Citations de Charlène Gros-Piron (168)
Les puzzles aux pièces manquantes pouvaient parfois se transformer en mosaïques d’une grande beauté. Il n’était pas encore prêt à l’entendre.
Elle tâcha de ne pas s’attarder sur leurs phrases. Ils n’étaient plus des assemblages de mots, mais de maux.
Le cœur avait ses raisons que la raison ignorait, mais quand le cœur avait ses raisons, la raison se carapatait.
C’est toujours lorsque nos défenses s’abaissent que les sursauts apparaissent dans nos existences.
— Je ne t’aime plus, croassai-je.
Putain, que je mentais bien. Non, pas du tout, en fait.
Heureusement pour eux qu’un regard ne tuait pas, sinon ils seraient morts foudroyés, poignardés et fusillés.
On ne comprend la valeur de ce qu’on possède que quand on manque de le perdre.
Ils basculèrent, et nos cœurs sombrèrent en même temps qu’eux.
Durant quelques secondes, mon esprit ressembla à un kaléidoscope dans lequel se fondirent mon lointain passé, les récents évènements et mon présent. L’espace d’un instant, je serrai mon frère contre moi, tandis que sa voix résonnait autour de nous. Je m’amusai sur scène avec lui et Apollon, avant d’observer Clément qui dansait avec Anita, en bas de la piste, alors que les rires de ma famille ricochaient avec allégresse. J’eus le goût du baiser de Joachim sur les lèvres, les paroles de Lindy au fond du cœur et la présence rassurante de Caspar dans mon dos. Le temps d’une respiration, tout fut parfait, ou presque. Puis la musique cessa, et mon illusion avec. Seuls restèrent mon cœur fendu, mes yeux brouillés et l’amertume sur ma langue.
Prendre le temps d’embrasser Rosalie était sûrement une des meilleures choses qu’il avait vécues dans sa vie. Il la voulait pour lui, entièrement. Elle était tout ce qu’il pouvait désirer de cette existence.
Je crois que la peur m’aura au final causé plus de tort que le harcèlement lui-même. Bien sûr, j’ai eu terriblement mal, et j’ai perdu une énorme partie de ma confiance en moi, lorsque tout ceci m’est tombé sur le coin du bec. Sauf que je me suis surtout enfermée dans la crainte. Crainte que ça n’aille plus loin, que ça ne continue puis que ça ne recommence… Et puis… tu es bien placé pour savoir qu’une imagination débordante peut devenir un ennemi redoutable. Paralysant. On se représente tous les scénarios possibles et évidemment, notre préférence file invariablement vers les pires.
L’inconnu fait toujours peur.
L’angoisse de souffrir fait sans cesse reculer.
L’amour a cependant toujours permis à des montagnes de se déplacer.
Il est toujours déstabilisant de remarquer après maintes douleurs que ceux qui cherchent ardemment à vous faire sombrer ne parviennent au final qu’à nous élever. On répète si souvent que tout ce qui ne tue pas nous rend plus forts. C’est une entière vérité, que tout un chacun ayant déjà vécu des difficultés ne peut qu’approuver.
En revanche, cette même narratrice se permet de vous rappeler que l’amour existera toujours, même dans les mauvais jours. Les occasions de chute sont nombreuses, les erreurs aussi, mais ce ne sont pas elles qui devront déterminer nos vies. Comme Célian et Jessica, nous sommes tous appelés à trouver l’amour, sous toutes ses formes, et à le prodiguer autour de nous pour rendre le monde plus beau, plus vivable. Il ne tient qu’à nous d’aller plus loin que nos blessures pour écouter nos cœurs et transformer nos journées en rêves éveillés.
La famille et les amis forment le cocon de notre existence. C’est avec eux que nous traversons nos épreuves, les grandes étapes de la vie, que l’on soit célibataire ou non. D’ailleurs, les amis et la famille seront là, que votre partenaire soit absent ou présent. Ils vous aiment pour vous. Uniquement pour vous. Il n’y a aucun mérite là-dedans.
Le véritable amour est inconditionnel. Il ne réclame rien. Il fait parfois souffrir, ô combien, mais il est éternel et sans condition.
On se sent toujours ébranlé après une peine de cœur, alors on cherche par tous les moyens à se stabiliser. Après tout, chercher un partenaire n’est-il pas une façon de chercher un pilier ? Comment ne pas chanceler quand l’autre s’en va, que cela fasse deux mois ou plusieurs années ?
Ce genre de choses ne t’envoie pas un carton pour te prévenir, tu sais. Ça te tombe sur le coin du nez, c’est tout
On ne montre pas sa peur, chez les Degeôlier. On ne montre jamais son effroi ou ses inquiétudes lorsque l’on est Chasseur.
Nous ne sommes jamais que démunis devant la faiblesse de ceux qui nous entourent et qui comptent pour nous. L’expérience aide quelquefois, le cœur en prend toujours un coup.