Dans le 131e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente le premier tome des mémoires du dragon Dragon, baptisé Valmy, cest fini, album que lon doit au scénario de Nicolas Juncker et au dessin de Simon Spruyt, édité chez Le Lombard. Cette semaine aussi, on revient sur lactualité de la bande dessinée et des sorties avec :
La sortie de lalbum Bertille & Bertille que lon doit à Éric Stalner et aux éditions Grand angle
La sortie de lalbum Linconnue du bar que lon doit à Jonathan Munoz et aux éditions Fluide glacial
La sortie de lalbum Lami colocataire que lon doit au scénario de Pog, au dessin de Séverine Lefebvre et cest édité chez Marabulles
La sortie de lalbum Super cyprine, une vengeance corrosive, album que nous devons à Tess Kinsky et aux éditions Massot
La sortie de lalbum Itinéraire dune garce que nous devons au scénario de Céline Tran, au dessin de Grazia La Padula et cest édité chez Glénat dans la collection Porn' pop
La réédition en intégrales des Confessions dun canard sex-toy que nous devons au scénario de Mikaël Roux, au dessin dArnaud Poitevin et cest édité chez Fluide glacial
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Le drame de notre existence ? Oublier que la finalité importe moins que le chemin pour y parvenir. Que chaque instant est l'occasion de renaître.

Bataille – C’est la guerre dans mes entrailles. Je te faisais confiance. Pourquoi nous as-tu abîmés ? Tu es mon homme, la pièce maîtresse de mon équilibre et ses petits bonheurs. Aujourd’hui, je ne suis plus vraiment sûre. Qui es-tu vraiment ? J’ose à peine soutenir ton regard. C’est le comble, c’est moi qui ai honte. Mais de quoi suis-je coupable ? Tu continues de sourire comme si de rien n’était, avec cette tendresse qui a toujours défini ton regard. C’est insupportable. Tu mens tout en me serrant dans tes bras. Tu me quittes pour rejoindre une autre, tu l’embrasses, la pénètre, jouis avec elle. Pendant ce temps, je m’endors en paix dans notre lit. Tu es un autre… qui revient, pourtant. Blotti contre moi, tu sembles alors tellement apaisé. Oui, tu dors bien à mes côtés. Et chaque matin, tu m’offres un baiser sur la main. Si délicat… est-ce ta manière de me remercier, moi qui ne vois rien ? Combien de fois m’as-tu retrouvée après l’avoir baisée ? Est-ce que tu lui fais l’amour ? Je ne saurais dire ce qui est le pire. Combien de fois comptes-tu partir encore pour jouir avec elle ? … En elle ? Y en a-t-il d’autres ? … Combien sont-elles ? … Puis-je encore t’aimer ? … Tu as tout gâché.
Le plaisir d’une femme ne peut-il survenir qu’en remplissant un vide ?
Après tout, la seule chose qui compte, n’est-ce pas vous ? Quel que soit votre sexe, comment voulez-vous jouir de celui-ci ? À quel point souhaitez-vous en prendre soin ou vous en détacher ? Quel sens donnez-vous à votre sexualité ? La résignation, le plaisir, l’amour ? Le non-sens ? Libre à vous :-)
Dans le reflet de mon miroir, je contemple ma chatte. C’est ainsi que je l’appelle désormais ce sexe si longtemps ignoré. Aucun autre nom de m’ayant vraiment conquise, j’ai choisi celui qui m’évoquait le plus la chaleur et la volupté. C’est aussi un objet curieux, avec sa part de mystère. On ne m’a d’ailleurs jamais vraiment expliqué comme il fonctionnait. Il aura fallu que je travaille pour un magazine féminin pour trouver quelques informations utiles, découvrir des témoignages d’autres femmes. Je ne suis apparemment pas la seule à me sentir larguée. Le sexe masculin est simple, évident. À portée de main, il est normal qu’il soit abordé avec moins de gêne. Mais nous ? Est-ce que notre physiologie ou notre éducation qui nous font mettre de côté cette part de nous-même ?
J’ai constaté dernièrement qu’il suffisait de soutenir le regard d’une personne du sexe opposé pour créer en elle un trouble. Quel pouvoir étonnant de battre des cils ou d’esquisser un sourire ! Je ne croyais pas en être capable.
J’essaie de me souvenir de la dernière fois où tu m’as embrassée. Je veux dire, un vrai baiser. Je me souviens du regard que tu me portais à nos débuts. Je me sentais belle. C’est cet amour qui m’a donné les ailes pour porter notre enfant. Tu te souviens comme nous étions bien, au début ? C’est vrai, j’ai un peu perdu de ma fougue après la grossesse. Nous avons construit un nid et les habitudes qui vont avec. Je croyais que c’était ça, l’amour. Juste… se sentir bien à deux. Comme je suis conne.
Je me retrouve perplexe… Un homme vient d’être payé pour se mettre au service de mon plaisir. Est-ce que cela fait de lui ma pute ? On aura beau me dire que ce massage n’était pas de nature sexuelle… ce que j’ai ressenti vaut bien des ébats vécus dans un lit.
En ne faisant rien, je fais de moi une complice.
Peut-être pour conquérir ma féminité devrais-je, comme une actrice, la jouer ? Quelle femme je veux être ? Moi qui ai toujours été discrète, j’aimerais bien savoir ce que cela peut faire d’être vue, admirée, désirée. Par mon homme ? Plus seulement. Par moi a première, ça serait bien…