Citations de Céline Tran (23)
Le drame de notre existence ? Oublier que la finalité importe moins que le chemin pour y parvenir. Que chaque instant est l'occasion de renaître.
Le plaisir d’une femme ne peut-il survenir qu’en remplissant un vide ?
Bataille – C’est la guerre dans mes entrailles. Je te faisais confiance. Pourquoi nous as-tu abîmés ? Tu es mon homme, la pièce maîtresse de mon équilibre et ses petits bonheurs. Aujourd’hui, je ne suis plus vraiment sûre. Qui es-tu vraiment ? J’ose à peine soutenir ton regard. C’est le comble, c’est moi qui ai honte. Mais de quoi suis-je coupable ? Tu continues de sourire comme si de rien n’était, avec cette tendresse qui a toujours défini ton regard. C’est insupportable. Tu mens tout en me serrant dans tes bras. Tu me quittes pour rejoindre une autre, tu l’embrasses, la pénètre, jouis avec elle. Pendant ce temps, je m’endors en paix dans notre lit. Tu es un autre… qui revient, pourtant. Blotti contre moi, tu sembles alors tellement apaisé. Oui, tu dors bien à mes côtés. Et chaque matin, tu m’offres un baiser sur la main. Si délicat… est-ce ta manière de me remercier, moi qui ne vois rien ? Combien de fois m’as-tu retrouvée après l’avoir baisée ? Est-ce que tu lui fais l’amour ? Je ne saurais dire ce qui est le pire. Combien de fois comptes-tu partir encore pour jouir avec elle ? … En elle ? Y en a-t-il d’autres ? … Combien sont-elles ? … Puis-je encore t’aimer ? … Tu as tout gâché.
J’ai constaté dernièrement qu’il suffisait de soutenir le regard d’une personne du sexe opposé pour créer en elle un trouble. Quel pouvoir étonnant de battre des cils ou d’esquisser un sourire ! Je ne croyais pas en être capable.
Après tout, la seule chose qui compte, n’est-ce pas vous ? Quel que soit votre sexe, comment voulez-vous jouir de celui-ci ? À quel point souhaitez-vous en prendre soin ou vous en détacher ? Quel sens donnez-vous à votre sexualité ? La résignation, le plaisir, l’amour ? Le non-sens ? Libre à vous :-)
Dans le reflet de mon miroir, je contemple ma chatte. C’est ainsi que je l’appelle désormais ce sexe si longtemps ignoré. Aucun autre nom de m’ayant vraiment conquise, j’ai choisi celui qui m’évoquait le plus la chaleur et la volupté. C’est aussi un objet curieux, avec sa part de mystère. On ne m’a d’ailleurs jamais vraiment expliqué comme il fonctionnait. Il aura fallu que je travaille pour un magazine féminin pour trouver quelques informations utiles, découvrir des témoignages d’autres femmes. Je ne suis apparemment pas la seule à me sentir larguée. Le sexe masculin est simple, évident. À portée de main, il est normal qu’il soit abordé avec moins de gêne. Mais nous ? Est-ce que notre physiologie ou notre éducation qui nous font mettre de côté cette part de nous-même ?
Je me retrouve perplexe… Un homme vient d’être payé pour se mettre au service de mon plaisir. Est-ce que cela fait de lui ma pute ? On aura beau me dire que ce massage n’était pas de nature sexuelle… ce que j’ai ressenti vaut bien des ébats vécus dans un lit.
En ne faisant rien, je fais de moi une complice.
J’essaie de me souvenir de la dernière fois où tu m’as embrassée. Je veux dire, un vrai baiser. Je me souviens du regard que tu me portais à nos débuts. Je me sentais belle. C’est cet amour qui m’a donné les ailes pour porter notre enfant. Tu te souviens comme nous étions bien, au début ? C’est vrai, j’ai un peu perdu de ma fougue après la grossesse. Nous avons construit un nid et les habitudes qui vont avec. Je croyais que c’était ça, l’amour. Juste… se sentir bien à deux. Comme je suis conne.
"Lâcher le passé sans le renier sonne comme une démarche constructive."
Peut-être pour conquérir ma féminité devrais-je, comme une actrice, la jouer ? Quelle femme je veux être ? Moi qui ai toujours été discrète, j’aimerais bien savoir ce que cela peut faire d’être vue, admirée, désirée. Par mon homme ? Plus seulement. Par moi a première, ça serait bien…
« J'ai 34 ans et je ne suis pas sûre de savoir faire l'amour. »
Une porte s'est ouverte et je sais si je parviendrai à la refermer. En aurai-je seulement envie ?
Oui, mon imaginaire est riche… mais qu’est-ce que j’ai envie de faire de ma réalité ?
Sens – Je veux savoir qui tu choisis pour te satisfaire. Je veux savoir qui elle est, ce que vous faites. De quelle manière tu la regardes, comment tu la caresses, si vous restez enlacés après l’amour, ou si tu te casses aussitôt, d’un air satisfait. Je veux savoir quels petits noms tu lui donnes. Te dit-elle qu’elle t’aime ? Est-ce que tu lui parles de moi, de nous ? Qui suis-je pour elle ? Une silhouette encombrante que tu ranges au placard avec ton alliance ? L’épouse avec qui C’est compliqué, tu sais, ce n’est plus comme avant ? Ou serais-je une rivale ? Ce serait presque valorisant…
La ménopause sonne juste le glas. Pas d’inquiétude. Arrivée à un certain âge, on ne peut pas affaire grand-chose. Un peu de gel hydratant et tout ira bien. Vous avez toujours des rapports ?
"Mon corps est devenu ma possibilité de toucher celui que j'aime, de l'atteindre et de fondre en lui. Il n'est plus outil : il est moi, et coeur qui bat."
"C'était oublier mon père qui avait déjà tracé ma route : Non. Tu te spécialiseras en droit."
j’ai le sentiment de baigner dans un univers qui résume autant le pouvoir que la vulnérabilité d’une femme : l’exigence de son apparence.
Je suis ma force et ma liberté. Alors une étiquette ? Elle est comme celle de mes petites culottes : découpées.