Chris McGeorge

" Roi, ce n'est qu'un titre, on petit. Ce sont ceux qui vous mettent sur le trône qui détiennent le pouvoir.

Tu sais combien la famille rapporte au gouvernement britannique (...) ? Des sommes colossales. Le tourisme, la fierté nationale, une vraie conscience de l'histoire...

Vous êtes la famille royale parce que nous autres gens tout à fait ordinaires affirmons que vous l'êtes, (...).

Je suis chef cuisinier, Miss Darcy. Je n'ai jamais été détective. En pratique, des deux professions ont très peu en commun. On ne se penche pas sur un meurtre comme sur un soufflé qui n'a pas monté.

N'est-il pas vrai que le pire dans une tragédie est que la vie continue ensuite ?

– Ah, commença Jeffrey, la famille royale… Quelle énigme, n’est-ce pas ? Nous passons tant de temps à nous demander ce que nos sujets pensent de nous que nous en oublions souvent ce que nous pensons de nous-mêmes. Alors, aujourd’hui, oublions la famille royale. Soyons tout simplement une famille.

Le roi Jeffrey avait l'habitude de nous conter une fable mettant en scène une famille tout à fait ordinaire qui était allée voir les lions au zoo de Londres.

Minuit et demi n'est pas l'heure idéale pour un dénouement. À cette heure, on devrait être au chaud dans son petit lit douillet et bercé par un agréable rêve.

Il se demanda quelle heure il était, car le ciel d'un blanc presque luminescent créait une atmosphère intemporelle, comme si le monde entier faisait une pause pour pleurer la mort du roi.

Il avait l'impression de marcher dans un Alaska de meringue dont la croûte dissimulait une substance plus tendre.

Quand on veut attirer l'attention de ceux qui se trouvent de l'autre côté d'une porte, on ne peut jamais se tromper en frappant trois coups brefs. Ni plus, ni moins. Deux coups risquent d'être mal interprétés, quatre paraissent excessifs.
Tel était le mantra de Jonathan Alleyne, le chef cuisinier personnel du roi, et il restait immuable même à 5 heures du matin dans les couloirs sonores du château de Balmoral.

Ne laisse personne te dire quoi que ce soit sur ton chagrin. Ne laisse personne te dire : "Je sais ce que tu ressens" ou "Moi aussi, j'ai connu ça". Il t'appartient. Chacun pleure à sa manière. Personne ne sait exactement ce que tu ressens. Personne d'autre que toi n'a vécu ce que tu vis en ce moment. Personne ne devrait être désolé pour toi, parce que tu as quelque chose que les autres n'ont pas. Et tu peux le garder aussi longtemps que tu veux et en faire ce que tu veux. Mais n'oublie jamais : jamais dans une boîte. Ne désire jamais être en paix.

La paix, ça consiste à enfermer tous ses sentiments dans une boîte, comme des souvenirs figés sur des photographies, et à ranger cette boîte au fond d'une étagère, afin qu'ils soient là sans vraiment y être. Et nous n'avons pas envie d'oublier, mais nous oublierons quand même avec le temps. Et rien ne sera résolu ni acquis, ni expérience ni raison. Il ne restera qu'une boîte sur une étagère, une boîte de photographies de deuil qui pâlissent.

La paix ou l'absence de chagrin, c'est peut-être très joli en principe, mais quand on y réfléchit sérieusement, qu'est-ce que ça veut dire ? ça veut dire qu'on est fini.

« Roi », ce n’est qu’un titre, mon petit. Ce sont ceux qui vous mettent sur le trône qui détiennent le pouvoir.

La famille royale… quelle énigme, n’est-ce pas ? Nous passons tellement de temps à nous préoccuper de ce que le public pense de nous que nous en oublions souvent ce que nous pensons de nous-mêmes. Alors, ne serait-ce qu’un instant, cessons d’être la famille royale pour être tout simplement une famille. Pouvons-nous nous le permettre ? Si oui, c’est un honneur pour moi de passer un Noël en famille. Noël est un moment de bonheur et de joie, mais aussi de pardon et de projection vers l’avenir.

Le pire, dans une tragédie, est que la vie continue tout naturellement ensuite, même quand on aurait préféré que tout s’arrête.

Ce n’était qu’un vieil homme stupide qui croyait posséder plus de pouvoir qu’il n’en avait.
— C’était le roi d’Angleterre, objecta Martin.
— « Roi », ce n’est qu’un titre, mon petit. Ce sont ceux qui vous mettent sur le trône qui détiennent le pouvoir.

Le pire, dans une tragédie, est que la vie continue tout naturellement ensuite, même quand on aurait préféré que tout s’arrête.

N’est-il pas vrai que le pire dans une tragédie est que la vie continue ensuite ? La Terre continue de tourner. Le temps suit son cours presque infailliblement. Les bus roulent toujours. Le lendemain ne survient ni plus tôt, ni plus tard. La douleur vous consume et vous devez l’endurer seul. Les vies bouleversées par cette tragédie sont les seules à ne pas être synchrones avec le reste.