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Critiques de Charles D`Ambrosio (6)
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Le musée des poissons morts

Huit nouvelles d'un écrivain né à Seattle , dans une famille italo-irlandaise.

Et beaucoup d'émotion. Bien sûr, c'est très retenu,pas vraiment noir, mais gris foncé...

Pas de winners dans ce monde américain ( le vrai, que l'on découvre très vite dès que l'on s'éloigne un peu des grandes villes et des quartiers chics), mais des quidams qui cherchent vaille que vaille , même pas à vivre. A survivre. Orphelins, schizophrènes , ados suicidaires, marginaux de toutes sortes. Tous des personnages légèrement en porte-à-faux,plus ou moins exclus d'un système qui ne fait aucun cadeau.

Ce n'est même pas triste, c'est glaçant, c'est la réalité.

De temps en temps , au milieu du marasme, des phrases fulgurantes, une langue qui donne vie à des personnages comme ces cantinières bénévoles " avec des cheveux de science-fiction, des nuages de gaz bleuté, des vapeurs de fusées chauffées à blanc, des explosions de frisottis atomiques"



Et puis quelques lueurs.

" L'opposé de l'amour est le désespoir" dit une soeur dans Passage des eaux.

Amour d'une soeur pour son frère, d'un père pour son fils schizophrène..

Mais quand même, tout de suite la note discordante , celle du bébé qui crie tout le temps parce que sa mère rajoute beaucoup d'eau dans le lait, pour que les boites durent plus longtemps...



Bienvenue aux Etats-Unis.
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20 plus 1 short stories

J'ai beaucoup apprécié ce recueil de 21 nouvelles publié en 2016 chez Albin Michel.

On y parle des grands et rudes espaces avec les hivers rigoureux pour les héros de l'Ouest, de la marginalité des descendants indiens souvent invisibilisés, des minorités ethniques et des ravages de l'alcoolisme. En somme une image façon Far-West d'aujourd'hui avec la misère et la violence des rapports humains où percent quelquefois des îlots de tendresse inattendus.

Au risque de faire des jaloux, je distinguerai parmi ces récits forts et intrigants ces cinq qui m'ont touchée particulièrement :

Parmi les disparus de Dan Chaon

La femme du chasseur d'Anthony Doerr

Les meilleurs sont déjà pris de Ben Fountain

Pièces détachées de Holly Goddard Jones

Sous la bannière étoilée de Benjamin Percy







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Le musée des poissons morts

Un recueil de huit nouvelles noires avec des personnages tous plus paumés les uns que les autres marginaux, jeunes en perdition, schizophrènes, laissés pour compte, désorientés de tout genre. Ce qui peut sembler racoleur ne l'est pas du tout tant les portraits sont criants de vérité, tant ils sont représentatifs de la société américaine, loin , bien loin de ce que l'on peut nous montrer à la télé et dans les journaux. C'est glaçant, triste, acide avec parfois quelques lueurs d'espoir. J'ai beaucoup aimé le style, l'écriture et l'ambiance donnée à chaque nouvelle. Pas de misérabilisme, pas de prise en otage du lecteur par le biais de pathos, non juste des tranches de vie comme il en existe tant à travers le monde.



L'auteur réussi à émouvoir avec des personnages pas toujours droits ni bons. Un panel assez complet de ce qui est peu visible, occulté qui m'a vraiment emportée à tel point que je n'ai vu le temps passer. Un recueil réussi qui change des recueils habituels. On s'attache à certains personnages, on éprouve de la compassion pour d'autres, du désespoir pour quelques-uns, le désir qu'ils s'en sortent pour la plupart.



VERDICT



Un recueil réussi, prenant et une écriture singulière que j'ai beaucoup aimée . Je le conseille fortement
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Le musée des poissons morts

« Pour ma femme, impossible de dire « réfrigérateur ». Elle apprend. Alors elle dit « Le musée des poissons morts ». Cette phrase de Rigo a donné le titre au livre de Charles d’Ambrosio. Rigo, travailleur immigré sans papier, est technicien sur un plateau où l’on tourne des films pornos.

Huit nouvelles où les petites gens, les paumés, les laissés pour compte de la société américaine évoluent dans une atmosphère vraie. Les portraits dessinés sont criants de vérité, les personnages à la dérive, désorientés, s’accrochent au moindre bout de bois, près de la folie ordinaire à l’instar de ce scénariste à succès que la dépression conduit à l’hôpital psychiatrique qui s’éprend d’une danseuse qui pratique l’automutilation. Les repas familiaux sont acides, décapants "Là-haut vers le nord" et "Bénédiction". Un régal aigre-doux

Monsieur Drummond est réparateur de machines à écrire, comme son père l’était avant lui. Métier d’avenir s’il en est !! Petit à petit on comprend que son fils n’est pas l’oisif que l’on pourrait penser au début de la nouvelle, mais qu’il souffre de schizophrénie. Cet homme placide n’a aucun avenir dans son métier, ni aucun espoir avec son fils si ce n’est l’accompagner au fil des jours, de tout supporter seul car sa femme les a quittés. Il ne lui en veut même pas ! Je crois que c’est cela l’univers de ce livre, l’absence d’avenir, simplement vivre, supporter le présent. Superbe ! Charles d’Ambrosio m’a émue avec ces tranches de vie banales, ces portraits pas forcément sympathiques pour quelques uns. Il instille un crescendo, une bouffée de suspens et, à la fin, il y a la minuscule lumière de rédemption, d’amour, d’espoir ou simplement de vie.

Une superbe découverte. L’auteur ne demande pas de compassion pour ses personnages, simplement de les écouter vivre, de les aimer dans toutes les facettes qu’il propose et… ça marche. Ces tranches de vie ne sont pas misérables mais humaines.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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20 plus 1 short stories

Aimant bien les recueils de nouvelles, j'ai été ravie de recevoir celui-ci grâce à un concours sur Facebook.

On trouve dans ce recueil 21 nouvelles sur le thème L'Amérique, pour fêter les 20 ans de la collection "Terres d'Amérique".

J'ai découvert des auteurs totalement inconnu, et dans l'ensemble j'ai bien aimé ces nouvelles, mais sans plus.

Quelques semaines après l'avoir fini, je garde surtout des souvenirs de "Ce que savent les saumons" de Elwood Reid, avec un avis assez mitigé dessus. Par contre j'ai beaucoup "Montée des eaux" de Callan Wink ou encore "La Cooper Kings" de Callan Wink.

Ce sont des nouvelles variées et dans l'ensemble bien ficelées, même si je n'ai pas eu de coup de cœur pour une d'elle, je mets trois étoiles :)
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Le musée des poissons morts

Le musée des poissons morts,par Charles D’Ambrosio. Des nouvelles écrites par un maître contemporain es qualités, un américain originaire de Seattle, au nord de la côte Ouest. Cet auteur a su créer un monde qui lui est propre, un monde fait d’un ordinaire qu’il sait rendre saillant, drôle ou glaçant, attachant, poétique, .

Drummond est un homme ordinaire qui exerce un métier moins ordinaire : il est réparateur de machines à écrire, occupation sans avenir depuis l’avènement de l’ordinateur, sauf pour quelques passionnés, amoureux de la touche Olivetti ou Remington Streamliner. Drummond est un expert, son magasin est ouvert à tous, les clients comme ceux qui veulent se protéger de la pluie. Drummond a une autre occupation, il élève seul son fils Pete, un jeune adulte autiste. Il fait cela aussi avec amour, essaie de lui apprendre le métier, se promène avec lui, supporte ses facéties. Ce père en or est terriblement émouvant.

Scénariste est une incursion dans le milieu de la psychiatrie, dans un hôpital où se rencontrent psychotiques, suicidaires, monomaniaques. Le narrateur est un scénariste à succès, maniaco-dépressif (on dit aujourd’hui bipolaire). Il est fasciné par une ballerine dont le corps, superbe, est criblé de traces de brûlures… Obsession suicidaire et auto-mutilation peuvent-ils s’unir ?

Bénédiction voit une famille réunie à l’occasion de l’anniversaire de jimmy, un jeune homme désargenté et néanmoins chef de famille. On est dans l’arrière pays de Seattle, une région froide et humide où il pleut à faire déborder la rivière Skagit. Sacs de sable, mise en sécurité des objets précieux de la cabane du voisin, très menacée, la lutte contre l’inondation à venir est inégale. Chamailleries, agressivité larvée, ton querelleur, règlements de compte, la vie de famille n’est pas folichonne pour ceux qui n’y adhèrent pas. Règlera-t-on ainsi le besoin d’argent du fils qui veut lancer sa boîte, et celui de reconnaissance de la fille, actrice en mal de contrat ?

Les nouvelles écrites par Charles D’Ambrosio sont des tranche de vie, des morceaux d’existence, sans fin, sans chute, sans artifice. Ordinaires, les protagonistes ne sont pas banals pour autant, intellectuels ou accessoiristes de cinéma, actrice porno ou anciens toxicomanes reconvertis dans une action humanitaire à l’éthique vacillante, mais qui ne situent pas leur rédemption au même niveau, ouvrier latino ou noir, même condition mais cultures opposées…

Une écriture élégante, claire, où les mots créent l’atmosphère mais aussi l’évènement, une ambiance où la recherche d’ailleurs se fait sans évanescence, dans une connivence relâchée avec le lecteur.

[http://www.lireecrireediter.over-blog.com]
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