Charlène Law

Je suis soulagée de le savoir en vie, c’est comme une bouffée d’oxygène à cent trente mètres sous l’eau, là où plus aucun espoir n’est permis. Et puis, la colère s’y mélange. Pourquoi ne pas m’avoir dit qui il était ? Où était-il toutes ces années ? Pourquoi a-t-il disparu soudainement ce jour-là ? Tellement de questions se bousculent dans ma tête. J’ai besoin de comprendre ! Son absence m’a hantée tout le temps. Il me doit une explication. Nous qui avons traversé tant de choses horribles !

Je me remémore chaque moment passé avec lui, chaque minute à ses côtés, la douceur de ses mains sur mon corps, son goût sur mes lèvres, sa voix suave et rauque. Je comprends mieux ses petits regards discrets sur moi. Tout devient plus clair tout à coup. Mon cœur se serre et je n’arrive plus à contenir mes larmes. Elles s’échappent pour venir mouiller l’oreiller derrière ma tête. Il est en vie ! Bordel de merde, j’ai du mal à y croire. Toutes ces années à penser qu’il était mort…

Avec l’âge, j’ai appris à le contenir, à l’apprivoiser pour ne plus qu’il s’empare de moi. Mais dans ces moments, je ne maîtrise plus mes émotions. Tout remonte à la surface. Je ne sais pas quoi faire. Des millions de questions se bousculent dans ma tête. Toutes les séquences de ces derniers jours me reviennent comme des flash-back pour m’enfoncer encore un peu plus la tête sous l’eau.

Depuis notre premier regard, j’ai su qu’il avait quelque chose de différent des autres sans vraiment comprendre quoi – et je ne le comprends toujours pas. Seule dans l’ascenseur, je refoule une montée d’émotions. Je serre les dents et inspire profondément plusieurs fois pour chasser mes larmes. Je me souviens de cette gêne de la veille dans ce même ascenseur, me demandant ce que j’étais en train de faire. Je le regardais discrètement. Il était si sexy, l’air ravageur, et si sûr de lui.

J’ai l’impression de retomber en adolescence. Je grimpe un genou sur le matelas puis l’autre en rampant à quatre pattes – je savais qu’il arriverait à m’y mettre – puis je m’allonge à côté de lui. Il sourit de toutes ses dents, comme s’il avait gagné un trophée.

Ce mec me nargue avec son corps de rêve. Je sais qu’il le sait, mais impossible de jouer l’indifférente. Je n’arrive même pas à contrôler mes yeux. Ils font leur vie et dévorent ce type à moitié à poil sur le matelas sans gêne. Le V qui me fait tant d’effet à peine dissimulé derrière sa ridicule serviette m’invite en me faisant les yeux doux. Il penche la tête sur le côté avec un demi-sourire dévoilant une fossette qui le rend encore plus attirant.

Nous avons juste tiré un coup comme deux êtres en manque de sexe. Comment font les hommes pour être si détachés  ? Je les envie. Nous, les femmes nous nous compliquons l’existence.

Je suis à la limite de pleurer tellement cette sensation est intense. Je n’ai jamais ressenti une telle sensation de plénitude. Mon corps a quitté ce monde pour toucher les étoiles. Mon inconnu s’effondre sur moi à bout de souffle. Je l’enlace et ferme les yeux. Une larme solitaire s’échappe. Mon cœur explose. Je respire son odeur qui me rappelle bizarrement mon enfance. Une enfance douloureuse que je cherche depuis toujours à cacher au plus profond de moi.

Ses coups de bassin sont sauvages. Tout chez lui est mystérieux et intense. Il me fait l’amour comme s’il me connaissait depuis longtemps. Il est attentionné et dur à la fois. Comme s’il n’arrivait pas à se contenir, comme s’il avait peur de me faire du mal. Ses mains viennent encercler mes poignets et il me les maintient au-dessus de la tête tout en me regardant dans les yeux. Son regard est troublant. Ses yeux bleus me chamboulent.

Nos baisers s’intensifient. Il me rend dingue. Je ne contrôle plus mon corps. Il le réclame sans gêne en se courbant contre son corps robuste. Je suis soulagée lorsque je sens l’un de ses doigts s’introduire entre mes cuisses. Mes yeux se révulsent de plaisir.

Sa bouche me chatouille, me dévore et me suce. Je perds pied. Je me laisse guider. Mes doigts se glissent dans ses cheveux à la recherche d’un ancrage. Mes yeux se ferment, c’est divin.

C’est facile pour eux de nous maîtriser pour arriver à leurs fins. Il faut vraiment être un sale pervers pour violer une femme. Quel plaisir prennent-ils lorsque la nana hurle et pleure pendant qu’ils la violentent ? Non, mais franchement ! Cela me dépasse et ça me dégoûte.

Je rêve encore de ton corps si parfait venant se mélanger au mien chaque nuit loin de toi. Tes yeux uniques ont croisé mon regard pour mon plus grand plaisir une fraction de seconde ce soir. Je sais que tu ne m’as jamais oublié. Bientôt ton âme sera à moi. Lorsque tu auras goûté à la passion qui nous unit, tu me supplieras encore et encore de te faire jouir.

Pas de travail correct, pas de mec à la hauteur, rien du tout, c’est le néant. Et pourtant j’étais bien décidée à prendre le taureau par les cornes il y a quelques jours. Savoir que cette Lucy va retrouver son amour et que je ne recevrai plus de lettre m’a littéralement mis un coup de massue. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Peut-être que ces lettres ont animé ma vie banale, cette vie qui me pèse parfois. Secrètement j’aurais aimé échanger avec lui quelques lettres. Mais maintenant qu’il est sorti, j’en connais une qui doit avoir le cul en feu. Tout le contraire de moi. Je suis un pur iceberg.
Chaque matin quand je le croise, je demande au facteur si je n’ai pas reçu une lettre. Ça en devient pathétique. Je m’en rends bien compte, mais l’espoir fait vivre, à ce qu’il paraît.

Tu n’imagines pas à quel point ton corps me manque. Je vais t’aimer à en perdre la raison, je vais te rendre folle de désir. Tu me supplieras de te faire l’amour encore et encore jusqu’à ce que le jour se lève. Ton petit cul rebondi amortira ma main qui s’abattra sur lui et tu crieras mon nom dans un souffle de plaisir partagé. Mes lèvres embrasseront chaque centimètre de ta peau à se dessécher comme au beau milieu du désert.

Il y a des jours où je n’ai rien envie de faire. Mon corps réclame une sieste et ma tête me supplie pour avoir un peu de silence. Je passe tout de même toutes mes nuits abrutie par la musique que crachent les enceintes du bar. Alors aujourd’hui c’est repos et entre nous je n’ai pas le cœur à sortir. Depuis que j’ai refermé cette enveloppe, j’ai le cafard. Pourquoi ? Eh bien, je n’en sais rien. C’est comme si je venais de mettre fin une énième fois à une histoire d’amour.

Aujourd’hui, je suis une nouvelle femme, heureuse et fière de partager ma vie avec l’homme le plus séduisant du monde qui, poussé par l’ambition de devenir un père exemplaire, a décidé d’ouvrir une salle de sport avec des cours d’autodéfense.

Je fais la panthère puis il me retourne pour que je lui tourne le dos. Je sens son sexe prêt à me soulager. Mon ventre est dirigé vers ses jambes, je me cambre pour lui offrir une chute de reins ultra-sexy.

Je t’aime à ne plus pouvoir. Tes courbes, ta peau, ton odeur, je les emporte avec moi. Le souvenir de ton amour me permet de ne pas avoir peur. Laisse le temps cicatriser ta peine. Où que je sois, n’oublie jamais, que je suis en toi et à côté de toi, à jamais pour l’éternité. Souviens-toi de la force de notre amour. Il te guidera vers un avenir meilleur. Pardonne-moi de t’avoir embarquée dans mon monde qui n’était pas fait pour une femme aussi douce et aussi fragile que toi, mais je ne pouvais pas te laisser seule face à tes faiblesses destructrices.

Expert, Aaron me déshabille et dévoile mon postérieur. De son pied, il m’écarte les jambes. Pantelante, je le laisse mener la danse. Plus aucun de mes neurones ne fonctionne. Sa main caresse ma peau en douceur, lentement. Elle se balade sur mon corps et s’imprègne de chaque sensation. Je ne tiens plus. La respiration saccadée, je le supplie de m’achever.