Ce ne sont plus les problèmes de religion qui tourmente le pays, ici c’est le peuple qui va se soulever pour d’autres changements. Le changement d’époque permet de donner un nouveau souffle au récit, permet à Céline Landressie, de continuer à nous émerveiller mais sans refaire ce qui avait déjà été fait !



J’ai comme dans le 1er tome, adoré ce contexte historique. C’est une période complexe et riche qu’on peut exploiter, une période de l’histoire intéressante. On retrouve avec plaisir, la maitrise de Céline Landressie, qui ne se contente pas de situer son action dans une époque particulière mais elle réussit parfaitement à la faire vivre, les us et coutumes, les habits, les décors, tout est superbement décrit avec précision et raffinement. De nouveau, le langage des personnages est parfaitement adapté au contexte, soutenu sans être pompeux, le style utilisé par l’auteure met en valeur des descriptions, les personnages et les actions. On a droit à de magnifiques images pour souligner les sentiments et les actions. La perfection va jusqu’à écrire certaines phrases en russe quand le personnage en est originaire ! L’écriture est belle, dosée et envoutante. Un véritable régal. Le poème du début est magnifique, j’ai tout de suite été sous le charme
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Tout d’abord la couverture, que je trouve magnifique. En principe, je préfère les couvertures mates avec des photos mais là je dois dire qu’elle m’a conquise avant de lire le livre. Elle colle vraiment bien à l’histoire. Le papier est également de bonne qualité, vu que l’encre ne s’efface pas à la seconde où j’y pose mes doigts.

Comme vous vous en doutez, j’ai adoré ce livre. En tout premier lieu grâce au style de l’auteur. J’ai été plongée tout de suite dans l’histoire de Rose dès les premières lignes ! Le vocabulaire et les phrases sont un peu soutenus mais c’est un réel plaisir, en tout cas pour moi et visiblement également pour mes comparses de lecture commune.

Je n’ai eu aucun mal à m’adapter au style, le récit est très fluide et très entraînant mais également tout en retenue et en sensibilité. Même si l’ambiance générale reste assez sombre et mystérieuse. Cela donne un effet élégant et raffiné au livre qui s’accorde avec la couverture.

Les détails sont importants. Elle prend le temps de décrire les robes de l’époque et comment les mettre, comment plier une lettre, … Vous me direz que ce n’est pas important dans le déroulement de l’histoire, certes mais c’est très intéressant. En tout cas, ça m’a vraiment plu.

On n’assiste pas à un cours d’histoire (même si j’adore ça) mais ces détails nous donnent beaucoup d’informations sur la vie à cette époque.

J’ai apprécié certaines expressions (dont je suis une grande fan pour mon utilisation personnelle) comme par exemple « comme une tique sur le dos d’un corniaud ». Je sens bien que celle-ci va être adoptée J

Je crois que ça me manquait vraiment dans mes lectures et je trouve dommage qu’il y en n’ai pas plus de ce genre. L’auteur n’a rien à envier à la plupart des auteurs connus.

Donc merci Céline pour ce véritable moment de plaisir.

Le déroulement de l’histoire se fait « lentement » mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ni lassée. Bien au contraire, plus j’avançais, moins j’avais de facilité à lâcher le livre pour m’arrêter à un palier. L’auteur prend le temps d’installer les personnages et l’intrigue.

J’ai souvent du mal quand le récit se fait à la troisième personne mais pas là. Je crois que mon coup de cœur pour le style a pris le dessus J

L’univers crée par l’auteur me plaît et m’interpelle. C’est comme ça que j’aime voir les vampires (et pas comme ceux qui brille au soleil …). Cet univers me fait penser un peu à Anne Rice, même si je n’ai jamais terminé un livre d’elle.

Pour en venir aux personnages, je dois dire que tous m’ont plu ou bien intrigué ou encore énervé. J’ai vécu avec les personnages, je ne peux pas dire autre chose à part que je suis vraiment rentrée dans l’histoire.

Rose a un caractère bien marqué. Elle est curieuse (parfois trop J), déterminée, romantique, calculatrice, … Elle me plaît. Elle peut être parfois agaçante dans sa manière de se mêler de tout comme l’a dit Mélusine lors d’une discussion sur notre page Le petit salon des trinomettes mais c’est ce qui fait son charme je trouve. J’aime beaucoup sa relation avec Charlotte, sa meilleure amie.

Que dire de Janlys … Personnellement je l’ai beaucoup aimé même s’il n’est pas toujours correct dans son comportement et que je préfère les hommes aux cheveux très court. Certaines ne lui font pas confiance moi si comme Cali J.

Par contre je me pose des questions sur Adelphe et sa trop grande gentillesse, comme j’ai dis pour moi y’a baleine sous gravier (visiblement ça a fait rire Céline cette expression).

Il y a de nombreux personnages secondaires tout aussi développé et approfondi que les principaux. On ne se perd pas non plus dans le nombre.

Charlotte me plaît bien, je trouve dommage qu’on ne la voit plus trop sur la fin. La mère de Rose m’intrigue, je me demande pourquoi elle est comme ça et pourquoi elle réagit de cette manière avec sa fille.

Donc vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour moi ce livre et j’ai très très hâte de découvrir le second tome.
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Rose Morte, Tome 3 : Flétrissures

Oh la vache (excusez l’expression)! Quel tome !

Quelle douloureuse lecture, mais aussi quel plaisir !

J’attendais avec impatience ce troisième opus et je ne fus vraiment pas déçue, même si je ne m’attendais pas à cela.

Je ne raconterai pas les évènements en détail, mais je dirai simplement que, cette fois-ci, on retrouve notre quatuor dans une course effrénée contre la montre qui nous oppresse tout au long du livre, oppression accentuée par le cadre historique qu’est la seconde guerre mondiale. Et c’est bien le côté le plus sombre, violent et inhumain de cette période que nous dépeint Céline Landressie avec talent. Toujours autant de subtilité et de richesse dans ce qu’elle écrit, j’admire...

J’ai eu l’impression d’être en apnée tout au long de ma lecture, et quand j’ai pu enfin me remettre à respirer à la fin, OUCH !!!.... comme un coup dans le ventre ! Quelle fin ! Il est horrible cet épilogue !

L’attente du 4 va être difficile...

J’ai trouvé Rose et le prince Vassili extraordinaires dans ce tome. J’aime beaucoup l’évolution de Rose et sa réactivité face aux obstacles à franchir. Quant à Vassili, que j’avais modérément apprécié dans le précédent tome, il brille dans celui-ci. Il est magnifique, un pilier pour Rose et pour cette histoire !

Ce sont les frères d’Holival qui sont les plus malmenés et fragilisés dans cette aventure, l’auteure ne les ménage vraiment pas.

Et Artus... une énigme... Je suis dépitée.

Un troisième tome donc largement à la hauteur des précédents et j’ai été bien heureuse d’apprendre la confirmation de l’édition de la suite cette semaine (tome 4 : Ikebana !). Vraiment hâte de lire la suite !
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Rose Morte est une sorte d’OVNI en matière de bit-lit. Il s’agit d’un texte fantastique tout autant que d’un roman historique. Le XVIème siècle, auquel Céline Landressie s’est intéressée ici, est incroyablement documenté et crédible, et ne sert pas ici d’excuse pour une romance pseudo historico-exotique, mais réellement de fer de lance à une intrigue racée et avec beaucoup de cachet.



Toute la première moitié du livre aurait pu être classée uniquement dans les romans historiques : il n’y a pas un poil de surnaturel. Nous sommes en France, en 1598. Rose est une jeune femme de 28 ans, fille d’un conte anglais en exil à cause des persécutions religieuses lancées par la reine Elizabeth. Elle devrait être mariée depuis bien longtemps, mais a toujours réussi à repousser ses prétendants, n’étant pas le moins du monde intéressée par le mariage et tenant trop à sa liberté. Son père, excédé, consent à un accord avec elle : si le prochain « potentiel fiancé » qu’elle va rencontrer (un certain Chaumontel) ne se montre pas intéressé, son père arrêtera de lui chercher un mari. En contrepartie, elle doit se montrer charmante avec Chaumontel, que son père voie qu’elle y met tout de même du sien. Rose fait donc appel à son amie Charlotte pour qu’elle lui ravisse les faveurs de Chaumontel.



Cette première partie tire un peu en longueur, mais permet de bien planter de décor de la saga, présenter les personnages et l’histoire familiale de Rose. Le contexte historique est tellement bien rendu que l’ensemble se lit vraiment d’une traite, même si on sent qu’il ne s’agit que d’une mise en bouche avant que l’histoire ne démarre vraiment. Le travail de documentation de l’auteur est admirable, j’ai rarement lu des textes historiques de cette qualité, aussi détaillés (sans que les descriptions soient lourdes pour autant), et pour un texte classé en bit-lit, c’est d’autant plus surprenant. C’est savoureux et franchement prenant. De plus, si Charlotte semble un pur produit de son époque (dévote, résignée à son sort de femme qui ne peut décider de son avenir), Rose est très intéressante et moderne pour une femme du XVIème siècle, avec ses difficultés à se soumettre à l’autorité patriarcale et ses envies de liberté et d’indépendance. Son personnage est vraiment bien dessiné.



La seconde moitié du livre, dont je ne vais pas trop dévoiler le contenu pour ne pas spoiler, prend un gros virage et entre vraiment dans le genre fantastique, tout en conservant un intérêt historique indéniable. Le texte conserve un aspect très racé et très classe (si on peut utiliser ce genre d’adjectifs pour parler d’un livre..), évoquant la situation de Rose avec pudeur mais sans rien éluder non plus.



Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce premier tome de Rose Morte, et j’ai d’ailleurs acheté le second avant même d’avoir terminé celui-ci. Le surnaturel arrive assez brutalement, mais de nombreux indices nous mettent finement sur la voie dans la première partie, et le mélange fantastique / historique fonctionne vraiment bien. La partie romance (car oui, il y en a – ça aurait même pu être classé en romance historique avant la seconde partie du texte) est très agréable à lire, crédible et bien amenée.



Ce qui m’a un peu gênée (mais c’est très personnel, beaucoup de lecteurs ont trouvé que c’était un atout supplémentaire du texte), c’est le style de l’auteur, qui s’est calquée sur la façon de parler de l’époque. Les dialogues sont rédigés comme ils auraient pu l’être au XVIème siècle, ou en tout cas c’est l’effet voulu. C’est donc un peu lourd et j’ai pour ma part trouvé que ça sonnait un peu faux, artificiel. Je n’y connais rien, mais j’avais l’impression que ça ne sonnait pas « assez ancien ». Les tournures utilisées me semblaient plutôt reprendre une langue utilisée au XIXème siècle (donc assez proche de la nôtre, compréhensible quoique soutenue) plutôt qu’au XVIème, qui devait être bien différente encore. Mais encore une fois, je n’y connais rien en histoire des langues donc c’est vraiment gratuit ^^’ Autre bémol, la longueur des chapitres, qui sont franchement à rallonge et qui cassent un peu le rythme.



En dehors de ces deux petits points noirs, je dois dire que j’ai vraiment passé un très bon moment avec Floraison. Je tire mon chapeau à l’auteur pour le travail énorme de recherche qu’il doit y avoir derrière, et qui donne vraiment un relief incroyable au récit. J’ai adoré et je compte bien lire la suite très rapidement :)
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Depuis un bon moment déjà, j'entends parler de cette saga et en bien, même en très bien ! A force de lire le résumé, de voir la sublime couverture faîtes par Magali Villeneuve et de lire de belles chroniques élogieuses dessus (Lire-une-passion, Allisonline, L'imaginaire de Supy et La tête dans les livres, plus particulièrement), j'ai craqué et je l'ai acheté.

Je n'ai pas du tout été déçue, oh que non, loin de là même !



Pour tout dire, une fois eu, je l'ai lu, mais doucement, pour savourer chaque instant, chaque page. Oh, pas qu'il ne pouvait pas se lire plus vite, non, mais je me retenais de le dévorer parce que je ne voulais pas quitter l'univers et les personnages crées par Céline Landressie, trop vite. Même s'il y a une suite, je tenais à savourer chaque instant de lecture.

D'ailleurs, pour vous dire, à chaque fois que je le liais, j'étais happée par l'histoire, c'était comme-ci j'étais au côté de l'héroïne, Eileen, comme-ci je vivais l'histoire à ses côtés.

Cela m'arrive souvent dans un livre, mais c'était encore plus fort dans ce roman !

Par exemple, quand Eileen rencontre ce cher comte de Janlys, j'avais l'impression d'y être, de sentir l'aura d'Artus de Janlys emplir la pièce, captiver tous les hôtes et sentir l'emprise qu'il avait déjà sur notre héroïne.

Et ça, c'est grâce à la plume de Céline Landressie, qui est d'une grande qualité. Elle retranscrit à merveille les émotions, manie avec adresse les expressions et les façons de parler de la fin du XVIème Siècle, décrit les lieux, paysages et personnages si bien, qu'on s'y croirait. Une perle d'écriture mais aussi une histoire magnifique !

[...]

[La suite de la chronique sur le blog]


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Rose morte, tome 1 : La floraison

Je ne suis pas un fan de ce type de littérature mais ma fille était si emballé après la lecture de "la Floraison" que curieux je l'ai ouvert.

Qu’ai je fais là! Malgré le début tout en douceur et la mise en place des décors et nombreux personnages j'ai tout de suite été captivé par la belle écriture de Céline Landressie.

La rencontre de Rose et du Comte Artus de Janlys semble, a sa lecture, une scène d'un roman a l'eau de Rose, mais ne vous fourvoyez pas car c'est son destin qu'elle vient de trouver.

Dans la deuxième partie du roman l'Action est omniprésente, au point qu'il faut bien suivre si l'on veut appréhender toute la complexité du récit.

Pour conclure et sans dévoilé l'intrigue sachez que vous ne pourrez refermer ce livre avant de l'avoir fini et si vous n'avez pas la suite sous la main vous vous lamenterez comme moi.
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Rose morte, tome 1 : La floraison

Ce fut un réel plaisir de découvrir l’univers de « Rose Morte » de Céline Landressie ! Un roman fidèle à l’histoire, malgré le côté fantastique. Il est également bourré d’action, de suspens et de trahisons.

Nous découvrons donc l’univers de Eileen Greer, fille d’un comte Anglais qui a perdu ses terres et se voit contrait voué à l’exil.

La jolie Eileen Greer est un personnage fascinant et au comportement outrageant, car pour son époque, la jeune femme fait preuve de caractère, d’impétuosité face à une société où l’homme domine. Pour preuve, elle préfère qu’on l’appelle « Rose » qui est son second prénom, que son prénom de naissance. Dès lors, elle est déjà en opposition avec sa famille, mais également l’univers dans lequel elle vit. Bien que par moment, pour une jeune femme de 26 ans, elle se comporte comme une adolescente. Mais cela n’est pas dérageant puisque c’est un peu l’époque qui veut ça, où les femmes cancanent sur des rumeurs de la société. Surtout le personnage de Charlotte, la meilleure amie de Rose.

Son père, lord Edmund Greer désire voir sa fille épouser un noble pour assurer son avenir. Bien que Rose avec son tempérament de feu a déjà refusé plusieurs demandes en mariage, car elle n’a pu oublier son premier amour. Dans un sens, Rose semble donner l’image de la Reine Elisabeth 1ère que l’on surnommait « la reine vierge » qui a toujours décidé de son destin. Ce n’est donc pas étonnant de la voir fomenter avec sa meilleure amie, Charlotte un moyen de faire fuir son nouveau prétendant, le vicomte de Chaumontel.

Entre temps, l’intrigue se fait plus poignante avec les secrets que le comte Greer semble caché à sa famille par des mystérieuses visites nocturnes.

C’est donc durant le fameux bal organisé par le marquis de Jouars à Paris que le destin de Rose se voit troublé par le mystérieux comte Artus de Janlys. Un mystérieux personnage qui attire tous les regards… On reste totalement dans le mystère en ce qui le concerne… Son passé et ses affaires restent très flous et on se met aisément à la place de l’héroïne, pour qu’on puisse comprendre son désarroi.

Rose se voit brusquement plongé dans le monde de ce personnage lors d’une tragédie qui touche sa famille. Elle va devoir tenter de découvrir qui en est le responsable et le comte de Janlys va l’aider dans sa quête de vérité.

Voici un petit extrait qui m’a beaucoup plu surtout pour la stylistique de l’auteur et ce petit côté philosophique que l’on retrouve parfois au cours du roman.









Ce passage pourrait marquer un tournant dans l’histoire pour son côté fantastique. Bien que Rose semble par moment craindre cet homme mystérieux qu’est Artus, elle préfère nier l’évidence. Pourtant, les ténèbres l’attirent avec ferveur. Elle va y tomber malgré le fait, qu’elle en rêve depuis toujours, elle qui considère que le monde des hommes ne lui offre pas, la vie qu’elle rêve d’avoir. Pourtant, cet homme énigmatique va lui offrir sur un plateau, sans qu’elle ne se pose la moindre question. C’est une fois au cœur des ténèbres, qu’elle commence enfin à ouvrir les yeux sur Artus, sur ce qu’il est réellement et…sur ce qu’elle est devenue.

Au cœur du manoir de Boissy, elle découvre également le frère Janlys, du nom d’Adelphe. Tout aussi charmant que son frère, ce dernier est également plus enclin à une certaine humanité. Il n’est pas toujours d’accord sur les choix de son frère, mais le respect tout de même. Aurait-il le choix ? On ne sait pas trop au départ, au fur et à mesure, on entrevoit de sa relation fraternelle, une certaine servitude pour son aînée. Dans ce nouveau monde, Rose découvre la réelle noirceur, avec des meurtres, du sang et de la souffrance… Mais ses sentiments dépasse alors sa raison, quitte à mettre sa vie en danger.



L’écriture de Céline Landressie est une vraie merveille, enrichie d’un vocabulaire qui s’accorde avec perfection à l’époque historique du récit. Son univers est décrit avec une incroyable précision, qui nous fait plonger avec ravissement au cœur d’une sombre existence. Il est rare de voir un auteur manier sa plume avec une telle virtuosité, pourtant Céline Landressie y arrive facilement, presque comme-ci, c’était une aptitude innée ! (ce qui doit être le cas).

Je fus donc merveilleusement ravie de découvrir un univers fantastique aussi bien écrit ! J’attends donc la suite avec impatience ! « Trois épines » sortira aux éditions Milady au mois de septembre (ce qui est vraiment long, moi qui suis devenu totalement addict) ! « La Floraison » est sans conteste mon second coup de cœur de l’année ! Un pur délice que je vous conseille fortement.




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Rose Morte, tome 2 : Trois épines

Après un premier tome des plus envoûtants dont vous pouvez retrouver la chronique ici, il me fallait lire la suite de Rose Morte de Céline Landressie et c'est avec joie et avidité que je me suis jeté sur ce présent tome les yeux fermés.



Les yeux fermés, c'est bien ça qu'il faut employait. Je n'avais pas lu le résumé en le commandant, ou même en le recevant, je fus donc surprise de découvrir une ellipse de deux siècles entre la fin du premier tome et le début du second. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle ce tome est légèrement en dessous du précédent. Evidemment, c'est un avis bien personnel et ça n'entache en rien le fait que Trois Epines soit exceptionnel, mais j'aurais aimé m'attarder un peu plus sur des aspects de vie entre le trio Artus/Rose/Adelphe. Il y avait certainement beaucoup de choses à en dire, beaucoup de détails à offrir.



C'est vraiment le seul point un peu négatif que j'ai à émettre. Et encore, je comprends parfaitement le pourquoi du comment. L'histoire est tellement riche et profonde qu'on ne peut pas s'attarder sur les balbutiements du début et concentré tout sur une même période. De plus, on a à faire à des êtres immortels ce qui rend la chose tout à fait compréhensible.



Ça offre une nouvelle facette au récit également avec des relations entre les protagonistes qui ont le temps de mûrir, de se déchirer, de s'épanouir. Et c'est toute la force de ce tome : la psychologie des personnages est vraiment mise en avant. Les caractères s'entrechoquent et ça devient carrément explosif. Il faut vraiment un talent monstre pour mettre en avant chaque personnage avec autant de finesse et ce qui m'a rendu admirative d'un bout à l'autre. Céline Landressie ne laisse rien au hasard, elle nous donne la juste dose de détails et de suspense pour nous rendre accro.



Et pour ne pas compliquer les choses, un nouveau personnage fait son apparition en la personne de Vassili. Et quelle merveille que ce personnage qui met les pieds dans le plat et qui nous offre milles étincelles avec Artus. C'est celui qu'il manquait au récit pour le rendre... je voudrais dire parfait mais le terme n'est pas suffisant à mon sens.



J'aime quand les choses ne sont pas faciles et là je suis étonnamment gâtée sur ce point. Céline Landressie nous propose un jeu d'esprit. Je pense qu'il faudrait prévenir à l'avance que ce livre doit être disséquer dans les moindres détails, on ne peut pas lire Rose Morte sans essayer de voir entre les lignes, en n’émettant des hypothèses, en prenant des notes. Et encore, je suis sûre que j'ai laissé passer tout un tas de choses en me focalisant sur la lecture avec les émotions que je ressentais sur l'instant. Surtout quand je voulais en prendre un pour taper sur l'autre...



Trois Epines est le second tome idéal pour cette saga malgré une ellipse qui m'a quelque peu déçue (que voulez-vous, je voulais tout savoir dans les moindres détails tant je suis accro). Tout y est amplifiait surtout la psychologie et les relations entre les personnages. C'est un livre qui nous laisse sur les rotules à la fin et malgré ça, on ne peut qu'espérer que la suite arrive entre nos mains par magie tant cet univers est envoûtant. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience...
Lien : http://www.imaginaire-de-sup..
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Départs

J'avoue, je ne l'ai achetée que pour la préquelle de La Dernière terre de Magali Villeneuve.

L'écriture est toujours aussi magique et digne des plus grands auteurs de fantasy.

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