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Critiques de Chrétien de Troyes (265)
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

J'ai lu ce roman, il y a de nombreuses années, dans le cadre de mes cours de français au collège. J'en ai gardé un bon souvenir, malgré un texte un peu difficile à lire. Les nombreux rebondissements m'ont fait perdre par moment le fil de l'histoire. Par chance, mes cours m'ont permis de mieux appréhender le style narratif de Chrétien de Troyes.
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Yvain ou le Chevalier au lion

L'histoire commence à la cour du Roi Arthur où le chevalier Calogrenant raconte l'aventure qui lui est arrivée. Il raconte qu'alors qu'il était en quête d'aventure, il fut une nuit hébergé dans un château, où le seigneur des lieux lui expliqua comment trouver ce qu'il cherchait. Après de nombreuses hésitations, son hôte lui indiqua alors une route qu'il devrait suivre, jusqu'à croiser la rencontre d'un vilain (c'est-à-dire un paysan libre), un rustre hideux qui lui indiquerait le chemin d'une fontaine merveilleuse abritée par un pin. L'homme osant verser l'eau de la fontaine sur le perron s'exposerait alors aux plus grands dangers, causant une tempête à la violence inouïe, immédiatement suivie d'autres merveilles. Le lendemain, Calogrenant reprit sa route, rencontra le rustre et versa l'eau de la fontaine sur le perron. La tempête une fois déclenchée, détruisit les récoltes du pays, et causa la mort de tout homme, femme ou enfant surpris dehors. Une fois les éléments apaisés, la merveille se produisit lorsqu'un nombre innombrable d'oiseau aux chants merveilleux vinrent se poser sur l'arbre. Surgit alors un chevalier noir qui combat Calogrenant, le jette à terre et l'humilie en lui volant son cheval, l'obligeant ainsi à s'en retourner à pied.La reine Guenièvre, réveillée et attirée par l'histoire, l'écoute. Yvain déclare vouloir venger son cousin Calogrenant. Yvain décide de partir en cachette dans la forêt de Brocéliande, avant Arthur et sa cour. Arrivé à la fontaine, il combat ainsi le chevalier Esclados Le Roux. Celui-ci, touché à mort, s'enfuit. Yvain le poursuit et se trouve bloqué dans le château. Grâce à une servante, Lunette, qui lui donne un anneau d'invisibilité, Yvain réussit à échapper aux serviteurs qui le recherchent pour l'achever. Lunete l'avait rencontré auparavant et s'est souvenue de sa gentillesse et décida donc d'aider Yvain.Dans le château, il tombe amoureux de Laudine, Dame de Landuc, veuve d'Esclados Le Roux. Lunete obtient de la châtelaine qu'elle accorde un entretien à Yvain. Ce dernier la convainc qu'elle a besoin d'un chevalier comme lui pour protéger le château et la fontaine. Ils se marient. Arthur arrive avec sa cour et, après avoir reconnu Yvain, ils festoient. Mais les amis d'Yvain lui conseillent de partir faire des tournois : il ne doit pas cesser d'accomplir des prouesses pour garantir son honneur. Laudine accepte, à une seule condition : Yvain doit être rentré avant un an. Elle lui donne aussi un anneau devant lui porter chance.Mais un an plus tard, Yvain n'est pas encore rentré du fait qu'il avait oublié sa promesse. Laudine envoie alors une messagère pour reprendre l'anneau et annoncer qu'elle ne veut plus voir Yvain. Le chevalier, fou de douleur, part dans la forêt et erre pendant des mois, ayant déchiré ses vêtements et perdu la raison.Une demoiselle l'ayant vu, lui donne un onguent magique confectionné par la fée Morgane pour que la folie disparaisse et qu'il se rétablisse. En se réveillant, Yvain s'habille grâce aux vêtements qu'il trouve près de lui et reprend sa route.Sur son chemin, il assiste à un combat entre un lion et un serpent crachant des flammes gigantesques. Il choisit d'aider et de sauver le lion car il se dit que le serpent est un être malfaisant. Le lion s'attache alors à lui et le suivra partout : Yvain se fera donc désormais appeler « le Chevalier au Lion ».Puis, il retrouve Lunete, enfermée dans une chapelle et condamnée parce qu'elle est accusée à tort de trahison envers sa dame. Yvain promet de la défendre. Mais, auparavant, il trouve refuge dans un château menacé par le géant Harpin de la Montagne ; Yvain, avec l'aide de son lion, tue ce géant arrogant. Il retourne au château de Laudine, où personne ne le reconnaît, et sauve Lunete. Une autre demoiselle vient alors lui demander son aide, car sa sœur veut la déshériter : elle a besoin d'un chevalier pour la défendre.Yvain passe la nuit dans un château maudit, où tous les chevaliers périssent parce qu'ils doivent affronter deux démons. Grâce à l'aide de son lion, Yvain sort vainqueur de ces deux démons. Il lui faut maintenant honorer sa promesse d'aider la jeune fille déshéritée.Yvain rejoint le royaume d'Arthur et un combat acharné commence entre les deux chevaliers qui défendent les deux sœurs. Yvain a le plus grand mal à lutter contre l'autre chevalier, qu'il finit par reconnaître comme étant Gauvain. Le roi Arthur, reconnaissant leur égale vaillance, met fin au combat et met les deux sœurs d'accord. Grâce à la force de persuasion et la ruse de Lunete, Yvain réussit encore à obtenir un entretien avec Laudine où il lui demande à être le gardien de la fontaine magique. Celle-ci lui pardonne et l'assure de son amour. Yvain et Laudine peuvent désormais vivre heureux...
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Yvain ou le Chevalier au lion

Bien avant que naisse le roman, tel que nous le connaissons actuellement, il circulait au Moyen-âge, par la voix des troubadours, des histoires d’amour et d’aventure de chevaliers tous aussi valeureux que téméraires. Ces mêmes histoires sont à l’origine des romans courtois (romans de cour).



Dans Yvain, le chevalier au lion, de Chrétien de Troyes, retrouvez cet univers entre réalité et fiction : la réalité de la vie médiévale et la fiction des aventures d’un chevalier, Yvain, qui, parce qu’il a trahi l’amour de Laudine, sa femme, devient fou, puis, est sauvé grâce à un onguent (fabriqué par une fée ! ) et se rachète en se comportant en véritable chevalier. Vous découvrirez enfin comment il est devenu le chevalier au lion.



Voici un livre court, au texte simple et accessible, qui vous donnera peut-être l’envie de connaître d’autres aventures de chevaliers de la Table Ronde et du roi Arthur. Prêt ? Alors, faites harnacher votre destrier, mettez votre armure et en selle !
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Perceval ou le Roman du Graal

Et voilà, une fois de plus, une lecture qui attendait depuis très ( trop ) longtemps.



Attention ce billet est susceptible de contenir des références à certains films, séries, jeux ..



Et quelle surprise: le titre est assez trompeur, car le texte - inachevé du fait de la mort de Chrétien de Troyes - ne raconte pas seulement l'histoire de Perceval, mais une bonne moitié est constituée de digressions racontant les aventures de Gauvain. Ce qui est une bonne chose, car je l'avoue j'ai largement préféré ces passages là.



Perceval tout d'abord: c'est le héros par excellence, l'archétype du chevalier, héroïque courageux, prompt à la bataille... bref,un peu pénible.

Pourtant le début est assez drôle, car Perceval (qui ne connait pas son propre nom, je n'invente pas c'est écrit noir sur blanc dans le bouquin) a tout du paysan mal dégrossi. Elevé par sa mère, veuve, et bien que fils de chevalier, il ne sait pas ce qu'est un chevalier.. ce qui donne des scènes assez cocasses lorsqu'il rencontre une troupe de chevaliers pour la première fois, puis se met en tête d'aller " voir le roi qui fait des chevaliers". De plus il n'écoute toujours qu'à moitié ce qu'on lui dit, part toujours bille en tête au devant du danger (pas du tout le genre à faire des combats psychologiques donc ) rate systématiquement ce qu'il devrait réussir facilement, mais réussit ce qu'il aurait du rater, car il est l'élu, celui qui a un destin, celui dont on parlera encore 20 siècles après...



Après , on peut mettre à son crédit une absence à peu près totale d'orgueil et une volonté sincère de s'améliorer.. mais il reste toujours un peu crétin.

Ce qui le fait tomber régulièrement dans des pièges, dont il se sort miraculeusement parce qu'il est l'Elu.



Ce qui est dommage parce que pour un lecteur du XXI° siècle, c'est plutôt redondant, mais j'imagine que qu'au XII° siècle, raconté par un troubadour pour animer un banquet interminable, ça devait passer très bien. Les passages qui se ressemblent beaucoup, comme l'exagération systématique: les femmes rencontrées sont TOUJOURS les plus belles du monde, les mieux vêtues, les plus dignes ( même Ygerne qui doit approcher des 80 ans!), la reine qui va mourir de colère et de chagrin parce qu'on lui a renversé du vin sur la robe - bien sûr, elle revient dix lignes plus loin quand elle a cessé de faire la tête - les combats durent des heures alors qu'on s'est presque fait couper un bras ou deux...



Du coup, dans ma tête, à chaque prouesse, j'entends " diiing!" Réussite critique en jet de Chance, Perceval gagne un niveau!"



Tellement c'est ce que ça m'évoque.. Je me demande s'il existe un jeu de rôle que ce soit papier ou vidéo qui reprendrait la trame du roman. Parce que c'est tout à fait ça.. Le personnage qui a une mission a remplir.. et perd un temps fou à cause de quêtes annexes qui s'ajoutent les unes aux autres.



D'ailleurs c'est là qu'on peut parler de Gauvain, en parallèle de l'histoire de Perceval: Accusé de trahison devant toute la cour, le voila qui doit aller se battre en duel pour laver son honneur. Or Gauvain, c'est l'inverse de Perceval: il ne fonce pas sans réfléchir, ne se bat que s'il n'y a pas d'autre solution et préfère chercher des solutions pacifiques qui satisfassent tout le monde. Mais c'est aussi le chevalier " pas de chance", qui tombe systématiquement sur des casse-pied, des malhonnêtes, ou simplement victime d'un concours de circonstances facétieux.. et c'est très très drôle.

Par exemple, on apprend qu'un chevalier ne peut pas se défiler si l'honneur d'une dame est en jeu et qu'elle a fait appel à lui. Même si c'est pour une raison idiote. Et voilà comment il se retrouve obligé de prendre part à un tournois, parce qu'une petite fille est venue lui tenir la jambe. Au sens propre.. elle s'accroche à sa jambe ( les requêtes devaient se faire comme ça?) pour lui demander d'intervenir pour arbitrer une querelle entre elle et sa grande soeur qui lui a tiré les tresses.. et que la meilleure solution est d'affronter le champion désigné par sa soeur.

Et qu'il se retrouve, un peu plus tard, enfermé dans une tour avec une dame qui lapide de assaillants à coup de pièces d'échecs..

Car lui n'est pas l'élu.. Il retrouve par hasard une bonne partie de sa famille qu'il croyait disparue, déjoue les maléfices d'un château enchanté.. mais tout le monde ou presque s'en fiche... hé ouais! Echec critique en jet de popularité.



Là l'histoire s'arrête abruptement: l'auteur est mort. C'est très frustrant. C'était d'ailleurs très frustrant même pour les auditeurs de l'époque que plusieurs personnes ont proposé leurs conclusions, apparemment de manières assez différentes, et l'édition folio concocte un mélange entre les divers manuscrits

J'avoue que je suis plus circonspecte sur cette partie, les manuscrits divergent beaucoup, et je ne peux pas m'empêcher de penser que Chrétien de Troyes aurait peut être eu une intention tout autre et conduit son récit très différemment
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Yvain ou le Chevalier au lion

ce livre est vraiment bien, et je n’ai pas eu de mal à le lire contrairement à d’autres, car j’aime bien les romans de chevaleries du Moyen Age. Je conseille cependant ce livre seulement pour ceux qui aiment les romans de chevaleries et ceux dont le vocabulaire ancien ne dérange pas. J’ai aussi été émue par ce livre qui montre qu’une amitié avec lion peut être possible (dans nos rêves !)
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Oeuvres complètes

Dans le dernier tiers du XIIème siècle, Chrétien de Troyes est l’initiateur de la littérature courtoise. Dans celle-ci il développe une thématique arthurienne, dont la mode fut lancée quelques années auparavant sur les terres d’Angleterre. Il est ainsi l’auteur de cinq romans :

- Erec et Enide (vers 1170), dans lequel Erec, un des plus éminents chevaliers de la Table Ronde, est amené à rencontrer Enide, dont il tombe amoureux, et qu’il épouse. Dès lors, Erec néglige les armes et la chevalerie, ce qui conduit le mariage à la crise. La réconciliation passe alors par une quête visant à concilier amour et chevalerie…

- Cligès (vers 1176), où le héros est fait chevalier par le Roi Arthur mais retourne bien vite dans son pays d’origine, la Grèce, où vit celle qu’il aime. Cette dernière n’est autre que l’épouse de l’Empereur, qui l’a épousé au mépris du serment qu’il avait prononcé auprès de son frère, Alexandre, père de Cligès. A cette trahison, Cligès répondra par une autre trahison, bien plus légitime celle-là…

- Yvain ou le Chevalier au Lion (vers 1177-1181), dans lequel ce chevalier de la Table Ronde, va d’aventure en aventure pour reconquérir l’amour de sa dame, envers laquelle il n’a pas respecté son serment. C’est ainsi qu’il devra affronter un lion qui deviendra son compagnon…

- Lancelot ou le Chevalier de la Charrette (vers 1177-1181), où ce célèbre compagnon du Roi Arthur est prêt à tout, même à perdre son honneur, pour délivrer celle qu’il aime, la Reine Guenièvre, la propre femme d’Arthur…

- Perceval ou le Conte du Graal (vers 1181-1183), dans lequel sont successivement mis en scène Perceval, dans sa quête du Graal, et Gauvain, neveu d’Arthur, sommé de se rendre en Escavalon pour se battre en combat singulier, afin de se défendre d’une accusation de félonie…

Notons que ce dernier roman est inachevé, probablement à cause du décès de l’auteur, et que ce fait est probablement en partie à l’origine des "suites" qui seront données très vite à son œuvre…

Quoi qu’il en soit, c’est bien à la cour du Roi Arthur que naissent les aventures des chevaliers racontées par Chrétien de Troyes. Mais le monarque ne joue qu’un rôle secondaire dans tout cela, Chrétien lui préférant l’action conduite par ses chevaliers, l’amour qui est à l’origine des actes de la plupart d’entre eux, et le merveilleux, au titre duquel les œuvres complètes de Chrétien de Troyes sont chroniquées ici.

En effet, les épisodes extraordinaires ne manquent pas : les chevaliers pénètrent jusqu’aux confins de l’Autre Monde (Lancelot dans le royaume de Gorre, Erec à la joie de la Court), d’autres se battent contre des géants, des monstres ou des bêtes sauvages (Yvain vient au secours d’un lion attaqué par un serpent), d’autres encore ont des aventures prophétiques et symboliques (Lancelot au Cimetière périlleux, ou traversant le Pont de l’Epée, Perceval et le Graal). On ne s’étonnera donc pas de l’influence qu’aura Chrétien de Troyes sur la littérature qui lui succèdera au cours des siècles, et ce jusqu’à nos jours.

Car la Fantasy puise une bonne part de son inspiration dans le cycle arthurien, que cela soit ouvertement ou non. Bien sûr le lecteur d’aujourd’hui pourra trouver l’écriture et les thématiques de Chrétien de Troyes dépassées, mais il n’en reste pas moins que c’est en grande partie dans son travail qu’il doit rechercher l’origine des œuvres qui le font vibrer aujourd’hui.

A noter que l’édition présentée ici est celle de La Pléiade qui attribue, avec les réserves qui s’imposent, quatre autres textes à Chrétien de Troyes. Il s’agit de Philomena, où celle-ci est enlevée, abusée et mutilée par le mari de sa propre sœur, Guillaume d’Angleterre, qui conte les aventures de ce roi qui renonce à tout à la suite d’une intervention divine, et de deux "chansons" courtoises, qui nous plongent dans l’art des troubadours.

Comme d’habitude avec La Pléiade, le travail d’édition est superbe. Il est bilingue, et la traduction est conçue de façon à rendre le texte accessible à n’importe quel lecteur d’aujourd’hui (en tout premier lieu, les romans ont été traduits en prose). Et bien sûr, l’appareil critique est imposant et passionnant.
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Erec et Enide

Texte datant du Moyen-Age, on n’échappe pas aux multiples répétitions, que ce soit par la narration où une phrase peut être répétée trois fois en seulement quelques vers ou par les aventures du chevalier se reproduisant plusieurs fois. Malgré ça, pour qui aime les textes de ce genre, le texte se lit très facilement. La traduction est fidèle au texte original. Celui-ci est à préférer pour la sonorité des vers et leurs rimes mais difficilement accessible si on n’a pas étudié l’ancien français.



Chronique entière sur mon blog.
Lien : http://andimagine.wordpress...
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Perceval ou le Roman du Graal

Le challenge 1 000 ans de littérature française m’a permis de me réconcilier un peu avec Perceval. Oh, je n’étais pas vraiment fâchée, mais disons que la première lecture que j’en avais faite en janvier m’avait pour le moins laissée perplexe. Beaucoup de passages m’étaient alors apparus très « opaques » et j’étais réfractaire à de nombreux autres. Alors, qu’en est-il de cette seconde lecture ?





Beaucoup mieux je dois dire ! Bon, Perceval reste Perceval ; un chevalier sans peur et sans reproche, mais surtout sans très grand esprit (j’allais même dire sans très grande intelligence…ben, vous appelez comment quelqu’un qui ne connait même pas son nom, vous ? Ah, vous voyez, « c’est pas faux ! »). A certains moments justement, je ne pouvais m’empêcher de penser au Perceval de Kaamelott (et, je sais que je n’ai pas été la seule dans ce cas) qui, il faut bien l’avouer, est un idiot beaucoup plus sympathique et attachant que celui du livre.



Perceval est têtu, téméraire certes, mais c’est presque par bêtise ou par manque de discernement. Il traverse des aventures remplies de mystères et quasiment sans fin. Sa naïveté toute relative l’amène, malgré lui, à partir à la quête du Graal. Et comme ce chevalier est merveilleux, il remporte toutes les batailles, il semble protégé par une force mystérieuse qui lui promet un destin hors norme.



Ce roman est probablement un ancêtre de la science-fiction ou de la fantasy. On y trouve en effet, à côté des superstitions et valeurs morales médiévales, de la magie et des mystères insondables.



Perceval, ne semble pas éprouver de sentiments. Il n’hésite pas à délaisser à de nombreuses reprises la belle Blanchefleur et ce, même au lendemain de leurs noces, pour poursuivre sa quête. Comme chevalier courtois, on a vu mieux quand même ! Comme Gauvain par exemple, dont on suit quelques aventures et qui n’hésite pas à participer à un tournoi pour défendre l’honneur d’une petite fille, bafouée par sa grande sœur.



Ce roman n’a pu être achevé par Chrétien de Troyes et l’édition que j’ai lu contient une sélection de continuations de l’histoire. Pour être tout à fait franche, j’ai presque préféré certaines continuations au texte d’origine….



Il m’aura finalement fallu une deuxième lecture pour apprécier ce livre.
Lien : http://mediatexte.blogspot.c..
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Yvain ou le Chevalier au lion

"Yvain ou le Chevalier au Lion" de Chrétien de Troyes se distingue par sa richesse narrative et son exploration des valeurs chevaleresques au Moyen Âge. Dans cette œuvre emblématique, Chrétien de Troyes n'a qu'un mot d'ordre, action, action , action ! Enchaîner le récit pour ne laisser aucun répits au lecteur.



Avec le chevalier Yvain, qui, à travers ses exploits et ses épreuves, incarne les idéaux de courage, d'honneur et de loyauté.; et aussi à travers un récit riche en rebondissements, en combats épiques et en rencontres magiques, l'auteur offre une réflexion profonde sur la quête de l'identité, de l'amour et de la rédemption.



Son style fluide captive le lecteur, le transportant dans un monde de chevalerie et de mystère.
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

- LANCELOT OU LE CHEVALIER DE LA CHARRETTE-



J'ai décide de découvrir une de ses autres aventure chevaleresque écrit par Chrétien de Troyes. Et j'ai aimé ce roman qui raconte l'histoire de Lancelot et de son amour interdit avec la reine.



C'était assez différent de ce que j'ai lu avec Perceval, je n'avais pas vraiment aimer l'histoire à cause de l'idiotie du personnage et j'ai pensée que dans les autres histoires, on aurait un peu près la même catégorie de personnage mais c'est complétement faux. Il n'y a que Perceval qui est sot.



Lancelot est décrit comme un peu le chevalier parfait mais il a point faible et c'est son amour pour la Reine Guenièvre. Dans ce romans, on va avoir des partis très romantique comme par exemple, Lancelot qui veut se suicider en apprenant la mort de Guenièvre ( alors qu'elle n'était pas morte) ou encore la fuite des deux amants.



Ce n'est pas vraiment une histoire basée sur l'aventure et la quête comme avec Perceval ou d'autres de ces romans.

Mais cela faisait assez du bien, aussi de découvrir un roman qui change et qui parler de l'amour dans la chevalerie.



Carlaines

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Yvain ou le Chevalier au lion

La version d'Yvain ou le chevalier au lion proposée par les Editions Lelivrescolaire.fr m'a laissé un sentiment mitigé.



L'histoire en elle-même pourra séduire les férus d'histoires de chevaliers. Le vocabulaire et la grammaire sont riches et variés et les notes de bas de page sont utiles pour expliquer, aux collégiens auxquels cette version du texte est destinée, certains mots du texte moins usités de nos jours.



Côté pédagogique : les points d’étape et les exercices sont intéressants pour vérifier la compréhension et approfondir l’analyse et des sections additionnelles proposent des prolongements plutôt bien faits en fin d'ouvrage.



Toutefois, le livre n’est pas exempt de défauts. Il paraîtra probablement rébarbatif a beaucoup de jeunes collégiens, notamment en raison de son manque de rythme. Et, de par la richesse de la littérature, l'Education Nationale pourrait sans aucun doute trouver bien d'autres ouvrages pour intéresser les adolescents à la lecture.



Mais surtout, j'ai été très déçu par le contenu interactif, pourtant fortement mis en avant en 4e de couverture, qui promet des ressources audio, imprimables, illustrées et interactives. Si les 3 premières sont bien disponibles sur le site de la maison d'édition, ce n’est pas encore le cas des ressources interactives. Et comme c'est, à mon sens, surtout ce contenu qui pourrait faire la différence avec la concurrence, j'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi le livre est paru avant que l'intégralité des ressources soient accessibles.
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Yvain ou le Chevalier au lion

J’ai vraiment adoré ce roman ! Une forte leçon morale est portée par Chrétien de Troyes mais, grâce au récit elle n’est jamais ennuyante. Au contraire, on se voit emporté par l’enchaînement des aventures. Aussi, on possède toujours une part d’incertitude quant au devenir d’Yvain. Plusieurs fois, nous nous demandons bien si celui-ci va bien replonger dans sa douleur ou sa récréantise… Le héros de Chrétien de Troyes est en proie à une évolution sans cesse menacée. Yvain doit se battre continuellement puisque sa renommée est constamment évaluée.



Ce trait me mène à un autre aspect du roman, qui est celui de l’intensité du poids des pairs dans la construction de soi. J’ai été assez étonnée de voir l’importance que prenait la présence d’autres chevaliers dans l’intériorité d’Yvain. Ce dernier semble sans cesse s’opposer aux autres chevaliers, quand bien même il s’agirait de ses amis les plus proches. Par exemple, en début de roman, Yvain part seul, sans prévenir personne vers la fontaine gardée par Esclados le Roux, le mari de la dame de Landuc. Que penser de cette action déloyale ? Les relations tissées entre les membres de la chevalerie sont très intéressantes à découvrir. On y découvre des liens en tension, complexes à l’image de l’univers dans lequel évolue Yvain.
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Romans de la Table ronde

plongez dans le mythe. les codes ne nous sont plus aisément accessibles, tant de siècles nous séparent. et c'est déjà des adaptations de légendes celtes christianisées. c'est cependant un des rares témoignages d'une tradition orale ainsi que le début du roman. un précieux trésor. pas d'inquiétude, c'est facile à lire.
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Yvain ou le Chevalier au lion

Un texte de la littérature médiévale qui fait partie de la matière arthurienne, ou si l'on préfère, du mythe des chevaliers de la table ronde. Il rassemble tous les clichés et tout le style littéraire de cette époque : un amour platonique, un chevalier qui cherche à séduire une dame et qui va accomplir des tâches pour lui prouver son amour... c'est une succession de combats et d'épreuves que rencontre le chevalier au lion afin de prouver sa valeur.

Évidemment il faut aimer les romans de chevalerie, car c'est un style bien particulier, mais il faut également le replacer dans son contexte pour l'apprécier pleinement : c'est une œuvre culte.
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

Beau témoignage de cette période et de ce courant littéraire. Le fait qu'on lise encore ce livre aujourd'hui nous montre l'impact qu'il a pu avoir au Moyen-Age. C'est une oeuvre intemporelle qui plaira pendant encore longtemps et qui est facile à comprendre et à lire.
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Yvain ou le Chevalier au lion

"Résumé : N'est pas chevalier de la Table ronde qui veut ! Yvain, relevant le défi du sénéchal Keu, affronte dans la forêt de Brocéliande le seigneur de la fontaine. Il gagne ainsi le cœur et la main de la plus belle dame du royaume, qu'il s'engage à rejoindre avant que l'année passe. Mais parviendra-t-il à tenir sa promesse ?

Chrétien de Troyes, traduction de l'ancien français et adaptation Michel Rousse, présentation, notes, chronologie et dossier par Marie-Louise Astre, cahier photos par Marie-Anne de Béru.



En forêt de Brocéliande, il existe une fontaine magique qui déclenche d'effroyables tempêtes lorsqu'on renverse son eau sur le perron qui l'entoure. A la cour du roi Arthur, Yvain, jeune chevalier fougueux, décide d'affronter Esclados le Roux, le seigneur qui protège cet endroit. Il s'y rend et blesse gravement son adversaire qui prend la fuite. Yvain le poursuit et se trouve pris au piège, pourchassé à son tour par les gens du château désireux de venger leur maître. Comble de l'infortune, la jeune femme dont il tombe amoureux est Laudine, la veuve du chevalier vaincu !

Comment Yvain va-t-il se tirer de ce mauvais pas ? Heureusement, dans ses aventures, il pourra compter sur l'aide de Lunette, une demoiselle au service de Laudine, ainsi que sur la fidélité de son lion."



Bonne œuvre de la littérature médiévale

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Erec et Enide

J'ai vraiment apprécié découvrir ce roman arthurien. Ce fut très intéressant et plaisant !

C'est un texte qui se lit très facilement et qui est rempli d'actions - malgré quelques lenteurs que j'ai pu ressentir à certains moments du récit.
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Perceval ou le Roman du Graal

Sans doute en cours d’écriture à la mort de Chrétien de Troyes (aucune œuvre contemporaine ne mentionne le récit complet), ce roman semble à peine ébaucher la quête du Graal promise… Serait-on en face d’un début d’épopée ? La popularité de l’auteur, mais tout simplement les thèmes et la quête promises ont motivé de nombreux auteurs qui ont tenté d’en écrire la suite. En cela, le Conte du Graal représente à merveille la littérature du Moyen-Âge et sa composition très souvent collective (divers auteurs, puis conteurs, trouvères et jongleurs, qui écrivent, modifient, complètent, adaptent, traduisent ou transcrivent… et réalisent une légende ou constellation d’ouvrages – complétés d’illustrations, de peintures, de broderies, sculptures… chaque poète se permet d’ajouter un épisode inédit). C’est sans doute le roman, la légende, qui a marqué et imposé la vision des chevaliers jusqu’à aujourd’hui. L’imaginaire du temps des chevaliers est vendu aux enfants comme partie de l’histoire du Moyen-Âge. Films, Playmobil, déguisements, jeux de société… La féerie qui habite le récit a inspiré la naissance du genre de l’heroic-fantasy, les plus célèbres représentants étant Le Seigneur des anneaux de Tolkien et Le Trône de fer de George R. R. Martin. Pourtant, on sait très bien, que d’un point de vue historique, le monde des chevaliers ainsi présenté n’a jamais existé (« ça ne s’est pas passé comme ça », comme le dit Therry Jones des Monty Mython dans le documentaire Sacré Moyen-Âge, 2004). Pourquoi donc cette affabulation ?

Les figures héroïques de la chevalerie sont effectivement fausses mais ont pour objectif essentiel d'influencer les comportements, de diffuser un nouveau modèle positif du seigneur noble, de manière à changer la société de Cour. Les chevaliers de la cour d'Arthur se battent contre d'autres chevaliers sans valeur (mauvais) – il y a une allégorie du combat culturel que mènent les troubadours pour l'éducation de leurs pairs (C'est pourquoi Don Quichotte de Cervantès, tout en se moquant de la fausseté des romans de chevalerie, souligne la noblesse et la richesse du rêve naïf et utopique de Quichotte). Comme l’explique bien Tzvétan Todorov dans Critique de la critique (1984), le discours littéraire a davantage à voir avec le discours de croyance, mythologie, fable…, qu’avec le discours de vérité, histoire et sciences. Il a donc pour fonction de représenter, d’exprimer les aspirations, les rêves, les ressentiments, des hommes, davantage que leur réalité.

Les chevaliers, bien que de familles importantes, recevaient alors peu d’éducation, ils ne connaissaient pas le latin ou très peu, ne savaient donc ni lire ni écrire. Ils étaient plutôt des militaires, préoccupés d’expéditions visant à l’enrichissement, à l’accroissement du domaine de seigneurie… Et quand ils revenaient de guerre, ils festoyaient dans des banquets dignes de nos ancêtres les Gaulois. Ils n’allaient à l’Église que pour suivre les traditions et non pas foi. Les valeurs chrétiennes avaient peu cours sur le champ de batailles : l’on épargnait les ennemis seulement dans le but de réclamer rançon. Les chevaliers s’occupaient peu d’aller délivrer des princesses enfermées dans des tours ou de faire une cour avancée à des femmes mariées, les mariages étant souvent arrangés pour raisons politiques, empêcher une guerre étendre un domaine et donc concurrencer celui d’un autre seigneur, les autres femmes étaient du butin de guerre ou se prenaient si l’occasion se présentait… En cela, malgré les exagérations, le monde de la chevalerie était mieux représenté par les chansons de geste, les milliers de morts, le patriotisme et les alliances, les vengeances et les trahisons, les croisades pour raison politique ou d’enrichissement… Comment réformer cette culture de la virilité, de la possession par la violence, du machisme du plus grand territoire et de la plus grande lance ?

La courtoisie qui s’exprime dans les romans de chevalerie est un mouvement culturel visant à passer de l’aristocratie militaire (légitimation des privilèges par la force) à une aristocratie de l’éducation (légitimation par l’éducation) : la parole sûre et prudente, la politesse, la galanterie, la pitié, la charité chrétienne, la défense du bien et des faibles…

Perceval ou le Conte du Graal est à sa manière un roman d’apprentissage. Apprentissage des codes de la chevalerie et de la Courtoisie chrétienne. Le personnage de Perceval est un jeune homme, grandi dans la naïveté, loin du monde militaire. Il a ainsi le coeur naïf, pur. Il représenterait volontiers le lecteur ou le jeune noble auditeur du roman mais sa totale naïveté le place également dans une position d’objet de moquerie. Le comique du roman, tel que serait celui de Candide, ou celui d’un Pierre Richard, est basé sur le rire provoqué par l’inadaptation du personnage à cet environnement. Son comportement fait rire même les jeunes qui ont tout de même une idée du monde de la chevalerie. Il va recevoir les apprentissages de la vie et de son rôle social, par les conseils de sa mère et du maître chevalier Gornemont, par la leçon de ses propres erreurs et par le modèle d’un chevalier comme Gauvain. Ce sont ainsi différentes méthodes pédagogiques qui opèrent : l’amour maternel (instruction traditionnelle par l’amour et l’autorité familiale) marque la sensibilité du jeune Perceval, l’autorité de l’expérience du vieux chevalier, l’apprentissage par l’action et par la leçon de l’erreur, le modèle de Gauvain le parfait chevalier. Une dernière technique d’apprentissage pourrait être la révélation : que ce soit l’apparition du roi pêcheur qui pourrait être simplement vécue comme un rêve, ou le signe de l’hirondelle blessée dans la neige qu’on pourrait ne pas voir, l’extraordinaire bouleverse le jeune et doit l’amener à un autre niveau de sensibilité, d’amour et d’ambition, un esprit supérieur doté des valeurs chrétiennes. Le Graal, qui deviendra concrètement un symbole chrétien (le saint calice) dans l’oeuvre de Robert de Boron, n’est-il pas logiquement le symbole de l’accession à un autre niveau de l’humanité ? Au début du roman, Perceval est moqué alors même qu’il possède les valeurs guerrières tant reconnues de son époque, mais celles-ci le mènent à l’échec et au malheur. Il ne triomphera et ne deviendra légende qu’en portant à travers sa quête du Graal les valeurs de la courtoisie et de la chevalerie.
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Perceval le Gallois ou le Conte du Graal 2

Perceval. C'est bien un parfait innocent, un naïf quasi niais qui ne connaît rien à la vie et aux usages de son temps... Sa mère Herzeloïde a tout fait pour le protéger des influences guerrières portées par la chevalerie. Un jour il vient à rencontrer des chevaliers qu'il trouve « beaux comme des anges »... à partir de cet instant, il n'aura d'autre envie que celle de devenir chevalier. Au grand dam de sa mère, il quitte ce nid douillet de l'enfance en la « Gaste forêt », pour quérir des armes et devenir chevalier. Toutes les péripéties qui émaillent son parcours jusqu'à son arrivée au château du roi Arthur ne sont que maladresses et bévues inspirées par les recommandations de sa mère qu'il applique bêtement à la lettre. Il peut ainsi, le plus innocemment du monde, commettre l'irréparable. Perceval est un grand sot, un niais bienheureux et c'est dans cet « accoutrement » du nigaud obstiné, qu'il se présente en la cour d'Arthur.



Il exige d'être, sur le champ, fait chevalier...



Keu, le sénéchal cynique et caustique l'invite, en ironisant, à aller quérir ses armes en affrontant le chevalier Vermeil lequel, vient de substituer la coupe du roi après en avoir versé le contenu sur la robe de la reine et qui, au bas de la tour, attend un héraut pour venger cette offense.



Perceval ne se le fait pas dire deux fois et descend aussitôt pour provoquer Vermeil en combat. D'abord amusé le félon veut lui éviter ce duel mais Perceval humilié, s'emporte et tue le chevalier Vermeil...



S'agissant du roi Arthur



Dans l’œuvre de Chrétien de Troyes, il est déjà un roi débonnaire, rêveur, idéaliste et surtout humaniste, contrairement à son sénéchal (frère de lait) qui est arrogant, moqueur, intolérant et emporté, mais aussi un personnage à la vive intelligence ayant un sens aigu des opportunités.



Quand Perceval arrive à cheval à la cour d'Arthur, à Carduel, vêtu de ses frusques de valet Gallois, il ne sait qui est le roi, c'est Yvonnet qui, aimablement, lui indique. Arthur est songeur, comme absent au moment ou Perceval vient le saluer. Trop pris par ses pensées, le roi ne fait pas attention à lui. C'est en faisant maladroitement tomber son chapeau que le jeune valet le sort de sa rêverie et de ses tourments. Le roi le salue à son tour et lui conte dans le détail les raisons de sa contrariété, ce dont le jeune valet n'a cure, demandant au roi les armures du chevalier Vermeil puis de le faire aussitôt chevalier. Arthur lui explique très patiemment qu'il faut un peu de temps pour cela mais lui promet de l'adouber s'il reste quelques jours en sa cour. Perceval ne veut pas patienter et tel l'enfant capricieux, veut immédiatement prendre possession des armes et de l'armure du chevalier Vermeil.



C'est alors que Keu agacé, l'invite à les quérir lui-même ne manquant pas de lui dire qu'il a assez perdu de temps en venant jusqu'en la cour du roi.





Dans ce roman courtois, suit un passage très intéressant tenant à cette anecdote : Perceval qui n'écoute pas les explications d'Arthur, à un moment, va au-devant d'une pucelle qui rit en l'apercevant puis dit aussi au jeune valet qu'il est destiné à en être le plus grand et le plus noble de tous les chevaliers. Cela irrite Keu qui n'a que mépris pour ce jeune étourdi. Le Sénéchal, gifle alors la pucelle qui avait ri - c'était la première fois depuis 6 ans...



A cet instant Perceval - lequel ne connaît toujours pas son nom - et qui, jusqu'à là, n'avait aucune attention pour le sort de quiconque lui racontait ses déconvenues ou misères, est outré par le geste indigne du Sénéchal. Après le combat dont il sort vainqueur, contre le chevalier Vermeil, il fera savoir que la pucelle giflée sera, par lui, un jour, vengée.



Ceci constitue le point de départ d'une prise de conscience d'autrui et de soi-même vis-à-vis d'autrui.



Alors, si vous n'avez encore pas lu « Le Roman de Perceval ou le conte du Graal » de Chrétien de Troyes, je vous invite ici à le lire ainsi que les autres œuvres s'en inspirant à la suite. Vous constaterez, qu'au-delà des éclats de rire, beaucoup de Sagesse s'insinue dans cette extraordinaire épopée, générant une fresque grandiose sur la chevalerie courtoise, épique et surtout initiatique.
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Lancelot ou Le Chevalier de la Charrette

Chrétien de Troyes nous apporte ici un nouveau récit de la légende arthurienne, chevaleresque et courtois. L'amour courtois justement parlons-en. C'est lui qui va imposer ici le ridicule au valeureux chevalier Lancelot pour l'amour de sa reine.



Malgré une intrigue plutôt terne, cette lecture effectuée dans le cadre scolaire il y a plusieurs années, reste plaisante.



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